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EME
n ent point du litu
011
elles fe trouvent ; les UDS di–
fe nt que c'elt en A rabie , les aUlres ell Perfe , eo E gy–
pte,
&c.
Voy ez la biblioth. orientale.
T avern ier daos
fon
trait; des
pi~rre!
de
cotllellr
qui f e trolt'lJent aux
g rande! ¡" da ,
.I'rérend qu'il n'y a Jamais eu de m ines
d'émeraudes
dans aUCUD lieu des grandes I ndes;
&
que
toores eelles qu'on y a viles ou qui en
·.fOllt
veoues ,
y
avoient été apportées du Péro u par la mer du Sud,
Ce voyageur croyoit que les Américains avoient eu
commerce, rn':me av ant la décou verte de l'Amérique,
ave.: les habitans des iles de l' lode orientale appelJée
lluj ourd'hui
P hilipp;n"
&
qu'ils y avoient port é ulle
g rande quaotité
d'émeraudes .
C omme on ne Irouve
:1-
préCent aucune
émeraude
dont la dureté foit égale
a
celle des pierres orientales, on elt en droir de douter
d e l'exifl ence des
Em eraude!
de cette natore .
11 Y
a
pres de quatre - vingts ans que de R oCnel diCoit dans
fon
Me/·cl/re ;ndien ,
que l'on ne rencontroit prefq ue
plu s d'
émeraudeJ
orientales ou de vieille roche, parce
q ue la'" m ine étoit épuifée, ou cachée daos un lieu
io–
:lcce ffible .
L'¡mera"de
occidentale, qui efl la feule que nous
connoi·ffions aujourd' hui , . vient de l' A mérique
&
de
quelques endroits de l'Europe . L '
émerattde
d' Améri–
que fe trouve au Pérou ; elle elt bien plus belJe que
-eeHe de l'E urope ; fa couleur elt d'un beau verd-fo llcé,
JI
Y
avoi! au!refois une m ine de eette efpece d'
¿me–
Y(w d.
dans la vallée de Manta , dépendante de Porto–
Viéjo. C ette m ine en fOQrniífoit beauco up avanc la
conquete du Pérou,
&
de tres-belles, au rapport de
Garcilaffo de la Vega,
H ifo. des IncM , t om. l.
Les
Efpagnols ne purent jamais la retrouver ; mais ils rap–
porterent de ce pays une fi grande quantité d'
émet·att–
de! ,
que le prix de cette pierre baiífa beall coup en E –
f pagne,
&
de-la il s'en répandi! par-toO! . L es
érmrat/–
des
d'Amérique fe trouvent aujourd'hui dans la vallée
de Tunca ou Tomana, aiTe'Z pres de la nouvelle Car–
thage,
&
entre les montagnes de
G
renade
&
de Po–
payan ; c'eO de- l. qu'o n en tr3ll fportc
:1
Carthagene u–
n e li
~rande
quantité tous les ans. L es
émeraudo
de
j'Europe vienuent d'ltalie, de
eli
pre , d' A llemagne ,
d' A ng Jererrc,
& c. L'émer,,,,de
elt une pierrc fort cfli–
rn ée ; eelles de l'Amérique, lorfqu'elles font parfaites ,
fe "endent auffi cher que les pierres orientales . O n a
eril pendant long - tems que l'
émeraude
venoit de la
pierre que l'on
app~lIe
prime
d'
émerattde ;
mais cene
pierre elt fart différente de l'
¿meraude. Poyez
P
R
J–
ME
D ' E M ER!\ U DE.
T héophrafl e rapporte qu'un roi de Babylone préfenta
au roi d'E gypte ulle
émerat/de
dont la' longueur étoit
de quatre coudées ,
&
la largeur de trois ;
&
qu' en
m eme tems il y avoit en E g ypte un obélifq ue com–
pofé de quatre
émeraudeJ,
qui avoit quarante coudées
de haut, quatre de large en qué lques endroits ,
&
deux
dans d'autres .
Il
elt impoftible qu' il y ait jamais eu
des
émcra"deJ
de cene grandeur; on a pris pour
éme–
rartdes
des chofes d'un¡,: autre nature. L'hinoire de la
déetre
E meraude ,
rapportée par GarcilaITo de la Ve–
ga ,
me
paroit plus vrailremblable. Cet auteur dit q ue
les peuples de la vallée de Manta au Pérou , adoroient
Ulle
émerattde
groffe comme un ceuf d' autruche; on
la momroit les jours de g rande fete ,
&
les
1
ndiens
accouroient de toutes pam pour voir leur déelJe ,
&
pour lu: offrir des
émerattdeJ .
Les pretres
&
les caci,
ques donnoiem
:i
emendre que la déefre étoi! bien-aife
qu'on lu i préfentat fes fi lles ,
&
par ce moyen ils en
amaUerent une grande quantité. Les Efpagools. dans
le tems de la co nque!e du Pérou , trouverent toutes
les fi lies de la déeffe ; mais les Indiens cacherent
(j
bien la mere, qu'o n n 'a jamais pu favoir
011
elle étoit .
D . A1
varado
&
fes eompagnons briferent la plus gran–
de partie des·
émerattdes
fur des enc!umes, parce qu'ils
croyoient que fi elles é toient fi nes, elles ne devoient
pas fe caífer .
Poyez
P
J
E R R E S P R
E'e
J
E U S
I!
S •
(1 )
E
M E R A U
DE,
( P harmac;e)
c'elt une des pierres
qu'on appelie en Pharmacie
f rag ment précieux . Poyez
FR.A G M E N T
PR E'c r E u x .
, E M E R G E N T, adj .
a>m¡'
émergent e. (Chron. )
c en I'époque donr nous commeut;ons
a
cOlIlpter le
tems
f/
oy<z
E r o
Q.
u
E .
N ,?rre
anll~e
Ir,u rgent e
elt quelquefois ceHe de la
créatl~~ .
dLes
Ju.fspreooiem pou r année
émergente ,
d
U Ice e
r.
u. dédluge,
0 0
ccHe de l'exode, c'eu -
¡¡ -
dire
e ; ur o rile ' Egypte .
.L année
émergentc
des Grecs étoit I'année de l'éra–
blilfement, ou du moins du rétabliUemeot ges jeux
EME
olympiques. Les R omains comptoient depois la fon da–
tion de Rome. L es Chrétiens comptent de puis
la
naif–
[ance de
J
efus-Chrifl, ou environ; les M ahométans ,
depuis l'hégire ou fui te de Mahomer de la Mecque
:l
M édine, qui arri"a en l'an
622
de
J.
C.
P oyo
E
RE .
(O )
E M E R 1L,
f. m.
fm ;r;J ( Hi(f. nato M inéral. )
C'elt une m ine' de fce d'une dureté ex traordinairc; elle
elt pefante, reiTemble
:1
une pierre; fa couleur efl ou
g rife, ou rougeatre , ou noiditre ; la partie ferr ugineu(e
y etl en rres-petite qualltité , .
&
te!lement env eloppée,
que l'aimao t ne peut poi
m
l'altirer . L'
émeril
réfi Jl e
<1
l'aél:ion du feu,
&
n'eDlre en fufi a n que tres-diffi ciJe–
mem; il faut
'i
joindre pour cda une
grand~
quamité
de fondant; c'en ce qui l'a fait placer au nombre des
mines de fer réfraél:aires . O n voit par-l a q ue l' on ne
Irouveroit poinr fon compte
a
traiter
I'émeril
pour en
tirer le fer . L'u fage principal qu'o n eo fait, 'ea de po–
lir l'acier, le fe r, le verre ,
&
les pierres les plus du–
res ; mais pour l'employer ain fi
il
fa ut commeoccr par
le réduire en une poudre excremement fine, enfuite de
quoi o n le déby e dans l'eau, ou dans de l'huile pour
certaios cas . (-)
,
EME RILLON, f. m .
( H ifl. nato Omith . )
,i–
f alon .
C 'efl le plus petit de taus les oifeau x que l' on
drelJe pour la chaíTe,
a
l'exception de la pie - grieche;
ear il n'elt pas plus -gros que le merIe.
Il
a un pié
un pouce de longueur depuis la poiote du bec j ufqu'a
j'extrémité de la queue,
&
un pié jufqu' au bout des
ongles. D ans cctte efpece d'oi feau les
m ~
les font plus
petits que les femelles. L e bec elt de couleur l>leue,
&
garoi de chaque c6 té d'u ne appendice ;
&
l'iris des
yeu x a une coulellr de noifette .
Il Y
a au - deITous de
j'oeciput une forte de coll ier de couleur blaoche -jau–
natre. Le menton efl blanc ; le dos,
&
en
général
toute la face fu périeure du corps , fq nr de couteur de
rou ille , m el ée de bleu - noiratre . L es grandes plumes
des ailes Com noires ,
&
parfemées de taches de cou–
jeur de ro uille. L a queue a cinq pOllces de longueur ,
&
efl traverféc par quator'Ze bandes qu i
(0 01
alrernati–
vemem de coule ur noidi tre
&
de eouleur blanche mc–
lée d' une teime de roux. La face inférieure, c'efl-a–
dire la poirrine , le ventre,
&c.
elt d' un blanc melé
de co uleur de rouille , avec des taches noires
&
teimes
de rouille . Ces taches , au lieu d' etre tranfverfa!es,
foot dirigées de haur en-bas de la
r~ te
a
la queue. Cet
oifeau a les pattes IOllgues , m inces,
&
de co uleur jau–
n~ rre,
&
les ongl es noirs. On diltingue le male d':I–
vec la femelle , par le mo yen d' une tache bleue qui
fe trouve
3
la racille de la queue des males . La fe–
melle en, comme dans toures les autres efpeces d'oi–
feaux de proie, · plus groífe que le male , mais d',une
couleur rouiTe moios foncée,
&
parfemée d'une reintc
de bleu .
Il
n 'y a fur la q ueue du mille que .:inq br–
ges bandes tranfverfales noire s,
&
cillq autres moins
larges, d' un rOUK plus fon cé. La longueur de la
queue elt de cinq pouces,
&
eelle de l'oifeau emier ,
d'un pié . Quoique l'
Imer;lIon
Coit
UI1 des plus perits
oifeaux de proie , il a aurant de courag.e
&
de hardietrc
qu'aucun autre; il tue les perdrix en les frappant de
fon bec fur la tére ,
&
fon coup efl fait en un jn–
aant . Willughb.
O,·nith. P oyez
O
I S E A
u.
( 1 )
E
M E
&
I L L
o
N , (
Artill. )
c'elt une petite picce de
canon qui De paífe g uere une livre de bailes .
(Q)
E
M E R I L L
o
N ,
en t erme de B outonnier ,
c'elt un
unenfile de cuivre
a
quatre pans , plus hau! que large ,
vuidé daos fes quatre faces ,
&
garoi
11
chaque extré–
m ité de deux crochets rivés dans fon intérieur, mais
de
fa~oD
qu'ils puinent joüer. dans lellr trou . L'un de
ces crochets fert
:1
attacher l'o util a une corde ou
:l
autre chofe ;
&
celui de devant,
a
retenir la guipure .
Quand le fil elt retors fuffifammem du
m~ mc
fens ,
&
de la groiTeur qu'on veut, on attache uoe aurre foie
ou til de meme ou de ditfércnte couleur,
a
l'
émeril–
Ion.
On fait touroer la pre miere rOue d u roliet,
&
l'on conduit le brin de
l'émer;lIon
vers le rolie¡ , de
maniere que retordu dans un feos contraire
a
ceux qui
lui fervem ej e bafe ,
&
:1
difl ances égales, il produit
ce qu 'on appelle du
g uipé . V oyez
G u
I
PE' .
E
M E R I L L
o
N ,
terme de Cordier,
elt UI1 crochet
de :fer tellement difpofé dans fo n manche , qu'il y peut
touroer avec beaucoup de facilité .
op
'1
r
repréfente un
émerillon; o
elt un petit cylin–
dre de bois dur , évidé dans fo n milieu ;
'1
efl un cro–
chet qui a la liberté de touroer, au moyen de la lere
qu'on
apper~oit
daos la partie évuidée du cylindre de
bois
o
p.
C'elt
a
ce crochet que les fi leurs attachen[
leur
-