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4-'28

E LI

T H J!;

ceHe de I'cau de canlleJle

11ft ".ot

C

JI!.

N N E L-

bE

.

d

.

EI;x;r d. {/;Ir;ol .

Prene'Z. une .dem,-oDce e. racme

de

colamflS I1romnúcí/S '

une delm-once de. racme d.c

g ellliane , rrois drag mes de: /leurs de

~amomllle roma~De deux dragmes de feulllels defi

' r~;t1te

ablindthe, tro&IS

d gmes de feu illes de ment le n ee, une ragme

d~~nie

de cannelle, une

dra~me

& demie de cubcbes ,

une draame & demie de

nOI~

mafcade, une drag mc &

demie de gingembre : pulvenfc'Z. le toat

g~omerement

;

mette7.-le dans un matras, & verfe"/. deHus quntre ou–

ces d'huilel de vitriol : lorfque ceue huile aura pénétré

les matieres fu rdiles , vous ajoOtcre'Z. qURlre onces d'e–

fprit-de-vin re&ifié, que vous fcrc'Z. digérer pendam deux

ou trois jours, apres quoi vous vcrrere? fur le rout

dou'Z.e autres onces d'cfprit-de-vin rcél:ifié, & vous laif–

fere7. digérer encore pcndant quelques jours, apres lef–

quels tiltre?

1'11;x;r,

& le garde? dans une boutcille

exaél:emcnt fermét:.

(b)

EI;x;r de profr;lt. de Pnrn<el{e

_

D ans la defcri–

ption que Parace fe a donnée de foo

¡Iix;r ,

il n'a poinr

Dommé le men nruc qu'il employoir, ou du moins il

De I'a_ déligné que 10us un nom vague qui n'crt en–

tendu de perConne; c'en pourquoi il ne faut poillt

e–

tre furpris

Ii

on trouve che¡ les au reors , des defcri–

prions de cet

¡{ixir

Ii

diff¿rentes les unes des autrcs,

chacun ayam interpreté le mor de

, i..

<tIlé

e

d elt ainli

que ParacelCe appelle fon mennruc ) comme il 1'3

¡U–

gé iI-propos, ou du moins chacun ayanr voulu fl1blt i–

ruer uo mennrue qui pur remplir les vOes de I'aureur_

L a dercription de cer

Ilixir

que Crollius, célebre

difcíple de ParacelCe, nous a doonée, a long-tems pré -

alu dans les Pharmacopées: mais cene loi pharmaceo–

tique a été entin abrogée; & la prépararion des phar–

macopées 1l10dernes, qui porte eneore le nom

d'élixir

de propri¡eé de Paracclfe,

en tres-différeme de eclle

de ParaeelCe & de ceHe de C rollius : les voici toutes

les rrois .

Elixir d. proprilté d. fra,·ncelfe .

Arehidox,

lib.

V III.

nQ .

6.

1j.

de la myrrhe, de I'aloes hépatique,

du fafran, .de chacun parr:¡es égales: faires circuler le

tout au baio de fable _ a une len te chaleur , pendalll

deux mois, apres quoi retire'll-en par la dinillation

a

I'alembic une huile, que vous fere'Z. digérer pendanr

un mois- avec poids égal de circulé_

:

Elixir de propriitl de P aracelfe,

&ir!

de la bnfili–

f/11e

chimi'l"e

de C rollius .

1.f.

myrrhe d'1\lex3ndrie ,

aloes hépatique, fafran oriemal, de chaque quarre on–

ces. Ayanr pulvérifé toures ces drogues, mene? -les

dans un marras ; humeél:e¡-Ies aYec de bon efprir-de–

v in alkooli fé ,

&

verCe? enCuire delTus de I'huile de fou–

fre tirée par la cIoche, & reél:ifiée; verfe? , dis-je,

de cene huile jufqu'a ce qu'elle furpalTe la matiere

d 'env iron quatre doigts; faite digérer & circuler pen–

dahr deux jours; apres quoi vous rerirere? par decan–

tation la Iiqueur reinte & chargée de l'ex traír des dro–

gues. Reverfe'Z. Cur la mat iere renante de bon eCprit–

d'e-vin, que vous circulere¡ pendanr

deu~

mois, apres

quoi vous retire re? la Iiqueur, qui fe ra encore colorée,

&

vous la melerez iI la premiere _ D ir¡¡IIe?

a

petir

feu les freces renan tes, ajoute¡ ce qui en din illera

d'abord aux reinrures fu Cdires , & vous fe re¡ circuler

de nouveau le [Our enfemble pendanr un mois. C rol–

lius ajou re qu' il fau r avoir foin de commencer par ar–

rofer. les ingrédiens avec . une fuffifanre quantit€ d'eCprit–

de-vIO, pour les réduire en une forme de pate; enCui–

te de verfer I'huile de foufre, aurremenr ro ute la ma–

tiere fe bnlleroir & deviendroit noire; c'en, dir notre

auteur, ce que ParacelCe a caché avec foin ,

Elixir de propriólé de P arncclf., (elon la Pha..ma–

copée de París .

Ti-

reinrures de m yrrhe, quarre onces –

d'.aloes , de

Cafr~n,

de chaque rrois onces : verfcz ce;

temrures dans un matras; fa ites-Ies digérer qu elque tcms

&

garde?-Ies ponr vous en fervir au befoin _

'

.Si on diClille le

m~lange ,

on aura

I'élixir

de pro–

pnét~

appellé dans les bou tiques

rI;xir Mnne

_

Vo)'e?

EI/~rr

de

Garrru

_

S! on prend une once du premier

élix ir ,

& qu'on

Y/ ·

a)oílte dou?e gouttes d'efprir-de-foufre o n aura I'é-

rx

p"

de propriété avec acide.

'

aracelfe

aH 'b .

d

1i

. .

&

e

1\'

. "

uOlr e graodes venus

a

on

¡¡,xrr '

'lui

:~O~tS dl~

d'aprcs 1ul , que c'en le parfair

Ilixi;

des

Prodig~Ss ~s

venu s du 93ume naturel; qu' il opere

poumon ' ue

c~ns

les maladies de la poirrine

-!It

du

lle &

c~n~e

toen

u~

excel\ent

préCerv~tif

contre la pe–

,;alionnée¡

p~r u~te~

es tnaladies qui peuvent erre oc-

.

.

sir

corrompu; qu'il purge ¡'enotpac

E LI

de toutes mauvai fes humeurs; qu'¡¡

fo~ti fi é

tons les vi–

feeres; qu'il en Cpécifique dans le marafme, daos les

catarrhes ' & dans la roux; qu'il préviem la paralyrie

&

la

go~te

- qu'il guérit lá tiévre quane, )a mélancho–

lie; qu'il re;arde la vieilleLTe, enlin que c'ea un vul–

l1~raire

parfair _ Auj ourd'hui I:()US

employ,on~

oorre

r!lj–

x/r

de propriéré comme un tres-bon nomaehlque, com–

me uo cordial ordinaire , comme un alTez bon hyllé–

rique, & comme un excellcm emmenagogue : on le fai t

quelquefois eorrer dans les op iates fébrifugcs, & on a

remarqué qu'il

tiC

conrribuoir. pas peu

a

les rendre ef–

ficaces _ L a dore de

I'é/ixir

de

propriét ~

préparé felo n

la pharmaGopée de Paris, en depuis

10 ,

J

2. ,

1

f

goU[–

tes JuCqu'a un gros. 1I en tres-imporranr d'obCerver qn'

il ne faut pas poulTer ladofe de

l'llixir

de propriété au–

delTus d'un gros parce qu'une do re plus forte purge–

roir le malade,

~e

qu'on ne Ce propofe poin r dans le

plus grand nombre de cas; il

Y

a meme des 'pcrron–

nes qui foor purgées

a

cet~

derniere doCe _ _

On vanre beaucoup dans' res o bnruél:ions & dans tou –

tes les maladies chrooiques invétérées ,

I'élix ir

de pro–

priéré préparó avec de I'efprir-de-vin qu'on a chargé de

terre fo liée de tame jufqu'a faturation.

V oyez.

TE R–

n

E F

o

L

¡

E'J! DE

T

A R T R E

I1U moe

T

A R T RE_

Elixir d. Gnrrru .

L '

Ilixir de Garrru

n' en aurre

choCe, quam aux ingrédiens vraimem miles , que

I'éli –

x i,

de proprié ré blaoc

e

voye?

Elixir de propriété) ;

I'épicier de Paris, dont il porte le oom, o'a eu, pour .

s'cnrichir en vendanr fa liqueur au public, & fon Ce–

cret

a

I'érar, qu'iI meler du lirop de capillairc a l'

é–

lixi..

de proprié"té blanc, & qu'a le déguiCer pa.r I'ad–

dition de quclgues nouveaux aromates. La

_pr~mlere o~

pération en fo rr connue des garc;:ons apOtblCalres, qUI

faven r forr bien fe procurer Cur le champ des Jiqueurs

fon ag réables , . en melant des eaux CpirirueuCes offi ci–

lIales

&

certaios liro ps limpies , fur-tour le lirop de ca–

pilbire.

Ou trouve dans la pharmacopée de P aris, la deferí–

ption fu ivante de

I' élixir de Gnrru!,

dont la compo–

lition en publique dcpuis plulieurs

8nDé~s_

"lj..

aloes deux ODces & demie; m yrrhe , demi-on–

c. ;

f3fran ,'deux gros; cannelle, géro/le , ooix muCca–

de, de chaque un Ccrupule: pile? le tout, & le mer–

te? dans uo matr3S, dans lequel vous verfere'/, efprir–

de-vin reél:itié, deux livres; e3U commune, deux ooces:

faites digérer pen dan!

12-

heures, & rerire? par la di–

n illation au bain-maric tout I'efprir-de-vin_

Prene¡ I'efprir dinillé, ajoO te7_-j' poids é¡¡al de

Ii–

rop de capillaire , & tant-foir-peu d'eau de tleurs d'o–

cange : melc? exaél:emenr, & laiíTez repoCer pendant

quelques j ours, au bout de Cq uels vous verrere? par in–

clination la H'lueur de delTus

I~s

freces, qui Ceroot dé–

pofées al1 fond du vaCe 011 le mélange aura été fait ;

e'en ce qu'on appelle

¡Iixir de GnrrrlS _

C er

llixir

ne differe pas me me des liq ueurs ordf–

naires par I'agrémenr du gOl] r

&

du parfum qui din in–

g ue ces dernieres ; ce n'en ici abfolumell! qu' une li–

queur des plus agréables; une legere odeur de myrrhe

&

de fafran, & des aurres aromares que l'e Cprir-dc-vin

a emportée dans la dia illarioll, fair toure

(i¡

venu par –

riculiere , s'tI en a réellemenr quelqu'une qui ne lui Coie

pas communc avec toores les eaux fpirirueuCes aroma–

tiques , ce dout on peur dourer

a

rres-j u{le titre; les

bons cffers qu'il prod uit, quand ils fero ient auffi réels

&.

3Um moltipÍiés qu'on le prétend; totH ce 13 , dis-Jc,

ne pouvar1r pas fourn ir meme la plus legere préCol11prion.

en fa faveur , jufqu'1I ce qu'o n air éprouvé dans les me–

mes cas les aurres préparations de la mcme cJalTe. La

m eme conlidératioll doit s'éteodre

a

1:1

plí'lpan des pré–

tendus Cpéciliques, m is en vogue par des charlatans ,

adoptés par le public ,

&

meme par les medccitls , fur

la foi des obrervatiolls; car l'obCervation ne peur faire

un tirre de préfé rence qu'apres la eomparaiCon des re –

medes aoalog ues . E n

UI1

mor unc vertu abro lue n'ea

pas la meme cho fe qu'une venu fupérieurc, éminenre,

& excJufive_

L a matiere renanre dans I'alembic apres la dinillation

de l'

élixir,

étanr paíJ"ée a-rravers une éta Ol ine & é–

paime en confinance de pilules, peor fon bien rempla–

cer les pilules de Rufus , qui

Cont

décrites

dan~

la

pharmacopée de Paris _

Vo)'ez.

P

I L U L E

S

D E

R u -

FUS.

eb)

.

ELI X t R

0" le

G R AND ELI X IR,

e

Alchimie)

c'en un des noms myn¿rieux que les A Ichimiaes ont

donné

a

la pierre philoCophale, fur-lOut lorfq u'ils

l'on~

conlidé rée du c6té de Ces grandes venus m édicinales _

Voy.·

p¡g-