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EM A
les co n\eurs , eomme
il
conviene
¡¡
l'ouvrJge qu'il
:1
,entrepris.
.
'11
r'
S i la fi gure n'ea pas folide, mals qu e, e ' ,?I t creu-
fe le bAci de fjl· d'arehal
ea
fuperflu: 1 émadleur fe
fer't d'un mbe
d'l mail
ou de verre ereux , de .la cou–
Jeur done il veue le eorps de
f.~
fi gure; q.uand 11
il
fuf–
fi rammene ehauflé ce tube :\ la .lampe , 1I le
fO~,ffi e ;
,.haleio e portée le long de la cavné du tube Jufqu a fon
cxrrémicé qui s'ea bo uchée. en fe ,f0ndlltl.t, y
ea
arrc–
lée diflend
I'lmail
par I'dlare qu e lle fal t en rout feos,
&
I'e mee en bouleille : I'émaillellr , a l'aide du feu
&
de fes iuflrumens , fai t prendre
a
cene bouteille la for–
me qu'il juge a-propos ; ce fera, /i,
~'on
veut, le
cor~s
d'un ' eygue : lorfqu e le corps de 1 OIfeau ea formé ,
J!
ell allonge
&
contou~ne
le C;llI; il for!Ylc le bec
&
la
queue ' il prend enfu lte des
ema"X
folleles de la cou–
lem
e~nvenable ,
avcc lefquels il fai t les yeux' , il our–
le le bec, il forme les ailes
&
les palCes,
&
I'an imal
ea achevé.
Une petite en taille pratiquée avec le couperct
a
I'eo–
droit oi! le tube commence
&
la piece fióit, en déter–
mine la féparat ion; o u cette féparation fe fait
a
la lam -
pe, Oll d'un petit coup .
.
.
.
C e que nOlls venons de dlre efl appllcable
a
une
10 -
fin ilé d'ouv rag es difle rcns .
JI
ea incro yable avcc quel–
Je faci lité les Ileurs s'expédient . On fe fert d'un ti l–
d'arehal, don t
l 'e~ lrémilé
fert de foatien ; le co rps de
Ja Ileu r
&
fes feuilles s'exécutent avcc des
tmallX
&
d es "erres creux o u fol ides ,
&
de la cou lellr dom il
ea
a-propos de fe ferv ir felo n I'efpece de Ileur ,
S i I'on jette les yeux fur un attelier d'émailleur
compofé d'un grand nombre de lampes
&
d'ouvr iers ,
o n en verra , ou qui fouftlenc des bouteilles de baro–
m etre
&
de thermometre, ou do nt la lampe
ea
placée
f ur le bout de I'établi ,
&
qui tenam la grande pince
coupance , lu!ent au feu
&
féparent
i
la pince des vai f–
feaux lutés hermétiqu ement; ou qui
ex pof.~1H
au feu
u ne bande de glaee de m iroir filent I'aigreue; l'un
tiellt la bande de glace au
f~u
, l'aulre tire le ti I
&
le
porte fur le dévidoir, qu'il fait taurner de la plus g ran–
de viteffe,
&
qui fe eharge fu ccemvement el'un éehe–
v eau de til de verre d'une finelre incroyable , fans qu'
il
ait rien de plus compofé dans ceue opératio n
qu~
ce
que nous venon s d'en dire
( ",oY'~
l'article
D u e
T 1-
LIT
(!' ) .
Lorfq ue l'écheveau el! formé , on I'arrete
&
o n le coupe
a
froid de la longueur qu'on veu t : on
Jui donn e communémem depuis dix pouces jufqu'a dou–
'Le. On fe fen pour le couper de la lime ou du co u–
peret , qui fai t fur
l'lmail
I 'eff~t
du diamant ; il I'en–
taille legéremem ,
&
cette entaille legere dirige f(¡re–
m ent la cafl",e , de q uelque gro (feur que foit le filet,
Voye~
V
E R RE.
T ous les
éma1!x
tirés
a
la lampe font ro nds;
Ii
l'o n
, 'eut qu'ils foiem plats , o n
fe
Cen pour les applatir d'u–
ne pince de fer dOIlt le mords el1 quarré :
iI
fau e fe
fervir de ceu e pince , tandis qu'ils fo nt eocore chauds .
On Yerra d'auues o u vriers qui fouffiero nt de la pnu–
dre brillante. L e Cecree de ccu e poudre confi fl e
a
prend re un tuyau capillaire de verre ;
a
en expaCer I'ex –
trém ité au fe u de la lampe , enforte qu' elle fe fo nde
&
fe ferme,
&
a
f" ufller dans le tube: I'extrém ilé. quí
e!l en fulio n form e une bouteille d'u n fi grand \'olu–
me, qu'elle n'a prefque plu s d'épaiffeur . On laiffe re–
froidi r ceue bouteille ,
&
on la brife en une illfinité de
pe!irs éclats : ce Cont ces petits éclats qui forment la
poudre br illalll,e. On donoe
:i
eette po udre des eouleurs
ditféremes , en la compofa llt des petits éclats de bulles
for mées de verres de difi't!rentes couleurs,
Les jayets faaices dOlH o n fe fert dans les brode–
ries, rOnt aum faits
d' tmail .
L'artifi ce en efl tel, que
chaque pe tite part ie a fon Cl OU par oi!
la
foie peut paC–
fer . Ces " ous. fe ménagcm en tirant le tube crcux en
long. Quand
iI
n'a plus que le diametre qu'on lui veut,
on le coupe avec la lime ou le couperet . L es' maíl-
10ns done on fe fert dans le molltage des m étiers de
plllliell rs ,ouvriers en foie, oe fe fo m pas nutremem .
On
fa~t
avee
l'¿mail
des plumes avee lefquelles o n
peu! éeme
&
peindre. 9n en fait aum des bOtltons:
I
on a des maules pour les former,
&
des cifeauN pour
es eouper .
.
On en tr,vaille des yeux artiticiels des cadrans de
roOntre des pe I
~
(J
D
'
l'
Jes
r
fflé
r es au es. ans un aue ler de per-
'do
U
es
l
, les uns rontllem ou des perles
il
olivc
o u
es per es rond . d'
d' . '
ou des erles b
es, nutres des boucles
oredle ,
de l'émi'i1leur aroques . Ces. perl es p.i ffem des mains
res ' leur travah
e~ttd le~
malns de différelHes ouvrie-
,
e
lOUffi.erla couleur d'écaille de
EMA
poilTon dans la perle; de fa(fer les perles dans lé ear–
ton, afin d'étend re la couleur au-dedans de la perle;
de remplir la perle de cire; d'y pa(fer un petit papíer
roul é ; de m e'ttre les perles en eoll ier,
& ,.
Voyez
te
trnvnil
,¡
I'nrtide
PE
R
LE_
Voye~
«IIffi
nOJ Plan,hu
d'Emnille",' .
L orCque I'émailleur
travaill~, i~
ea affis
devan~
fa ' ta–
ble, le pié fur la m arche qUl falC
h~uíIer
&
b~!(fer
le
[o uffi er, tenam de la main gauche 1
~uvrage
.qu 11 .veue
émailler o u Jes fils-de-fer ou de laltan qOl f.rvlronr
de
fo(hi~n
11 fa fi gure, condulfan! de la m ain droite le
til
d'lmail
amolli par le feu de la lampe ,
&
en for–
mant des ouvrages avec une adre()e
&
une parieoce é-
gal ement admirables.
.
Il
ea
tres-difficile de fai re 11 la Jampe de grandes pie–
ces ; on n'eo voir guere qui pa(fenr quirre, einq, lix
pouees .
N ous ne fi nirons pas cet article, Cans indiquer un u–
fage affez importane de la lampe de I'émailleur; c'ea
de pouvoir facilcmem y réduire tlDe petite quami!é de
ehaux métallique, o u y ellayer une pareille qoantité de
minéral , Pour cer effet il faut pratiquer un creu x dans
tln charbou de bois , y m eme la ehaux·
a
réduire, o u
la matiere
a
fondre ,
&
faire tumber deffus la tlamme
de la lampe . .On voit que c'ea encore un moyeo cres–
cxpéditif pour fouder .
*
EMA I L ,
(Anat ,
)
L'lmail
d~
la dent ea tlne ma–
tiere lou t-a-fai t difierente de I'os ; il ca compofé d'une
infi uité de petits fi lets qui fom auachés fur l'os par leurs
racines, a-peu-prcs comme les ongles
&
les comes.
On difl ingue tres-faci lement
l'lmail
dans UDe den! caf–
fée; on y voir rouS ces
ti
lets prendre leur origine vers
la pan ie de l'os quí to uehe la gencive, s'ioclioer vers
l'os ,
&
fe coucher les UDS fur les autres, de m aniere
qu'ils fom prefque perpendie ulaires fur la bafe de la
dent : par ce moyen, i1s réfi Oent davantage
a
l'effort.
M . de la H ire le fil s a obfer vé que dans les ad ultes
1'05 de la dene ne crot t poim, mais fe ulement
l'lmail;
il ea perfuadé que les tilers de cet
Imail
s'étendem
comme ceux des ongles. Si
l'l mail
d'une dem fe dé-
, truit, l'os fe carie ,
&
la dem pérít.
Voye~
D
E N T.
Vo)'.~
1" mémoirN de l'acadEmie, ann. 1699.-
EMA I L ,
t erme de BIII¡on,
qui fe dit de la diver/iré
des couleurs
&
des m étaux donr un éeu ea ehargé.
L es métaux fom o r
&
argent;
&
les couleurs, azur,
gueules, li nople, pourpre,
&
fable . On repré[eme ces
le pt
éma1lx
fur les tailles-douees , par le moyen des ha–
chures . L'or ea poim illé ,
&
I'argent to ut blanc; I'azur
qui ea bleu , ea repré fenré par des trait' tirés horifoo–
talemem;
le'
gueules, qui
ea
rouge, par des traits per–
pendiculaires; le (ino ple ou le verd, par des traits dia–
gonaux de droite
3
gauche; le pourpre, dom on fe fen
pou r .les raifin s , les mares
&
quelques autres fruits, par
des traits diagonaux de gauehe
a
d roite;
&
le fable, q ui
efl noir, par des traits croifés. Les
Ima1tx
du B lafo n
fom venus des anciens jeux du cirque, qui Out paLIé
aux lOurnois, ol'¡ le blanc, le bleu, le rouge,
&
le
verd, diainguoient les quadrilles les uos des aultes . D o–
mitien, au rapport de Suétooe, y en ajoilta une ein–
quiem e veme d'or,
&
une /i xieme habillée de pourpre.
Le fable
ea
" enu des cheval iers qui portoiem le deuil.
f70yez
B
s o
N .
EM AIL L E R,
trnvail/er en Imail :
ce moe [e
dit au m po ur fig nifi er
peindre en Imail .
E MA I L L E U R,
f.
m .
( Art m l ,h. )
ouvrier qui
travaille en émail, qui en couvre
&
orr¡e les méraux,
ou ,qui en fait
il
la lampe pluficurs [artes d'o uvrages
curteux ,
L e titre
d'Emai/lw r
en
géné~al
convieot
a
plu/ieurs
ro n es de perCon nes, au x Orfévres
&
Jouailliers, qu i mo n–
tem les pierres préeieufes ; au x L apidaires, qui les con–
trefom nvec les é maux;
&
aux Peimre s , qui peig nem
en m igu3ture fur l'émail,
&
qui fom cuire leur ouvra–
ge au feu.
M ais les
Emai/letlrJ
propremen t dits, font ceux qu'
on appelle
P at enótrierJ
&
B otltonn;erJ en émail .
Ces dernic rs om compofé pendane fort long- tems une
commu nauté particuliere ; mais i1s fom a-préfent carps
avee les mailres Verriers-Fayenciers,
a
qui ils om éré
unis _
L'éd it de leu r éreaion en corps de jurande a été
donné en 15'66 par Charles IX.
&
enregiflré la m éme
année . En
15'99 ,
H enri IV. confirma leurs fl amts
&
y ajoala quelques an icles , Enfin Louis X IV. rdunir
les deux communautés des
EmaillellrJ
&
des Verriers
pour ne faire
a
I'avenir qu'un feul
&
mc'!me corps Cap;
cependanr dérog er
a
leurs aatuts .
'
Les