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ENe

¡dées 3tre'l. peu d'ordre, ou dans l' erprit alTc'L

peu de

goút pour entremeler Cans nécerIilé des ncceprions di –

¡parales.- Mais il y auroit aum de l'inJullice

a

I'accurer

d'une blCarrerie qui ne leroit que la fiJil e néce!laire de

la divrrfité des matieres, des imperfeaions de la lan–

gue,

&

de l' abus des

mét~pHores,

qui tranlporte un

mcme mot de la boutique d' un artiCan Cur les bancs

de la Sorbonne,

~

qui raflemble les choles les plus

hérérogenes (ous uoe commune dénominalion ,

Mais quel que foit I'ob)et doot on traile,

iI

f.1ut ex–

poCer le genre auque!

iI

appartient; Ca ditft rence fpéoi–

tiquc, ou la qualiré qui le dillingue, s'il

y

en a une'

(JU plutót l'aflemblage de celles qui le coolliment, (ca;

il réCulte de cel aaemblage une ditférence nécelfaire

fanJ quoi deux ou pluueurs

el.eS

phyliques étam abro:

lument les memes au jugement de 10US nos fens, DOUS

ne les dill,inguerioDs pas ) ; fes cauCes, quand on les

connoil; ce qU\lIl fait

de Ces

etfm;

Ces

qual ités aaives

~

pamves; Con objet ; Ca fin; fes uCages; les uogula–

rrrés qu'on

r

,remarque; Ca

~énération;

Con accroille–

ment;

Ces

VIClmlUdes; fes dllnenfioos; Coo dépérifre–

ment,

cre,

d'ou il s'enfuit qu' un meme objet conl;–

déré fous tant de faces doit fouvent appartenir

a

plu–

tieurs Cciences,

&

qu'un mot pris lous une feule acoe–

Pl ion fournira plufieurs artides diflerens, S'il s'agit, par

exemple, de quelque fubaance minérale,

c'ca

commu–

nément le grammairien ou le naturaliae qui s'en empa–

t e

le premier; il la tranfmet au phyficien: celui - ci au

chimiae; le chimiae au pharmacien : le pharmacicn au

medecin, au cuitinier, a'U peintre, au teinturier,

&c ,

D 'ou na't un cioquieme ordre qui fera d'amant plus

facile

a

iol!ituer, que les colleguts fe feront renfermés

plqs rigoureufement dans

les

bornes de leurs parties ,

&

qu'i1s auront bien faili

le

point de vue fous leqnel ils

avoicnt

a

couli dérer la chofe individuelle dont il s'a–

git , Une énumération méthodique

&

raifonnée des

qualités déterminera ce cinquieme

&

derhier ordre qui

Jera aum¡ fufceptible d'une grande variété , La fuite des

procédés par lefqllels on fait palfer une fubaance, fe–

Ion I'ufnge auqud on la deaine, fuggérera la place que

chaque notion doit occuper, Au reae, je penfe qu'il

faut lailfer les collegues s' expliquer féparément, Le

travail des éditeurs leroit infini, s' ils avoient

a

fondre

tous leurs artid es en un feul; ¡¡ convient d'ailleurs de

rcierver

11

chacun I'honneur de fon travail,

&

au le–

a cur la commodité de ne confui ter que

l'endroi~

d'un

,micle dont il a befoin _

J'ex ige feulement de la mélhode , quelle ,qu'elle foir ,

Je ne , voudrois pas qu'¡¡ y cut un feul artide capital,

f.105 divilion

&

fans fous - diviilon, C' el! l' ordre qui

10ulage la mémoire, Mais il

el!

difficile qu' un auteur

prenne cene attention pour le leaeur, qu'elle ne tour–

ne

ir

fon propre avantage, Ce n'el! qu'en méditaO! pro–

fondement, fa matiere qu'on trouve uoe diflribution géné–

rale, C'el! preCque toujours la derniere idée importante

qu'en rencontre,

C'

ea une penfée unique qui fe dé–

-veloppe, qui s'étend

&

qui fe ramifie, en fe nourrif–

fam de toules les autres qui s' en rapprochent comme

d'ellcs-memes, CeHes qui fe refuCeO!

a

cette efpece

d'attraaion, ou font trop éloignées de fa fphere, ou

elles OO! quelqu'autre Mfaut plus cQnfidérable;

&

dans

l'un

&

l'autre cas, il

ea

ir

propos de les rejetter, D'ail–

leurs un diaionnaire

dI

fait pour etre confulté;

&

le

point elIentiel,

c'ea

que le leaeur remporte nettement

dans fa mémoire le réCultat de fa leaure, U De marche

a

laquelle ¡¡ faudroit s'alfujettir quelquefois, parce qu'

elle repréfente alfez bien la !Dé,th,ode

d'inventi~n,

,c'ea

de partir des phénomenes rnd'lvlduels

&

partlcuhers,

pour s' élever

a

des

connoilIances plus étendues

&

moins fpécifiques; de ceHe,s-ci

a

de p,lus géuérale,s en–

core, jufqu'á ce qu'on arrrvh

a

la fC,le,nce des

aXI~mes

Oll de ces propofitions que leur fimphclté, leur unrver–

fatité leur évidencc, rendeO! indémonuables, Car en

quelq~e

matiere que ce foit

1

on n'a parcouru tout l'e–

fpace qu'on avoit

a

parcounr, que quand on, ea arr!vé

a

un principe qu'on ne peut ni prouver,

nt

définrr,

ni éc!aircir ni obCcurcir, ni nier, fans perdre une par–

tie du jour'doO! on étoit édairé,

&

faire un pas vers

des ténebres qui finiroieO! par devenir treS - p:ofondes ,

fi on ne mettoit aucune borne ¡¡ I'argumentatlon ,

Si je penCe qu'¡¡ y a un

poin~ au-d~lá

duquel il

e~

dangereux de porter l'argumentatlon, Je penCe aum

~u

il ne faut s'arreter, que quand on

ea

bIen

fU,

de I

~voir aneint , Toute fcience, tout art a fa métaphyh–

que , Cette partie

ea

10lljours abílraite, élevée

&,

d,l ffi–

cile , Cependant ce doil elre la principale d'un dlal,on–

naire philofophique;

&

l' on peur di,e que tan!

qu'

11

'J

T ome

1/.

ENe

54-S

reae l défricher, il Y

a

des phénomenes

inexplicable~

&

réciproq uemem, Alors I'homme de leme, le

la~

Va OI

&

I'artiae marchent dans les tenebres ' ',' i'ls fon t

qnclqlles prClgres , ils en font redevables au' ha lard' ils

arrivent comme un I'oyageur égnré qui liJit la

b~nne

voie fans le fav oir,

II

en done de la deroiere impor–

lance de bien expofer la mélaphyfique des chofes ou

!eurs raifoll s premieres

&

généralts ; le reae en

de~ ien­

dra plus lumineuI & plus aira ré dans l' efprit, T ous

ces prétendlls my(leres tant reprochés

11

quelques fcien–

ces ,

&

lant allégués par d'autres pour pallier les leurs

diCClllés mélaphyliquement, s' évanoüilfeO! comme le;

phaolÓmes de la nuit

a

l'approche du jqur , L ' art é–

c1airé des le premier pas s'avancera mrement, rapide–

m

(;111 ,

&

toOJours par la voie la plus courte , 11 faut

donc s'attacher

a

donner les raifons des choCes, quand

il y en a ;

a

amgner les cauCes, quand on les con–

noí t ; ;\ indiquer les eflets , lorfqu'ils fOn! certains ;

a

réLoudre les nreuds par une application direae des prin–

cipes ;

a

démonrrer les vérités ; á dévoiler les erreurs;

a

décréditer adroitement les préjugés;

a

apprendre au¡;

hommes

11

douter

&

11

attendre;

a

dimper l' ignoran–

ce;

a

apprétier la valeur des connoia.nces humaines;

11

dillioguer le vrai du faux, le vrai du vrailTembla–

ble, le vrnilIemblable du merveilleux

&

de

l'

incroya–

ble,

les

phénomenes communs des phénomeoes

ex–

traordinaires , les faies certains des douteux, ceux -

el

des faits abfurdes

&

contraires

a

I'ordre de la nature ;

a

conno\tre le

cour~

général des évenemens ,

&

a

pren–

dre chaque chofe pour ce qu'elle ea,

&

par conCéquent

a

inCpirer le gOla de la Ccience, l'horreur du menfon–

ge

&

du vice,

&

l'amuur de la vertu; car tout ce

qui o'a pas le booheur

&

la vertu pour fin derniere

n'ctl: rien .

] e ne peux -fouffrir qu'on s'appuye de l' autorité des

auteurs dans les queaion, de raiConnement;

&

qu' im–

pone ¡¡ la vérilé que nous cherchons le nom d' un

homme qui n'eU pas infaillible? Point de Vers fur-toue;

ils OO! I'air

fi

foible

&

ti meCquin au-travers d'une di–

fcumon philofophiqoe,

11

faut renvoyer ces ornemens

légers aux anicles de littérature; c'ea-Ia que je peux

les approuvcr, pourvu qu' i1s y foiem plncés par le

gout, qu'i1s y fervent d'exemple,

&

qu'i1s fatrent for–

tir avec force le Mfaut qu'on reprend, ou gu'ils den–

neO! de l'éclat

1

la beauré qu'on recommande ,

Dans les traités fcientifiques, c'

ea

l'

ench3¡nement

des idées ou des phénomenes qui dirige la marche;

a

meCure qu' on avance, la maliere fe développe, loit

en le généralifant, foil en fe particulariCant, feloo la

méthode qu'on a préferée ,

!l

en fera de meme par

rapport

11

la forme générale d'un anicle particulier d'

En–

eye/opEdie,

avec ceHe diflerence que le diaionnaire ou

la co-ordination dcs arricles aunl des avanlages qu'on

oe pODrra guere (e procurer dans un traité l'cientitique,

qu'aux dépens de quelque qual,ité;

&

de ces avnotages,

elle en fera redevable aux

rmvois,

panie de l' ordre

encyclopédique la plus importante,

Je diaingue deux fortes de renvois: les uns de cho–

fes,

&

les autres de mots, Les renvois de chofes é–

claircilfent l'objet, indiquent res liaifons prochaines avec

ccux <¡ui le touchem immédiatement,

&

fes tiaifons é–

Joignées, avec d'autres qu'on en croir,oit, ifolés; rappel–

lent les notioos communes

&

les pnnclpes analogues;

fortifient les conf'équences; entrelacent la branche an

tronc

&

donnent au tout ceue unité

li

favorable

a

l'établllfement de la vérité

&

a

la perfuafion , Mais

quand il le faudr3/, ils

produiro~t

aufli , un , eflet tout

cOlltraire; ils oppoferont les nOllons; lis teronl con–

traller les principes; ils auaqueroot, ébranleront, ren–

"erCeront Cecrctement quelques opinions ridicules qu'on

n'oferoll inCulter ouvertemeot, Si l'auteur

ea

impartial,

ils auront toujours la double fon aion de conlirmer

/le

de r-éfuter' de troubler

&

de €Oncilier,

11 Y

aur~it

un wand ,arl

&

un

~vantage

infini, dar

s

ces derniers renvOlS ,

L

ouvrage emier en recevrOlt uoe

force interne

&

une milité [ecrete, doO! les

etfet~

Courds

feroient néceíT'airement fenfibles avec le lems , Toutes

les fois, par exemple ,

q~'u~ préju~é natio~al ,mé~ite­

roit du reCpea,

iI

faudrolt a fon amele parucuher

1

ex–

pofer reCpeaueu(ement,'

&,

avec l?ut fon

cort~ge"

de

vraiflemblance

&

de fedualon; mals renvcr-fer 1édlfice

de fange, diffiper un ,vain am,as ,de pou,mere, en ren–

voyant aux anid es ou des pnnclpes

f~hdes

fervem de

bafe aux vérilés oppofées , Cette mamere de déuom–

per les hommes opere tres-promptemeut fur les boos

cfprits ,

&

elle opere infailliblement

&

fans aucune fa –

cheuCe conCéquence, fecreternent

&

fans éclal, fur,lOua

Zzz

les