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ELA

JI

remble que

l'¡¡ajl'';t'

roit diíférente,

~

proportion

que les parties des corps fom plus o u moin.s compaaes;

ear plus on bal les métauI, plus ils devlenncm com–

paaes

&

élafi iques. Uacier trempé a beaucoup plus d'.–

¡"jI,e,:,

que I'ocier qui di moo, il

ea

auffi beaucoup

plus compafle; car la perameur de I'acier trempé

dl

a

eello de I'acier non trempé, comme

7809

a

7738.

Outre cela, un corps paroit avoir d'autam plus

d'l/a–

jlicit.

qu'i1 ea plus froid, apparemmcDt parce que fes

parties ront alors plus relferrées; :infi une corde de vio–

Ion retemit avcc plus de force en

hyvcr

qu'en été.

U.–

I"jlicité

de tous les corps reae conaamment la meme

dans le vuide que 'daos I'air, pourvfi feulement qu'on

ait foin que ces corps ne deviennem ni humides, ni fees,

ni froids, ni chauds. Mulfchenbr.

tJ!ai

d. Phy{

~.

448.

&

/tliv.

On

ea

fort partagé fur la caufe de cene propriété des

corps: les Cartéliens la déduifent d'une maticre fubtilc

qui fsit effort, felon eux, pour palfer ¡¡-travers des po–

res devcnus plus élroits; ainfi, difent-i1s, eo bandaD[

pu comprimaut un corps éIafiique, par clemple uo arc

fes panicules s'éloignent l'une de I'autre du c6té coo:

" " xe,

&

s'approchent du c6té concave,

&

par con

(e–

quent les pores fe relrécilJent du c6té coocave; deforte

que s'i1s tloient ronds au-paravant, i/s deviennent OH–

les ;

&

la matiere du fecood élément tachant de fortir

des pores aioG retrécis, doit eo

me~¡:

tems faire effort

pour établir le corps daos I'étal oa

iI

étoil lorfque le,

pores étoieot Rlus ouverts

&

plus roods, c'efi-a-dire a–

vam Rue I'arc fdt balldé .

Voy .

CA

R T E'S I

A

N

J

S M E •

D'a~tres

,pl¡ilofophes expliquem

I'¡¡"jlicité

a-peu-pr!:s

eomme les Cartéfiel1s; mais avec celte legere difie ren–

ce , qu'lu lieu de la matiere du fecond élémenl des Cnr–

lériens, i1s fubllituem l'élher pu un milieu trcs-fublil

qui traverfe,

libr~mem

los pores.

17.y'<.

E

T H E R •

Ces

el

plicaljpo~ vagu~s

Com bien éloignées de nous

ap–

prendre d'

~IDe ' !ll~J1ieq:

claire

&

dillinae la caufe de

1'1-

14 1i.;ti :

car fi les pores fom retrécis d'uo cÓté , ils foo

I

élargis de

)'a~tre,

de I'aveu des Canéfiens; par confé–

quent la

mati~re

fubtile qui fort d'un c6té, ira remplir

les efpaces qpi loi font pour ainli dile ouverts a la fur–

face¡ convexe;

&

elles les remplira avec d 'aulant plus

de facililé , que cene matiere, Celon les Cartéfiens,

ea

capable d¡:

pren~r~ ~outes

fortes de figures,

&

oe tend

¡

en cooferver aucuoe.

C'ea

pourquoi

Ip

corps refiera daos I'état de; compref–

fioo

00

iI

a été mis,

&

dont

la

!Jlaliere fubtile ne peut

3voir aU94!)e aaioo pour le tirer. D'ailleurs il paroil dif–

li ci le

d'expliqq~r R~r

I'aaion de cene maliere, les vibra–

tion~ fucc~

fij

ve~

ejes corps élalliques; car une (lorde de

violon, par exefTlple, qui a élé frappée, ne fe rétablit

pas d'aPord daos fon premier état:

qU~f]d

elle

ea

lachée,

non-feulempn¡ elle fe débande, mais elle fe jene du có–

té oppofé, oa élle forme une nouvelle courbure,

&

re–

v iem, enfuite, eo palfaOl au-de},} de fon étar de repos,

pODr former une nouvelle courbe: or commem par 1"

fimple écoulement d'uo liquide, un corps peut-il faire

autre chofe que de fe rememe dans la !ituatioo

011

iI

étoit?

D autres philofophes ,

a

la tete defqoels

ea

le P.

Ma–

Icbraoche,

001

amibué

l'élafficité

a de pctits tourbil-

10DS

de matiere, dollt ils

001

fuppofé que tous les corps

éloienr remplis.

C~s

courbillons, feloo eux, fom appla–

tis par la compreffiorJ,

&

changent leur figure fph éri–

que eq une figure ovale: alors leur force centrifuge les

réloblit dans leur premier état, auffi-bien que les parties

des corps dans leCquelles ils foot engagés. Mais fur quoi

ell fondée I'exifience de ces

pe~ils

lourbillons? elle n'ea

pas appuyée fur des fondemens plus folides que celle

des

grands tourbillons de De[csrtes.

170yt<.

T

o

U R B

J

L–

L

o

N.

D'ailleurs, pourquoi I'aél:ioo de ces tourbillons

n'efi-elle pas la rncme dans

IOUS

les corps,

&

pourquoi

tous les corps daos ce fyaeme n.e fOOl-i1s pas élafii–

qu~s

?

D'autres philofophes

001

attribué

1'lIajlieitl

a l'aél:ion

de I'air; mais ce [emimem tombe de lui-meme, ptliCque,

1'lIajliciti

fubfiae daos la machine du vuide .

D'autres ont cru que la matiere fubtile ,

011

I'étiler,

étoil lui-meme élafiique; mais ce n'ea pal 13 une ex–

plicalion : car

00

demandenl de nouveau d'oa peut pro–

, vtnir

l'¡¡aflieil !:

de I'élher,

&

la difficulté refiera cotl–

Jours la meme.

D 'autres eofio abaodonnam la fuppofitioo gratuite de

la matiere fubtile, déduifent la caufe de

1'!laflieité

de

1"3ltraai n, cene gmnde loi de

la

oature, qui ell , fe–

Ion eus , la caufe de la cohéfi on de, folides

&

des corps

Qurs .

170ye..

e

a H E's ION .

ELA

373

Suppofons, diCem - ils , qU'l1n COtpS dur foil frappé

ou baodé de

fa~on

que les parties compofames [oHenr

un peu de Ieur place,

&

s'éloignent un peu ks uues des

a4tres, mais fans fe quiuer tout-a-fai t,

&

fans fe rompre

ou fe féparer arrez pour fortir de la fphcre de ceue for –

ce attraai ve qui les fBi t adhérer les uoes aux autres; a–

lors il faudra oéceITairement, lorfque la caufe

ex u~rieu­

re celfera d'agir, que lOutes ces parties rctouroelll

:1

leur

état naturel .

V o)'t<'

A

T T R

A

e

'r

J

o

N.

Ceue explicatioo ne paroit guere plus foo dée que les

précédeotes

a

bien des philofo phes; car, dileot-ils , il

faudroil d'abord prouver I'exiaeuce de ceu e altraaion

cDlre. les particules

da eorp' ttrrejlre¡

.

V oyez

A

T T R

A–

e

T

J

o

N.

11

faudroil prouver de plus que celle amaél:ion

produir I'adhérence des parties.

VOJ't<.

A

D H E' R E N

e

!! ,

C

o

H

a's

J

o

N ,

&

D

u

R E TE'.

D'ailleurs , en auribuant

l' dlajlieité

iJ

l' amaaion des panies ,

il

rcfieroil

a

fai–

re voir comment l'amaaion oe produit

l'

Ilajlieitl

que

daos cellains corps. Rien o'efi fi contraire

11

l'avance–

ment de

la

Phylique, que les explicaüons vagues

&

fans

précifioo ,

Il

faut favoir douter

&

fufpendre notre Juge–

ment daos les effets dont nou' ne connoil(ons poiD! le,

caufes,

&

1'lIajlieiti

paroit etre de ce oombre .

Ce que nous venoos de. dire ne s'adrdfe qu'aux phi–

loCophes audacieux, qui prenan! les phaotllmes de leur

imaginatiolJ pour les fecrets de la oature, croyellt ren–

dre raifoo des phénomenes par des hypothefes hafardées

&

fans fondemem., qu'ils regardent comme des démon–

arations.

11

n'en

ea

pas de meme de ceux qui por–

tant dans I'étude de la oature la fagacité

&

la fagelfe

de I'efprit obfervateur, oot la modell ie de ne donne,r

que pour de fimples conJeél:ures, des vOes fouvent heu–

reuCes

&

fécoodes . Telles foOl cclles que propofe

M.

Diderot fur la caufe de

l'¿¡"flicité

, .

dans fes

P en[éeJ

[ur I'inttrprltation dt la Nature,

ouvrage plein de

réllexioos profondes

&

philofophiques.

M. Diderot remarque d'abord que quand

011

frappe

une corde d'inClrument div ifée en deux parties par un

leger obfiacle, il s'y forme des venlres

&

des nreuds.

11

pen[e qu'il co ea de meme de tout corps élalllque;

que ce phénomene a plus ou moios liep daus

IOU

le per–

cuffioo; que les parties oCcillaotes

&.

les nceuds fOllt

les caufes da frémilfement qu'oo éprouve au toucher

dalls un corps élaaique frappé ; que ce frémilJemtllt ,

ainfi que celui des cordes frappées, ell plus ou moins

fon, fuivant la violence du coup, mais tofiJo urs ifo–

chrone; qu'ainti on devroit appliquer au choc des corps

élafiiques, les lois des vibrations des cordes.

Voyez.

CORO!!

&

PERCUSSJON.

De plus, imaginons que des molécules de malierc

qui agilfcllt les unes fur les autres par attraél: ion, c'ell–

a-dire eo général par quelque caufe inconnue ( car

M.

Diderot oc confidere ioí I'attraaion que fous ce, poine

de vue ) , fe difpofem entr'clles d'une certaine manie–

re par leur aél:ioo mUluelle; il el! vitible que fi o n dé–

raoge ces particules, elles tendront a fe rememe daos

leur premier état, ou du moins

a

fe coordonnel"' eo–

tr'elles relativement

¡¡

la loi de leur aaion,

&

:l

celle'

de la force perturbatrice. Le fyfieme formé de telles

particules,

&

que

M.

Diderot appelle

¡J,

efi un corps

élallique;

&

eo ce fens, dit·il, l'univers eo feroit un:

idée neuve,

&

qu'on peut adopter a bien des égards.

Le fyaeme

A

dans le vuide fera indearuétible, daos

l'univers uoe infinité de caufes tendront

a

l'altérer . Un

corps élaaique plié fe rompra, quand les parties qui le

COnailUellt feront écartées par la force penurbatrice au–

dela de la fphcre de leur aaion; il fe rétablira quand

I'écartemellt fera moins fon,

&

permettra a 'l'aaioll

mutuelle des particules de produire uo elfet.

Si les particules fom de d ifféreote matiere , de diffé–

reme ligure,

&

agilJcnl fuivant

d!lféreote~

lois"

ji

ell

réCultera une infioité de corps élaCllq ues m lJ(tes , c ea -a–

dire des fyfiemes compofés de deux ou plu tieurs fyClemes

de particules différentes par leurs qualilés

&

leur aél: ion .

Si

00

chalfe de ce compofé un ou plufi eurs fyClemes,

ou qu'on y en ajoute un nou veau, la nature du corps

changera; ainfi le plomb diminl1era

d'tJaftieiti,

Ii

OD

le met eo fulion, c'efi -a-dire fi on coordoooc eDlre fes

panicules uo 'aotre fyfi cme compofé de moléoules d'air

&

de feu, qui le conllituem plomb foodu.

V

OJ.ez

dans

I'ouvrage cité, l'cxplicalion détaillée des conjeél:ures de

M. D iderOl , que oous expofons id daos un raccour–

ci qui leur fa ir IOn .

L oÍI

d,

l'élajlicid.

Pour venir a boO[ de déc'ouvrir

la nature

&

les

loi~

de

I'élaftieitl,

nous eo con fi dére–

rons les phénomeoes. N ous luppoferons dooc d'abord

que tous les corps daos lefquels

00

obferve ceue puif-

fan '

(