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566

ENF

ellJans;

ces différeotes matieres alimeJJtaires, ou foO! pro–

pres

a

faire cailler le lait, avec lequel elles fe . melent,

elles affoiblilfcnt l'eClomac; ou elles Cuivent leur tcndan–

ce

nat~relle

a

la corruption, ou elles portent l'acrimo–

nie, l'incendic dans le lang doux

&

balfamique de ces

¡endres éleves; d'ou nailTent un grand nombre de ma–

ladies différentes .

011

peut joindre

a

toutes ces caufes

l~

changement trop fréquent de 110urrices,

&

pa~ COI1C~'luent de lait. Les qua!ités des alimens trop varlées nUl–

fem aUI [adultes,

a

plus fon raifon aux

enfans,

non-feu–

lement pendant qu'ils tetent, mais encare apres qu'i1s

fom fcvrés .

Pour ce qui ell du prognoClic

a

porter fur les

.mal,!,–

diN des e/l/fans,

il faut d'abord chercher

a

lavolr s'ds

font nés de parcns robulles, de bonne fanté de corps

r

&

d'efpti¡, fur-tout

a

I'égard des meres, parce qu'ils

ne fOil! pas ordinairement fi délicats; ils ne font pas

conléquemmem fi fujets

a

etre affeét és par les mau–

"aiCes impreffions d'es chofes nécelTaircs

i\

la vie: ils

lIe deviennent pas fi facilem.ent malades,

&

ils n'ont pas

llutant de difpofition

a

luccomber aux maladies 'lui leur

furviennem. On peut dire la meme chole de ceux qui

ne (ont pas élcvés fi délicatement, 'lui 10m accoutu–

m és

a

Cupporter impunément les effets des changemens

d'air, d'alimens qui Ceroien! pernicieu!

a

tous autres,

<¡ui font endureis par un régime tel que celui qu'ob–

fervent les paylans

a

l'égard de leurs

mf"ns.

II

eCl

. .auffi certain en général que les

maladies des enfans,

<¡uoiqu'innombrables, pour ainfi dire, COIl! plus faciles

a

guérir que celles des adultes, pourvil qu'elles foient

bien traitées; parce que comme ils Cont plus fuCceptibles

des altérations qui troublent en eux l'économie animale '

par de tres-lcgeres caules, de méme les moindres re–

medes placés a-propos,

&

différentes autres chofes con–

venables a leur nature, peuvent en rétablir ailément

les defordres; enfarte que la plupart ne meurem que

p~rce

que 1'0n employc fouven! une trap grande quan–

lité de fecours, ou de trop ¡:fuilTans moyens pour leur

rendre la fanté, qui auroit pu etre rétablie ou d' el–

le-meme, ou ave<: treS -peu de Coins. Les Medecins

0111

peul-etre plus nui au genre humain en médicamentant

les

enfan<,

qu'ils ne lui ont été utiles a cet égard.

On obferve con llamment que les

enfans

gros, gras,

.charous,

&

ceux qui tetent beaucoup, ceux qui 001 des

llo11rrices d'uo grand embonpoint, pleines de lang, Com

plus fujets

a

etre malades,

&

a

l'etre plus fréquem–

meot que d'autres; ils 10m plus communément afféélés

du rachitis, de la toux convullive, des aphlhes. Les

.enJan¡

maigres font ordinairemem afRigés de tievres,

d'inftammátions; ceu·x qui ont le ventre libre, 1001

.auffi mieuK portans que ceux qui I'ont lerré:

&

en–

ñn comme la plupart pé rilTcnt par les douleurs de ven–

Ire, les tranchées

&

les mouv emens convulfifs, par

les Cymptomes d'épilepfie, c'eCl touJours un mauvais

ligne que ces différens maUl fe joignefl! avec les in–

fomnies, aux différentes maladies dom ils lont afte–

.élés .

Les douleurs d:eotrailles·, les coliques, Cont ordinai–

rement épidémiques pour les

e/l/fa,,¡,

depuis la mi–

]uillet juCqu'a la mi-Seplembre;

&

il en meurt plus a–

Jors dans un mois, que dans qmftre de toute autre par–

tie de I'année, parce que les grandes chaleurs, qui fe

font principalement lemir dans- ce tems-la épuilent leurs

forces,

&

les fout aiCément foccqmber a tous Jes maux

<¡u'elles produifent, ou qui furvieunent par toute au–

tre caufe. Les lranchées

Cont

plus dangereules

a

pro–

portion qu'elles font plus violentes, qu'elles durent da–

vaotage, ou qu'elles reviennem plus fouvent,

a

caule

des tievres, des affeétions anhmatiques, convullives, é–

pile ptiques qu'elles peuvent occa(ionner, ti on n'y ap–

porte pas pramptement r.emede. Celles qui fom cau–

[ée par les vers, ne celfem pas qu'ils ne foiem chaf–

[és du corps.

Les aphlhes qui n'affeélent qu'en petit nombre la fur–

face de la bouche des

pl1fans,

qui ne caufent pas beau–

coup de douleur, qui lont rouges

&

jaunatres, cedent

plus facilement" aUl remedes que ceux qui s'élendent en

grand nombre dans toute la bouche, qui lont noiratres,

de mauvaife ode ur ,

&

qui forment des ulceres profonds :

ceux qui provienncnt de caule ex terne 1001 moins fft–

cheux que ccux qui lont produils par

~n

vice de fang ,

par la corruplion des humeurs. Les aphthes qui fOn!

accomp.agnés d·inftammation; de difficullé d'avaler

&

de relplre.r, Cont ordinairement tres-funeCles.

. La malgreur

&

la conlomption des

e"fans,

font toil–

JOors

de~

maladles Ires-dangereufes, fur-tout lorfqu'el–

lel fPOl Illvélérées,

&

cauféei par des obClruélipos

au

ENF

mefentere

&

aux autres vilceres du bas - ventre

00

de la poitrine . Si la diarrhée s'y join!,

&

que les' ma–

lades reudent par

le

fondement une matiere purulemc,

langlante, 'de fon mauvaile odeur, le mal eCl incura–

ble:

iI

y

a au co ntraire

11

elpérer, fi les digellions

é–

tant recftiti ées, I'appét it revient, le Coutient régulierement;

ti I'enflure du ventre diminue,

&

que les forces fe ré–

tablitTem.

11

confte par un grand nombre d: oblerva–

tions, que les fifv res intermittentes On! fouvem guéri

des

."fans

de la conlomption.

Pour ce <¡ui en de la curation des

maladie! dn el1-

fallll,

on ne peut en dooner iei qu'une

iMe

fon en

raccourei: la plupart d' entr' elles, foit qu'elles leur

foiem propres, loit qu'elles leur loien! commures a–

vec les adultes, lont traitées chacune en fon lieu; ainli

'lJo)'ez.,

par exemple, V

E'R

o

L E

(pesiee),

R o

U G E

o–

LE, CHART RE, RACHITtS, EpI L E PSIE,

CA R D 1 A L G 1

F.,

V

E R S,

D

E

N T 1 T ION,

TE

1-

G

~

E.'

&c.

On peut dire en général que comme les

prlllcrpales caules des

m"Jadies des mians

confiClent

princ ipalement dans le

re l~chemem

des tibres nalurelle–

ment tres-délicates ,

&

la foiblelTe des organes aug–

mentée par l'humidité trop abondante dont ils 10m a–

breuvés,

&

dans l'acidité dominante des humeurs, on

doit combattre ces vices par les contraires: ainfi les

aClringens, les ablorbans, les amiacides, qui convien–

nent pour corriger I'état contre nature des lolides

&

des fluides;

&

les legeres purgatifs , pour évaCller I'hu–

mide lupedlu

&

corrompu, empl0l'és avec prudence,

felon les différetltes indications qui le prélentem, 10m

les remedes commUDS

á

preCque toutes les curations

des

maladi,s des .nfans.

C'eCl ce qu'a parfairement bien

établi le doéleor Harr is dan s

[a

diflertation lur ce IU–

jet, en bannilTam de la pratique, dans ce cas, l'ulage

des remedes chimiques, diaphoretiques, incéndiaires,

&

de toote autre qua!iré, dont elle étoit lurchargée .

11

eCl certain meme, indépendammem de la contidération

des caules' de ces maladies, que la maniere de traiter

ces pelirs malades ne Cauroit etre trOP fim plifiée, vil la

difficulté qu'i1

y

a

a

les loumettre a prendre des dro–

¡¡"eS,

&

a

leur faire oblerver un régime convellable ,

(ur-tout avam qu'ils ayent , atteint nge de connoiflance.

A

peine l'homme efl-il m is au mODde, qu'il

Ce

trau–

ve fouvent dans le cas d'avoir beloiD des fecours de

la Medecine,

&

de payer le tribut

11

cet art, pour évi–

ter de de payer fi-t6t

a

la natore . En e!let, dans le

cas ou les

enfans

nouveau-nés ont pour la pluparl des

mucolités gluant<;,l dans la bouche, l'cefophage, l'eClo–

mac, les inreClins,

&

quelquefois des malieres nourri–

cieres imparfaitemem digérées, avant de lortir du "Ven–

tre de leurs meres, qui On! pü s'échauffer dans les

parties qui lés contiennent, s'y corrompre par l'agita–

tion excitée pendant le travail de l'accouchemem, dOn!

s'eulu ivent des cardialgies , des douleurs de ventre, des

tranchées,

&

autres Iymptomes

f~cheux;

fi apres avoir

fait prendre aux

mfans

aiofi affeélés, quelques gor–

gées du premier lait de la mere, qui ell ce qu'on

appelle

coloftrum,

que la nature Cemble avoir deCliné

a

cet ufage, atlendu qu'i! eCl tres-Iaxarif , l'évacuation

de ces mat ieres ne fe fait pas, ou s'¡¡ eCl

impoffib.le

de

leur faire prendre le telOn tant que le mal dure, il en

a-propos d'ouvrir doucement la, bouche au nouveau-n é ,

&

de répandre peu-il -peu

&

a difréremes repriles dans

l'imervalle de dix 11

doule heures, de ¡'eau en' petite

qllantité, dans laquelle on

'it

diífous, du Cucre ou déla–

yé du miel, pour détremper ces dilférentes matieres,

ep purger les premieres voies,

&

en favoriler l'expul–

fion. Si ces impuretés font fi abondames dans l'eClo–

mac

&

les inteClins , qu' elles caufent des naufées,

des vomiflemens, des tranchées,

&

meme des mouve–

mens convullifs, dans ce cas on peut employer quel–

que chole de plus laxatif que le miel

&

le lucre, lorf–

qu'ils ne font pas fuffifans : on fail ufage de l'huile d'ri–

mandes dOllces récente, avec du firop rOlal lolutif;'

011 meme s'il y a une plus grande indication de pur–

ger, on p;ut le fervir du firop de chicorée, avec la

rhubarbe. Chacun de ces remedes doit elre donné

':1

tres-petite dOle,

&

a

diflerentes repriCes . On peut aum

appliquer quelqu'épitheme aromalique, Ipiritueu x , fur

l'eClomac

&

le ventre; ce qui produit louvem de bons

eft"ets, en exeitant l'aélioo des vilceres du bas-ventre.

Ces différens fecoors, qui viennent d'etre meotion–

nés, employés lelon les différens beCoins, font aum

tres - utiles pour favoriler l'expullion de l'humeur é–

paiífe, noiriltre

&

excrémentitielle, qui ell comme lé

marc de la nOUrrilUre du fcelOs, qui s'ell ramalTé dans

les gros boyaux, daos le

C(JJ",m

for-toul

&

fon appen-

di.