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ELE
La
dillÍlI~ion
d\J' jour
&
de
I~
nuít ea unc' expreffion
l1'a[Urell~
du lems ,
0-
7'hl ologie de D émoerite,
11 Y
a des oalures eomp
fécs d'aLOmes lrés- fubl ils qui Ile Ce montrenl
,~
nous
que d alls les lélltbres c'e font des (imulaeres glgallle–
,
d'(Ji '1
&
I s rare
fques ' la d,llulUlion en
di
plUS
I el e
p
~
{i
que
d~s
amres nalUles, Ces elros OIH des
~oix
: lis om
plus inllruils que nOllS, I1
Y
a
dans l'aYeOlr des évene–
mens qu' i1 s peuvenl prévoir,
&
n0l!.s aOllo neer:, les
uns Com bieofai(ans , les aUlres
malfailan~ .
lis
h~blle~t
le vague des airs ; ils onl la fi gure h?ma lne , Le\Jr. dl–
mell/iou peul s'élelldre juíqu' a
remph~
des
~
(pac.eslm–
men/es . D'ou I'on yoil que D émoeru
e.
avo!t
p~IS
pour
des clres d el les phanlOmes de fon
Imaglllall~n;
&
qu'il av oil compofé fa théologic de Ces propres
~ , fions ;
ce qui ét.uit arrivé de Con tems
a
bcaueoup d aUlres ,
qui ne s'en Qouroiem pas.
M orale de D l mocrite .
La Canté du
aorps
&
le re–
pos de 1'3me Com le Couverain bien de I'homme, L'hom–
me fa"e oe s'anache fort eo1eot
JI
rien de ce qui peut
¡ui ctrOe eolevé .
JI
foul fe coo(olcr de ce qui e(l, par
la conlemplalion du poflib le ,
b e
philoCophe ne ¡deman–
dera rien,
&
méritera IOUI ; oc s'étonoera guere,
&
fe fera UlU vent admirer . C'ea la loi qui fail le bien
&
le mal, le juae
&
I'iojua e , le décem
&
le deshon–
ncte . L a con ouillance du uécelTaire ea plus a de fi rer
qu. la jouifrance du Cuper Au . Uéducarion fait plus d'hoo–
netes gens que la nature .
JI
ne falll courir 3pres la
forllloe , que jUlqu'qU point marqué par les beCoios de
la nature. L 'on s'épargnera bien des peines
&
des eo–
rrepritt:s , li I'on connoi r Ces force s ,
&
fi
1'00
oe fe
propole rien 3u-deU , n i dans Coo domeilique, ni daos
la
Coci~té .
Ce lui qui s'ea fait uo caraaere, Cait tout
ce _qui lui arrivera. Les lois o'Óteot la liberté qu'a ceu x
qui en ubu íeroielll . On
n'ea
poiO[ fous le mnlheur,
laot qu'on ea loin de I'injuaice: le méchant qui igno–
re la difTi, lulÍon fi nale ,
&
qui
a
la conCcienee de fa
méchaoeeté , vir en eraillle, meurt en traole,
&
ne
peu t
s'emp~eher
d'a((endre d'une jumce ullérieure qui
n'd } pas , ce qu'il a mélÍ[é de eell e qui e(l
&
a laquel–
le il n'ignore pas qu'i l échappe eo mouran! . La bon–
ne fanté c(l dans la maio de I'homme. L 'intempéran–
ce
<:/olJoe
de courtes ¡oies
&
de lougs déplaifi rs ,
& e,
D émocrile pril pour dilciple Prolagoras , un de fes
concituyens; il le lira de la condilion de portefaix, pour
I'élev er a celJe de philoCophe . D émocrite ayaD! eonfi.
Mré avee des yeux méchaniciens I'artífice lingulier que
P rol'goras av oil imagioé pour porter commodément uo
grand fardeau , I'inlerrogea, confill l Cur
Ces
réponCes bon–
De opinioo de fon eípri[ ;
&
le I'auacha . Protagoras pro–
feffa I'éloqucnce
&
la philofo phie .
11
(jt payer chére–
menl fes le<;ons: il écrivil un Iivre de la nature des
dieu x , qui lui mérit3 le nom
d'impie ,
&
qui l'expoCa
" des perléculions . Son ouvrages commen<;oil par ces
m ots :
J e ne fai: :'il
y
"
do dl.tlx; la prof ond"" de
ceete rech erche, jointe
..
la brilvet l de la 'vie m'ont
&ondamné
a
I'ignorer t olijour: .
Protagoras fU I banni ,
&
fes livres reeherchés , brdlés,
&
Ids .
PlmitÍJ ingenih
glifl it auélorita: .
Ce qu'on nous a tranfmis de la philoíophie n'a rien
de partico lier;
c'ea
la
m 6taphyfique de
X~nophane,
&
la phyfique de D émocme .
L 'i1-ati'ltle
D iagoras de I'isle de M elos fot un au–
Ire impie . I1 Ilaquil dans la
380
olympiade: L es déCor–
dres qu'i1 remarqua dans I'ordre phy(jqoe
&
tlloral le
dérermineren[
a
nier I'exiaence des dieux .
11
ne renfe r:na
poi~[
fa
fa~on
de pe.nCer, malgré les dangers au xquels
II .s exporOlt en .Ia lallfaOl tranfpirer . Le gouvernemenr
mIl Ca [ere
iI
pm( . On éleva uoe colonne d'airain, par
laquelle on promettoi[ un taleo[
11
celui qui le tueroit,
~
deux talens
JI
celu i qui le prendroil yif. U ne de Ces
lmprudeoce~
fut. d'avoir pris, au défaut d'au[re bois, u–
ne a atoe d'Hereule pour faire cuire des navets . Le vaif–
~eau
qui le portoit loin de fa palrie , a,yaO! é[é aceueil.
t.
~ar
uue violen[e [empete; les ma[eIOls, gens fuper–
d
1I'¡~ux ~ans.
le danger, commcncerent
11
fe reprocher
I e
aVd~lr
pns Cur leur bord; mais le philolo phe leur mon–
¡ am aqtres bi timen s , qui ue cooroicnt pas moins de
f:~li%er
r,qO\ le leur , leur demanda ayec un grand Cang
goras'
11
cd·},c~nd
de ces vaiffraux pon oit auffi un D ia–
thrac~
de
re~1l
a.osune. au tre con¡o naure
a
uu Samo–
temple de N c
~::s,
qUI loi fa ifoil rema(quer daos un
!jU dieu par
d~s
e, un grand lIombre
d'ex 'Voto
offcns
g~
que ¡es prc;royageur;
~u'i1
avoit lau,'és du naufra–
pi\ 'renir r giflre
'd~s\le ~erulent
pas
(j
fi ec> , fi I'on avoit
que N eptune avoi t
lorá~res
.de tous les
honnet~S
gens
. -
, " , pénr , N otre a[hée donoa de
ELE
'~onne$
lois
a\ll
MJ1minéens,
&
mourut tranquillemem
a
Qprinthe ,
Ana.xarque d' Abdere fUI plus fameu¡ par ,la Iicence de
fes m(J!urs, que par fes ouvrages.
JI
joü it de loure la
fa.yeur d'Alexandre :
iI
s'occupa
a
corrompre ce Jeunc
prince par la f1aterie .
11
parvint
a
le rendre inacccffible
a
la vérité.
11
cUI la baflelfe de le confolet du meunre
de ClilOs.
IIn ignoras,
lui diCoil-i1,
ju:
&
f a: '}ovi n¡–
jidere,
"t
'1l'id'luid rex agat, id f a: fHftHm'lu e plltetur .
11
avoit long-[ems foll icité aupres d' Alexandrc la perte
de Nicocreol1 ty,an ,de I'isle de C hypre. Une tempéle le
jeuá emre les mains de ce dangereo! ennemi . A lexan–
dre n'étoil plus. N icocreon tit "iler An313rque d3m un
mortier. Ce malheurcux mODrot avec une fermelé di–
gne d'un plus honncte homme . II s'éerioit fous les coups
de pilon:
IInaxarchi <uletlm , non IInaxarchum ttlnd"
,
On dit aufli de lu i , qu'¡¡
Ce
coupa la langue avec les
dems,
&
qu'i1 la craella au vifagc du tyran .
E LEC
T
E U
R
S,
r.
¡n.
pI.
( Hift_
&
droit pllblit
¿'II1/emagne . )
On donne ce 110m en Allemagoe
a
des
princes qui foOl en poffeffion du droil d'élire I'empereur.
Les aUlcurs ne s'accordent pas Cur l'origine de la digui–
lé é leaorale dans l'Empire . PaCqt¡ier dans fes
recherche:,
croit qu'3pres l'ex tiuélion de Iª raee des Carlovingiens,
I'élea ion des empereurs fUI cpmmiíe
a
(jI des
prince~
les plns
confiMr~bles
de l' Allemagne auxquels on ajou–
toit un C.plieme en cas que les voix fuffem panagées
égakment . Quelques-uns prélendem que I'in(liturion
de~
tleél",rJ
doir etre ra'ppor[ée au [ems d'Olhon
111.
d'au–
Ires au [ems d'Orhon
1V.
d'autres
a
celui de Fréderic
11.
11
s'e(l aufli trouvé des écrivains qui ont crd que
-c'é[oit le pape de qui les
lIeaeurJ
dériyoien! leur droil;
mais c'e(l une erreur, atlendu que le Couverain pontife
n'ayaOt jamais eu aucun droit fur le [emporel de l'Em–
pire, ,n'a jamais píl eonférer le privilége d'élire un em–
pereur , Le Centimen! le plus vrailfemblable , e(l que le
collége
élea~ral
pril naiiTance Cous le regne de F rédé–
ric
11.
&
qu'il s' étab lil du coofeolemenr lacite des au–
[res prinees
&
élals de l'Empire , qui avoient lieu d'e–
tre fal igués des Iroubles , de la C!OQfulion
&
de I'snarchie
qui dcpuis long-tems agiloiem l'A llemague; ces malheors
étoient des Cuites nécelfaires des IQngs interregnes qui
arrivoient 10rCque I'éleá! io n de I'cmpereur Ce fairoi[ par
tous le s élats de I'Empire. C ependl\Dt
iI
y
a
des au–
teurs qoi prétendent que les
II, éleun
Ce fOn! arrogés
pour [odjours un droil qui ne leur av oit élé originªire–
mem déféré que par la néceflité des circQnaances
&
fculemelll pour un
tem~,
&
que [Qmes GllOfes élalll ren–
rrées daus I'ordre, les aUlres érals de l' Empire deveoient
auffi reotrer dans le dloit de conoourir
a
dooner un chef
" I'Empire . Ce qu'il y a de
cert~in ,
c'e(l
qoe la bu lle
d'or
ea
la premiere loi de l'Empiro qui lixe le nombre
des
IleéleHrJ ,
&
affigne
a
chacun d'eux fes f.onaions :
par celte loi leur nombre ea fi xé
a
Icp[ , dont Irois ec–
eh" iaaiques ,
&
quatre la'!cs. M ais en
1648 ,
par le
traité de Wefi phalie o n eréa un cioqu ieme éka \lrat íé–
culier en favfur du duc de Baviere; euti n en
[692 ,
on en
créa un fi xieme en fa veur du due de Brunswick - Lu–
nebourg, Coos I'C!
nom
d'¡leélorat de H anno'llre;
mais
ce prifi ee /le fOI adm is Cans co ntradia iou dans le oollége
eldaora l qu'en
170 ;
de Corte qu'il y a préCeor'emel1l
neuf
éleéleu"
,
trois ecc1é(jaa iques, fav olr eoux de
!vIa–
yence , de Treves
&
de C ologne,
&
(¡ x Céculiers qui
1001 , le roi de Roheme, le doe de paYiere, le duc de
Sa xe, le Marggrave de Brandebourg, le com[e P alatin
du Rhin,
&
le duc de Bruoswick-Hannovre . C es
éle–
a .un
COOl en polfeffi o n des g rands Qffiees de l'Empire
qu'on appelle
arrhi·offi(ia lmperii.
VfleBeur
de M ayence ea archi-ohancelíer de' I'Em–
pire en G ermanie.
L'lIeélet<r
de Tre ves
a Le
litre d'ar–
chi-chancelier de l'Empire pour les Gaules
&
le royau–
m e d' Aries;
l'éleBeur
de Cologne ea archi-ehaocelier
de l'Elllpire pour l' Italie . Ces lrois
IIeBmr:
fOn! nrchc–
vl:ques ,
L e roi de Boheme e(l
archi-pilJ<ernn ,
c'ea· a-dire
grand échanCon de l'Empire .
U ¡leélettr
de B. viere en
arehi-dapifer ,
gran-maltre d' hÓtel .
L'éleB",r
de Saxe
ea
archi
-
mar.feal/,,: ,
gran - maréchaJ. L'
életietlr
de
Rrandebourg
el!
arehi-(amerariru,
grnnd-eham bellan,
L 'lIeéltflr
Palatin ea
archi-ehefnl/ rarilU,
grall d-[hréCo–
rier de l'Empire . Q llaOl
¡\
l'I/e8 el/r
de H anno vre Oll
ue lui
~
poim encore a'ffig né d'olfiee . II
Y
a 10U[ 'Iie l!
de croire que la dignité élea ora le o u, le droil d'élire
I'empercur n'a été nllaché aux grands olfices de la cou–
roone , que paree que dans les commencemens c'étoit
les
g!~nds
o lficiers qui ann01l90iem l'éleá!iOD qui avoi t
~[~
talte llar
tou~
¡es
~ta"
de I'Empire', Le j our dl1
I=o,u-