ENe
---
diphthongue , 'par un
i,
voyelle
&
fOil limpIe, JI rend
le
e
par un
<;
ou par un [ grafleyée , tandis que ce n'efl
qu'un
t,
ord inaire afpiré: il rcnd
8.
par
:ti,
c'efl-a-dire
qu'au lleu de détermincr vivcmem ¡'air vers le milieu
de la l,al1que po ur former I'é fermé bref,
"I/idit !piri–
~"m CI~,a
dolte!,
or. parr}m adaperto, nce labris fo–
"rtf/m Il/ufl,'antibrlI,
ou qu'il prononce le caraél,erc
i ,
11
rend,
¿
par ;, c'efl-a. dire que
al/i~jt
fon",,, i"fra
bafim , Imgu,.
,
ore moderat; aperto;
t ndis qu'j[ étoit
prdcrlt pOllr la jufle prononciarion de"
caraélere
¿,
JplrJ
Ir/m
"(tendere, ore aprrto,
&
JprrllU ad palálun.
,vd [upr,) .Iato,
Celui nu cQntraire qui prononce ces mots grecs
t<ii",
~ttl.
t
Gt1,
~e, 71jll~,
a, e;, )'e,
di,
t~/.,
ti,
rernpIi~
loutes les 10ls enfrellltes par la prononclauon angloife
On peut s'en aailrer en comparam les caraéleres
grec~
avec les fons
qu~
j'y attache,
&
les mouvemens que
Denis d'Halicarnalle prefcrir pour chacun de ces cara–
él:eres, d,ns fon ouvrage admirable
de ,ol/ocation. v.r–
koruln,
Pour faire Cemir I'utilité de fes définitions, je
me conrenterai de rapporter celles de
l'r
&
de
]'s,
L', fe ,
forme, dir-il,
¡ingu,. .",tremo !piritum reperc1Itieme,
&
ad palatu.., prope dentes {IIbralo:
&
l'r,
linguá ad–
d~/é1ti f"pr~
ad
palat~/m"
fPirllu per media.., /ungitu–
dmem labmt.,
&
'''ca dentes cllm tenui 'l"od(lm
ES
ang1lflo fibilo ""linte,
Je demande s'il efl pllffible de
fatisfaire
a
ces mouvemens,
&
de donner
a
['r
&
a rr
d'autres valeurs que celles que nous lem attachons,
IJ
u'dl pas moins précis fur les autres lemes,
Mais, inliflera-t-on,
Ii
les peuples Cubllflans qui
Ii–
feLI! le grec fe conformoiem aux regles de Denis d'Ha–
¡icarnaCf", ils prononceroient donc tous ceue langue de
la meme maniere,
&
comme les anciens grecs la
pro~
Don,oiem,
l e répoos
a
ceue qlleflion psr une fuppoGtion qu'on
De pebt rejeuer, quelqu'extraordinaire qu'elle Coit dans
ce pays-ci; c'ell qu'un Efpagool ou un ¡taJien prdJé
du ddir de po(reder un pomait de fa maltreiTe, qu'il
De
pouvoit montrer
a
aucun peioue, prit le parti qui lui
refloit d'en faire par écrit la defcription la plus étendue, la
plu s euél:e; il
commen~a
par détermincr la jufle propor–
t ion de la tete cmiere; il paCfa enCuite aux dimeolions du
fro nt, des yeull, du ne'l., de la bouche, du mentoo,
du cou; puis il revint (ur chacune de ces panies;
&
il
n'épargoa rien pour que Con diCcours gravat dans ['e–
fprir du pcintre la véritable image qtl' il avoit (ous le!
y eux ; il n'oubl ia ni les couleurs, ni les
~ormes,
ni
rieo d e ce qui appartien t au caraélere: plus
JI
compara
, fOil difcours
av,~c
le vifage de Ca ma7treac, plus
i1
le
trou va
rell'qnblan~
; il crot fur-tout que plus 1I chnrge–
roit fa deCcriptioll de petits détails, moins
iI
laiCft roit
de liberté au peintre ; il n'otlblia rien de ce
q~'i~
penfa
dev oir captivcr le pioceau, Lor (que Ca deCcnpuon IUI
parut achevée ,
iI
~n
fit ccol copies, qu'¡¡ envoya
a
CCut
peinrres , leur enjoigoant
a
chacllo d'elécuter
~xa¿(emetll fur la roBe ce qu'ils liroieo t fur fon papler,
Les peintres ua vaillent,
&
au bour d'un cenain tems
n oue amant rec;oit cent ponraits, qui touS rellemblent
rivoureulement
a
Ca deCcriptioo,
&
dont aucun ne reC–
fe~bk
• un a'utre oi
a
Ca malueae , L'application de
cet
a polo~ue
au
c~s
dont il s',git,
~l'efl pa~ ~ilficile;
on me di¡'penfera de la faire en détall, le dlral feule–
m em que, quelque Ccrupu leux qu'un
a~teur
puilTe
e:~e
dans la dcfcription des mouvemens de I organe
lo~fqu
11
produit différeos foos , il Y aura toilJours une
I~u!~de,
légere en elle-m.ome, infinie par raproct
au~ dlvlh o~s
réelles dom 'elle efl CuCceptible,
&
au! vanétés
Ce~h,bies, maís ínapprétiables, qui
réCu~teront
de, ces dlvl–
lions ,
00
n'en peut pas
to~tefols
mférer, ni que ces
defcri ptions Coient eOlierement inutile,s" parce qu'elles
\le donneron t jamais qu'une prononclatlon approchée,
ni que I'euphonie, ceue loi a
,laqu~II,e
une
la~gue
an–
ciennc a dtl toute fon harmoOle, n alt une aéllon con–
fl ante dout l'eRet ne tende dú moins aUlaot
¡¡
no?~
en
rapprocher
q~'a
nous en éloigner, Deux p¡opohuons
que j'avois
a
établir,
o
J
e
IlC
dirai qu'un mot de la ponéluatlon, I! Y a
~eu
de différence entre I'art de bien lire
&
celUl de bien
ponéluer, Les repos
d~
la voix d,ans ,le diCeoul s,
~
les liglles de la ponéluatlon dans I éC(lture 1
,Ce
corr~a
fpondent tnujours , illdiquenr également la
,lIalr~n o~
_
disjonélion des idées
&
Cuppléent
¡¡
une mnOllé d
,C)
prcffions , Il nc fera 'done pas inutile, d'en
déte~mlOer
le nombre feloo les regles de la Loglque,
&
den fi –
)Cer la valeur par des exemples,
1I
nc relle plus qu'a déterminer I'aceent
&
I~
qua¡¡,–
-tité o Ce
qu~
nous avolls d'accent
1
plus
or}tolt~
que
ENe
S4r
fyllab!que, en inapprétiable;
&
I'on peut réduire nolre'
quantlté
11
des longues,
a
des breves,
&
a
des moios
breves; en quoi elle paroi r admettre moios de variété
que ceHe des anciens quí diflioguoieot juCqu'a quarre'
Cortes de breves, linon dans la vcrli(jcat:on, au moins'
dans la profe, qui I'emporte évidemmeOl fur la poélie •
pour la variété de Ces nombres , Ainfi ils diCoien t
qu~
daos
o"/ó"
;~I'o"
'Tp''lJ'or,
¡-po,tg ,
les prcmieres qui font
breves, n'eu avoiem pas mojns une quantité fenli ble–
ment inégale, Mais c'efl eneore ici
le
cas Otl I'on peut
s'cn rapponer
a
I'organe exercé, du Coin de réparer cell)
négligences o
Voiei donc les conditions praticables
&
néceCfaires.
pour que la langue, fans laquelle les connoiCfances oe
fe traoCmetrem poínt, fe fixe autam qu'¡¡ efl poffible
de la fjxer par Ca nature,
&
qu'il efl imponaOl de
1"
fixer pour I'objet principal d'un Diélionnaire univerfd
&
raiConné ,
JI
faU! un alphabet raifonné, accompagué
de I'elpofition rigoureufe des mouvemens de I'organe
&
de la modification de I'air dans la produétioll des Cons
attachés
11
chaque caraélere élémentaire,
&
¡¡
chaque
combinaiCon fyllabique de ces caraéleres; écrire d'abord
le mot felon ('alphabet ufuel, I'écrire enCuite Celon I'al–
phabet raifonné, chaque Cyllabe féparée
&
chargée de fa
quantité; ajoilter le mot gree ou latin qui rend le mot
fran~ois,
quand il ell radical feulement, avec la citation
de I'endroit Ol! ce mot grec ou latin efl employé dans
l'auteur ancien;
&
s'il a diRérens fens,
&
que parmi
ee~
C~,
il devienne quelquefois radical, le fixer auraot de
fois. par le ra'dieal correfpondant dans la laogue morte;,
en un mo t le defin ir quand i. n'ell pas radical, qr ce–
la en toCjours poffible,
&
le fynonyme gree ou latin
devicm alors Cuperflu , On voit combien ce
trav~il
efl
long , difficile, épineux , Quel ufage il faut avoir de deul:
ou unis langues, afi n de eomparer les idées limpIes re–
prérenté" par des lignes diRerens quí ayent entre eu.\:
un rappon d'identité, ou ce qui en plus délicat encore .
les colleélions d'idées repréfentées par des lignes qui
doivent avoir le meme rappon;
&
daos les cas
fréquen~,
Ol! I'on ne peut obtenir l'identiré de rapport, combie[),
de fineiTe
&
de goCt poor dillinguer ctme les lign"
ceUl( dont les acceptions fom les plus voilines;
&
entre
les idées accelToires, celles qu'il faut conferver ou facri–
fier , Mai¡ il ne faut pas Ce lailfer déeourager , L'aca–
dém ie de la CruCca a levé une partie de ces diffi eoltés'
cans
(00
célebre vocabulaire , L' Aeadémie Fran90ife raf–
Cem blant dans fon rein l'univerCalité des eonnoilfances,
des poctes, des orateurs, des mathématiciens , des phy–
fi ciens, des naturalifles, des gens du monde, des phdo–
Cophes, des m ilitaires,
&
étant bien détermioée
¡¡
n'é–
couter dans Ces éleélio ns que le befoin qu'elle aura d'un
talem plOtót que d'un autre, ponr la perfeélion de fotl
travail, il Ccroit incroyable qu'elle nc fuivlt pas ce plan,
général,
&
qrv fon ouvrage ne
de~,nt
pas, d'une utilit,é
eCfenlielle
a
eeux qui s'occuperom a perfeébonner la fOl–
ble efquille que 1I0US publions,
Elle n'aura pas oubJié Cans doute de défigner nos gal–
lici(mes ou les différens eas dans lefquels il arrive
ii
notre
la~gue
de s'écarter 'des lois de la grammaire géné–
rale raiConnée; car un idiotirme ou un écart de
cett~
nature c'efl la meme choCe , D 'otl I'o n voit encore qu'eB
tout i1' Y a une meCure invariable
&
commune, au
~é
faut de laquelle on ' ne conno!t rien,
o~
ne peut ne!l
appré~ier,
ni rien défioir; que la grammalre générale ra!–
fonnée e ll ici ceue meCme;
&
que Cans cctte grammat–
re, un diélionoaire de langue
ma~que
de, fondement,
puiCqu'i1 n'y a rien de fixe 11 quOl on,
pUlcf~
rapponer
les cas embarraCfans qui fe préfentent; ,tlen q?t pUl fle
10-
diquer en quoi confiflc la diffic?lté; tlen qU! défigne
le
parti qu'il faut prendre;
rie~
qUl donne la
,ral~oll
de ,p:é.
férence entre plufieurs foluuons oppoCées , ,nen qUl
10-
terprete l'uCage, qlli le combarre,
?U
le Jufllfie, comme,
cela
Ce
peut Couvent , Car ce ferolt un préJugé que de:
croire que la laogue étant la bafe du e,ommercc
p~rmt
les hommes, des défauts importans pomaem
y,
Cub l!f1e~
long-tems, r.1ns ¿tre apperc;Cs
,&
corngés' par
ee~x
qUI
om l'eCrrit jufle
&
le c<Fur droll:
11
el!
don~
vralllem–
plable que les exccptions
á
la 101 génécale qOl reflerom.
Cerom plCtÓt des abrévilltions , des
énergie~,
des eupho–
nies ,
&
autres agrémcl1s légers , q?e des vices conlidé–
rabIes, On parle fans ecHe ; on écm ,caos, celle ; on c,om–
bine les idées
&
les
Ggn~s
en une
IOfin~té ,
de m3mercs
différeotes;
011
r~ppo!te
tootes ces
combl~alCons
au Joug–
de la Cynraxe 1l0l verfdle; on les y aCfuJettlt tÓt
?U
t3rd,
pou; peu qu'il y nit d'inconvénieot
a
les en affcanchlr;
&
lor fque cet aCferv ill,,!"ent n'a pas lie.",
~'e(J,
qu'on
.Y
uoovo un avama¡e qU'lI ea quelquefOls difncde, mals
\ju'