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43 0

ELL

Cene pl:w re nale dans les A lpes

&

dans les .P yré–

pées ;

0 11

la cuhlve commun é ment dans les Jardllls,

a

cauCe de la beautl! de

Ces

.tleurs:

.

.

20.

He/leboruI niger "nenlaltI ampliflimo f olro, eau–

le pr-tI!alto

,

fio;e p";pl,,afeente ,

Coro

J.

R .

H .

H ellc-.

bor" I nig,r orlentaltI .

Bellon..

".

Ses racioes COJa Cembla.bles a celles

d~

1

el/.bore now

q ue nous venoos de décme , excepté <lu elles Can! plus

graDes , plu. longues, Cans

ode~r

ni acreté ,

&

.ron a–

meres. Les femlles

o~t

la m <:me forme : m,alS el.les

[ont plus nmples ,

&

p~eCque

de la longueur d un pi é .

L a tige a plus d'un pié: ell e. eH branchue ; les

a ~urs

en fonr entierement

Cemblabl~s

a

celles de la premlere

e(¡lece auíli bien que les grallles

&

les capCules .

C 'en

13

\'e/libore

que M . Tournefo rt crott etre le

vrai

eJllbo", noir

d'H ;ppocrate

&

des anciens , parce

qu'il ell tres-commun dans les iles

d' Anticyr~

qui

fo~t

vis-a' vis le mont Oeta, dans le golfe de Z éllOn pres

de N égrepont ; mais e¡¡c.ore plus

Cur

les bords du PO!!t–

E uxin

&

Cur-tout au pié du m on t O ly mpe en Alle,

procho' la fameuCe ville de P ru Ce. Les Turcs l' appe!–

lenr

Z oplemc .

30.

Hel/cborHI niger , horeenfiI , fio re '/Jiridi ,

C.

n.

P.

Ses feuilles relTemblent

a

celles de celui de la pre–

m iere efpece' mais elles Cont plus érroltes, d' un vero

plus foncé , '& dentelées tout auranr. Sa tige a envi–

ron un pié de hauteu r, dont le

Commet Ce

partage en

plu fie urs petirs rameaux , dcCquels penden r des tl eurs

pl us petites , de couleur pale . L es raeines font 'tibreu–

fes , un peu plus g r':les,

&

m oins na ires.

4° . HeJl,borrlI niger, fiore albo , etiam ;nterdum

'lialde mbente .

. ; 0.

HdleborUI nigu

,

trifolicalttJ,

H ort. Farn .

6

D

H élleborru niger , fiare roJeo , m inor B elgic«"

B . R.

BI¡er.

C e, trois dernieres ne

dem~odent

point de defcription

particuliere .

0 0

cultive. tootes les efpeces

d'e l/ébore noir

daos les

j~rdins .

00

e\les réumlTent parfai temel]!

a

.J'a~ri

du So–

Jeil,;

&,

comm'c elles prod uiCent leurs Reurs

3U

m ilieu

de l'hy ver

&

avant la pta part des aurres plantes , o n

PC\ lC

leur donqer place dans

)e_~ ayenue~ ,.

&

da!1s I<;s

bQrdure$ qui. Com a I:omqre . _C 'eCl.-lii qlj"elles proCpe–

rent dav all tage .

O n les mulLiplie , ou en en (et;nant" les graines , ou

en plamant de leurs racines. da!)s un terreio leger, hu–

mide ,

&

ía\1s fU!11ier

~

S i .on choiJit de les m ultiplier

par le. Cecours des' graioes , la plante

. fle~rira

déja. au

bOllt de la premicre aonée: mais

jJ

faut la préCervcr des

mau vaiíts herbe" qui détruiCent aiCéqle!)t Ces racioes _

V oyez

M iUe r

j r"

leur m lltlre. A rt . .de

lJII.

le e h. v .

D E JA l1. COUR T .

EL L

E'S

O R I!,

(P harm.

&

r,!a~.

méd. ) V el/lbor<

ér" i! for r uli té che? les aocieos .qui ,en· dlClioguoieot de

deux eCpeces , le blanc

&

le noir . H ippocrare s'eCl Cer–

vi de l'ul1

&

de I'autre;

&

G alieo remarque que tou–

tes les fois que ce pere de la lVfedecine fe

Cert

du mor

el/iborf

Cans y ajouler d'épithete, il entend l'

el/lbore

blanc :

au lieu q u' il ne parle jamais du ooir Caos le

fp ¿cifier . C 'eCl la racine de ces plantes qui éroienr feu-

l,es eo

II

Cage .

_

L e blauc éroit employé pour faire vomir & purger

fon emeot , mais rouJours nvec beallcoup de circooípe–

étion. P lioe uous apprend qu'on oe le doooo ir point

¡IlÜ

vieillard$, ni a ux eofa ns , ni

a

ceux qpi avoieot le

tempéramem to ible, non plus q u'

il

ceox ¡¡ui étoient

m aigres & d élicats, plus raremenr aus femmes qu'aux

hommes; enlio qu 'oo oe le fai(oit jamais prendre

a

ceux qui crachoien r le Cang , oi

jlU~

v·al étudinaires .

00

préparoir di"erCemeo t

I'cllébore ,

pour

t~che r

de

tempérer

Ji!

trOP g rande aaiv iré . H ippocrarc veu t qu'

on le corrige avcc le daucus, le féCel i,

I~

cumin, l'a–

ois , ou quclq u'autre s planres odoriféraores _

I/oy .

C o

R–

R E

e

T

J

F . 00

le fairoir infuCer daos la m €me vile

daos d u r.noOt, ou dam de I'hydromel.

.

L~s

maladies principales daos lerquelles les anciens

fal[otent prendre

J'eJlibore ,

élOient

I'~pilepli~ ,

le verti–

ge 'i la

,mé~ancholie ,

la lepre , la

go~ \te

.."

1:

hydropi(je :

~~~

éto lt . [ur-t,?u t. pour purger ·les fous.

qu'i~

érait re-

.

andé , on dlCOIt

meme.en

proyerbe ,

l1a'/Jtgare An-

ttcyrads ,

aller

a

Antiey re , pour dire

al/er cher'ehtr

un

reme e contre la

¡,

¡-

, .

d

que venoir I

.

o

le ,

paree que c élOlt e ceue Ile

_ L'aaion d:

~ellleur

el/tlbo!,e . .

viole[lIes ' il

exci/1lt,0re

pns IOténeurement, eCl des plus

c:heux .

MeCu~ d:~

Ouvent les Cymptomes les plus

fa -

que \le ron teOlS les hOOlQleS nt;

E LL

pouvQicnt fupporter le blanc,

&

tres - difficilement le

noir

q.ui

étoir plus foible ,

&

qu'

Oll

oe regardoit que

comme purgatif le blanc étaot reco nnu pour

UII

ém é–

tique violent . Aum .depuis que la C himie nous a fo ur–

ni des vom itifs mrs

&

moios dangereux , en

:l

vons–

nous abrolument abandon né l'uCage;

&

nous 11' av ons

anjourd'hui qu'une Ceul e com pofitiol1 officioale o u il en–

rre; ravoir les pilules de Malhreus ou de 1hatkei, qui

Con r décrites dans la pharmacopée de París ; encore ne

le donne-t-on dans cene compofi tio n qu'en aOe'/. petite

doCe, en égard

a

la petite quantité que l'on fa it pren–

dre de ces pilules\, ou

l'el/i bor..

peut . meme ctre re:

ga rdé comme puiOammenr corngé par le CavolI , qUL

fait un des ingrédi¡!os

&

l' excipient de

cene

prépara–

tion .

I/oyez

P

I L

o

L E S D

I!

S

T A R K E J .

f

Nous employons aum quelquefois l'

el/lbore blane

comme Clernutatoire ,

&

íouvent on s'en eCl .Cervi avee

fueces pour guérir la gale des animaux, comme che–

vaux, breufs ,

& c.

m élé avec que lque g rai Oe ou huile.

L'uCage de l'

e/libot'e noir

eCl. un peu pl us fréquent

parmi nous . 011 rire de Ca racine , par le mo yen de

l'eau , un extrait qui eotre dalls les pilules balCamiques

de S tahl . 0 11 trouve dans la pharmacopée de Paris un

fi rop

d'el/lbore,

compoCé rous le nom de

firop de pom-

m e el/lboriP .

.

L 'el/éboY< noir

eorre dans l'extrait panchimagogue de

C ro llius, dans les pilules de Starkei, daos les pilules

tartareuCes de Quercetan, dans la reinture de M ars

el–

léboriCée de W edelius,

&e.

mais on ne preferít pref–

que plus oi I'une ni l'autre 'de ces racines dans les pré-

parations magiClrales _

.

A u reCle elles fo nr l'une

&

l'autre du genre des re–

m edes dont l'aaiviré eCl due

une pan ie volati le: aum

leur extrair préparé

a

la

fa~on

ordinaire oe participe· t-i[

que foiblemen t de ceu e venu, enCa rte qu'on peu r aJoll–

rer foi

iL

ce que rappon e O riba fius dans Con hu it;eme

Jivre des

eol/eélionI médicinaleI;

Cavoir , que l' urage

d' une forte decoaion

d'eJlébore

n'étoir jamais Cui vie des

a<;cidens funeCles qui accom pagoen t I'aa ion des purga–

tifs cxcemvemenr violens : quoique le m e':lle aureur ob–

ferve daos le m cme livre, que ces accidens n' éwieot

qu' ul1 efiet trop commun de

l'elUbore

donné

a

la ta-

I

~on

ordinaire , c'eCl-a-dire apparemment en Cu bf1 ance ,

les ¡¡r€cautions qu'on avoit coutume de prendre d'avao–

ce contre ces dangers , fo nt préCentées dans cet eodroit

~ous

un appareil fi effrayant, qu' on ne

con ~oit

guere

comment il

s'eCl

pu Itouver des m alades affe-z.

hardis

pour s'ex'po Cer

a

l'aél ion de ce remede, ou·, P9ur m ieux

dire , de ce poi ron .

L lt verru purgarive de

l'ellébor.

eCl atteClée dans les

plus aneiens faCIes de la M edecine; on rrouve parmi

les faits placés dans ces tem s reculés que notre chro–

nologie n'atteiot point , daos les fi ecles des héros , que

M ela mpe berger , poete devin,

&

tils de roi , guérit

les tilles de Pratus deveoues folles par la co lere de

Bacchus , o u par celle de

J

unon , eo leur faiCant pren–

dre du lair de fes ehevres , auxquelles il avoir fait m an–

ger de

l'el/ébore

peu auparavant ;

&

qu'jJ s'aviCa de cet–

te relTource , parce qu'jJ avoit obCervé

que

ces chev res

étoienr purgées apres av oir brouté cetre planre . M. Le–

clerc remarque , dans fo n

hifloire de la M edecin.,

que

c'eCl- lil le plus ancien exemple q ue oous ayons .de la

purgqtiol1,

&

qu'on pourroi.t croire que

c'eCl

ce qui ti t

donner

11

M elampe le Curnom de

K",G",p"'" ,

eelu; 'fui

purge

n u

pl/6ft- ,

qui femble marq\1er qu'il en le pre–

m ier q ui ait donné des purgatifs ;

c'eCl

de-U aum q ue

l'e Jlébore

fut appelle

melampod;rtm. l/oye..

D ioCcoride ,

li'/J.

/17.

e.

clxxxj.

Galien parle de cette cure de Me–

lampe daos foo livre de

atra bile,

C.

vij;

&

Pliue ,

l . XXI7.

e.

'/J.

Aull1gelle oous a traoCmis une aneedo re bien plus

linguliere Cur l'uCage de

l'el/éborc.

lJ

rappon e

( c.

x v.

l. X I/U.

)

ql1e C arn éade l' académicien fe diCpoCam

a

écríre contre Zénon, fe

ti

t vomir vigoureuCement a–

vec de

l'el/ébore ,

de peur que les humeurs co rrom–

pues dans fo n eClom ac, oe lai([.1lfent échapper quelqu e

choCe qui parvin t juCq u'au fi ége de fon ame , & en al–

térat les fouaions .

(b )

V alere Maxim'c raconte ceHe hiCloire d'une maoiere

encore plus m erveilJeuCe qu'A ulugelJe. 1I dit que Car–

néade prenoit de

I'c¡¡é~ore

rautes les fois qu' il devoit

difputer avec C hryfippe,

&

iJ

ajoute que le Cucces de '

C arnéade ti t rechercher ce purgatif par ro us ceux qui

aimoient les loüanges folides. Plin e rappon e que Dru–

,[us , le plus reno.mmé d' en tre les tribuns du peuple ,

fut guéri d e l'épiJeplie dans

l'

¡.le c\'iI,m icyre, ou l'oo

avoi!