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472

EME

n ent point du litu

011

elles fe trouvent ; les UDS di–

fe nt que c'elt en A rabie , les aUlres ell Perfe , eo E gy–

pte,

&c.

Voy ez la biblioth. orientale.

T avern ier daos

fon

trait; des

pi~rre!

de

cotllellr

qui f e trolt'lJent aux

g rande! ¡" da ,

.I'rérend qu'il n'y a Jamais eu de m ines

d'émeraudes

dans aUCUD lieu des grandes I ndes;

&

que

toores eelles qu'on y a viles ou qui en

·.fOllt

veoues ,

y

avoient été apportées du Péro u par la mer du Sud,

Ce voyageur croyoit que les Américains avoient eu

commerce, rn':me av ant la décou verte de l'Amérique,

ave.: les habitans des iles de l' lode orientale appelJée

lluj ourd'hui

P hilipp;n"

&

qu'ils y avoient port é ulle

g rande quaotité

d'émeraudes .

C omme on ne Irouve

:1-

préCent aucune

émeraude

dont la dureté foit égale

a

celle des pierres orientales, on elt en droir de douter

d e l'exifl ence des

Em eraude!

de cette natore .

11 Y

a

pres de quatre - vingts ans que de R oCnel diCoit dans

fon

Me/·cl/re ;ndien ,

que l'on ne rencontroit prefq ue

plu s d'

émeraudeJ

orientales ou de vieille roche, parce

q ue la'" m ine étoit épuifée, ou cachée daos un lieu

io–

:lcce ffible .

L'¡mera"de

occidentale, qui efl la feule que nous

connoi·ffions aujourd' hui , . vient de l' A mérique

&

de

quelques endroits de l'Europe . L '

émerattde

d' Améri–

que fe trouve au Pérou ; elle elt bien plus belJe que

-eeHe de l'E urope ; fa couleur elt d'un beau verd-fo llcé,

JI

Y

avoi! au!refois une m ine de eette efpece d'

¿me–

Y(w d.

dans la vallée de Manta , dépendante de Porto–

Viéjo. C ette m ine en fOQrniífoit beauco up avanc la

conquete du Pérou,

&

de tres-belles, au rapport de

Garcilaffo de la Vega,

H ifo. des IncM , t om. l.

Les

Efpagnols ne purent jamais la retrouver ; mais ils rap–

porterent de ce pays une fi grande quantité d'

émet·att–

de! ,

que le prix de cette pierre baiífa beall coup en E –

f pagne,

&

de-la il s'en répandi! par-toO! . L es

érmrat/–

des

d'Amérique fe trouvent aujourd'hui dans la vallée

de Tunca ou Tomana, aiTe'Z pres de la nouvelle Car–

thage,

&

entre les montagnes de

G

renade

&

de Po–

payan ; c'eO de- l. qu'o n en tr3ll fportc

:1

Carthagene u–

n e li

~rande

quantité tous les ans. L es

émeraudo

de

j'Europe vienuent d'ltalie, de

eli

pre , d' A llemagne ,

d' A ng Jererrc,

& c. L'émer,,,,de

elt une pierrc fort cfli–

rn ée ; eelles de l'Amérique, lorfqu'elles font parfaites ,

fe "endent auffi cher que les pierres orientales . O n a

eril pendant long - tems que l'

émeraude

venoit de la

pierre que l'on

app~lIe

prime

d'

émerattde ;

mais cene

pierre elt fart différente de l'

¿meraude. Poyez

P

R

J–

ME

D ' E M ER!\ U DE.

T héophrafl e rapporte qu'un roi de Babylone préfenta

au roi d'E gypte ulle

émerat/de

dont la' longueur étoit

de quatre coudées ,

&

la largeur de trois ;

&

qu' en

m eme tems il y avoit en E g ypte un obélifq ue com–

pofé de quatre

émeraudeJ,

qui avoit quarante coudées

de haut, quatre de large en qué lques endroits ,

&

deux

dans d'autres .

Il

elt impoftible qu' il y ait jamais eu

des

émcra"deJ

de cene grandeur; on a pris pour

éme–

rartdes

des chofes d'un¡,: autre nature. L'hinoire de la

déetre

E meraude ,

rapportée par GarcilaITo de la Ve–

ga ,

me

paroit plus vrailremblable. Cet auteur dit q ue

les peuples de la vallée de Manta au Pérou , adoroient

Ulle

émerattde

groffe comme un ceuf d' autruche; on

la momroit les jours de g rande fete ,

&

les

1

ndiens

accouroient de toutes pam pour voir leur déelJe ,

&

pour lu: offrir des

émerattdeJ .

Les pretres

&

les caci,

ques donnoiem

:i

emendre que la déefre étoi! bien-aife

qu'on lu i préfentat fes fi lles ,

&

par ce moyen ils en

amaUerent une grande quantité. Les Efpagools. dans

le tems de la co nque!e du Pérou , trouverent toutes

les fi lies de la déeffe ; mais les Indiens cacherent

(j

bien la mere, qu'o n n 'a jamais pu favoir

011

elle étoit .

D . A1

varado

&

fes eompagnons briferent la plus gran–

de partie des·

émerattdes

fur des enc!umes, parce qu'ils

croyoient que fi elles é toient fi nes, elles ne devoient

pas fe caífer .

Poyez

P

J

E R R E S P R

E'e

J

E U S

I!

S •

(1 )

E

M E R A U

DE,

( P harmac;e)

c'elt une des pierres

qu'on appelie en Pharmacie

f rag ment précieux . Poyez

FR.A G M E N T

PR E'c r E u x .

, E M E R G E N T, adj .

a>m¡'

émergent e. (Chron. )

c en I'époque donr nous commeut;ons

a

cOlIlpter le

tems

f/

oy<z

E r o

Q.

u

E .

N ,?rre

anll~e

Ir,u rgent e

elt quelquefois ceHe de la

créatl~~ .

dLes

Ju.fs

preooiem pou r année

émergente ,

d

U Ice e

r.

u. dédluge,

0 0

ccHe de l'exode, c'eu -

¡¡ -

dire

e ; ur o rile ' Egypte .

.L année

émergentc

des Grecs étoit I'année de l'éra–

blilfement, ou du moins du rétabliUemeot ges jeux

EME

olympiques. Les R omains comptoient depois la fon da–

tion de Rome. L es Chrétiens comptent de puis

la

naif–

[ance de

J

efus-Chrifl, ou environ; les M ahométans ,

depuis l'hégire ou fui te de Mahomer de la Mecque

:l

M édine, qui arri"a en l'an

622

de

J.

C.

P oyo

E

RE .

(O )

E M E R 1L,

f. m.

fm ;r;J ( Hi(f. nato M inéral. )

C'elt une m ine' de fce d'une dureté ex traordinairc; elle

elt pefante, reiTemble

:1

une pierre; fa couleur efl ou

g rife, ou rougeatre , ou noiditre ; la partie ferr ugineu(e

y etl en rres-petite qualltité , .

&

te!lement env eloppée,

que l'aimao t ne peut poi

m

l'altirer . L'

émeril

réfi Jl e

<1

l'aél:ion du feu,

&

n'eDlre en fufi a n que tres-diffi ciJe–

mem; il faut

'i

joindre pour cda une

grand~

quamité

de fondant; c'en ce qui l'a fait placer au nombre des

mines de fer réfraél:aires . O n voit par-l a q ue l' on ne

Irouveroit poinr fon compte

a

traiter

I'émeril

pour en

tirer le fer . L'u fage principal qu'o n eo fait, 'ea de po–

lir l'acier, le fe r, le verre ,

&

les pierres les plus du–

res ; mais pour l'employer ain fi

il

fa ut commeoccr par

le réduire en une poudre excremement fine, enfuite de

quoi o n le déby e dans l'eau, ou dans de l'huile pour

certaios cas . (-)

,

EME RILLON, f. m .

( H ifl. nato Omith . )

,i–

f alon .

C 'efl le plus petit de taus les oifeau x que l' on

drelJe pour la chaíTe,

a

l'exception de la pie - grieche;

ear il n'elt pas plus -gros que le merIe.

Il

a un pié

un pouce de longueur depuis la poiote du bec j ufqu'a

j'extrémité de la queue,

&

un pié jufqu' au bout des

ongles. D ans cctte efpece d'oi feau les

m ~

les font plus

petits que les femelles. L e bec elt de couleur l>leue,

&

garoi de chaque c6 té d'u ne appendice ;

&

l'iris des

yeu x a une coulellr de noifette .

Il Y

a au - deITous de

j'oeciput une forte de coll ier de couleur blaoche -jau–

natre. Le menton efl blanc ; le dos,

&

en

général

toute la face fu périeure du corps , fq nr de couteur de

rou ille , m el ée de bleu - noiratre . L es grandes plumes

des ailes Com noires ,

&

parfemées de taches de cou–

jeur de ro uille. L a queue a cinq pOllces de longueur ,

&

efl traverféc par quator'Ze bandes qu i

(0 01

alrernati–

vemem de coule ur noidi tre

&

de eouleur blanche mc–

lée d' une teime de roux. La face inférieure, c'efl-a–

dire la poirrine , le ventre,

&c.

elt d' un blanc melé

de co uleur de rouille , avec des taches noires

&

teimes

de rouille . Ces taches , au lieu d' etre tranfverfa!es,

foot dirigées de haur en-bas de la

r~ te

a

la queue. Cet

oifeau a les pattes IOllgues , m inces,

&

de co uleur jau–

n~ rre,

&

les ongl es noirs. On diltingue le male d':I–

vec la femelle , par le mo yen d' une tache bleue qui

fe trouve

3

la racille de la queue des males . La fe–

melle en, comme dans toures les autres efpeces d'oi–

feaux de proie, · plus groífe que le male , mais d',une

couleur rouiTe moios foncée,

&

parfemée d'une reintc

de bleu .

Il

n 'y a fur la q ueue du mille que .:inq br–

ges bandes tranfverfales noire s,

&

cillq autres moins

larges, d' un rOUK plus fon cé. La longueur de la

queue elt de cinq pouces,

&

eelle de l'oifeau emier ,

d'un pié . Quoique l'

Imer;lIon

Coit

UI1 des plus perits

oifeaux de proie , il a aurant de courag.e

&

de hardietrc

qu'aucun autre; il tue les perdrix en les frappant de

fon bec fur la tére ,

&

fon coup efl fait en un jn–

aant . Willughb.

O,·nith. P oyez

O

I S E A

u.

( 1 )

E

M E

&

I L L

o

N , (

Artill. )

c'elt une petite picce de

canon qui De paífe g uere une livre de bailes .

(Q)

E

M E R I L L

o

N ,

en t erme de B outonnier ,

c'elt un

unenfile de cuivre

a

quatre pans , plus hau! que large ,

vuidé daos fes quatre faces ,

&

garoi

11

chaque extré–

m ité de deux crochets rivés dans fon intérieur, mais

de

fa~oD

qu'ils puinent joüer. dans lellr trou . L'un de

ces crochets fert

:1

attacher l'o util a une corde ou

:l

autre chofe ;

&

celui de devant,

a

retenir la guipure .

Quand le fil elt retors fuffifammem du

m~ mc

fens ,

&

de la groiTeur qu'on veut, on attache uoe aurre foie

ou til de meme ou de ditfércnte couleur,

a

l'

émeril–

Ion.

On fait touroer la pre miere rOue d u roliet,

&

l'on conduit le brin de

l'émer;lIon

vers le rolie¡ , de

maniere que retordu dans un feos contraire

a

ceux qui

lui fervem ej e bafe ,

&

:1

difl ances égales, il produit

ce qu 'on appelle du

g uipé . V oyez

G u

I

PE' .

E

M E R I L L

o

N ,

terme de Cordier,

elt UI1 crochet

de :fer tellement difpofé dans fo n manche , qu'il y peut

touroer avec beaucoup de facilité .

op

'1

r

repréfente un

émerillon; o

elt un petit cylin–

dre de bois dur , évidé dans fo n milieu ;

'1

efl un cro–

chet qui a la liberté de touroer, au moyen de la lere

qu'on

apper~oit

daos la partie évuidée du cylindre de

bois

o

p.

C'elt

a

ce crochet que les fi leurs attachen[

leur

-