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38z,

ELE

tres villes, ils furenl él(\s de J.a

~emeflma~::!e,i ~':tll~t

dire par toUS les· fideJes du dlocefe a em .

d'

fet, tam le c lergé que le peuple. Ceue. vole

~~rrU\en::=

bord la plus natureJJe

&

la plus

~anoOlque

p ue celqi

plir les tiéges épircopaux, étant

a

pré~umer

.q de fuf–

'lui réuniroit en fa faveur la plus

g~anl

e

~artledigne

de

frages du cJergé

&

du peuple, Cerolt e P JUs

.

. · 1

&

'

l · obéiroit plus va ontlers .

ce mllll! ere,

qU?~

UI

.

ti

E eque de Carthage

Optal dit de Cécdlen, qUl ut

v

d

'·1 voit été choi(i par les Cutfrages e toUS

en

31 [,

'lu

1

a

les lid. les .

.

.

1

t· avoir

S

Ce fut le peuple d'

Alex~ndne

qUl vnu

~l

3

26 :

Ath anare, lequel fut fait beque de

ce.ue

t

e en

'·1

&

ce Caint rélat dil ·, en parlanr de lUl-m ' me ' . que s

1

. .

é . éP d'étre dépofé il auroit fallu, fUlvant les

avolt m nt

.

'

I

clergé & Je peu-

coo{litutíons eccJéfia{llques, appeJler e

pIe pour lui donuer un fucccfreur ..

.

S . Léon, 'lui fut élevé Cur le

f~ml

liége

~n ~o"

dI!

qu'avam de co nCacrer un évéque "

~aut

qu IL alt

1

ap–

probation des ecclétia{liques, le lémOlgnage des perfon-

Iles di{líuguées,

&

l.e

~onfenlemenl

du peuple.

,

S . Cyprien, qui v;

VOl

l.

~ocore

en

~4f,

veut que Lon

regarde comme une tradltlOn

~pol!olJque, ~.ue

le

p~u­

pIe am{le •

l'II. a ion

de l'éve9 ue, alin

9

u

11

conoo¡(re

la vie, les mreurs

&

la condUlte de celul que les éve'

ques doivent conCacrer .

Cet ufage fut obfervé laOI en Orien! que daos I'lta–

Jie en France

&

en Afrique; le m étropolitain

&

les é–

v~ques

·de La provioce amlloiem

a

l'éleai7n

.de L

'év~que;

&

apres que le .elergé.& le peu,Ple. s étolem.

chol~

un palleur s'iJ étoit Jugé digne de Léplfcopat,

11

étol!

facr é par l'e métropolítain qui avoit droit de conlirmer

I'élcaion.

Celle de métropolitain étoit confirmée par le

patriarche ou par le primat,

&

1'lIeaion

de ceux-ci é–

tait confirmée par les éveques alfemblés comme dans

un concile; le nouvel éveque, auffi-tllt apres [a confé–

cration, écrivoil une leure au pape pour enuetenir I'u–

nion de fon. .églífe avec celle de Rome.

L'él.aion

des éveques fut ainli faite par le c\ergé

&

le peuple pendant les douze premiers lieeles de l'Eglire.

Ceue forme fut autoriCée en France par plulieurs COIl–

ciles, notamment par le cinqu ieme conc ile d'Orléans eu

5"49,

par un concile lenu

a

Paris en

6r 4;

&

Yves de

Chartres alfure dans uoe de [es leures, qu'il n'approu–

vera pas

l'llcaion

qui avoit été faite d'un éveque de

Paris, • 'moins que le clergé & le peuple '¡¡'ait choili

la meme perfo nne,

&

que le métropolitain & les éve–

ques ne l'ayeO( approuvée d'u ll confentemem unanime.

On trouve néanmoins b"eaucoup d'cxemples dans les

premiers (jeeles de l'Eglife, d'éveques nommés fans

l–

Idlion;

le concile de L aodicée défendit meme que I'é–

veque mt élu par le peuple .

11 Y

eut auffi un tems

OtI

les

Ihai01lJ

des éveques

furent moins libres en France; mais elle fut rétablie par

un capitulaire de L ouis le D ébonnaire de l'¡ln

821.,

que

I'on rappotte au concile d' i\{ligni; n' ignorant pas, dit

I'empereur, les faerés canons,

&

voulant que l'Eglife

j ouirre de fa liberté, nous avons aecordé que les év€! –

ques Coient élus par le elergé & par le peuple, & pris

daos le diocefe, en con fidérarion de leur mérite

&

de

leur capacité, gratuítemem

&

fans acception de perCon–

lJes •

Les religieux avoieO( pan

a

['¡¡eaion

de I'éveque de

m eme que les autres ecclélialliques, tellemem que le

vingt-huitieme canon du concile de Latran renu en

Ir 39,

défend aux chanoines (de la cathédrale) [ous peine

d'anatheme, d'qelure de

l'éleaion

de I'éveque les hom–

m es re ligieux .

1I faut néanmoins obCerver que daos les lems meme

011

les éveques étoient él as par le confemement unani–

me du clergé, des moines, & du peuple; les fouve.

rai.ns

avoient des- Iors benucoup de pan aux

él.aiom,

fOlt paree qu'ó n ne pouvoit faire aueune alremblée fans

leur permimon, foit parce qu'en leur qualité de [ouve–

ralns

&

,de proteaeurs de l'Eglife ils ont inrérct d'em–

pecher qu'on ne mene poinr en place fans lellr agré–

n¡ellt, des perfonnes qui pourroiem etre fufpeél:es · le

e

ergr,é de France a toClj ours donné au Roi dans' ces

OCO lons des marques du reCpea: ql1'iJ Ilti devoit.

11

trouve des le tems de la premiere mce, des

~~~u;~:a;~=J

nos

roís avoient déj' beaucoup de pan

.~

de cel[e raee"

~uflqu.es

auteurs P/étend;l1t que les rOls

euple

&

du Ion érOlellt les évechés a l'exc1u fion du

~éral

En

eff~t

erré" ce qui paro\¡ néanmoins trop gé–

jet de·l'ord inatio'n

~~ IS~i~~~ ti~~

Dagoben écrivit au fu–

piee & aUK autres é

e -

12.ler de Cahors,

11 S.

Sul.

v ques de la provlllee, fon!

rn~b'

ELE

lion exprelrc du confcntement du peuple;

&

dans

les con ciles de ce tems on recommandoit la liberté

des

élcél;ions

,

qu i étoit [ouvem mal ob[erv ée; ail1fi

l'u r.1ge ne fut pas taOJours uniforme [ue ce point .

11

e{l fe111emem certain que depuis Clovis ju!i.¡u'en

f90 ,

aucun éveque [l'étoit inl!allé, finon par I'ordre ou

du confememem du R oí.

Grégoire de Tours, qui écrivoit dans le meme tie–

ele, f¡¡it fouvem mentíon du confenremenl

&

de J'appro–

batíon que les· roís de la premiere raee donnoiem aUl:

éveques qui avoienl été é l6s par le elergé

&

par le

peuplc;

&

Clotaire 1[. en confirmam un eoncile de

París qui déclare nulle la epn récratio n d 'un éveque

faite Cans le con[enlement du métropolitain, des ecclé–

lialliques

&

du peuple, déclara que celui qui avoil été

ainli élíl canoniquement, ne devoit etce raeré qu'apr

ávoir obtenu l'agrémem du roi.

Dans les formules du moine Marculphe qui vivoie

dans le feptieme lieele, il

Y

en a trois qui ont rappore

aUI

lIeaion!.

La premiere en l'ordre ou préeepte par

lequel le roi déelare au m étropolitain, qu'ayao l appris

la mon d'un rel éveque , il

a

réfol u, de l'avis des é–

veques

&

des grands, de lui donner un tel pour fuc–

cefreur. La feconde el! une leme pour un des éveques

de la province . La troitieme e{l la requete des ciloyens

de la ville épifcopale, qui demandent au roi de leur

donner pour éveque un tel dom ils connoiHent le mé–

rite; ce qui [uppofe que I'on altendoit le confentement

du peuple, mais que ce u'étoit pas par forme d'

Ile–

aion.

1I

y

eut meme fous la premiere race plolieurs éve–

ques nommés par le roi fans aueune

l/.aion

précéden–

le, comme S. AmaO( d'Utreeht &

S.

Leger d'i\utun.

La formule du mandemen t que le roi fai[oit expédier

Cur ecue nomination, en rapponée par Marculphe . 1[

Y

el! dit que. le roi ayant conféré avee les éveques

&

principaux officiers de fa eour, avoit ehoili un tel pour

remplir le liége vaeant .

Ceue maniere de pourvoir aUI évechés étoit quelque–

fois nécerJáire, pour empecher

I~s

brígues

&

la rimo–

níe: e'étoir auffi fouvent la faveur [eule qui délermi–

noit la nom ination .

Charlemagne & Louis le Débonnaire firent tous leurs

etforts pour rétablir I'ancienne difcipline fur les

II.aionI.

Le premier di[poCa néanmoins de plutieurs évechés, par

le confeil des prélats & des grands dé [a cour, fans

atlendre

l'll.aion

du elergé & du peuple. Plufieurs

croyent 'lu' il en ufa ainti du confemement de l'Eg life ,

pour remédier aux mauI dollt elle étoit alors affiigée;

il rendit meme

:l

plutieurs égli[es la liberté des

¡1.aionI

¡

par des aaes exprcs.

JI

Y

eut fous ceue [econde race plufieurs cauons

&

capitulaires, faits pour conferver l'ufage des

l/eaiom;

mais ce fut to ujours fans donner aneinte aux droits . On

tenoit alors pour principe qu'en cas de lrouble

&

d'abus

le roi pouvoit nommer

a

I' éveehé; rellement que I'é–

veque-vititeur avertifloít ceux qui devoiel1t élire, que

s'ils fe lailroient féduire par quelquc moyen inj ulle,

I'empereur tlommeroit fans contrevenir aux canon s .

L es cho[es chaugerent bien de for me fo us la troifie–

me raee; les cha¡>itres des cathédrales s'am ibuerent le

droil d'('lire feu ls les éveques, privativement au relle

du elergé

&

au peup le. Au cómmencemem du xiij. (ie–

ele ils é(Qienl dej á en polreffion d'élire ainli [euls I'é–

veque

&

les métropolilains; de contirmer [eu ls

l'llc–

aionI ,

fans appeller leurs [utfragans, comme il paroil

par le concile de Latran, lenu en

121

f .

Les papes,

aUKqucls on s'adrelroit ordinairemenl lor[qu'il

y

avoir

contellation [ur la confirmation des éveques, lirent de

ce droir une caufe majeure ré[ervée au faint tiége: les

droils du roi furent cependatlt (Quiours eon[erv és.

Lorfque Philippe Augu{le partil pO)Jr ron expédilion

d'outre-mer, entre les pouvoirs qu'il laíaa pour la ré –

genee du royaume

a

[a mere

&

a

l'archeveque de

Reims, il marqua fpécialement celui d'aceorder aUl:

ehapitres des cathédrales la permiffion d'élire un

éve- ~

que.

S.

Louis aecorda le meme pouyoir

a

la rei(le fa

mere, 10rCqu'il l'établit régente du royaume.

11

ordon–

na cepcndant par la pragmatique [anélion qu'il lit dans

le meme tems, en

[268,

que les églifes calhédrales &

autres auroiem la libefté des

él.a;o,,!.

Vlleaion

des abbés éloit reglée [ur les m€mes prín–

cipes que celle des évéques. Les abbés étoiem él as par

les m oines du m onal!ere qu'ils devoient gouverller . lis

étoiem ordinairement ehoiris elltre les moines de ce mo–

nal!ere; que Iq\lefois néanmoins on

le~

ehoililroit

d~ns

un

\