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ELA
limee foient eompofés ou puilfem étre
eoo~{1s
COO1-
pofés 'de petites curdes ou li bres qui par lcur union
con ll ituem ces corps;
&
pour conli dérer
1'llalHeit!
daus
Je
CRS
le plus limpie , nous prendrons pour exemple les
cord<s de mulique ,
L es libres n'om
d' élafticité
qu'aulam qu'elles fODI é–
rendues par quelque force , comme on VOil par les
cordes laches , qu'on peuI fai re cbanger facilemen! de
politioll, fans qu'el,les puilfenl reprendre l,a, premiere qu'
elles avoient, qUOlque cependanl on
Il
alt pas encare
détermioé exaaement par expérience , quel e(l le degré
de lenrion néceíJaire pour faire appercevoir
l'é/aftie;tl ,
Quand une tibre di trop tendue, elle perd fOil
lIa–
fth ité ,
Qu niqu'on ne connoilfe pas non plus le degré
de tenrion qu'il faudroil pour détruire
J'ilafti,it!,
il
e(l cerrain au moins que
J'élafti cit!
dépend de la ten–
fion,
&
que cene tenfion a des limites on
l'IIafti,it!
commence
&
ou
elle celfe,
Si cene obfer vation ne nous fail pus connollre la
cauCe propre
&
ad€quale de
l'IIaft;';t!,
elle nous fail
voir uu moins la différence qu'il
y
a entre les corps
élalliques,
&
les corps non-élalliques; commenr il ar–
rive qu'uo corps perd fon
ilaftieieé,
&
commenl un
corps delliwé de celte force, "iem
11
l'acquerir, A infi
une p1aque de mélal deviem élallique
11
force d'ctre
banue ;
&
li on la fail chautfer, elle pet\eue pro–
priété,
Entre les limiles de lenfion qui font l'és mnes de
l'
! Iafl ;eité,
on peut compter différens degrés .de force
n éceffaircs pour dooner différens degrés de lenliol1,
&
pour tendre les cardes
a
lelle OU telle longueur, Mais
quelle e(l la proportion de ces forces par rapport aux
longueurs des cordes? c'ell ce qu'on ne fauroit déter–
miner que par des expériences faites avec des cordes
de
m~tal
;
&
comme les allongemens de ces cordes
fOn!
a
peine Cenobles, il s'enCuil de-li\ qu'on ne fau–
roit meCurer direérement ces proportions; mais qu'il
faut pooe cela fe Cerv ir d'un moyen particulier
&
in–
direét , GraveCande s'dl donné beaucoup de peine pour
d éterminer ces lois: voici Je réfultat des expériences
qu'¡¡ a faires pour cela,
¡o,
Les poids qu'¡¡ fauI pour augmentee une li bre
par la renfion j ufqu'. un cerrain degré, font dans dif–
férens degrés de renfion, comme la renlion meme ,
Si, par exemple , noos fuppofolls trois fibres de me–
me longueur
&
de mcme épaiffeur, dont les tenfions
foient comme
1,' 2,
3, des poids qui ferónt dans la
meme proportion les tendroll! également,
2°,
L es plus petirs allongemens des memes libres
feront entr'cux ¡¡' peu-pres comme les forces qui les al–
longent; proportion qu'on peut appliquer aum
a
leur
in flexiun ,
3°, Dans les cordes de m éme genre, de meme é–
pairreur
&
également lendues , mais de différentes lon–
gu eurs, les allongcmcns produits en ajoGtanl des poids
é " aux, COnt les uos aux autres comme les longueurs
d~s
cordes ; ce qui viem de ce que la corde s'allonge
daos loutes Ces parties,
&
que par conféqoent l'allon–
gement d'uue corde tOlale e(l double de l'allongement
de Ca moirié, ou de I'allongement d'une corde fol1-
double,
4°,
011
peuI comparer de la meme maniere les li–
bres de mc?me efpece, mais de différente épaiffeur, en
comparant d'abord un plus ou moins grand nombre de
ñbres déliéeS de la meme épaifleur;
&
prenant enCuile
le nombre toral des libres, en railon de la folid ité des
cordes c'dl-a -dire comme les quarrés des diametres
des co¿des ou comme leur poids, 10rCque leurs lon–
gueurs Con; égales, D e le1lcs cordes doivent donc
e–
lre érendues également par des force s que
1'00
Cuppofera
en rai foo des quarrés de ,leurs diamelres, L e meme
rapport doit aum
Ce
trouver entre les forces qu'il faut
pour coorber des cordes , de facron que les fleches de
la enur bure foient égales dans des libres données,
So , Le mouvement d'une fibre lendue fuÍ[ les me–
mes loi, que ee lui d"un corps qui fait fes oCcillatioos
d~ns ~"e
eyclll'¡'de ;
&
quelqu'inégales que Coient les
v,brallOns, elles re tb nl toGJours daos un mcme tem s ,
l/oy'o¿
CVCLO '¡'OH
&
CORDE,
6°, D eux COrdes élaot CuppoCées égales, mais iné–
gal~~enr
lendues ,
il
faur des to rces égafes pour les
fléchlr égalemcnt: on peot comparer lenrs mouvemens
a
ccux de, deux pe,ndules , auxquels deus forces ditT"é–
rentes
ferol~nt
décnre des arcs remblables de cycloide,
&
par conréqueltl les
quarré~
des tems deS vibralions
des libres COUt les uns aus nutres en raiCon inverfe des
ELA
for,ces qlli les fléchiaenr également, c'ell-j-dire des poids
qUI
t~ndem
les cordes ,
l/oyeo¿
P
Ir N D
ULE,
7° , On peut eocore comparer d'une aUlre maniere
les mouvemens des cordes Cemblables égalemem ten–
dues, avec ceux des pendules; car comme on fuit nt–
lenlion
3UX
tems des vibrations, il faut aum faire
,1-
temio\) au x vÍteffes avee leCquelles les cardes fe meu–
vent: Or ces " l te(Jes
Con t
enrr'elles en raiCon compo–
fée de In direéte des poids qui fléchiffem les cordes,
&
de l'inverfe des quantitt!s de matieres contenues dans
les cordes , c'efl- a-dire de la -longueur de ces cordes ,
Les v¡teffes font dOllc en raiCon inverfe des quarré's
des longueurs,
&
des quarrés de,s tems des vibrations,
Les lames ou plaques élall iques peuvent elre conli–
dérées comme un amas ou faiCceau de cordes é'lnfii–
ques paralleles, L orfqu.o la plaque fe fléchi!, quelques–
unes des fibres s'allongenr,
&
les différens points d'une
meme plaque Com différemment allongés,
On explique
l'é/nftieité
d'un flu id., en fuppofant
a
loures
Ces
parties une force centrifuge;
&
M, N ewton
( Prine, math , prop, xxiij, liv,
11, ) prouve , d'apres
ceHe fuppolilion , que les particules, qui f.o repou(Jem
ou Ce fuiem mUluellement les unes les autres par des
forces réciproquemcDt proportionnelles aux di(lances de
leur centre, doivent compoCer un Huide élaflique dan!
la denfité Coit proponionnelle
ii
fa compreGion;
&
ré–
ciproquement, que li un Huide efl compofé de parties
qui Ce fuient
&
s'évitent mutuel1ement l,e's unes les au–
tres,
&
que fa denfité
Coit
proportionnelle
a
la com–
prelTion, la force cemrifuge de ces particules fera en
raifon inverCe de leurs dillances,
Voyeo¿
F L
U
J
DE ,
Au refle il faU[ regarder ceue démón(lration comme
purement mathématique,
&
non comme déduite de la
vérilable cauCe phylique de
l'éla/lieité
des flu ides , Quel–
le que foil la cauCe de cehe
é/afti cit!,
¡¡ ell contlant
qu'elle lend
a
rapprocher les parties defuoies ou éloi–
gnées,
&
que par conCé'quenr
00
peuI la réduire, quan!
aux effets,
a
l'aaion d'une force centrifuge · par laquel–
le les particules du flu ide
Ce
repouffcnr mutuellcment ,
fans qu'il foil néce(Jaire de Cuppofer l'exillence réelle
d'une pareille force ceotrifuge, La démouflration Cub–
lille done, quelle que foit la caufe phylique de
l'é/a–
fticité
des fluides ,
M , Daniel Bernoulli a donné dans fon
Hydrodyna–
mi,!"e ,
les lois de la compreffion
&
du mouvemen!
des fluides élalliques , II en tire la théorie de la com–
preffion de l'air,
&
de fon mouvemenr en palfant par
différens canaux; de la' force de la poudre pour mou–
voir les boulels de canon,
&c,
Dans mon trailé
de
fé'l,úlibre
&
- du mouvement des fluid",
imprimé
a
Paris en 1744, j'ai auffi donné les lois de l'équiJibre
&
du mou \'emem des fluides éla!liques, J'y remarqu e
que le mouvemenl' d'un fluide élaflique differe princi–
palement de celui d'un fluide ordinaire, par les lois des
vllelTes de
Ces
différentes couches • Ainfi quand un flui–
de non, élallique
Ce
meut dans un ,:afe cylindrique, tou–
les les couches de ce Huide fe meuvent avee une éga–
le ',,¡Ielfe; mais il n'en ell pas de meme quand le flui–
de efl élallique ; car
Ii
ce fluide fe meU! daos un cylindre
dOn! un des bouls foie fermé, la vlteffe de Ces tran–
ches e(l d'autan! plus grande ,_ qu'elles fOn! plus éloi–
gnées de ce fond, i -pcu-pres corome il arrive
a
un
reITon fixé par une de fes eXlrémirés,
&
dont ,Jes par–
lies parcourent en fe débandan! d'aulam plus d'efpa–
ce, qu'elles Com plus éloignées du point fixe, Du
relle la méthode pour délerminer les lois du mou–
vemen! des fluides élalliques , ell la meme que pour
déterminer celles des aUlres fluides , M , Bernoulli, dans
fes
reehcrehcs fr,r le mOllvernent da flui des lIafti,!ues,
avoil CuppoCé la chaleur du fluide conliante ,
&
l'éla–
ftieie é
propon ionnelle
a
la dentité, Pour moi j'ai fup–
poCé que
l'élaftieit!
agll fuivam relle loi qu'on vou–
dra ,
M , ]aeques Bernoulli , dans les
m!m , aead,
17° 3 ,
on il donne la théorie de la lenlion des li bres élaft i–
ques de différentes longueurs , ou de leur compreGion
par différens poids , remarque avec raifon que la com–
preffion des li bres élafl iques n'e(l pas exaétemenl pro –
ponionnelle au poids comprimam ;
&
la preuve démon–
Ilrative qu'il en appone, c'efl qu'une libre élallique oe
peut pas etre comprimée
a
l'iofini; que dans Con ger–
nier étal de co mpre ffion , elle a encore quelqu'étendoe;
&
que quelque poids qu'oh ajoGtat alors au poids com–
priman!, la comprelTion oe pourroit pas etre plus gran–
de : d'ou il s'enfuit évidemment que la compreGion
o'augmente pas généralemenl en, raifon du poids,
Oc
ce que nous vcnous de remarquer d'aprcs M,
Ja~-