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386

ELE

La

dillÍlI~ion

d\J' jour

&

de

I~

nuít ea unc' expreffion

l1'a[Urell~

du lems ,

0-

7'hl ologie de D émoerite,

11 Y

a des oalures eomp

fécs d'aLOmes lrés- fubl ils qui Ile Ce montrenl

,~

nous

que d alls les lélltbres c'e font des (imulaeres glgallle–

,

d'(Ji '1

&

I s rare

fques ' la d,llulUlion en

di

plUS

I el e

p

~

{i

que

d~s

amres nalUles, Ces elros OIH des

~oix

: lis om

plus inllruils que nOllS, I1

Y

a

dans l'aYeOlr des évene–

mens qu' i1 s peuvenl prévoir,

&

n0l!.s aOllo neer:, les

uns Com bieofai(ans , les aUlres

malfailan~ .

lis

h~blle~t

le vague des airs ; ils onl la fi gure h?ma lne , Le\Jr. dl–

mell/iou peul s'élelldre juíqu' a

remph~

des

~

(pac.es

lm–

men/es . D'ou I'on yoil que D émoeru

e.

avo!t

p~IS

pour

des clres d el les phanlOmes de fon

Imaglllall~n;

&

qu'il av oil compofé fa théologic de Ces propres

~ , fions ;

ce qui ét.uit arrivé de Con tems

a

bcaueoup d aUlres ,

qui ne s'en Qouroiem pas.

M orale de D l mocrite .

La Canté du

aorps

&

le re–

pos de 1'3me Com le Couverain bien de I'homme, L'hom–

me fa"e oe s'anache fort eo1eot

JI

rien de ce qui peut

¡ui ctrOe eolevé .

JI

foul fe coo(olcr de ce qui e(l, par

la conlemplalion du poflib le ,

b e

philoCophe ne ¡deman–

dera rien,

&

méritera IOUI ; oc s'étonoera guere,

&

fe fera UlU vent admirer . C'ea la loi qui fail le bien

&

le mal, le juae

&

I'iojua e , le décem

&

le deshon–

ncte . L a con ouillance du uécelTaire ea plus a de fi rer

qu. la jouifrance du Cuper Au . Uéducarion fait plus d'hoo–

netes gens que la nature .

JI

ne falll courir 3pres la

forllloe , que jUlqu'qU point marqué par les beCoios de

la nature. L 'on s'épargnera bien des peines

&

des eo–

rrepritt:s , li I'on connoi r Ces force s ,

&

fi

1'00

oe fe

propole rien 3u-deU , n i dans Coo domeilique, ni daos

la

Coci~té .

Ce lui qui s'ea fait uo caraaere, Cait tout

ce _qui lui arrivera. Les lois o'Óteot la liberté qu'a ceu x

qui en ubu íeroielll . On

n'ea

poiO[ fous le mnlheur,

laot qu'on ea loin de I'injuaice: le méchant qui igno–

re la difTi, lulÍon fi nale ,

&

qui

a

la conCcienee de fa

méchaoeeté , vir en eraillle, meurt en traole,

&

ne

peu t

s'emp~eher

d'a((endre d'une jumce ullérieure qui

n'd } pas , ce qu'il a mélÍ[é de eell e qui e(l

&

a laquel–

le il n'ignore pas qu'i l échappe eo mouran! . La bon–

ne fanté c(l dans la maio de I'homme. L 'intempéran–

ce

<:/olJoe

de courtes ¡oies

&

de lougs déplaifi rs ,

& e,

D émocrile pril pour dilciple Prolagoras , un de fes

concituyens; il le lira de la condilion de portefaix, pour

I'élev er a celJe de philoCophe . D émocrite ayaD! eonfi.

Mré avee des yeux méchaniciens I'artífice lingulier que

P rol'goras av oil imagioé pour porter commodément uo

grand fardeau , I'inlerrogea, confill l Cur

Ces

réponCes bon–

De opinioo de fon eípri[ ;

&

le I'auacha . Protagoras pro–

feffa I'éloqucnce

&

la philofo phie .

11

(jt payer chére–

menl fes le<;ons: il écrivil un Iivre de la nature des

dieu x , qui lui mérit3 le nom

d'impie ,

&

qui l'expoCa

" des perléculions . Son ouvrages commen<;oil par ces

m ots :

J e ne fai: :'il

y

"

do dl.tlx; la prof ond"" de

ceete rech erche, jointe

..

la brilvet l de la 'vie m'ont

&ondamné

a

I'ignorer t olijour: .

Protagoras fU I banni ,

&

fes livres reeherchés , brdlés,

&

Ids .

PlmitÍJ ingenih

glifl it auélorita: .

Ce qu'on nous a tranfmis de la philoíophie n'a rien

de partico lier;

c'ea

la

m 6taphyfique de

X~nophane,

&

la phyfique de D émocme .

L 'i1-ati'ltle

D iagoras de I'isle de M elos fot un au–

Ire impie . I1 Ilaquil dans la

380

olympiade: L es déCor–

dres qu'i1 remarqua dans I'ordre phy(jqoe

&

tlloral le

dérermineren[

a

nier I'exiaence des dieux .

11

ne renfe r:na

poi~[

fa

fa~on

de pe.nCer, malgré les dangers au xquels

II .s exporOlt en .Ia lallfaOl tranfpirer . Le gouvernemenr

mIl Ca [ere

iI

pm( . On éleva uoe colonne d'airain, par

laquelle on promettoi[ un taleo[

11

celui qui le tueroit,

~

deux talens

JI

celu i qui le prendroil yif. U ne de Ces

lmprudeoce~

fut. d'avoir pris, au défaut d'au[re bois, u–

ne a atoe d'Hereule pour faire cuire des navets . Le vaif–

~eau

qui le portoit loin de fa palrie , a,yaO! é[é aceueil.

t.

~ar

uue violen[e [empete; les ma[eIOls, gens fuper–

d

1I'¡~ux ~ans.

le danger, commcncerent

11

fe reprocher

I e

aVd~lr

pns Cur leur bord; mais le philolo phe leur mon–

¡ am aqtres bi timen s , qui ue cooroicnt pas moins de

f:~li%er

r,qO\ le leur , leur demanda ayec un grand Cang

goras'

11

cd·},c~nd

de ces vaiffraux pon oit auffi un D ia–

thrac~

de

re~1l

a.os

une. au tre con¡o naure

a

uu Samo–

temple de N c

~::s,

qUI loi fa ifoil rema(quer daos un

!jU dieu par

d~s

e, un grand lIombre

d'ex 'Voto

offcns

g~

que ¡es prc;royageur;

~u'i1

avoit lau,'és du naufra–

pi\ 'renir r giflre

'd~s\le ~erulent

pas

(j

fi ec> , fi I'on avoit

que N eptune avoi t

lorá~res

.de tous les

honnet~S

gens

. -

, " , pénr , N otre a[hée donoa de

ELE

'~onne$

lois

a\ll

MJ1minéens,

&

mourut tranquillemem

a

Qprinthe ,

Ana.xarque d' Abdere fUI plus fameu¡ par ,la Iicence de

fes m(J!urs, que par fes ouvrages.

JI

joü it de loure la

fa.yeur d'Alexandre :

iI

s'occupa

a

corrompre ce Jeunc

prince par la f1aterie .

11

parvint

a

le rendre inacccffible

a

la vérité.

11

cUI la baflelfe de le confolet du meunre

de ClilOs.

IIn ignoras,

lui diCoil-i1,

ju:

&

f a: '}ovi n¡–

jidere,

"t

'1l'id'luid rex agat, id f a: fHftHm'lu e plltetur .

11

avoit long-[ems foll icité aupres d' Alexandrc la perte

de Nicocreol1 ty,an ,de I'isle de C hypre. Une tempéle le

jeuá emre les mains de ce dangereo! ennemi . A lexan–

dre n'étoil plus. N icocreon tit "iler An313rque d3m un

mortier. Ce malheurcux mODrot avec une fermelé di–

gne d'un plus honncte homme . II s'éerioit fous les coups

de pilon:

IInaxarchi <uletlm , non IInaxarchum ttlnd"

,

On dit aufli de lu i , qu'¡¡

Ce

coupa la langue avec les

dems,

&

qu'i1 la craella au vifagc du tyran .

E LEC

T

E U

R

S,

r.

¡n.

pI.

( Hift_

&

droit pllblit

¿'II1/emagne . )

On donne ce 110m en Allemagoe

a

des

princes qui foOl en poffeffion du droil d'élire I'empereur.

Les aUlcurs ne s'accordent pas Cur l'origine de la digui–

lé é leaorale dans l'Empire . PaCqt¡ier dans fes

recherche:,

croit qu'3pres l'ex tiuélion de Iª raee des Carlovingiens,

I'élea ion des empereurs fUI cpmmiíe

a

(jI des

prince~

les plns

confiMr~bles

de l' Allemagne auxquels on ajou–

toit un C.plieme en cas que les voix fuffem panagées

égakment . Quelques-uns prélendem que I'in(liturion

de~

tleél",rJ

doir etre ra'ppor[ée au [ems d'Olhon

111.

d'au–

Ires au [ems d'Orhon

1V.

d'autres

a

celui de Fréderic

11.

11

s'e(l aufli trouvé des écrivains qui ont crd que

-c'é[oit le pape de qui les

lIeaeurJ

dériyoien! leur droil;

mais c'e(l une erreur, atlendu que le Couverain pontife

n'ayaOt jamais eu aucun droit fur le [emporel de l'Em–

pire, ,n'a jamais píl eonférer le privilége d'élire un em–

pereur , Le Centimen! le plus vrailfemblable , e(l que le

collége

élea~ral

pril naiiTance Cous le regne de F rédé–

ric

11.

&

qu'il s' étab lil du coofeolemenr lacite des au–

[res prinees

&

élals de l'Empire , qui avoient lieu d'e–

tre fal igués des Iroubles , de la C!OQfulion

&

de I'snarchie

qui dcpuis long-tems agiloiem l'A llemague; ces malheors

étoient des Cuites nécelfaires des IQngs interregnes qui

arrivoient 10rCque I'éleá! io n de I'cmpereur Ce fairoi[ par

tous le s élats de I'Empire. C ependl\Dt

iI

y

a

des au–

teurs qoi prétendent que les

II, éleun

Ce fOn! arrogés

pour [odjours un droil qui ne leur av oit élé originªire–

mem déféré que par la néceflité des circQnaances

&

fculemelll pour un

tem~,

&

que [Qmes GllOfes élalll ren–

rrées daus I'ordre, les aUlres érals de l' Empire deveoient

auffi reotrer dans le dloit de conoourir

a

dooner un chef

" I'Empire . Ce qu'il y a de

cert~in ,

c'e(l

qoe la bu lle

d'or

ea

la premiere loi de l'Empiro qui lixe le nombre

des

IleéleHrJ ,

&

affigne

a

chacun d'eux fes f.onaions :

par celte loi leur nombre ea fi xé

a

Icp[ , dont Irois ec–

eh" iaaiques ,

&

quatre la'!cs. M ais en

1648 ,

par le

traité de Wefi phalie o n eréa un cioqu ieme éka \lrat íé–

culier en favfur du duc de Baviere; euti n en

[692 ,

on en

créa un fi xieme en fa veur du due de Brunswick - Lu–

nebourg, Coos I'C!

nom

d'¡leélorat de H anno'llre;

mais

ce prifi ee /le fOI adm is Cans co ntradia iou dans le oollége

eldaora l qu'en

170 ;

de Corte qu'il y a préCeor'emel1l

neuf

éleéleu"

,

trois ecc1é(jaa iques, fav olr eoux de

!vIa–

yence , de Treves

&

de C ologne,

&

(¡ x Céculiers qui

1001 , le roi de Roheme, le doe de paYiere, le duc de

Sa xe, le Marggrave de Brandebourg, le com[e P alatin

du Rhin,

&

le duc de Bruoswick-Hannovre . C es

éle–

a .un

COOl en polfeffi o n des g rands Qffiees de l'Empire

qu'on appelle

arrhi·offi(ia lmperii.

VfleBeur

de M ayence ea archi-ohancelíer de' I'Em–

pire en G ermanie.

L'lIeélet<r

de Tre ves

a Le

litre d'ar–

chi-chancelier de l'Empire pour les Gaules

&

le royau–

m e d' Aries;

l'éleBeur

de Cologne ea archi-ehaocelier

de l'Elllpire pour l' Italie . Ces lrois

IIeBmr:

fOn! nrchc–

vl:ques ,

L e roi de Boheme e(l

archi-pilJ<ernn ,

c'ea· a-dire

grand échanCon de l'Empire .

U ¡leélettr

de B. viere en

arehi-dapifer ,

gran-maltre d' hÓtel .

L'éleB",r

de Saxe

ea

archi

-

mar.feal/,,: ,

gran - maréchaJ. L'

életietlr

de

Rrandebourg

el!

arehi-(amerariru,

grnnd-eham bellan,

L 'lIeéltflr

Palatin ea

archi-ehefnl/ rarilU,

grall d-[hréCo–

rier de l'Empire . Q llaOl

¡\

l'I/e8 el/r

de H anno vre Oll

ue lui

~

poim encore a'ffig né d'olfiee . II

Y

a 10U[ 'Iie l!

de croire que la dignité élea ora le o u, le droil d'élire

I'empercur n'a été nllaché aux grands olfices de la cou–

roone , que paree que dans les commencemens c'étoit

les

g!~nds

o lficiers qui ann01l90iem l'éleá!iOD qui avoi t

~[~

talte llar

tou~

¡es

~ta"

de I'Empire', Le j our dl1

I=o,u-