EMB
EMBRANCHEMENT,
f.
m.
(Chorpmtt–
ri,)
c'etl ce qui
li~
les empanons avec le coyer.
EMBRAQUER, v. aa.
(Marint)
c'etl met–
tre ou tirer une corde
a
force de bras dani un vaiC–
Ceau .
(2)
• E M
13
R A S E' adj.
(Gramm.)
un corps eEl
em–
uraré
10rCque le feu dont
il
efl pénélré dans toute Ca
[ublbnce, cfl Cenfible pour les yeux a Ca furface, lIlais
ne paro1t plus s'étendre au-dela. Voici preCque tous
les degrés par leCquels un corps eombullible peut paC–
fer, depuis fon
ignition
ou le momeO! auquel le feu
lui a été appliqué, jufqu'au momeO! 00
il
e(l eonCu–
mé.
1I
étoir froid,
il
devient chaud, brulaO!, ardent,
enftammé,
,mbrafi,
conCumé. TaO! qu'on en peut Cup–
pOrler le roucher , il e(l
,haud;
il e(l
brdlant,
quand
on ue peut plus le tO\lcher fans reO'"entir de la dou–
Icur; il ea
arel,"t,
lorfque le feu doO! il e(l pénétré
s'e(l rendu fenfible aUl yeux, par une couleur rouge
'lu'on remarque
a
'Ca furfaee; il ea
mfiammé,
10rCque
le feu dollt
il
ea pénérré s'élanee
&
fe rend Ccnfible
aux yeux au-deIa de fa furfaee; il ea
embraJé,
10rCque
le feu a cellé de s'élaneer
&
de Ce rendre Centible aux
yeux au-dela de fa Curfaee,
&
q,u' il en parolt Ceule–
ment pénélré dans toote Ca Cubaance , a'peu-pres com–
me dans le cas 00 il n'étoit
qu'ardenl;
il
ea
,0nfiJ–
mi,
10rCqu'il n'en relle plus que de la cendre . L 'ae–
ceplion du fub(lantif
tmbraJement
n'e~
pas exaaemeO!
la meme que ce lIe du participe
embrajé:
on dit un corps
embrajl,
quel que' foit ce corps, grand ou pelit ; mais
on ne dit pas
I'embrafmtent
d'un petit corps:
embra–
fement
porte avec foi une grande idée, celle d'une maf–
fe confidérable de malieres allumées .
EMBRASSADE, EMBRASSEMENT,
fynon. Je penferois que
l'embraJ!ade
ea l' aaion vive
des bras, qu'on jelte au cou de quelqu'un en démon–
Ihalion d'amitié. Ce mot va plus
a
I'empreffement
ex–
lérieur qu'aux fentimens de I'ame,
&
défigne plt>16t
¡'naion brurque des bras que la cordialilé. Les mar–
quis oififs, .dil Saint-Evremond, payen! le monde eu
embraJ!ades;
c'ea
pourquoi le MiCantrope dans Molie–
re, déclare qu'il oe hait rien lant que ces affables don–
neurs
d'embraJ!aael
frivoles.
Embraflemenl ,
fignifie
I'aélion a'embraff",
de quel–
que caufe qu'clle parte. Auffi l'on dit également de
J"i"tI embraJ!emms
&
des
embraJ!emens mal-honnétes,
de
tendres
&
de
faux ,mbraJ!emem.
L es
embraJ!emens
qu'on
Ce
faifoit aRome dans la
place publique, n'étoient, aiofi que parmi
nou~,
qu'un
commerce de vaines bienféances, 00 la bonne-foi ne
regnoit pas davantage. Celte maniere ordinaire de fe fa–
Iuer, devint
a
la ti a fi iocommode par le nombre de
gens dOn! on n'ofoit refuCer les
embraJ!emens
,
que Ti–
bere les défendit par un édit. Cependaot celte défeofe
plus ridicule que
l'embraJ!ade ,
ne fubfiaa pas long tems,
puiCque Martial fe plain! encore de ceme coulume com–
me d'une étrange vexatiou,
Arti.lede M . le
(;he~la
li"
DE
J
A U C O O R T ,
E M B R A S S E' ad.
en
t"mes de Blafon,
fe dit d'un
écu parti, coupé ou tranché d'une feule émanehure,
qui s'étend d'un fianc a I'autre .
Domaotz, en AlIennagne, d'argent,
embraJ!l
de gueu–
les .
EMBRASSER UN CHEVAL.
(Manlge.)
Ex–
preffion atrez ufitée parmi ceux qui, fans connoifian–
ce des principes de notre art, décident des difpofilioos
requires pour y faire des progres,
&
croyenl pouvoir
ea juger par I'infpeaion feule de la taille:
un homm.
tres-grana embraJ[e beal1coup mieux un ,heval
'{u"1/1
afltre.
Tel ea le principe (ur lequel ils étayeO!
&
fon–
dent leurs prédiaions, prefque toujours démenties par
J'évenement; car il ea
~res' rare
que celui qui ne fera que
d'une taille médiocre, ne l'emp'oue pas, foit du cÓlé
de la fermeté
&
de la tenue, foit du cóté de la finelle
&
de la précition .
Quelques-uns s'expriment encor,e ainfi, en parlan! d'Ull
cavalier
'{1Ii ferre mldiocrement 1" '''iJ!es,
&
'lui tient
fel jambts tres-pres au ventre de Jon ,heval.
L'idcíe
de la figoiti cation du mot
embraJ!er.
feroit peut-étre plus
n~lte,
s'¡¡, diCoienr que le cavalier ne peut parfairement
bIen
embraJ!er fon ,hival
qu'autant que les cuilles font
exaaement toumées,
&
que le nonc porte véritable–
meO! rur I'enfourchure.
I/oyez
I?
o
S
t
T ION.
Les auteurs du
diaionnair~
de Trévoux femblent n'a–
dopter ce mot que dans le cas
o.}
111/
,h,"al maniant
fur
I~s
'IJOlfes ,.fait de grand; pas
&
embra(fe
bien.dute!rel/1; ,efl le contraire de battre la poudre,
'l'U
f.
dll 10rf'1.'''· le. ,heval n. rort pref'f.u, poínt de fa
R.¡a~e
.
EMB
En premier lieu. I'expreffion
d'e",b,·a.u'r 1< terr';,.
n'e(l point retlraime aux feules volles, ni
allX
Ceuls
chall–
gemens de main: nous I'employons pour déligner un
cbeval dérerminé par le dmit;
ce
e/uval emural/e f ran–
,hemtnt
&
libremeas le te"ei" "I,i/ldéeouvre devant
¡"i .
En Cccond lieu, on ue doil pas croire que le che–
val foir comraint fur les volles
portr embraffer bien dlt
terrei",
de faire de grands pss: ce
bien dte terr';"
ne confille que dans I'efpace nécetrai re pour que le
cheval ue fe rctrécilre poim
(voye z
RE T
R
E
e
t
R ) ,
&
qu'il avance lOujours inCenfiblement
11
chaque rcms;
car ti ce
bim d" terreÍl,
étoit indéfini
&
n'éloit point
limité, il s'enfuivroil que I'animal faufTeroi t les Iignes
qu'il doit décrire,
&
s'élargiroir trOpo
(Voye;:.
E
LA R–
G IR . )
Quant
Q"X
gra"ds pas
defirés par les aureurs
de ce vocabulaire, comme IOUt eheval qui man ie , doit
indiCpenfablement obferver une cadence jufle, il oe s'a–
git point de l'immenCe étendue de fa marche
&
de fo n
aaion qui doit etre folllenue
&
mefurée 'Cans erre preC–
fée; d'ailleors en faitimt des pas ' auffi grands, il ne
feroit pas poffible que I'animal travailHit avec grace,
d'aulant ' plus que tous ceux doO! nous ne modérans
pas les mouvemens, fe ¡meO! toujours
&
fe précipitcnt
fur les épaules . Aj0610ns encore que
ti,
lorfqu'ils che–
,'alem, nous les obligions a croiCer, pour ainlj dire,
do maniere
¡¡
porter la jambe qui palie fm l'aulre, for!
en-dedans du terreio qn'ils doiveut
embraJ!er,
celle qui
fe lrouveroit detrous auroir une peine extreme a fe dé–
gager, la pofilion de I'animal feroit tres·incenaine,
&
iI
s'entableroit ineonte(lablemellt a I'effet d'éviter fa ehu:
te . E nrio,
c'eft le contraire de battre
1 ..
poudre,
r¡u;
fe die lorfr¡ue le ,heval ne }ort prefr¡l"" point de fa
pince .
L ' expreffioo
de battre 111 poudH,
n'a point la
jignificalion qu'on lui donne id; par elle nous défi -'
gnons un cheval qui trépigoe , c'elt-a-dire, un che"al
qui él3nt retenu en une Ceule
&
meme place,
&
ayan r'
beaucoup d'ardeur, fair de \"ains effons pour en fortir,
&
Ce remue fans celfe
&
avec plus ou moills de viva–
cilé, mais le mouvement de fes jambes ne pan alors
qu'impercepliblemen! de Ces épaules,
&
parolt ne
déri–
ver que du genou; car s'il étoit rel que lOure I'exlrérnilé
fut dans une agitalion fenfible, I'animal ne battroit pas
la pou dre
&
ne trépigneroit pas, mais
iI
piafferoit. Nom–
bre de chevaux, Coit par ardeur, foi t par molleOe,
Iré–
pignent
&
battent la pouffiere dans les piliers, au lieu
d'y piaffer.
I/oyez
PI
L
lE R S .
C'en
ea
atrez de ces
détinitious pOllr ind iquer le véFÍtable fens du mot
8m–
braJ!,r,
&
pour fauver des efprits trop crédules des er–
reurs dans lefquelles ils pourroient tomber, en fe per–
fuadant que de cenains écrivaios n'ignoren! rien, par
la Ceule raifon qu'¡¡s parlen! de tout.
(e)
E
M B R A
S.S E R,
t C'm, d' l1igHilletier ;
c'cn cnlOu–
rer pres de foo extréruité un roban de fil, de laine "ou
de foie avec un petit morceau de lailOn ou d'argent,
que I'on ploie fur le ruban, au moyen de I'enclurne
crenée
(fig. p.remiere)
&
du marteau
(fig.
lo.
Plan..
de 1'l1ig"illcti{r
enCorte que le moreeau de laiton for–
me-- un annean- ou frelte qui embralle le ruban ou eor–
don; on éfile enChite la partie du ruban ou cordon qui
. paO'"e outre I'anneau qu'on appelIe
f e;;
fl.
emuraJ!er,
ce
qui fe fait pour les premiers , en retirant les ti Is de tra–
me, en Corte qu!il ne rerle plus que cenx de la chaine
pour les feconds, en
dém~lant
les tils qui compoCent
le cordon.
E M B R A S S E U R,
f.
m.
(Fonder;e des Ca–
""nI)
Les Fondeurs appellent ainfi un ce(tain moreeau
de fer qui embraO'"e en effet comme avec deux mains
les tourillons de la piece de- canon , 10rCqu'on I'éleve
dans le chaffis de I'aléfoir poor aggrandir fon calibre.
I/oyez
AL
E'S E R,
AL
E'S o IR.
D,íE!ionn. de 'I'ré–
'lJOtlx.
E M B R A S S U RE,
f.
f.
en
I1rchiteE!uré ,
erl un
chaffis de fer qui Ce meut au-deO'"o\ls du plinle
&
lar–
mie, du plus 'haut d'une cheminée pour
e'ffip~eher
ql1'
elle ne s'écarte;
eYAbraffitrc
fe dit auffi d'Ul1 morceau
de
fer doín on entoure une poulre pour I'empeeher d'é–
clater .
(P)
E
M
n
RAS S O RÉ,
(Fonderie)
Les Fondeurs appel–
lent ainli plufieurs barres de fer bandées avec des mou–
fies
&
des clavettes , avec lefquelles on enferme 10US
les murs des galeries par leur pourtour.
Voye~
F o
N –
DE R lE,
&.
ItI figuref d. la P-I. di la fOJlderie des
figuref l'
{ueflr.es.E M B R A S E M ENT', f. m.
(Menrti[erie)
c'ea
uoe partie de lambris qui couvre l'épaiO'"eur des murs
des croifées
&
des pOrtes.
E M
B.RAS
{J
RE,
f.
f.
en
4 ",hiJeE!Kre,
élargir,
fe.-