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464

EMB

polet, de baulic; les racines d'iris ,

d'ang~lique,

d;ilí:–

l aml!.J

aroYI'1('1ÚC11J ;

les fle urs de rofe, .ae camo ,

'

de mélllot,

d~

lavaude ; les.

éco~ee~

de clUon.& dd

ora~-

e' les Ce menees de fe noOlI, d aOlS, _de

eOrJ~o.

re, e

g ' .

& utres Cemblables . On 'Joute ordwalremeot

C~~ I~~S

li:res de CeI eommUI1

11

la poudre

d~

routes

~es ~1.nteS,

qui Cer! a remplir les gran<!es eavnés,

&

a

meme avee les entralJl es .

11

faut dix livres d'une poudre plus fine, compoCée

de dix ou douze drogues

odo~antes,

e.apables de eooCer–

ver les eorps des lieeles ent.lers, qUl font de m.yrrhe,

d 'aloes, d'oliban, de beoJoln, de Ilyrax

e~lam lte,

de

gérofle, de ooix-muCeade, de eaonelle, de pOlvre. blaoe,

de Coufre, d'alun, de Cel '. de Calpetre: le tout bien pul–

v eriCé & r aífé par le

tal!ll~

.

.

On aura eo outre un Imlment eompofé de terebenthl–

De d'huile de laurier, de Il yrax liquide, de baume de

C~pahu.

Trois li vres de ce lioiment fuffiront

pou~

-les

embroeations oéeeITaires.

11

faut de plus quatre plO tes

d'eCpril-de-vio cioq ou fix gros paquets d'élOupes , du

cotOO deux

~ulnes

de toile cirée, de la plus large , &

uo paquet de grolTe fieelle . Tout étant ainfi préparé ,

l e ehirurgien ell eo état de eommeocer

I'embaumement .

L e chirurgien, apres avoir ouvere le ba.s-ventre, la

poitrine & la tete, & avoir Óté tout ce qUI y ell eon–

tenu m et quelques poignées de la plus groLTe poudre

nu

f~od

du barril de plomb; il étend par-delTus une par–

tic des entrailles , qu'il eouvre d'un lit de poudre,

&

ainfi allernaliv emctlt jufqu'a ce qu'il ait mis ta us les

viCeeres dans le barril,

a

l'exeeptioo du eceur, qu'il a

foio de mettre dans uo vai(feau rempli d'eCprit-de-v io.

Lorfque le barril cootient toutes les

entraille~,

Ir

'ehi–

rurgien met par-delTus un lit de poudre groffiere alTez

épaís : fi le barril élOit prefque plein, on aeheveroit de

le remplir avee des étoupes, & 00 feroit fouder le eou–

vercle ; fi au eontraire

il

étoir de beaueoup trop graod,

on le feroit eouper par le foodeur .

Les trois veutres vuidés , 00 les lave avee de I'efprit–

de-vin . 00 eommence par la tete, eo emplilTam le era–

ne d'étOupes faupoudrées,

&

eo y en fai fam entrer au–

tant qu'on peut. 00 remet la calorte du erane

a

fa pla–

ce; & avant que de reeoudre le euir ehevelu, on met

entre deux de la poudre balfamique. 00 verfe daos la

bouehe de l'efprit-de-vin, pour la laver,

&

on l'erbplit

de eerte poudre avee du eoton . 00 en fait autaot dans

les narines & dans les oreilles, & enfuite avee un pin–

eeau

00

fait une embroeation fur toute la tete, le vifa–

ge & le cou avee le linimem; & mettant enfuite de la

poud~e

fine fur toUles ces parti es, il fe forme une erou–

te fur la fuperficie. On met la tete dans uo fae en for–

rne de eoeffe de nuit, qui a des eardons qu'on tire pour

ferrer autour du eou , afin que tonte la tete foit exaéte–

m ellt enveloppée .

On emplit de poudres

&

d'élOupes la poitrine & le

ventre, qui ne fo nt plus qu'u ne grande eavité . On ' re–

rnct le

fl ernum

a

fa place; & apres l'avoir eouvere de

la poudre fi LIe que I'on fait entrer entre les e6tes & les

tégumens , 00 recoud les tégumens qui avoient été ou-

veres crucialement .

-

On fait au x bras, au x euilTes & aux jambes des tailla–

des quí pénetrent juCqu'aux os; on les lave avee de

l'efprie-de-vin, on les re mplit de la poud re fine, on

faie l'embrocation av ee le liniment, on f.1upoudre toutes

ces pareics avee la poudre odorante,

&

on les bande en–

fo.ite. On fai t des ineifioos aux felTes & au dos , & on

proced e eamme au x extrémités. On emmail10rte le eorps

. avee la bande préparée

a

eet eflet; on le eoud en fuite

dans la toile cirée,

&

on le ferre avee de la ficelle

eotnme un ballot: on le met e,nfuite dans le cercueil'

qu'on fai t (ouder par le plombier .

'

On rem p!it les ventríeules & les orelllettes du eceur,

avec la poud re ,odorante; on l'e nveloppe daos de la toi–

le cirée, on le ficelle, & on le met dans une double

balte de plomb que l'on fair fouder .

A

l'armée & dans les en droits on I'on n'auroit pas

tous les fccou rs nécelTaires pour l'

embaumement

que

nous venons de décrire , on fe contenteroit, apres avoir

6t~

les cntrailles, de faire m aeérer le corps daos du vi–

~alg~'~

chargé de Cel marin;

&

nu défaut de vinaigr-e

&

e. e , dans une foree leffi vc de cendre de bois de ehe-

ne. on le

r'

íi .

&

-

fr'e av

\

etlr~

en Ulte,

on l'expofe dans un lieu

l;s

'hum~c

e

fO.m

de l'elTuyer fréquemmem . Ce font

facílemen~r~

qUt

Ce

putréfient ; ear nous coofervon s tres–

dont on a

;~l C()~PS don~

on a in jeété les- vailTeaux,

&

muCcles.

eve la gralíJe qui étoit dans l'interflice des

L a coofcrvalioo des

'

corps par

1

embaumement ,

a

eu

,

EMB

la vénératioll pour motif ; e'c:1l une

op~ration

difpendieu–

fe qu'on ne pratiq ue que pour les prloces

&

pour les

grands.

II

feroit

a

fouhaiter pour I'utiliré publique

&

l'io"

téret des Cur\' ivans, qu'on trouv h des moyeos d'embau–

mer c'ell-a-dire de préCerver de la pourriture

a

peu de

frais , de maniere que cela ne fUt point au-de(fus 'de la

portée du fi mple peuple .

Il

s'éleve des \ieux on .J'oo

enterre, des vapeurs

malf~ifaote s,

eapables d'iofeéter .

R amanioi aITure que la vie des folToyeurs o'ell pas ha–

bituellement de longue durée ; que

IcUf

vifage etl ordi-.

nairement bleme & paJe , &,

iI

amibue eelle dífpolítioo

aux vapeurs de liées qu'ils refpireO[ en ereuCan! les folles .

Les vapeurs rendent les églifes on l'on eOlerre, extre–

mement mal-faines . N on-feu lement l'inhumation dans

les égliCes ell dangereufe , m ais on pourroíl dire qu'elle

en iodéeente, fi elle n'éto it autoriCée par l'ufage, ou

plut6t confacrée par l'abus . M . P orée ehanoine-hono–

raire

ti

S . Sepulchre

i

Caen, dans fes

L ettres f ur la

f /pulture dans leJ /g lifes,

remonte

a

la fouree de eet

ulage,

&

il

ind ique les moyens de lever les obllacles

¡magioaires qu'oo peut oppoCer

iI

Con abolition: la voix

d'un bOIl citoyeo & d'un eccléfiallique reCpeétsble, doit

etre eomplée pour beaueoup. M. Haguenol medecin

&

conCeiller de la eour des aides

a

Monrpellier, a donoé

la foeiété royale des Seienees de celte ville, dont

il

ell membre, un exeellent m émoire, dans lequel

iI

fai¡

la peínture touchante des malheurs qui font la fuite de

la COllttlme peroicíeufe de meme les corps dans des ca–

ves eorhmuoes . J'ai allffi parlé de cet abus meurtrier,

dans mon

Traieé f ur la certitude dtI jigneJ de la mort .

Je

fais qu' il y a des villes on il ell exprelTément dé–

fendu d'emerrer dans les égliCes, faos preodre la ,pléeau–

rion de meltre de la chaux vive dans le eereueil & au!

enviroos, & de jetter

d~os

la foOe quelques fceaux d'eau .

A

ParÍS>, 011 le

pl~ rre

efl eommun, on .pourroil meure

a

tres-peu de fraís tOllS les eorps

a

I'abrí de la putré ·

faétion funelle aux furviv ans par la mauvai Ce qua lité que

les vapeurs qui en exhalent , donnent

a

I'air .

11

faud roit

gacher du pliltre dans le cercueil, qu 'on feroit un peu

plus grand qu' a l'ordinaire; on y enfonceroit le eorps ,

&

on le couvriroit d'une cduehe de pla tre gaché ,. afin

de l'enfermer comme dans un mur. C 'ell peUI-etre par

ce motif de falubrité qu'oo emerroit autrefois dans des

eereueils de pierre. Dans les endroits on il n'y a poiot

de

pl~ tre,

on pourroit enJuire le 'eorps de terre-glaife,

&c. Voyez

EM .BAUMER.

(Y)

L'art des

embaumemens,

tel qu'on le pratique aujourd'

hui , n'a éeé conou en Europe que daos les dernicrs fie–

eles: auparavant ,on faifoit de gtandes iocifions fur les

eadavres; on les faupoudroit bieo, & on enveloppoit le

tout avee une peau de bceuf tannée . C'en ainli qu'on

embauma

a

R oüen en

11 35",

H enri

l.

roi d'Angleterre;

&

encere l'opérateur s'y prit lí tard, 'ou fi mal, que

I'odeur du eadavre lui fut fatale :

il

eo mourue fur le

champ.

.

A u relle, eeux qui feront curieux d'aequ érir les con–

noiíTances d'érudition fur la matiere des

embaumemens

trouveronc

11

fe fatisfaire daos la ¡eaure des

ouv rage~

que rious allollS ind iquer .

B ellon.i,!s, ( E',etrttJ ) de mirabili operum anti'l ftorum

p rd:(fantta , m ed"at o fu nere, fe" cadavere condito

&

medicameneis mmnullis f ervandi cadaverÍJ vim

obti~en­

tibt<~.

P aris ,

15"5"3 .,

in-4° .

.

rare, fi gures _

Rt~·tnus

1

(And .). de balfamatione . Lipf

16f),

4° ..

C

lallden,

(Gabr~e/)

meebodlu baJfamandi corpora

hr,mana. Attmbttrgt,

1679 , m-4°.

Cet ouvrage-ei elt

pour les geos du m étier.

L auzoni ; ('Jof

)

de balfamatione cadaver1lm . Ferrar.

16 93 ,

in-~

2.

& réimprimé avec les ceuvres de l'aut,eur .

Cree.nhtl~ ,

( T hQmas)

the art of embalming.

L ondon .

170í , 11::4 . m . c. f,

&

furtout dans les m émoires que

M. Rouelle a écrits fm eelte matiere.

A rtid e de

.J.n.

le Ch,v'alier

])

E

1

A U

e o

U R T .

E M

B A U M

E R, v. aét. ouvrir un corps morr, en

6ter les imefl ins , & meme en

la

place des drogues odo–

rantes & de ffieeatives , pour empecher qu'il ne fe cor–

rompe .

I/oyez

E MBAu MEME NT

(Cbi'·t<rg ie) .

. Ce .mot ell formé de

baume

qui élOit le principal

logrédlent des cmbaumemens des Egyptiens.

1/.

B

A U–

ME .

L e eorps de laeob en E gypte fut quarame jours

¡¡

emba,ur/lCr.

Voye?

ge'lef

l .

v .

3.

M arie M agdeleine

&

Mane mere de l acques ,

a~heterent

des parftl ms pour

embaum8r

l efu s.

Vo)'ez. famt M atthteu,

&e. lean roi

de F ranee étam mor,t

a

L ondres en

1364 ,

l'on y

em–

battma

fon eorps qu on empona en F raoce

&

qu' on

emcrra

a

Saint-Denis ',

'

Quant