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EMB
polet, de baulic; les racines d'iris ,
d'ang~lique,
d;ilí:–
l aml!.J
aroYI'1('1ÚC11J ;
les fle urs de rofe, .ae camo ,
'
de mélllot,
d~
lavaude ; les.
éco~ee~
de clUon.& dd
ora~-
e' les Ce menees de fe noOlI, d aOlS, _de
eOrJ~o.
re, e
g ' .
& utres Cemblables . On 'Joute ordwalremeot
C~~ I~~S
li:res de CeI eommUI1
11
la poudre
d~
routes
~es ~1.nteS,
qui Cer! a remplir les gran<!es eavnés,
&
a
meme avee les entralJl es .
11
faut dix livres d'une poudre plus fine, compoCée
de dix ou douze drogues
odo~antes,
e.apables de eooCer–
ver les eorps des lieeles ent.lers, qUl font de m.yrrhe,
d 'aloes, d'oliban, de beoJoln, de Ilyrax
e~lam lte,
de
gérofle, de ooix-muCeade, de eaonelle, de pOlvre. blaoe,
de Coufre, d'alun, de Cel '. de Calpetre: le tout bien pul–
v eriCé & r aífé par le
tal!ll~
.
.
On aura eo outre un Imlment eompofé de terebenthl–
De d'huile de laurier, de Il yrax liquide, de baume de
C~pahu.
Trois li vres de ce lioiment fuffiront
pou~
-les
embroeations oéeeITaires.
11
faut de plus quatre plO tes
d'eCpril-de-vio cioq ou fix gros paquets d'élOupes , du
cotOO deux
~ulnes
de toile cirée, de la plus large , &
uo paquet de grolTe fieelle . Tout étant ainfi préparé ,
l e ehirurgien ell eo état de eommeocer
I'embaumement .
L e chirurgien, apres avoir ouvere le ba.s-ventre, la
poitrine & la tete, & avoir Óté tout ce qUI y ell eon–
tenu m et quelques poignées de la plus groLTe poudre
nu
f~od
du barril de plomb; il étend par-delTus une par–
tic des entrailles , qu'il eouvre d'un lit de poudre,
&
ainfi allernaliv emctlt jufqu'a ce qu'il ait mis ta us les
viCeeres dans le barril,
a
l'exeeptioo du eceur, qu'il a
foio de mettre dans uo vai(feau rempli d'eCprit-de-v io.
Lorfque le barril cootient toutes les
entraille~,
Ir
'ehi–
rurgien met par-delTus un lit de poudre groffiere alTez
épaís : fi le barril élOit prefque plein, on aeheveroit de
le remplir avee des étoupes, & 00 feroit fouder le eou–
vercle ; fi au eontraire
il
étoir de beaueoup trop graod,
on le feroit eouper par le foodeur .
Les trois veutres vuidés , 00 les lave avee de I'efprit–
de-vin . 00 eommence par la tete, eo emplilTam le era–
ne d'étOupes faupoudrées,
&
eo y en fai fam entrer au–
tant qu'on peut. 00 remet la calorte du erane
a
fa pla–
ce; & avant que de reeoudre le euir ehevelu, on met
entre deux de la poudre balfamique. 00 verfe daos la
bouehe de l'efprit-de-vin, pour la laver,
&
on l'erbplit
de eerte poudre avee du eoton . 00 en fait autaot dans
les narines & dans les oreilles, & enfuite avee un pin–
eeau
00
fait une embroeation fur toute la tete, le vifa–
ge & le cou avee le linimem; & mettant enfuite de la
poud~e
fine fur toUles ces parti es, il fe forme une erou–
te fur la fuperficie. On met la tete dans uo fae en for–
rne de eoeffe de nuit, qui a des eardons qu'on tire pour
ferrer autour du eou , afin que tonte la tete foit exaéte–
m ellt enveloppée .
On emplit de poudres
&
d'élOupes la poitrine & le
ventre, qui ne fo nt plus qu'u ne grande eavité . On ' re–
rnct le
fl ernum
a
fa place; & apres l'avoir eouvere de
la poudre fi LIe que I'on fait entrer entre les e6tes & les
tégumens , 00 recoud les tégumens qui avoient été ou-
veres crucialement .
-
On fait au x bras, au x euilTes & aux jambes des tailla–
des quí pénetrent juCqu'aux os; on les lave avee de
l'efprie-de-vin, on les re mplit de la poud re fine, on
faie l'embrocation av ee le liniment, on f.1upoudre toutes
ces pareics avee la poudre odorante,
&
on les bande en–
fo.ite. On fai t des ineifioos aux felTes & au dos , & on
proced e eamme au x extrémités. On emmail10rte le eorps
. avee la bande préparée
a
eet eflet; on le eoud en fuite
dans la toile cirée,
&
on le ferre avee de la ficelle
eotnme un ballot: on le met e,nfuite dans le cercueil'
qu'on fai t (ouder par le plombier .
'
On rem p!it les ventríeules & les orelllettes du eceur,
avec la poud re ,odorante; on l'e nveloppe daos de la toi–
le cirée, on le ficelle, & on le met dans une double
balte de plomb que l'on fair fouder .
A
l'armée & dans les en droits on I'on n'auroit pas
tous les fccou rs nécelTaires pour l'
embaumement
que
nous venons de décrire , on fe contenteroit, apres avoir
6t~
les cntrailles, de faire m aeérer le corps daos du vi–
~alg~'~
chargé de Cel marin;
&
nu défaut de vinaigr-e
&
e. e , dans une foree leffi vc de cendre de bois de ehe-
ne. on le
r'
íi .
&
-
fr'e av
\
etlr~
en Ulte,
on l'expofe dans un lieu
l;s
'hum~c
e
fO.m
de l'elTuyer fréquemmem . Ce font
facílemen~r~
qUt
Ce
putréfient ; ear nous coofervon s tres–
dont on a
;~l C()~PS don~
on a in jeété les- vailTeaux,
&
muCcles.
eve la gralíJe qui étoit dans l'interflice des
L a coofcrvalioo des
'
corps par
1
embaumement ,
a
eu
,
EMB
la vénératioll pour motif ; e'c:1l une
op~ration
difpendieu–
fe qu'on ne pratiq ue que pour les prloces
&
pour les
grands.
II
feroit
a
fouhaiter pour I'utiliré publique
&
l'io"
téret des Cur\' ivans, qu'on trouv h des moyeos d'embau–
mer c'ell-a-dire de préCerver de la pourriture
a
peu de
frais , de maniere que cela ne fUt point au-de(fus 'de la
portée du fi mple peuple .
Il
s'éleve des \ieux on .J'oo
enterre, des vapeurs
malf~ifaote s,
eapables d'iofeéter .
R amanioi aITure que la vie des folToyeurs o'ell pas ha–
bituellement de longue durée ; que
IcUf
vifage etl ordi-.
nairement bleme & paJe , &,
iI
amibue eelle dífpolítioo
aux vapeurs de liées qu'ils refpireO[ en ereuCan! les folles .
Les vapeurs rendent les églifes on l'on eOlerre, extre–
mement mal-faines . N on-feu lement l'inhumation dans
les égliCes ell dangereufe , m ais on pourroíl dire qu'elle
en iodéeente, fi elle n'éto it autoriCée par l'ufage, ou
plut6t confacrée par l'abus . M . P orée ehanoine-hono–
raire
ti
S . Sepulchre
i
Caen, dans fes
L ettres f ur la
f /pulture dans leJ /g lifes,
remonte
a
la fouree de eet
ulage,
&
il
ind ique les moyens de lever les obllacles
¡magioaires qu'oo peut oppoCer
iI
Con abolition: la voix
d'un bOIl citoyeo & d'un eccléfiallique reCpeétsble, doit
etre eomplée pour beaueoup. M. Haguenol medecin
&
conCeiller de la eour des aides
a
Monrpellier, a donoé
ií
la foeiété royale des Seienees de celte ville, dont
il
ell membre, un exeellent m émoire, dans lequel
iI
fai¡
la peínture touchante des malheurs qui font la fuite de
la COllttlme peroicíeufe de meme les corps dans des ca–
ves eorhmuoes . J'ai allffi parlé de cet abus meurtrier,
dans mon
Traieé f ur la certitude dtI jigneJ de la mort .
Je
fais qu' il y a des villes on il ell exprelTément dé–
fendu d'emerrer dans les égliCes, faos preodre la ,pléeau–
rion de meltre de la chaux vive dans le eereueil & au!
enviroos, & de jetter
d~os
la foOe quelques fceaux d'eau .
A
ParÍS>, 011 le
pl~ rre
efl eommun, on .pourroil meure
a
tres-peu de fraís tOllS les eorps
a
I'abrí de la putré ·
faétion funelle aux furviv ans par la mauvai Ce qua lité que
les vapeurs qui en exhalent , donnent
a
I'air .
11
faud roit
gacher du pliltre dans le cercueil, qu 'on feroit un peu
plus grand qu' a l'ordinaire; on y enfonceroit le eorps ,
&
on le couvriroit d'une cduehe de pla tre gaché ,. afin
de l'enfermer comme dans un mur. C 'ell peUI-etre par
ce motif de falubrité qu'oo emerroit autrefois dans des
eereueils de pierre. Dans les endroits on il n'y a poiot
de
pl~ tre,
on pourroit enJuire le 'eorps de terre-glaife,
&c. Voyez
EM .BAUMER.
(Y)
L'art des
embaumemens,
tel qu'on le pratique aujourd'
hui , n'a éeé conou en Europe que daos les dernicrs fie–
eles: auparavant ,on faifoit de gtandes iocifions fur les
eadavres; on les faupoudroit bieo, & on enveloppoit le
tout avee une peau de bceuf tannée . C'en ainli qu'on
embauma
a
R oüen en
11 35",
H enri
l.
roi d'Angleterre;
&
encere l'opérateur s'y prit lí tard, 'ou fi mal, que
I'odeur du eadavre lui fut fatale :
il
eo mourue fur le
champ.
.
A u relle, eeux qui feront curieux d'aequ érir les con–
noiíTances d'érudition fur la matiere des
embaumemens
trouveronc
11
fe fatisfaire daos la ¡eaure des
ouv rage~
que rious allollS ind iquer .
B ellon.i,!s, ( E',etrttJ ) de mirabili operum anti'l ftorum
p rd:(fantta , m ed"at o fu nere, fe" cadavere condito
&
medicameneis mmnullis f ervandi cadaverÍJ vim
obti~en
tibt<~.
P aris ,
15"5"3 .,
in-4° .
.
rare, fi gures _
Rt~·tnus
1
(And .). de balfamatione . Lipf
16f),
4° ..
C
lallden,
(Gabr~e/)
meebodlu baJfamandi corpora
hr,mana. Attmbttrgt,
1679 , m-4°.
Cet ouvrage-ei elt
pour les geos du m étier.
L auzoni ; ('Jof
)
de balfamatione cadaver1lm . Ferrar.
16 93 ,
in-~
2.
& réimprimé avec les ceuvres de l'aut,eur .
Cree.nhtl~ ,
( T hQmas)
the art of embalming.
L ondon .
170í , 11::4 . m . c. f,
&
furtout dans les m émoires que
M. Rouelle a écrits fm eelte matiere.
A rtid e de
.J.n.
le Ch,v'alier
])
E
1
A U
e o
U R T .
E M
B A U M
E R, v. aét. ouvrir un corps morr, en
6ter les imefl ins , & meme en
la
place des drogues odo–
rantes & de ffieeatives , pour empecher qu'il ne fe cor–
rompe .
I/oyez
E MBAu MEME NT
(Cbi'·t<rg ie) .
. Ce .mot ell formé de
baume
qui élOit le principal
logrédlent des cmbaumemens des Egyptiens.
1/.
B
A U–
ME .
L e eorps de laeob en E gypte fut quarame jours
¡¡
emba,ur/lCr.
Voye?
ge'lef
l .
v .
3.
M arie M agdeleine
&
Mane mere de l acques ,
a~heterent
des parftl ms pour
embaum8r
l efu s.
Vo)'ez. famt M atthteu,
&e. lean roi
de F ranee étam mor,t
a
L ondres en
1364 ,
l'on y
em–
battma
fon eorps qu on empona en F raoce
&
qu' on
emcrra
a
Saint-Denis ',
'
Quant