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368

EGY

la

terre . La lune

di

une efpeee de terre

pl~nétairc:

L es

Egyptiml

perfitlerent

~ans

le ";1atén nl!fme, Juf–

qu'a ce qu'on leur en eut falt fenm I nbfurdlté.

A

lors

ils reconnurent un principe ineelligene , I'ame du monde,

préfcoe

a

tout, animanc toue,

&

¡¡ouv~rnane

toue

fel?~

des lois immuables. Touc ce qUl ¿tole, en émano le,

tout ce qui ce{foie d' érre, y reeournoit : c'étoie la four–

ce

&

I'abyfme des cxiltences. lis furene fucce(fjvemene

D éiíles, Platoniciens , M anichée ns,

felo~

les c,,?lIJ

011

él u–

res

&

les fyfl emes dominalls. li s admlreoe llmmona–

lité de l'ame. li s priereoe pour les. mores .

L~u~

amen–

Ihes fut uoe efpece d'eofer ou d'éllfée. lIs falfolenc aux

J.n oribonds la recommandatioo de l',ame eo

~cs.

eermes :

Sol 'omnibftJ imperanl

,

vo~

dii fm, ve,:!i

'lttt

v~tam:ho­

minjbuJ ¡argiY/zHJi

,

YAC qcctptte;

&

dl1s eeternu

,on~u­

bernalem f utt<yum redd,te.

Seloll eux le.s a.mes ?es JU–

flc s rencroiene dans le fein du grand prmClpe, Immé–

d iaremene apres la féparation d'avec le . eorps. Celles

d es m échans fe puriti oient ou fe dépravOlenc encore da–

vantage, en circulant dans le mOllde fous ,de

~ouve lle~

formes . La maliere étoie élemel le; elle o

avol~

é ré ni

émanée, oi produire, ni

cré~e .

L;

m~)I)de.

avolt eu un

commencemenr mais la mauere n avolt POlO! commen–

&

ne pouv oir'fin ir . Elle exilloil par elle-meme, aiol;

que le principe immalériel. L e principe immnlériel éroil

I'erre érernel qu i info rme; la mariere éroil l'ecre érer–

Ilel qui eíl inform é . Le mariage d'Ofiris

&

d'llis éwie

uJ;)e all égorie de ce fyileme. Oliris

&

lIis engendrerene

Orus o u I'univers, qu'ils regardoient cornme l'aél:e du

principe aélif appliqué 3U principe pa(fjf.

La maxime fondamenlale de leur Ihéologie exotéri–

q ue , fur de ne rejetcer aucune fupe rll ilion érrangere ;

conféquemmenl il n' y eut point de dieu perfécUlé fur

la ftir f:ice de la lerre, qui ne trouv ae un afy le dans quel–

q ue eemple

é,gyptien;

on lui en ouvroi[ les pones. pour–

v u qu'il fe lailJa r habiller

a

la maniere du pa1's , Le cul–

te

qu'ils rendirene at1x bércs,

&

a

d'au[res elres de la

n3rure , fur une fu ite aOc'L nawrelle de l'hyérogliphe.'

L es ligures hyérogliphiques repréCenr é"s fur In pierre,

dé–

Jigneren[ daos les commencem cns différens phé nomenes

de la narure; mais elles devinrent. pour le peuplc des

repréfen[arions de la diviniré , lorfque I'intelligence cn

fur pcrdue

&

qll'elle s o'eurenr plus de lens; de-la celte

foule de dieu x de toure efpece, dont I'Egy pre éroi[

remplie; de-l a ces conreflarions fanglaoles qui s'éleve–

rene entre les pr't rres, lorfque la partie laborieuCe de la

nation ne fnl

plu~

en é rnr de fouroir

a

fes propres be–

foins ,

&

e!l m em c lems

aux

befoins de la porrion oi–

!h e .

S,!.mml/J tttrim'lttc inde f uror )

v u/g u

qtlOd

nll mina

v ieinorttm odit ({ter'!ue loeul, cttm fo lol dieat haben–

dOl eJJe dCOl 1"0S ipfe eolit .

Ce feroir ici le lieu de parler des anriquilés

égypticn–

'les,

&

des auteur s qui on r écril de la lhéologie

&

de

l a

philofophie des Egypticm :

mais la plapnn

d~

ces

~u '

(eurs onr difparu dans l'incendie de la bibl iolheque d'

b.–

Iexandrie; ce qui nous en re(le efl apocryphe,

(j

I'o n

en e xceple quelques fragmens conCerv és en citalions

dans d'autres ouvrages . Sanchoniaton

di

fans aUlOrilé .

M anérhon élOi[ de D iofpolis o u de S ébenn is: il \' écu[

fOllS Ptolémée Philndelphe . 11 écrivir heaucoup de I'hi–

fl oire de la philo«)phie

&

de la Ihéo logie des

Egyptim l.

V oici le j ugem ent qu'Eufebe a pon é de Ces ouvrages :

ex

eolttmniJ ,

dit E ufebe,

in fyriadica tcrra pojitú ,

quib", l acra dialdlo fa cr", enmt not", infmlpe", '

J

'I'hoot , primo lYIerCtlrio ; pofo dihH,ium vero ex facrti

Jing t-!fí In

grd!cam

notil

ibidem

fa cris v erftt

ffte rt!nt;

¡m er1ue librol in adita <f'gypúa relat,. ab /lgaeho

d,.–

m011e , altero Mercurio paere T at ; rmde ipfe ait librol

f criptol ab

ÍI'lIO

M erenrii T rifmegifti . .. ..

' Q uel fOlld

pourriolls-oOUS faire fur eerte Iraducl:io n óe Irad uél:ion

.de fymbolcs en hyérogliphes, d'hyérogliphes en caraél:e–

res

égyptien¡

facrés , de earaél:eres

égyptiem

lacrés en

lettres greq ues (1crées, de lerues greques facrées en ca–

rnélcre ordinaire , quand l'ouvrnge de M anethon feroit

pat venu jufqu'a nous ?

La table l úaque efl un e des antiquirés

égyptienneJ

les

p\u~

remarquables. Pierrc Bembe la relira d'entre les

roa.ms

d'un oov rier 'lui l'avoit jellée parmi d'autres m i–

~all~~r

Elle

palfa

de- lo dans le cabinee de Viocent duc

e

6

antcoe. L es l mpériaux s'emparercne de M aotoue

CP¡¡1

3

0 ,

&

la table Hiaque difparur dans le fac de celle

VI e : un, medecin du due de Sav oie la recouvra lo ng–

~ems n~tes , ~

la tenferma parmi les anciquieés de fon

,ouveram , ou elle exi lle

V

I

deCcription

'

1

apparemmenr .

oyez-en

a

+

(.1ft

7"Ot

S 1 A

Q.

u

E

Qu

'

t

o'

,.

dans celle lable >

' Il

.

e n a- -on p lOr vu

1 .

l' -

r.

'

e

e

un nuage ou les figures fe fonr

rou up lees, ,elon qu'on . voir plus

d"

. .

&

d

l111aglOatlon

e

EGY

connoi{fances. Rudbeck y a uouvé I'alphabet des La–

pons ', F abricius les figoes du z odiaque.

&

les mois de

l'aon ée, Herwar[ les propriélés de I'aimaot

&

la po la–

riré de l'aiguille aimantée , K ircher, Pign0rius, W itlius,

IOUI ce qu'ils ont voulu ; ce qui n'empechera pas ceux.

qui viendront apres eux d'y voir enca re rout ce qu' ils

vo udróDI; c'en un m orceau admirable pour oc lai/fer

.ux modernes, de leurs découvenes, que ce qu'on ne

jugcra pas dig ne d'ecre artribl1é aux anciens.

,

E

G Y P T l E N

s ,

Ott

plritót

J3

o

H E'M l E N

s,

f.

m.

pI.

CHifloire mod. )

efpece de vagabol1ds déguifés, qui,

quoiqu'ils portent ce

110m,

ne viennenr, cependanr ni

d'Egyple, ni de Boheme; qui fe! déguifenl fous des ha–

bits gro ffiers, barbouil lcnt leur vifage & leur corps, &

fe font un certain jargon ; qui rodene c¡:a

&

lii,

&

abu–

fent le peuple fous prérexle de dire la bonne-avanture

&

de guérir les maladies , fom des dupes , volem

&

pilleoe dans les ca mpagnes .

L 'origine de eNte efpece de vagabonds, qu'on nom–

me

EJ{,)'ptiem,

mais plus fouvem

.B ahémiem,

eíl un

peu obrcure ,

0 11

n'a rien de bien cenail1 lur I'é rymo–

logie de ce npm.

1I eíl vrai que les anciens

Egyptien¡

pa{fo ient pour

de g rands fourbes .,

&

éroient ta rneux par la fin eITe

de Ieurs impotlures . Pelll-erre certe iMe a-!-elle con–

facré ce nom danoS d'aurres langues pour liguilier

four–

be,

COInme il ell tres-certain que les Grccs

&

les La–

tins l'one employé en ce fens; les anciens

Egypt ienl

é ranc Ires - vcrfés dans l'AlIronomie, qu'on ne diflin–

guoir guere alors de l'

A

ílrologie , peut-etre e ncore au–

ra-t-on píl fur ce fondemcnr donner le no m

d'Egyptief's

a

ces difeurs de bonne-avanture .

Quoi qu'il en foir , il

en

peu de nations en Europe

qui n'ayent de ces

Eg),ptiem ;

mais ils ne ponelll ce–

pendant pas par-Iout le m i' me nom.

L es Lalins les appcl loiel][

",gyptii ,

&

les Anglois les

ont imités ; les Iraliens les nommenc

zingari

o u

!tin–

gheri

les Allemans

zeingner,

les F ranc¡:ois

Bohémiem,

d 'auu~s

Sarrafinl,

&

d'nUlres

T areares.

• Monílher dans fa géographie ,

liv. U/. ch. v ,

rap–

porte que ces vagabonds parurem pour la premiere fois

en All cmagne en

14I7,

fon bafanés

&

bnllés du fo–

leil ,

&

dans un équipage piroyable,

a

I'exception de leurs

chefs qui éroienr a{fe'¿ bien ve tus , quoiqu'ils affeél:af–

fc nt un air de qualiré , Irainanr avec eUI, comme' des

gens de condition, une meUle de chiens de chalTe .

II

ajo elte q.u'ils avoienr des paíTeporlS du , roi Sigifmond

de Boheme,

&

d'nurres prioces . lls vinrent dix

ans

a–

-pres en F rallce , d 'ou ils pa/ferent en Anglelerre. Pa-

qll íer

dan~

les recherches,

liv.

IV

ch. x ¡'x.

rapporle eo

certe Corre leur origi ne : " Le

17

A vril

J

427,

vinrent

" 3

Paris dou1.e penanc iers, c'efl-a-dire pénitens, com-

m e ils difoient, un duc , un compee,

&

dix hommes

a

" cileva l, qu i fe qualilioienc chr_é t!ens de la ba{fe E g ypre,

" c\Ja{fés par les Sarralins, qUI érant venus verS le

" pape , confe{ferenr leurs péchés , rec¡:urent pour pé–

" nirence d'aller fep[

an~

par le monde fans coucher

" en lir . L eur fuile éroit d'en viron

120

perfonnes, lam

hommes que femmes

&

enfans ; reflans de dou1.e

" eenr s qu'ils étoicm

a

leur départ. On les logra

a

la

" Chapell e ,

on les alloie v oir en foule: ils avoient

" les oreilles percées ou pendoir'Une boucle d'argenr, leurs

" cheveux "'roienr tres-noirs

&

crépés: leurs femmes

" tres -Iaides, forcieres, larronne{fes,

&

difeufcs de bonne–

" avnOlure. L'év eque les obligea

a

fe retirer,

&

excom–

" mun ia ceux qui leur avoienr montré leur main " .

P ar l' ordollnance des érats d'Orléans de I'an

Jf60 ,

il fue cnjoin[ :\ cous ces impofleurs, fous le oom de

B ohémienJ

ou

Egypt ienJ ,

de vuider le royaume

a

pei–

ne de galrres.

lIs

fe div iferent alors en p.lus petites com–

pagnies ,

&

fe ré pandirent dans roure l'Europe. Le pre–

m ier lem s o u

il

en foil faie mencion en A nglererre,

c'eíl apres ce u oifiem e réglcmenc, Cavo ir en

15'65'.

R aphac l de Volterre eo fa il mencion,

&

dir que

cetre fo rre de geus venoir o riginairement des Eu xiens

peuple de P erfe .

D iélionnaire de T rév ollx

&

Cham–

beYJ.

CG)

EH

EHANCH E ', adj.

(Manlg e '& M aréchall.)

che- ·

val

éhanehé:

o n défi gne par certe expreffion un cAeval

dont les hanches fom ou paroi'{fent

in~gales

ce done

on í uge par l'infpeél:ion des os iléOll

a

I'endro'ie de leur

fail}je _

Quelqucs -

UDS

oot attribué ccne inégalilé

11

quelque

heurt ,