EMA
c1airs;
&
f"ormeroit un tableau beaucoup plus pnrfait ,
Je oc f.,is
ti
le vernis
a
l'eau de cire de M . Bache–
Jier , n'auroit pas tomes les condilicns requ ifes pour cet
ur.,ge
('iJoy ez. I'ar&lele
E
N
e
A
u
S T
¡
Q
u
E ) ,
L'idée
de perfeaiooner ain ti l'art d'em ployer les
Imal/x
lran–
fparc ns, en de M, de Monlami, 'lui ,au m ilieu d'une
infinilé de difiraaions , f5it trouver des innans
:l
don–
ncr
a
I'élude des Scieoces
&
des Am, qu'il ai me
&
'lu'il cultiv e en homme que la naturc :J.voit évidellllDcllt
del1 iné a les perfeaiooner.
L orfque la piece en chargéc ,
( 1)
la lai(fe fécher
a
l'air libre. Pour la pa(fer nu feu, on aliume le four–
lleau
a
I'ordioaire; qnal)d il en nlTez chaud , on pré–
fente la pi ce
a
l'entr!'e de la m ouRe;
ti
elle fume,
on la laiHe fécher;
ti
elle ne fume pas , on la b ille un
peu s'écha'ufler : on la pou(fe enfuite tou t·a·fait fous la
m ouRe; on
I'y
tient jufqu'll ce que les
<mtlllX
fe foien t
fondlls comme
¡¡
I'ordinaire .
l\pres ce premier feu, on la chnrge une feeo ndé
fois,
m3i~
feulement aux endroits 011
I'émail
s'dl trop
nfláiJlé ,
&
qui fe trouvent trOP bas. L a premiere fois
la piece avoit été également chargée par-tout,
&
les
¡mlU! X
s'élevoiem un peu au·dellus du nivenu de la
plaque.
Apres que la piece a élé reehargée
d'lmtlil,
on la
pa(fe au feu eommé la premiere fois.
Cel~
fait,
il
s'agit d'urer les
Imallx
avec le grais .
Cctt e manreuvre nc s'exécute pas aUlremcnt que nous
J
'avons prefe rir dans
r ayt de peindre fr, r l'émail hlan< .
Lorfque la piece ell ufée, o n la repa rre au feu qui
I'unit
&
la POlil ;
&
I'ouvrage dI achevé. Au licu d'u–
fer
&
de polir ces
Imattx ,
comme nous I'avons dit
de
l'
Imoil blan< ,
00 peUI y employer le I3pidaire.
L es émailleurs en
Imm,x d airs
&
tranffiare"s,
001
dcu x vcrds ; le verd de pré,
&
le verd d'aigu e mari–
ne; deux Jatlnes , un pale
&
un foneé; deux bleux,
un foocé
&
un noir; un vio lel ; un couleur de rofe ,
&
un rnuge . .
Le~
ema1lx tran[parens,
purpurins
&
vio–
lels, viennen t treS-beauI fur I'argenl; mais ils s'y at–
taehent mal .
'L a mantruvre du feu ell la me me pour lOutes ces .
coolcurs, e xceplé pour le rouge; eneore Y, a-l-il un
rouge que les Artilles appelleOl le
pont-a1lx-anes,
par–
ee qu'il vient rouge fans 3rt,
&
qu'il re Irouve quel–
'lu efois aum beau que ce lui qu'on traite avee beaucoup
de peine
&
de foin,
Q uant
il
I'au tre rouge, voici comment il s'employe.
11 fal1t le broyer
¡¡
I'ordinaire,
&
I'appliquer fur un or
a
ViO¡;I.trnis C3raIS ,
Ii
I'o n veut qu'il roit beau; car le
m oiodre alliage le gate . Si I'or ell abfolumeOl pur, le
rou~e
vieodra le plus beau qu'i1 ell pomble.
Q 030d ¡¡ ell broyé, on le charge
ii
I'ordinaire , en
deux
feu~
qu'¡¡ fnut lu i dooner le plus violens .
11
rort
de ces fcux d'uoe belle couleur de paille.
.
Si 1'00 veut que la piece foil urée , c'ell alors qu'il
faui I'urer . En[uite oa fait revenir
I'émail
de couleur
rouge , en le préfen laOl
¡¡
I'en lrée de la mouRe,
&
.tour–
nant
&
relOurnant la piece, jurqu'a ce que le ro uge
nil pris uoe ¡einte égale.
1I fau l que la piece foit refroidie , quand oa la pré–
fel1le
a
I'enlrée de la moutle .
Pour connoilre fes eouleurs, il
fa~t
que l'anille ait
de pet jts moreeaux d'or 0 11 il a praliqué 3Ulant de 10-
gemens ehamplevés , qu'il a de eouleurs. 11 en Rio–
quera le fond avec un inllrumen t.
~oli:
il .Ies .eh?rgera
enfuite
11(
les pa(fera au fe u; vOlla ee qUl IUI tlend ra
lieu de ' palwe ,
&
ce qui le
dirig~ra
dans I'application
de fes
émaux .
.
Parmi les
ImaltX
elairs
&
tranfparens, il Y en a belu–
coup de défeaueux . L eur déiilU t en
d~
lailfer trop peo
de tems
a
I'artill e pour
charg~r
fa plece. P our peu
qu'il foi t lenl
a
eet opéralion, leurs cou lcurs devien–
nen t louches
&
bourbeures , ce don! on ne
s'appe r~oit
m alheureurement qu'au rortir du feu.
11 en done impOrtan l de eharger vite,
&
plus en–
care de n'avoir poin! de ces
Imaux
doOl les c0uleurs
fOllt incnullanles .
On préfume que e'ell I'eau qui les altere;
~epe~dant il y en a de fi bonnes , qu'on les garderolt hUlt
jours rnliers dam l'eau, fans qu'elles perdiíreOl rieo de
\eur úlat .
IV
L 'art d'employer l'émail
ti
1" lampe .
C'ell de
tous les arts que Je eounoilre un des plus agréables.&
des plus
amufan~:
il o'y
~
aueun obje! qu'on ne pUlf–
fe ex éClIler en
pmail
ar le moyen du feu de la
la ~pe,
&
ce la en tres-peu de lems ,
&
plus o u mOlns
parfailernem Celon qu'ou a une moiodre ou une plus
EMA
455
srande habitude de manier les
émaux ,
&
une connoif–
lance plus ou moins é¡eodue de 1'3rt de modeler . Pour
e¡celler dans ce gel,re,
iI
feroi! done a·propos de com–
meocer par apprendre le
delleil~
pendam quelque tems ,
&
de s'occnper enfuite avee qu elqu'amduité
a
mode–
ler toUles fortes d'objets
&
de figures.
P our !ravailler
ii
la lampe, il faut eommencer par
fe procurer des tubes de verre de tou les fo rtes de gror–
feu r
&
de
toul~
fortes de eoulcurs; des lubes d'
de toutes fortes de gro(feur
&
de tOUles fortes de
eouleur, ;
&
des bal\uelleS
d',ma"
de verre folides de
tOUles fortes de gromur
&
de 10Ules Cortes de eou·
Icurs .
11 fnut avoir une table large,
&
haute
a
difcrélion,
3UlOur
de laquelle 00 puiíle placer cnmmodémem plu–
fieurs lampes
&
p)ulieurs ouvricrs ,
&
ruus laquelle Oll
ait adapté un grand foufflet
il
double vco t, que l'ul1
des ouvriers mel en mouvement avec le pié, pour avi–
ver
&
exciler la Ramme des lampes ,. qui éteodue en
J
IOllgueur par ce moyen,
&
re(ferrée dans un efpace
infill iment étroil', relalivem ent
il
celui qu'elle oeeupoit
auparaV311t, en devient d'une ardeur
&
d'une viv acilé
ineroyable .
Voyez. dan! nos PlanchtJ d'Email/(lIr cet –
te table
&
te
fOllffiet.
I I faut que des rainures pratiquées dans I'épaiaeur
du de/lous de la table,
&
recouvertcs de parchem in,
fervem
a
condu ire le vent
:l
des tuyaux placés devanr
chaque lampe. Ces tuyaux ront de verre; ils fonl re–
combés pa r le bou t qui dirige le vent daos le corps
de la fla mme de la lampe. L e trou dont i1s fonl per–
cés
:l
ce b·out. ell aíle7_ pelit . 11 s'aggrandi t
:1
¡'uler,
l11ais on le relréeit au feu de la lampe meme, en le
tournan l quelque. tem s
¡¡
ce feu . 11 faut avoir plutieurl;
de ces luyaux, qui font la fonél ion
de
chalumeaux,
afi n d'en recha nger quand il en en befoin: on les ap–
pelle
porte-.,.nts.
.
Afin que I' nuvrie r ne foil point ineommodé de I'ar–
deur de la lampe , il Y a en tre
la
lam pe
&
lu iuo mor–
eeau de bois quarré, o u une platine qe fer blaoe, qu'
on appelle un
I."ntail .
L'éveOlai l ell fixé dans I'é!a–
bli par une queue de boj"
&
I'ombre en cn jettée fur
le vilage de I'ouvrier .
L a lampe ell de cuiv re ou de fer-bbnc. Elle eft
co mporée de deux' pieces ; l'une, qu'on nomme la
boi,
te,
&
I'autre , qui relieot le no m de
lampe:
eeue der–
niere en conrournée en ovale; fa fu rfaee ell plate, fa
hauleur el! d'environ
2
pouees,
&
fa largeur d'env iron
6 pouees. C'en dans fa capacité qu'on verfe I'huile
&
qu'on mel la meche. La meche ell un gros fai feea ll
de eoton; e'ell de I' huile de naveue qu'on brO le. La
boile dans laquelle la lampe en eontenue, ne fert qu'a
recevoir I'hu ile que I'ébullilioll caufée par la chaleur du
feu pourroit faire répandre. Une pieee quarrée d'un
pouee de hau leur, foOtient
&
In
boite
&
la lampe .
170y.:(,
ceae lampe dans nO$ figtt reJ d'Emaille1lr.
JI
en lt c. -ll -propos qu'il
y
ait au-delfus des lampes
un g rand elllonnpir ren verré , qui re<roive la fumée
&
qu i la porte hors de I'attelior .
O n
con~oit
airémen t qu'il faut que I'au elier de I'é–
mailleur
:l
la lampe foit obfcur,
61
ne re<roive POiOI de
jour. naturel, fans quoi la lumiere nalurelle
éclipferoi~
en partie la lum iere de la lampe ,
&
I'ou vrier n'apper–
eevan t plus eelle-ci aaez dillinélement, ne lravailleroit
pas avee a(fe7. de slt relé .
L'auelier élant ain fi difpofé
&
garni de
plufieur~
au–
tres inllrumens dom nous ferons meOlion ci·apres ,
iI
s'agit de travailler . N ous n'enlrerons poin! dans le dé–
lail de tous les o uvrages 'lu'on peut former
a
la lam–
pe: nous avolls averti plus haut, qu'il n'y avoit aueU n
obJel qu'on ne pUl imiter .
JI
fuffi ra d'expoler la ma–
nreuvre générale des plus importans .
Les lampes garnies
&
allllmée ,
&
le fou fR et. mis
en aaion,
ti
I'émailleur fe propofe de faire une figure
d'homme ou d'animal, qui foil folide ,
&
de q uelque
graodeur il commence par .former un pelit bali de-til–
d 'archal" il donne
a
ce pelit bal i la difpofi lion géné–
rale d<s' membres de la fi gure
a
laquelle il fenira de
folttien.
JI
prend ) e bati d'une main,
&
une bagueue
d' émaiJ.
folide de I'aulre: il eipore cet
él1Jail
¡¡
la
lam~
pe ;
&
lorfqu 'il ell fuffiramment en fufion,
iI
I'auache
ii
fon fil·d'arehal, fur lequel il le eomourne pat le
m oyen du feu , de fes pinces rondes
&
poinlues, de
fes fers poin tus ,
&
de fes lam es de canif, \Clu t comme
iI
le jugc
~-prnpos ;
car les
émal(X
qu'il employe fone
eXlr emt m eOl tend res,
&
fe modelen t au feu comt)le
de la pale : il cOOlinue fon ouvrag e comme
iI
I'~
commene~
, cmployant
&
les
¡l1Jatix .
&
I~s
verres ,
&
les