Table of Contents Table of Contents
Previous Page  482 / 892 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 482 / 892 Next Page
Page Background

EMA

4-5+

heme, le Cablon d'Elampes, en un '!I0t toules les ma–

lieres vinifhblcs non eolorées,

fo~rnlront

.des fo."dans,

elllre le(quels un des meilleurs [era la plerre-a -fulll

calcinée.

,

II '1'

'fl

'd e

a

8 Enrre

ces

fondans, e e

d

arll e a onn r .

¡

J.

eoulcur eelle qui lui convien! . Tel fondam ef!

caque

.

'

exeeJlent

po.ur

le rauge. qlll ne vaul r!en pour une au-

eouleur . E l fans aller ehereher 10111 un

e~emple,

:~c

vioJet & le carmin n'ont pas .le méme. fondam.

19. En général loutes les malleres calcInables & co–

Ioriées apres I'aaion du feu. donnerom des couleurs

pour

I'émail .

20. Ces couleurs primluves produi[ent

p~r I~ur

me.–

lange une variél!! infime. de telntes

~ont.

l arufle ,dolt

avoir la eonnoilfance, alllfi que de

1

affimté & de

1

a11-

lipachie qu'¡¡ peut y avoir emr'elles toutes .

.

2

r Le verd le jaune,

&

le bleu, De s' accordent

poinl' avee les 'mars. quels qu'ils foiem. Si vous met–

lez

des mars fur le verd ou le jaune ou le bleu. a–

vam que de palre! au feu? quand votre piece, [oil

1-

maiJ

Coil

porcelalOe, [orIlla de la moufle, les mars

auro~t

diCparu. comme fi 1'011 n'eD avoit poim emplo–

yé.

1I

n'en fera pas de meme,

ti

le verd, le jauoe,

&

le bleu ont été euits, avant que d' avoir employé

irs mars.

;/.2.

Que tout arlille qui voudra s'ellayer

a

peiodre

en

émail,

aie plufieurs inveneaires, c'ell·a-dire une pla–

que quí puilfe comenir aucam de peties quarrés que de

couleurs primieives; qu'il y éprouve fes couleurs dé'–

gradées de eeintes, felon le plus & le moins d' épaif–

feur. Si I'on glaee d'une meme eouleur cous ces quar–

rés de différences couleurs ., on parviendra néeeiTaire–

lOem

a

des déeouvertes. Le [eul ioconvéniem, c' ef!

d'éviler le mclange de deux couleurs qui bouillonnenr,

quand eUes fe trouvem l'uDe fur l'autre avant la cuif–

fon.

23.

Au relle, les meilleures couleurs mal emplo–

y ées, pourront bouillonner. Les inégalieés feules d' é–

pailfeur peilvent jeccer dans cee iocollvénient; le

Iif[c

s'en altérera . rentens par le

li!fe

l'égalilé d' éclae

&

'de fuperficie.

24.

On peut peindre, [oit

a

l' huile , foie

a

l' eau .

Chaeuoe de ces manieres a fes avanrages. L es avanta–

ges de J'eau fone d'avoir une palecce chargée de lOU–

tes les eouleurs pour un eres-Ioog lems ; de les avoir

toutes

a

la fois lous les yeui ,

&

de pou"oir terminer

un morceau en moios de feu,

&

par cooféquem avec

moins de

dal~ger

. D:ailleurs on expédie plus promple–

meut avec I'eau. Quant aux avantages de l'huiJe, le

pointillé ell plus ,Cacile; il ell en de meme pour les pe–

tits déeaíls; & cela

a

caufe de la fioe(fe des pinceaux

qU'OD employe,

&

la lenee évaporation de I'huile que

Pon aura eu \a précaulion d' engrailrer au foleil ou au

bain-marie.

25'. Pour peindre

a

I'enu, prcne2 de la couleur en

poudre, broyez..

1a

avec de I'eau filtrée: ajoaee'1- - y la

quarnieé de gomme nécelraire;

lailfe~-Ia

fécher fur vo–

tre palene, en la garantiOant de la pouffiere jufqu'a ce

qu'dle foir parfaitemenr feche; alors prene2 uo pinceau

:lvec de I'eau pure, enleve'L par le frocemenc avec le

pinceau chargt! d'eau eouee la fuperfieie de vocre cou–

leur, pour en ,féparer la gomme qui [e porte toajOUrS

ii

la '[urfaee. Quand vous aurez faie cecee opéraeion

a

tOUles vos couleurs,

peigne~,

mais avec le moins d'eau

qu'¡¡ vous fera poffible; car li vocre couleur ell o-op

fluide, elle fera fUjene

a

couler inégalement . Volte

furface fera jafpée; c'ef! una fuire du mouvement que

la couleur aura confervé apres que I'artif!e aura donné

[a toucbe,

&

de la pente du fluide qui aura eoefaioé

la couleur ; la ríche(fe de la teinte en fouflj-ira aum .

EI!e deviendra Iívide, plombée, louche, ce que les

Pemeres appellent

noyle .

Employez done vos couleurs

les plus feches qu'i!' vous [era pomble,

&

le plus éga–

lemeol: vous évilerez en meme tcms les épailreurs .

Dorfque vous voudre'L meltre une teinee fur une aUlre

opére? de maniere que vous ne

pam~'L

le pinceau qu!

une

feule fois

Cur

le meme endroie.

A

Itendez que la

~oule~T

foil

f~che

pour en remeltre une aUlre

par'del~

.

dUe~ an~.

quol vous vous expofere'1-

a

délayer celle de

'IDUS '

Inc

é '

ment

i

~

0,0" nlelle dans lequel on IOmbe néccif.1ire-

rcpriC~s O\~U

a.ppllquant la couleur fupérieure

a

plu f1eurs

cOuleor'

iO~ér¡~"CeaU

v.a & revient plu(ieurs fo!s

f~r

la

ch~ tiés

preo ure.

SI

vos conlours

On!

beforn d I!ere

te

d'iv~ire o~~

d

pObur..

~es

diminuer d'épaiiTcur, une poin-

e

OUIS

/l¡

les

d

a

tranchant le Cupe

fI

'

ren

n

corre s en re-

le Irop de gom:ne

u

~vec

cetee poinee ; évitez Cur·tout

ans vos eouleurs . Quaod elles

EMA

[ou t trap gommées , elles fe déchirent par veines,

~

lalOent au Coreir du feu, eD fe ramaiTant fur elles-me–

mes ', des peeites eraces qui formen! comme UD réleau

Iles-fin,

&

le fond paroil a- Iravers I=es traces, qui

fo~t

comme les

ti

Is du réfeau. N ' épargnez par les expe–

riences , atin de cooflaeer la jufle valeur de vos tein –

tes . N "employez que eelles dan! vous ferez par(aile–

mene slrr, ean t pour la quantilé de: gomme que pour

l'aaioo du feu' vous remédierez au erop de gomme,

en rebroyane le; couleurs

a

Peau, &

Y

rajolllam une

quaneilé CuffiCante de

couleu~s

en poudre.

26. Le blanc efl ami de [Outes les couleurs; melé

avec le carmin il do noe une teinte roCe, plus ou moins

foneée, felon

I~

plus ou le moins de carl!lin. . •

27·

Le blanc

&

le pourpre donnenr

I~

bias;

ajou~ez­

y du bleu, & vous aure'/. un violte ela". Sa proplléeé

lera d'éclaireir les couleurs, en leur doonant de I'opa–

cité .

. 28. Le bleu

&

le jaune produiront le verd. Plus de

Jaune que de bleu donnera un verd plus foncé

&

plu5

tileu.

29. L'addieion du violet rendrs le noir plus beau

&

plus foodane, & ,I'empéchera de fe déchirer; ce qui lui

arrive toíljours, quaod

iI

el! elJ,lployé [eul.

30.

Le bleu

&

le pourpre formeronc un violel.

31.

Le bleu ne rerdra jamais [a beaulé,

a

quelque

feu que ce foir.

32.

Les vcrds, jaunes, pourpres,

&

carmins, ne s'é–

vaporent point; mnis leurs teintes s'affoiblilfeDe,

&

leur

fraicheur fe fane .

33.

Les mars fonl 10US volatils; le fer [e revivifiant

par le moindrc fumée, I'élincellc la plus legere, íls de–

viennern noirs & non brillans .

Voíl:l I'alphabee alfez incomplet de celui qui fe pro–

pofe de peindre, [oil fur

I'émail,

foie fur la porcelaine.

Nnus avons indiqué fetllement les maeieres d'ou I'on

eire les couleurs ;

ti

nous pouvons par venir

a

connolcr.:

les procédés qu'¡¡ faue fuivre pour les tirer , nous les

donnerons

a

l'

artide

POR

e

E LA

J

N E.

Parmi can! de

perfolloes qui s'intérecrerTI nu fucces de cet Ouvrage,

ne s'en erouvera-t-il aucune qui lui faiTe ce préCent?

111.

L' art d' employer leI émaux tranfparem

&

c/airJ.

Ce lravail ne fe peue faire que fur \'or; o u,

ti

I'on veue appllquer des

Imallx

clairs

&

tranfparens ¡ur

le cuivre, il faue (felon quelques aUleurs ) mettre au

fond du champlever une eouche de verre ou

d'

émail

noir,

&

cou vrir ceete eouche d'uoe feuille efor qui re–

~oive

enfuile les autres

Imallx .

.Qpant au .rravail fur

I'or, on commencera par Iracer fOil delfein [ur la pla–

que, par la champlever,

&

par exécueer, comme en

bas-relief, au fond du champlever, touces fes tigures,

de maniere que leur point le plus élevé foit cependaD!

inféricur au ti lec de la plaque . La raifon en ef! évi–

dente; car 'ce fom les diflerenres dillances du fond

á

la furface qui fom les ombres

&

les clairs: mais com–

Ole une peineure en génér&1 n'ef! qu'un altemblage d'om–

bres & de clairs convenablemenc dillríbués, 00 parvient

a

grouper des figures dans le genre meme de peimure

dom

iI

s'agie .

On prétend , qu'í1 faut que I'or employé foit tres-pur;

paree que les

ImotJx

c1airs mis fur un or bas, plom–

benc; c'ef! a-dire qu'il

s'y

forme UD louche qui eo ob–

fcurcie la couleur

&

la bordure.

Lorfque la pbque

a

été ébauchée

a

l'échope, 00 la _

/init avec des oueils done le erancham ell ,mouiTe, par–

ce qu'il faut que toue I'ouvrage foit coupé d'un poli

bruni, faos quoi on appercevroit au travers des

émat<x

les Ilaits gromers du detrein .

Cela fait, il faue broyer des

Imafl x .

Les broyer

pour cetre efpece de peinture, c 'ef! feulemene les met–

tre en, graio, enforte qu'on ·Ies fente graveleux [ous le.

doige. Plus on pourra les employer gros, plus les cou–

Icurs feront belles.

On charge comme pOur

l. Email

ordinaire, obCervant

de dillribucr fur chaque partie du deiTein la couleur

qu'on eroie lui convenir,

Ii

le fuj et ef!

a

plufieurs cou–

leurs ; & de charger également par-eoue, fi c'ef! un ca–

mayeu .

On voie cambien

íI

feroie

a

Couhailer pour la perf!!–

a ion de cene peincure, qu'on eOt quelque matiere tran–

[parente & molle, qui peie recevoir touces [artes de aou–

lenrs,

&

dont on pLit .remplir

&

vuider facilemem le

champlever de la piece . L'artif!e,

a

I'aide de cetre ma–

tiere, verroit d'avance I'effet de fes

Imaux,

donneroit

:\ fon champlever, ou plalóe aUI parties de ron bas–

rel ief, les profondeurs con venables , dif!ríbueroit d'une

maniere plus CUre

&

mieu:\: enteodue fes ombres

&

fes

dairi