ELA
Jaeques Bernoulli, fur la regle des preffions propor–
¡ion nclles aux poids, a lieu dans les fluidcs élafliques;
par eonféquent la regle qui fait les eompreffions pro–
portiqnnelles aux poids dans les fluides élafliques (
'/Jo–
j''''
Al R
&
A:T
M
o
S
J>
H
E
Il
E ) , ne fnuroit etre qu'
\lne regle approehée. J'aimerois mieux dire,
&
ce
(e–
roit pellt-etre ·parler plus exaaemcnt, que la
d¡lfé~cnce
des eompreffions de l'air efl próponionnelle aUl( poids
comprimans; mais que eomme
la
compreffion de
1
'air
ell lo rt petite 10rCque le poids eomprimant
=
o,
e'efl–
a·dire eomme l'air dans fon état namrel ell eXtreme–
ment dilaté, les expériences on fait croire que les eom–
prcffiolls de l'air étoiene comme les poids, quoique
cette proportion n'ait pas lieu rigoureofement; ear foit
P
la compreffi on de
1
'air dans fon état namrel,
&
P~+
A,
&
P
+
BIes eomprelfions de ce méme air
par les deux poids
a,
b;
eomme on fuppofe
A
&
B
fon grandes
~ar
rapport
a
P,
il
ell éyident qu'au lieu
de la propor llon
a
.
b
: :
A
.
B,
on peUl prendre la
proportion approchée
a
.
b
: :
P
+
A
:
P
+
B . Voye"l
mes
y"IJereIJa
{I/r
la ea"fe
da
'/Jentl
I
"rt . 8,.
S~~
les phénomenes de
l'llafticieé
de l'air
I
'/Joyn lel
m otI
Al
Il
&
A T
M
o
S P HE
Il
E . C'ell
1'lJaftieitt!
de
l'air,
&
Don fon
poL~s,
qui ell la caufe immédiute de
la
fufpention du ·mercure dans le barometl e; car l'air
d'une ehambre foíltient le mercure en vertu de fon ref–
fort : ainli plus le reaort ' ou
I'élaftieiel
de I'air :lug–
mentent , plus le mercare doie monter,
&
au eOlltrai–
re. Les \'ariations du baromctre fone done l'effN du
chullgemene de l'
Ilaftieiti
dans l'uir
I
autant que du
changemenc qui arrive dalls fon poids;
&
eOlUllle ,
outre le poid. de rair, il
Y
a une inlinieé de cauCes
qui peuvene faire changer
ré/a/licité
·de rair, epITIme
la
ehaleur, l'humidité, le froid , la CéchereITe, il s'en–
fuie. que toutes ces eaufes coneourent
a
la fufpenlion
plus ob moins grande du mereure.
VOJe:t.
R
I!
S S
o
R
T,
FL U IDE , BAROME TRI!,
&e.
( O)
E
r.
A
S
TIC I
T
(l',
(Ph)'fiologie )
dans l'écollomie a–
nimale ,
le
die de
la
force par laq uelle les parties, done
011 con'roit que la ti bre .{Imple ell eompofée., tendent
a reller unies entr'elles; ou
a
fe réunir
I
Ii
ell~s
COIlt
féparées, funs folutioll de eontinuité:
Ii
ceue force vient
a
excéder par quelle eaufe que ce foit,
~lIe
rena les
tibres roides;
fi
elle ell trop diminuée
I
elle donne Iieu
ii
la débilité des libres.
VOl'ez.
F
I
B
RE,
E
LA
S
T
1-
QUE.,
&
I'areicle ft';'/J"" t.
(d)
E L A S
T
1
Q
U E,
adj.
( P IJyfilfl")
corps
é/afti,!ue
ou
tl
re1!ort,
dt
eelui qni étane frap pé ou étendu perd
d'abord
la
figure, mais faie elfore par fa propre force.
pour la reprendre; ou qui
I
quand il ell eomprimé,
eondenfé,
&c.
fait eflore pour fe menre en liberté,
&
pour repouffer les eorps qui le eomprim:ne
I
eom–
me une lame d'épée, un are
I
&c.
qui
Ce
bandent ai–
fément, mais qui revienneoc bien-lea apres
a
leur pre–
m iere figure
&
a
leur premiere élendue.
Voy.
E
L
A–
S
TIC I T
E'.
Tel ell encore un balan plein d'air .
Les
eorps:élafti'fue!
f01lt ou naturels, ou anificiels .
L es prineipaux parmi les artineiels , pou'r le degré de
force
I/afti'f""
font les arcs d'aeier
I
les boules d'airain
I
d'ivoirc, de marbre,
&e.
les euirs
&
les peaux, les
m embranes , les eordes ou fil; d'airain
I
de fe r
I
d'ar–
gene
&
d'acier, les nerfs
I
les boyaux, le; eordes de
lin
&
de chanvre.
Les principaux enere les naturels fone les éponges,
les branches d'árbres vens, la laiue , le eoeon, les plu·
mes,
&c.
On difpute ti l'elU a ou n'a poine de force
élafti'flU ,
plulieurs philofophes croyenc qll'elle lI'en a
poi.u ou peu par eJle-méme,
&
que
ri
elle en montre
quelqucfois, on doit l'atrribuer
it
I'air qlli y ell conte–
DU .
Voy.
E
1\
U :
Les principaux phénomenes qu'nn obferve dans les
COI ps
¡Iafti'fl"',
[ont qu'un corps
Ila/fit!fIC
(nou> fup–
po{ons iei ce
~'orps
parfaitement
Ilafti'flle,
&
1I0US
ima–
ginons qu'il y
en
ait de eel;) fait etlore pOllr fe re–
mellre dans l'étae ou il étoit avallt la comprdTi oll, a–
vee la meme guaneiré dc force qui a été employée
it
le prefTer ou " le bander; car
la
force a
vce
laqu..lle
011
tire une corde, ell la meme que celle avee laquelle cee–
te eorde rélifle :\ la traaion; de meme un are re(le
bandé, tam qu'il
y
a équilibre elltre la force qui ell
employé
it
le bauder
&
eelle avee laquelle
íI
réfille .
2°.
Les eorps
¡fofti'flte!
exerceut égalcmene leur for o
ce en eoue feos, qUl,ique I'elfel fe fa(fe principalement
oppercevoir du eÓ¡é OU la rélitlance
en
la moins forle ,
ce qui fe voie évidemmenc dans I'exemple d'un are qui
Jance \lne fle che , du eauon ¡orrque le boulet en Cort ,
&c. Voyez
RECUL.
ELA
375
3°. Les corps
Ilafti,!uc!
fonores, de que/que ma–
niere qn'on les frappe ou qu'nn les pOllfTe, foo t tOa–
jours a-peu-pres les
m~ mes
vibratiotu; ain ti une clo–
che reud toQJours un meme foo de quelque mauiere
ou de quelque eÓté qu'on la fra ppe. De
m ~me
une
eorde de violon rcnd toíljours le
me
me fon
"a
que/–
qu'endroit qu'ou la poulTe avee I'arehre. Or les dif–
ferens Cons conlillene, eomme I'on (.1it, dans la fré–
quenee plus ou moins grande des vibrations du eorps
fonore.
f/o)'ez
e
o
R
D I!
&
S o
N •
4°.
Un eorps parfaieemeut fluide, s'il y en a de tels,
De fauroit ctre
¡Iafti'fue
parce que [es pardes ne fau–
roieut etre comprimécs .
Voyez.
F
L
U I D E .
fO.
Un eorps parfaitemcIH folide, s'il yen a"oit de
tels, ne fauroit ctre parfaieement
é/aftir¡l<e,
paree que
n'ayaut point de pores il ue Cauroie etre fu[cepeible de
eompreffiou.
Voycz
S .o LID E .
6°.
Les corps durs, longs
&
flexibTes propres
a
ac–
quérir de
l'élajlicitt!,
l'aequereIH princ(palemen e de !rois
manieres, par leur extc.nfion, leur eontraaion, ou leur
tention .
7°.
Lorfque les eorps fe dilaeent par leur force
fla–
flir¡lIe
,.
ils employent pour cela une moindre force dilns
le commeneemem de leur dilatation que vers la fin,
parce que e'cfl
ii
la tin qu'ils (0111 le plus- comprirnés ,
&
que leur réfillanee efl louj ours
~gale
:l
la eompref–
tion.
8°.
Le mouvement par lcquel les corps comprimés
fe remettene dans leur premier état, ell ordinairemen t
un movemene aecéleré .
f/o)'ez
D
J
LA T A T ION .
Quane aux lois du mouvemen e
&
de la perculTion dans
les corps
ilaftiqtteJ , 'Voyez.
(ur cela les
arúcI,'!
M
o
u–
V E M
E NT
&
PI!.
Il
C
U S S
ION.
VO.J!z ati.fJi
R
I!
S–
so
R T.
J
e
ferai feulement ici les deul( obfervatioDS fui van–
tes:
t
0.
Oh [uppoCe ordinairement qu'un corps
élaftir¡u.
:i
relTort parfail qui vient frapper un plan inébranlable,
re~oi,'e
par le débandement du reITort une vlteae pré–
eifement égale
&
en (ens eontraire
a
oelle qu 'il uoit
en frappant le plan.
11
fam eepcndaor remarqner qu'
un corps
rlafti'flle
peut fe rétablir parfaitemene dnlls
[a
figure, en perdam beaueoup de · Ca vlecíle: en voiei la
.preu, e. Suppofons deux eorps
A, B,
ours, unis en–
femble par un rea on attaché
a
IDuS les deux,
&
fup–
poCons que ce fyllcme vienne
a
frapper perpendieulai–
rement un plan inébranlable a"ee
la
vleeae
a;
il ea
eerrain que le corps aneérieur
A
per-dra d'abord toUt fon
rnouvemenc
I
qu'tnCuite le corps
B
avancera eontre le
plan
&
eontre le eorps
A,
en eomprimant le reITort
avee la VltelTe
a,
&
que ce rerrort en fe débandaut lui
rendra la vlteíle
a ,
laquelle étane partagée nux
. deu~
marres
A, B,
deviendra
v/v/;
B;
done la v¡eeffe du fy–
fleme des deux eorps
A, B,
fera moindre apres le choe
qu'auparavant, quoique le Iyll eme conferve la meme
fi gure. Pour qu' un eorps
I/afti'flle
ne ' perdit rien de fa
\' lte(fe par le choc , il faudroie lOppoCer que le ecHare
done il ea poun' O rendle fes pareies fufeeptibJes de di–
.. ilion
a
l'infini, enfone que quand
iI
choque un plan.
il n'y eat que la panie inlÍniment peeite contigue au
plan
I
qui perdit tout -
a-
coup
Ca
,,¡ee(fe, les nueres
parties ne perdant la leur que par degrés infentibles .
Or on [em bien que eette fuppofieion ell plus mnlhé–
mstique que phyfique; en elfee l'expérience prouve que
les eorps
¿¡afliIJI"!
les plus parfaits perdene
qu~lque
partie de l¡:ur vhe(fe par le choe, [ans que leur figu–
re «,it aucunement altérée.
J.
0 •
M. Marioue, dans
fon traie;
¿ti
ehoc
des
eorp!,
dit que ti on frappc
un
eereeau avee un baton pour
le faire avaneer, la panie du eer.ceau oPP?fée
a.
la
panie ehoquée avancera vers le baton
&
s app lama,
tandi. que le eel'ceau eneier ira en-uvam; ce phénome–
ne ell airé
a
expllquer pn·r les prineipes qu'on peut lire
(/1<
mot
D
y
NA
M
I
Q
u
E. Le cerceau érant en repos
au moment du choe, on peut regarder fon repos a–
auel cou'l me , comporé de deux mouvemcllS égaux
&
contraires , l'un progreffif
&
l'autre oppofé
a
edui-l. ,
&
con traire
ii
l'impulfion du baton; done en vertu de
ce dcroier mouvement le cereeau efl dan s le me me
état que s'étoit poulTé direaement contre
le
bl eon. Or
dans ce cas il efl évident qu'il doit s'applaeir par la par–
tie la plus éloignée du b:l ton. Donc,
&
e. Voyez
PE R–
CUS S I ON.
Les IlwtS
Ilaftir¡ue , IIt1ftieil/,
viennent du greo
¡.c';,.,
pO/lUcr, eIJa1!er .
(O)
,
ELASTIQ.UE, adj. pris Cubil .•" COURDl!
E'·
LA-