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EMA

Les (latuts de I'édit de Charles IX. contiennent vingt

articles,

&

l'augmentation aeeordéc par les leures pa–

tentes d'Henri IV. trois autres.

Par l'édit, les maltres n'avoient que la qualité de

Pa–

tenótrien

&

B Olltonniers en ¡mail;

les lemes y ajoil–

terent le verre

&

le erynallin.

La

eommunaut~

e(l régie par qoatre jurés, dollt deux

s'élirent par année .

Pour etre

re~u

maltre, il faut avoir fait cinq ans

&

huit jours d'apprenti(fage;

&

apres une information

préalable de vie

&

rnceurs, un apprenti e(l admis au

che(-d'ceuvre .

Ghaque maltre ne peut avoir qu'un feul apprenti

¡¡

la fois ,

Les veuves re(lant en viduité, joüi(fent du privilége

de leur défunt mari;

a

I'exeeption des apPfentis qu'

elles ne peuvent pas engager , mais bien les fontinuer.

L es Vellves

&

les tilles de maltres donnept la fran–

ohile aux apprtntis qu'elles épourent.

Les maltres de la communauré peuvent faire toute

forte de paten6tres, boutons d'émail, aorures Cur verre

&

émail, pendans d'oréille jolivetés ,

&

~utres

ouvrages

fcmblable" avee émail, canon,

&

crynallin palTant par

le feu

&

foumeau.

lis peuvent aum entiler toutes ecintures, carcans,

chaines , eolliers, bra(felels, paten6tres,

&

chapelets,

des memes matieres

&

de pareille fabrique,

&

méme

les enrichir

&

omer d'or

&

d'argen t baltu

&

moulu.

En

1706 ,

les

EmailletIYs

furent unis avee les Ver–

riers ;

&

il fut reg lé que pendant les dix premieres

an~

nées les quatre jurés reraient étas avee égaliré , c'en-a–

dire de

fa~on

qu'il y auroit deux

/ maillellrs

&

deu!

verriers;

&

qu'apres les di. ans expirés, I'éleaion re–

roir entierement libre,

&

fe feroir a la pluralité des

voix _

Au moyen de ceue union, ils ont tous également la

'lualité de maltres

Emaill",r;,

aten6rriers, Boutonniers

en émail, verre,

&

crynallio, marehands Verriers,

Couvreurs de flacons

&

boureilles en olier, fayence,

&

autres eCpeees

d~

verres de la ville

&

fauxbourgs de

Paris.

Voyez les rlglemem de c.mmtm(l1Ités,

&

le

diélionn. de e omm.

EMAIL

L U

RE,

f.

f.

(Art. mich.)

terme qui

0-

gnitie

l'applicatian de Nmail fllr quelque autre matie–

re.

Il

Ce dir fort bien aum de l'ouvrage meme qu'on a

émaillé.

Voy_ les artir/es

E

M

Al L

&

EMAIL LE R .

E

M

Ar L L

U

R ES,

(Vlneríe)

le dit des taches rouf–

fes 'lu'on voir Cur les pennes de l'oiCeau de proie ,-

E

M

A

N

A

T I O N S,

r.

f. pI.

(Ph)1.)

on appelle

ainl1 des écoulemens , ou exhalaiCons de panieules ou

de corpuCeules Cubrils, qui fonoient d'un corps mix te

par une eCpece de tranCpiration.

Voyez

T

RA

N

S

P

l R A–

T l o N . Ce -mot vient du larin

manare

ou

emanare,

~maner, forrir .

Il

en certain qu'i1 fort de pareilles

Imanations

des

eorps qui nous environnenr; par exemple, que les plan–

tes

&

les animaux rranCpirent, que les f1uides s'éva–

porem ,

&c.

Perronne oe doute non plus que les corps

odoriférans n'envoyent eominuellemenr des

¡manatíons,

&

que ce ne Coir par le muyen de ces

¡manatíom,

qu'

i1s excirent en nous la CenCarion de

I'~deur

_

Vo)'ez

0-

D E U R.

11 '

a des corps 'lui en voyent des

IYllanat;onI

comi–

lluelles, fans perdre fenfiblcment ni de leur volume, ni

de leur poids, eomme la pi uparr des eorps odoriférans:

la perte qu'ils Coulfrent par l'émiffion continuelle de ces

¡manatiom,

en peut-etre réparée par la réception d'au–

tres

Imanatiom

femblables de eorps de meme eCpeee,

r~pandu,

dans l'air .

Quant

¡¡

la loi de I'émimon de ces

émanatjom ,

vo–

ye.

I'artir/e

Q

u

A

1.

r

TE'.

Voyez at<lfi

E

M l

SS

l

o

N.

Ces

ém~nations ,

operent avec beaueoup d'efficaeiré

fur les corps qui COllt dans la Cphere de leur aai–

vité; c'en· ce que prouve M. Boyle dans nn traité qu'

il

a fai t expres Cur la

(ubtilité des imanationI.

11

Y

fait voir

1°.

que le nombre des corpuCcules qui for–

mont ces

émanatíon;,

elt prodigieuCement grand;

2 °

'lu'ils Cont d'une nature fon pénérrante ; 3° . qu'ils fe

meuvenr avec une grande vltelfe,

&

da?s toutes Cones

de direaions; 4°. qu'¡¡ Y a Couvenr une relremblanee ,

&

d'autres fois au contraire une ditférence

furpren~nre

du volume

&

de la .forme de ces

i manatíom

aux po–

res des eorps dans leCquels ils pénetrem,

&

Cur leCquels

ils agi(fenr;

rO.

qu'eo parricnlier dans les corps des a–

mmallx, ces

émanatinm

peuveot exciter de grands mou–

vemens dans

la

machioe,

&

ploduire par-la de grands

changemens dans l'économie animale; enfin qu'elles out

7 0me

V.

1

EMA

4$7

qudquefois, pour

ai~fi

dire, la

faeult~

de rirer du fe–

eours dans leurs opérations, des agcns les plus univer–

fels que nous connoimons dans la narure, eommc

de

la gravité, de

la

lumiere, du magnétiCme, de

la

preC–

(jan de l'atmorphere,

&c.

Les

¡manations

peuvent s'étendre

11

de grandes di–

flanees . En voiei une preuve qui, Celon quelques au–

teues, e(l d'un

gr~nd

poids _ Nos vinS' deviennent trou–

bies dans les tonneaux, précifément au meme lems oa

les raifins Ce troovent

a

leur degré de maturilé dans les

pays éloignés d'ou le vin nous a élé apporté; mais

cetre preuve ne paroit pas fort convaincante: car ne

pourroit on pas dire que

G'ea

I'air qui cauCe ccrte fer–

mentation, Cans avoir reeours

a

des partieules qui s'é–

chappent des eorps qui fermenrent? Une des meilleures

preuves qu'on puiífe apporter de la di nance

a

laquelle

s'érendent les

émanationI,

c'e(l qu'on

re~oir

en plufieurs

eas les

imanationI

odoriférames

a

la diflanee de pluoeurs

lieues. De plus, on prouve encore par plufieurs obCer–

varions, que la plt1part des

/manationI

retiennenr la

cou leur, I'odeur',

&

les autres propriétés

&

efiers des

co'rps d'ou elles proviennent;

&

cela apres meme qu'

elles ont pa(fé par les pares d'autrcs corps folides . C'en

ainfi que les

¡manations

magnétiques pénérrent meme

les corps les plus folides, fans roufirir aueune alréra–

rion dans leur nature, ni rien perdre de Jem force.

l'lufieurs auteurs,

a

la tete deCquc\s

en

M.

Newton,

veulent que la lumiere Coit produite par une

Imanatíon

de eorpuCeules qui s'élaneenr du corps lumineux. Si ce

fyfleme, qui efl appuyé fur des preuves rres-fones '_

é–

toi t vrai , il Cerviroit

11

prouver eombi'en les

Imanat.on

;

peuven t etre Cubriles,

&

11

quelles dinanees énormes el–

les peuvent s·élendre .

Voyez

L

u

M

tER

E

&

E

M 1 S–

S l o N.

Voyez aulfi ,

Cnr les

¡manat;onI

en général,

les

articles

O

D E U R,

V

A

P

E

U

R, T R ANSP

1

RA–

TlO N, EXHAL A r SoN, l!.TMOSPHERE,

&c.

(O )

E M A N

e

HE', adj .

en termes de Blafon ,

fe dit

des partitions de I'écu ou les pieees s'enclavem les unes

dans les aurres en forme de longs tr¡ angles pyramidaux .

eomme aux armoiries de Vaudrcy.

Horman

11

Paris, originaires du pays de Cleves, par–

ti

¡manché

d'argent

&

de gueules,

E

M

A

N C

I

P

A T

ION, f. f.

('Jurifp.)

eil un a–

ae qui met eerraines perConnes hors la pui(fanee d'au–

rmi . Elle n'a !ieu eommunémenr qu'a I'égard de deul

fones de perfonnes, qui Cont les mineurs, les tils de

famille; quelques-uDs y comprennem la femme

&

les

gens de main-morte _

11 Y

a encore d'autres perConnes

qui peuvent etre aff'ranehies de la pui(fance d'aurrui;

mais les aaes qui leur proeurent eet atfranehi(fement.

ne

Com

pas qualitiés

d'émancipation.

Che. les Romains

l'lmancipation

avoit Iieu feulement

pour deul< fortes de perConnes, les mineues

&

~ I s

de fa milie . La premiere Ce faiCoit en vertu de lemes

du prinec, de meme qu'elle fe pratigue encore parmi

nous.

V_

E

M

ANe

I P

A

T

lO N

DE

M

I

NE

U

R . L 'aurre,

c'en-a-dire, eelle des

ti

Is de fami.\le, fe faiCoit en di–

verCes manieres .

Voy.

E

M

AN

e

t

P

AT t o N ANAS T

A–

S

I E N

NE, AN

e

r

E

NNE,

contraaa fiducia ,

DEL A

P

E M M E,

n'u

N

F

t

r.

S

DE

F A M

t

L LE, L E'G A LE,

L

EG I

T t

M E,

J

u

ST l N

I E

NNE, T A

e

l TE .

(A)

E

M A

N

e

1 P

AT l o N ANAS

T

AS

1 E 11

N

E,

étoit eelle

qui fe faiCoir en faveur des tils de famille, en vertu

d'un reCerit du prinee. On l'appelloit

anaflafierme,

paree

que eerte forme nauvelle fut imroduite par une eonai–

tution de l'empereur AnaflaCe, au lieu de

I'/mancipa–

tú",

aneienne ou légitime, dont il Cera parlé ci-aprcs ,

L'anaftafienne

éroit beaueoup plus fimple

&

plus eom–

mode que l'autre, n'y ayant

á

celle-ei d'aurre forma–

lité que de

~1ire

infinuer juridiquemem un reCem, par

lequc\ I'empereur émancipoit le tils de famille. N Orre

émancipation

des mioeurs par lem es de béoéfiee d'age ,

revienr allez 11 cerre

/mtlllcipatíon anaftafie",!e.

(A)

E

M

ANe t

P A

T l o N AN.e l

E

NN

E

011

LE

G

l T l ME,

éroir la premiere forme dom on uCoit d'abord che. ¿es

R omaills pour

l'émanciptltion

des tils de famille. On

I'appel loir

ancicmJc

&

légitime,

parce qu'elle dérivoit

de l'illterprélarion de la loi des douze tables. Ceue loi

porroir, que quand un pere

~voit

vendu ron. tils jurqu'

a

trois fois , le tils ceífolt d erre Cous Ca pUlllance.

Denis d'Haliearna/[e a prétendll que ceue loi dévoit

erre prire

a

la leme, c'efl-a-dire qu'il falloit trois ven–

tes r"elles du tils de fa mille pom opérer

I'émancipation,

en quoi la eonditian du tils de famille auroir été plus

rude que etlle d'un erclave, lequel, apres avoir éré

une fois atfranchi, joüiffoit pour totljours de la liberré.

Mrnrn

11