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ELE

rapides pour éehapper nu rems, qui les ra1lemit

&

les

2rrcre. C'dl le reu de la jeune{fc qui doit mOrir des

fruirs pour lefquels l'auromne ell (ouvem trop froid

&

dangcreux . R aphael mort

a

treme-lix ans, n'avoit plus

rien

:i

faire pour crre le premier des unifles.

Ceue vérilé doi t engager les

éleves.

a

employer avee

vivneité aux élu des lIéeelfaires

a

la pralique de lem art,

le tcms précicllx de la premiere jeune{fe, puifgue c'ell

alors que les organes doc}les fe Co(lmenent aiCément

au joug de I'habitude . L'ordre qll'i l fau t mWre a ces

"lUdes , ell l'objet intérelJant du maitre: l'

lleve,

fait

pOllr fe lailTer conduire, efl une plante dont celui qui

la

cultive doit répondre . Au relle , j' ai !Tacé

(/1/

mot

D

E S S E 1 N

une partie de In route qu' on doit faire

tenir au jeune

éleve:

l'obéiff.1nce

&

la

docilit~

(on t les

devoirs qll'il doit praliquer;

&

l'on pout tirer des pré–

(ages plus jufles

&

plus favorables de fon exaaitude

a

lcs remplir, que de ces delirs fuperfi ciels ou de ces

fllCCeS prématnrés qui font concevoir des eCpérallces

qu'o,! voit

ii

[ouvent trompées.

Cet nrticle eft de

M.

\.vATELET.

E

LE

V

E R, EXHA

U

SSER,

fynor.ym.

L e

prem ier s'employe au propre

&

au figuré:

lIever tI"e

murnille, ¿¡ever fon efprit.

Le fecond ne fe dit qu'au

propre ,

exhaltjf<r 1/n plan(her, 1/n bátiment;

mais par

une bifarrerie de notre langue,

relever

&

rehattjfer

fe

difent touS deux au propre

&

au figuré: on

rele~'e

une

chofe tombée, on

rehattffe

une chofe qui ell trop

ba (~

. fe: on

"eleve

le mérite , on

rehauffe

le coursge .

A r–

tic/. de

M.

le Chev.

D E ]

A U

e o

U R T.

E

r.

E

v

E R,

v.

aéL

tem,. d' Arithmét.

&

d' Algeb.

On dit qu'on

éleve

un nombre

~u

quarré, au cube,

a

la <¡uatrieme puiCrance,

&e.

10rCqu' on en prend le

qnarré , le cube, la quatrieme puiflance,

&c.

ainti

2

¿¡evi

au quarré donne

4,

nu cube donne

8 ,

&c.

/70-

yez.

Q

U A R R E',

C

U B

I!,

PUl S S A N

e

E.

Le mot

d'ilever

s'e mploye dans ces occafions , parce que les

lIo mbres dont on prend le qu'arré, le cube,

&c.

aug–

mentent par cette opération . Cependant on fe fen auffi

du mot

élever,

10rCque la puilfance ell moindre que

j'unité,

&

que par conCéquent le nombre dimioue par

I'opération. Par exemple, on dit

élever

n

la pHiffance

!..

pour dire

pyendre la ra(ine '1uarrée, 1" raci–

lo'

3'

m wbe,

&c.

/7oy .

PUl S S A N

e

E

&

E

x

p

o

S A N T.

Ot1 fe fert auffi du

mOl

élever au quarré, al< cube ,

en parlaot des fraaioos, quoique par eme opération

les fraaions diminuent; ainfi

~

llevé

au quarré, don -

nc

~;

llevé

au cube , donne

r.

C'ell ainf! qu' on fe

fen du mot

m,dtiplieation

dans les cas meme

011

le

produit ell moindre que le multiplicande .

/7oy.

M

U L–

T

I

P L

I

e

A T

r o N;

vuyez.

tlu./fi

DI

V

I S ION. _Des dé–

finitions exaéhs

&

précifcs leveOl en ce cas lOute l'é–

quivoqúe.

(O)

E

L E

V

E

R,

S'

E

L E

V

I!

R,

(Marine)

un vai{feau qui

s'élev.. ,

c'efl-il-dire qu'il fait rOute pour s' éloigner de

la c6te

&

prendre le large.

11

fe dit auffi Jorfqu' on

veut tenir le veot

&

aller al! plus pres.

On dit

s'llever en latitude,

lorfque I'on fait route

nu nord ou au fud, ou

a

tel autre air de veOl qui n'ell

pas préciCément I'efl ou I'oüell.

(Z)

E

r.

E

v

E R,

('}ardinage. )

La maoiere d'

élever

les

jeunes plantes, coo(¡(le dans les différens foios qu' on

en doit prendse.

Ces foins confiflent en trois chafes, dans les labours,

dans les arrofemens,

&

daos

la

maniere de les condui–

re les premieres années.

Vaya

LA

n

o

U

R

s,

A R–

ROS ER

&

EMONDER .

(K)

ELEUSINIES, rubfl. pI.

f.

(Hí[f. al1c.)

my–

fl eres de la dée{fe Céres, ou cérémonies religieufes qui

fe IIrátiquoient en fon honneur : on les nommoit ain(i

d'

E ICfljis

ville maritime d es Athénien5, ou étoit le

tem ple de cette déeile, fameux par la célébration de

ces mylleres .

QueIques auteurs appeltent la ville ou fe

célébroi~n t

les

11",(inies ,

Elcufine,

~

non

EleujiI.

Harpocratton

confirme cette ortographe , en faifant venir ce no m

d'E leujil1tIJ

fils de Mercure;

&

P'aufanias dans fe s

I1t–

ti,!"es

fe déclare aum pour ce remiment. D 'autres cro–

yent que cette ville avoit éré- l10mmée de la forte,

d'un

mOl

grec qui lignifie

arrivle,

paree que C ércs,

apres avoir comu le monde pour trouver fa filie, s'y

arrtta,

& Y

termina Ces rechcrches. D iodore de S icile ,

¡¡v.

f7.

prétend que le nom d'

Elelrjis

lui avoit été don–

Dé pour ferv ir de monumen t

a

la pollérité; que le blé

T am.e

/7.

.

ELE '

4-

2

5

&

I'nrt de le cultiver,

étoi~nt

venus dans l' Attique des

pays étrangers.

.

Les

életijinres

étotent chez les Grecs les cérémonies .

les plus fol enuelles

&

les plus r:1crées , d'ou vient qu'

on leur donna par excellencc le nom de

myflereI.

On

prércudoit que Cél es les avoit inllituécs elle - meme

i

EleuÍls, en mémoire de l'allcaion

&

du '¿ele avec leC–

quels les

Ath~niens

la

re~urent:

c'ell aillfi qu'!focrate

en parle dans fon

panég)'rique;

mais D iodore de Sici–

le dit,

li1'.

111.

que ce furen! les Athéniens qui infli–

tuerent les

iI"ljinieI,

par reconnoi{faucc de ce que Cé–

rcs leur avoit appris

a

mener une vie moius lullique

&

moius barbare; cependant ce meme auteur rapporte

la

chofe d'une autre

fa~on

au

premier livre de fa B i–

blíoth''1t1e:

"

U

ue grande Cécnere(Je ayaOl. dit- il , eau–

" i'é une difelte a!freure clans la

Gr~ce,

l'Egypte qui a–

" voit fait celte année-Ia Oleme une récol te tres-abon–

" dante , 6t part de Ces richerres aux Athéniens".

Ce fut Ereahée qui lcur amena ce convoi extraor–

dinaire de blé;

&

en reeonnoi{fance de ce bienfait il

fut créé roi d'Arhenes,

&

il apprit aux Athéniens les

myfleres de Cércs. ,

&

la man iere dont l' Egypte les

célébroit.

Cette

rel~tion

revient a{fez

h

ce que difent Hérodo –

te

&

Pauranias, que les Grecs avoient pris leurs dicux

&

leur ,religion des Egyptiens.

Théodorct,

liv.

l .

Gr",canic. affeEliun.

écrit que ce

fut Orphée,

&

non pas Ereahée, qui fi t cet é tabli{fe–

men t,

&

qui inflitua en I'honoeur de Cércs les folen–

nités que les Egyptiens pratiquoient pour lJis . Ce Cen–

timent efl contirtné par le fcholiafle fur l'Aldclle d'Eu–

rypide .

La ville d'Eleufis ou fe célébroient ces myfleres é–

toit

Ii

jaloufe de cetre gloire, que réduite aux dernieres

ex uémirés par les Athéniens, elle fe rendit

a

eux a cet–

te Ceule condition, qu'on ne lui 6teroit point les

éler/–

finies;

cependant ce n'étoient point des cérémonies re–

ligieuCes particulicres aceite ville, m ais communes

a

tous les Grecs.

Ces cérémouies, fuivnnt Arnobe

&

L aaance, étoictTt

une imildlion ou repréfeotation de ce que les Mytho–

logifles nous enfeignent de Céres. Elles duroient plu–

fieurs joms , pendant lefquel s on couroit avec des tOr–

ches .rdentes

a

la

m ain: on r:1crifioir plofieurs viaimes ,

noo-feulement

11

Céres , mais aum

a

]upiter : on faifoit

des libations de deux vafes , gu' on répandoit l' un do

cóté de l'oricnt,

&

l'autre du cóté de l' occident: on

alloit en pompe:l Eleufis , en faifaot de tems en t6ms

des pauCes ou l' on chnutoit des hymnes

&

I'on im–

moloi t des viaimes; ce qui fe pratiquoit non - Ceule–

ment en al130l d' Athenes

a

Eleufis, mais encare au re–

tour. Au refle on élOit obligé

a

un Cecret inviolable ,

&

la

loi condamnoit

ii

mort quiconque auroit ofé pu-

blier ces m ylleres. /

.

Tertulien dans fon

¡¡\'fe

contre les Valeminiens, rap–

porte que la figure que 1'0n montroit dans les

elerrjinia,

&

qu'i l étoit li exprelTément défendu de rendre publi–

que , étoit celle

d~s

parties naturelles de I'homme . SI!"–

Ion Théodorct, 1\rnobe

&

Clément A lexandrio, c'é–

lOir la fig ure des parties naturelles d'une femme.

Ces imputations

peuve.nt

ctre mal fondées , car ou

Tertu lien , Arnobe

&

Théodoret

avoie~t-ils

líl ces par–

ticularités , puifq u'il u'y avoit rieo d'écrit Cur les my–

Ileres d'Eleu liue? l'auroieOl-ils appris de qllclques initiés?

mais il n'y a pas d'excmple de la plus lcgcrc indircro!–

tion fur ce point. C icéron qur S'élOit trotlvé

a

Athe–

nes dans le tcms qu e I'es myfleres d'Eleu(ine s'y célé–

broient,

&

qui ,,'étoit pas naturellemen t porté

iI.

'favo–

rifer te faoarifme,

foup~onile

felllemellt au commence–

mene des Tufculanes, qu'on décou vroit aux initic!s la

vcritable hilloire de Cércs

&

de Ca filie ,

&

qu'on le;

obligeoit par la religion du Ccrmellt

a

I~e

jamais révé–

ler que ces deux prétendues déetres n'avoient été que

des fcmmcs mortelles , de peur de décréditer par-la leur

culte dans )'efprit du public .

.

Le lendcmain de

b

fete le fénat s'arTembloit :l Eleu–

fis , apparemmeot pour examiner li toUt s' étoit pa{fé

dans l'ordre .

JI

Y

avoit den x' Cortes

d'''/~HjinieI ,

les grandes

&

les

petites: ·nous venons de parler dcs premieres, les pe–

tites avoien! été inflituées en faveu r d' Hercule . Ce

héros ayant Couhaité d'etre initié aux premie res

élC/t(i–

"ir;,

&

les i\théniens ne pouvant 'Ie fatisfaire, parce

que ra loi défendoit d'y recevoir les étrangers,

&

ue

voulan t cependant rien lui' refuCer, ils inllituereOl

ele

nou velles

életrjinieI

auxquelles 'iI put amfler. L es gran–

des fe eélébroicnt daos le mois

ba:dromion>

qui répon-

Hhh

~~