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456

EM A

les co n\eurs , eomme

il

conviene

¡¡

l'ouvrJge qu'il

:1

,entrepris.

.

'11

r'

S i la fi gure n'ea pas folide, mals qu e, e ' ,?I t creu-

fe le bAci de fjl· d'arehal

ea

fuperflu: 1 émadleur fe

fer't d'un mbe

d'l mail

ou de verre ereux , de .la cou–

Jeur done il veue le eorps de

f.~

fi gure; q.uand 11

il

fuf–

fi rammene ehauflé ce tube :\ la .lampe , 1I le

fO~,ffi e ;

,.haleio e portée le long de la cavné du tube Jufqu a fon

cxrrémicé qui s'ea bo uchée. en fe ,f0ndlltl.t, y

ea

arrc–

lée diflend

I'lmail

par I'dlare qu e lle fal t en rout feos,

&

I'e mee en bouleille : I'émaillellr , a l'aide du feu

&

de fes iuflrumens , fai t prendre

a

cene bouteille la for–

me qu'il juge a-propos ; ce fera, /i,

~'on

veut, le

cor~s

d'un ' eygue : lorfqu e le corps de 1 OIfeau ea formé ,

J!

ell allonge

&

contou~ne

le C;llI; il for!Ylc le bec

&

la

queue ' il prend enfu lte des

ema"X

folleles de la cou–

lem

e~nvenable ,

avcc lefquels il fai t les yeux' , il our–

le le bec, il forme les ailes

&

les palCes,

&

I'an imal

ea achevé.

Une petite en taille pratiquée avec le couperct

a

I'eo–

droit oi! le tube commence

&

la piece fióit, en déter–

mine la féparat ion; o u cette féparation fe fait

a

la lam -

pe, Oll d'un petit coup .

.

.

.

C e que nOlls venons de dlre efl appllcable

a

une

10 -

fin ilé d'ouv rag es difle rcns .

JI

ea incro yable avcc quel–

Je faci lité les Ileurs s'expédient . On fe fert d'un ti l–

d'arehal, don t

l 'e~ lrémilé

fert de foatien ; le co rps de

Ja Ileu r

&

fes feuilles s'exécutent avcc des

tmallX

&

d es "erres creux o u fol ides ,

&

de la cou lellr dom il

ea

a-propos de fe ferv ir felo n I'efpece de Ileur ,

S i I'on jette les yeux fur un attelier d'émailleur

compofé d'un grand nombre de lampes

&

d'ouvr iers ,

o n en verra , ou qui fouftlenc des bouteilles de baro–

m etre

&

de thermometre, ou do nt la lampe

ea

placée

f ur le bout de I'établi ,

&

qui tenam la grande pince

coupance , lu!ent au feu

&

féparent

i

la pince des vai f–

feaux lutés hermétiqu ement; ou qui

ex pof.~1H

au feu

u ne bande de glaee de m iroir filent I'aigreue; l'un

tiellt la bande de glace au

f~u

, l'aulre tire le ti I

&

le

porte fur le dévidoir, qu'il fait taurner de la plus g ran–

de viteffe,

&

qui fe eharge fu ccemvement el'un éehe–

v eau de til de verre d'une finelre incroyable , fans qu'

il

ait rien de plus compofé dans ceue opératio n

qu~

ce

que nous venon s d'en dire

( ",oY'~

l'article

D u e

T 1-

LIT

(!' ) .

Lorfq ue l'écheveau el! formé , on I'arrete

&

o n le coupe

a

froid de la longueur qu'on veu t : on

Jui donn e communémem depuis dix pouces jufqu'a dou–

'Le. On fe fen pour le couper de la lime ou du co u–

peret , qui fai t fur

l'lmail

I 'eff~t

du diamant ; il I'en–

taille legéremem ,

&

cette entaille legere dirige f(¡re–

m ent la cafl",e , de q uelque gro (feur que foit le filet,

Voye~

V

E R RE.

T ous les

éma1!x

tirés

a

la lampe font ro nds;

Ii

l'o n

, 'eut qu'ils foiem plats , o n

fe

Cen pour les applatir d'u–

ne pince de fer dOIlt le mords el1 quarré :

iI

fau e fe

fervir de ceu e pince , tandis qu'ils fo nt eocore chauds .

On Yerra d'auues o u vriers qui fouffiero nt de la pnu–

dre brillante. L e Cecree de ccu e poudre confi fl e

a

prend re un tuyau capillaire de verre ;

a

en expaCer I'ex –

trém ité au fe u de la lampe , enforte qu' elle fe fo nde

&

fe ferme,

&

a

f" ufller dans le tube: I'extrém ilé. quí

e!l en fulio n form e une bouteille d'u n fi grand \'olu–

me, qu'elle n'a prefque plu s d'épaiffeur . On laiffe re–

froidi r ceue bouteille ,

&

on la brife en une illfinité de

pe!irs éclats : ce Cont ces petits éclats qui forment la

poudre br illalll,e. On donoe

:i

eette po udre des eouleurs

ditféremes , en la compofa llt des petits éclats de bulles

for mées de verres de difi't!rentes couleurs,

Les jayets faaices dOlH o n fe fert dans les brode–

ries, rOnt aum faits

d' tmail .

L'artifi ce en efl tel, que

chaque pe tite part ie a fon Cl OU par oi!

la

foie peut paC–

fer . Ces " ous. fe ménagcm en tirant le tube crcux en

long. Quand

iI

n'a plus que le diametre qu'on lui veut,

on le coupe avec la lime ou le couperet . L es' maíl-

10ns done on fe fert dans le molltage des m étiers de

plllliell rs ,ouvriers en foie, oe fe fo m pas nutremem .

On

fa~t

avee

l'¿mail

des plumes avee lefquelles o n

peu! éeme

&

peindre. 9n en fait aum des bOtltons:

I

on a des maules pour les former,

&

des cifeauN pour

es eouper .

.

On en tr,vaille des yeux artiticiels des cadrans de

roOntre des pe I

~

(J

D

'

l'

Jes

r

fflé

r es au es. ans un aue ler de per-

'do

U

es

l

, les uns rontllem ou des perles

il

olivc

o u

es per es rond . d'

d' . '

ou des erles b

es, nutres des boucles

oredle ,

de l'émi'i1leur aroques . Ces. perl es p.i ffem des mains

res ' leur travah

e~ttd le~

malns de différelHes ouvrie-

,

e

lOUffi.er

la couleur d'écaille de

EMA

poilTon dans la perle; de fa(fer les perles dans lé ear–

ton, afin d'étend re la couleur au-dedans de la perle;

de remplir la perle de cire; d'y pa(fer un petit papíer

roul é ; de m e'ttre les perles en eoll ier,

& ,.

Voyez

te

trnvnil

I'nrtide

PE

R

LE_

Voye~

«IIffi

nOJ Plan,hu

d'Emnille",' .

L orCque I'émailleur

travaill~, i~

ea affis

devan~

fa ' ta–

ble, le pié fur la m arche qUl falC

h~uíIer

&

b~!(fer

le

[o uffi er, tenam de la main gauche 1

~uvrage

.qu 11 .veue

émailler o u Jes fils-de-fer ou de laltan qOl f.rvlronr

de

fo(hi~n

11 fa fi gure, condulfan! de la m ain droite le

til

d'lmail

amolli par le feu de la lampe ,

&

en for–

mant des ouvrages avec une adre()e

&

une parieoce é-

gal ement admirables.

.

Il

ea

tres-difficile de fai re 11 la Jampe de grandes pie–

ces ; on n'eo voir guere qui pa(fenr quirre, einq, lix

pouees .

N ous ne fi nirons pas cet article, Cans indiquer un u–

fage affez importane de la lampe de I'émailleur; c'ea

de pouvoir facilcmem y réduire tlDe petite quami!é de

ehaux métallique, o u y ellayer une pareille qoantité de

minéral , Pour cer effet il faut pratiquer un creu x dans

tln charbou de bois , y m eme la ehaux·

a

réduire, o u

la matiere

a

fondre ,

&

faire tumber deffus la tlamme

de la lampe . .On voit que c'ea encore un moyeo cres–

cxpéditif pour fouder .

*

EMA I L ,

(Anat ,

)

L'lmail

d~

la dent ea tlne ma–

tiere lou t-a-fai t difierente de I'os ; il ca compofé d'une

infi uité de petits fi lets qui fom auachés fur l'os par leurs

racines, a-peu-prcs comme les ongles

&

les comes.

On difl ingue tres-faci lement

l'lmail

dans UDe den! caf–

fée; on y voir rouS ces

ti

lets prendre leur origine vers

la pan ie de l'os quí to uehe la gencive, s'ioclioer vers

l'os ,

&

fe coucher les UDS fur les autres, de m aniere

qu'ils fom prefque perpendie ulaires fur la bafe de la

dent : par ce moyen, i1s réfi Oent davantage

a

l'effort.

M . de la H ire le fil s a obfer vé que dans les ad ultes

1'05 de la dene ne crot t poim, mais fe ulement

l'lmail;

il ea perfuadé que les tilers de cet

Imail

s'étendem

comme ceux des ongles. Si

l'l mail

d'une dem fe dé-

, truit, l'os fe carie ,

&

la dem pérít.

Voye~

D

E N T.

Vo)'.~

1" mémoirN de l'acadEmie, ann. 1699.-

EMA I L ,

t erme de BIII¡on,

qui fe dit de la diver/iré

des couleurs

&

des m étaux donr un éeu ea ehargé.

L es métaux fom o r

&

argent;

&

les couleurs, azur,

gueules, li nople, pourpre,

&

fable . On repré[eme ces

le pt

éma1lx

fur les tailles-douees , par le moyen des ha–

chures . L'or ea poim illé ,

&

I'argent to ut blanc; I'azur

qui ea bleu , ea repré fenré par des trait' tirés horifoo–

talemem;

le'

gueules, qui

ea

rouge, par des traits per–

pendiculaires; le (ino ple ou le verd, par des traits dia–

gonaux de droite

3

gauche; le pourpre, dom on fe fen

pou r .les raifin s , les mares

&

quelques autres fruits, par

des traits diagonaux de gauehe

a

d roite;

&

le fable, q ui

efl noir, par des traits croifés. Les

Ima1tx

du B lafo n

fom venus des anciens jeux du cirque, qui Out paLIé

aux lOurnois, ol'¡ le blanc, le bleu, le rouge,

&

le

verd, diainguoient les quadrilles les uos des aultes . D o–

mitien, au rapport de Suétooe, y en ajoilta une ein–

quiem e veme d'or,

&

une /i xieme habillée de pourpre.

Le fable

ea

" enu des cheval iers qui portoiem le deuil.

f70yez

B

s o

N .

EM AIL L E R,

trnvail/er en Imail :

ce moe [e

dit au m po ur fig nifi er

peindre en Imail .

E MA I L L E U R,

f.

m .

( Art m l ,h. )

ouvrier qui

travaille en émail, qui en couvre

&

orr¡e les méraux,

ou ,qui en fait

il

la lampe pluficurs [artes d'o uvrages

curteux ,

L e titre

d'Emai/lw r

en

géné~al

convieot

a

plu/ieurs

ro n es de perCon nes, au x Orfévres

&

Jouailliers, qu i mo n–

tem les pierres préeieufes ; au x L apidaires, qui les con–

trefom nvec les é maux;

&

aux Peimre s , qui peig nem

en m igu3ture fur l'émail,

&

qui fom cuire leur ouvra–

ge au feu.

M ais les

Emai/letlrJ

propremen t dits, font ceux qu'

on appelle

P at enótrierJ

&

B otltonn;erJ en émail .

Ces dernic rs om compofé pendane fort long- tems une

commu nauté particuliere ; mais i1s fom a-préfent carps

avee les mailres Verriers-Fayenciers,

a

qui ils om éré

unis _

L'éd it de leu r éreaion en corps de jurande a été

donné en 15'66 par Charles IX.

&

enregiflré la m éme

année . En

15'99 ,

H enri IV. confirma leurs fl amts

&

y ajoala quelques an icles , Enfin Louis X IV. rdunir

les deux communautés des

EmaillellrJ

&

des Verriers

pour ne faire

a

I'avenir qu'un feul

&

mc'!me corps Cap;

cependanr dérog er

a

leurs aatuts .

'

Les