EGL
qui ont été foúmis
a
l'empire des Grees,
&
on ils
a–
v oieoe porté leur langue: elle
el1
oppofée
a
l'églifc
la–
tine.
JO\][
le m onde chrétien
ell
d~
l'églifc gre,!uc
ou
de
l'/glife
Iatille : ces deux
églifeJ
n'one cependat1e qu'
un méme chef
&
une mé me eroyanee, li ce n'eCl
depuis
le
feh ifme des Grees, qui commen, a en
867
du
tems de Pholius patriarehe de C onCláoeinople,
¡¡
l'oe–
ca lion de la préféanee qu'i1 préeendoie avoir . -L'empe–
reur Baudo üin ayane faie élire un paeriarehe latio, réu–
nit
1'/gliJe
d'oriene
:l
eeIle d'occidene, mais cela ne du–
ra que
Sí
ans comme l'empire latio : Miehel Paleolo–
gue ayant repris Conllancinople en
126 1
fe fépara de
Rome: ce fohifme dora jufqu'au coneile de Florenee
~n
1439.
Cene réur.ion faite par le befoin que l'e(n–
pereur avoie du pape, fue meme defavouée par
l'~mpire.
&
n'eue guere d'effee; ce fut le dernier é tat de la rel i–
g!on dans
l'égli!,e gre'!tle ,
&
elle en fut totalemenc ban–
me en
14í3,
lorlque Mahomet
11.
s'empara de Con–
{batinople.
E G LIS
Ii.
LA T I
N
E: on eomprend fous ce 110m
lOutes
lesJ glifcs
d'ltalie, de Franee, d'Efpagne, d'
AI–
lemagne, d'Angleterre, da tout le N ord, d' L\frique,
/le
de tous les pays on les_ Romains avoien! établi leur
langue ,
00
I'appelle aulIi
églife d'O"ident . V oyet. ei–
«<vant
E G LIS E G R E
Q
u
E .
E G LIS E_M A TRI e E
01/
M E R
¡¡ -
E
G LI S
I!,
eCl
celle dOD! d'autres ront émanées,
&
a
laquelle elles
obéiíT"ent.
Voye t. ei-devant
1;
G LIS E - F I L LE,
& e.
E GLISE-MERE .
V oyet. <Í-dev .
EGLISE-M A–
- TRI
e
E .
E G LIS E M I!'T R o
P
o LIT
A
I
N
E, eCl eelle qui eCl
le liége de l'archcveque ou mélropolitain,
&
de laquell e
plulieurs autres é veques fOn! fuflragam.
E G LI S E D'O e e I D E
N
T , eCl la meme chofe que
l'
églir. latin. ,
E GLISE D'OR/EI'/'!", eCl" la meme qul'
l'églife grclJ''' '
E GLIS E
P
A.
ROl
6
S I ALE,
eIl
acIle qui ert érigée
en
<;u-c
de paroilTe,
&
qui a un
t~rriJOir,e
dont les ha-
o
bitaos doivent remplir daos cette
églife
leur devoir de
par0i lIiens .
Voy.
PAROISSE.
E G LIS E
P.
R I
M
A TI" LE, eCl eelle qui forme le
6é~e
du primat, comme
l'lglif.
cathédr~le
de Lyon .
E GLIS
~
P R
1M I
T I
V
E , re prend quelquefois pour
Les premiers ,chrétiens qui vivoient
a
la naiíT"nnce de l'
E–
~/iJe
. .oo
eOlena
a.uJfi
quelqu~fois par-I~
un e
¡glif .
plus
':tocienne q.u'.une :lIutre qll; e.o dépe¡ld,
~
qui a retenu
(ur ceNe
iglife
a
eUe
Cubordonné.~
les droits de
primi–
tive,
,c'eCl-.-dire fluelques honoeurs
~
retribuüons en
rccoonoiíT"aoce de
fe
fupér-io.ril é .
E G.L I S..€
J>
R
I
N
e I
P 6 LE,
eCl c.elle qui eCl la plus
eonfidérable d'une ville, eomme la eathédrale, s'il y en
a
uoe, 0ll une eollégiale, ou
11
défaut de collégiale ,
la plus aocienne paroilfe,
&e.
E
G
LIS E
P
R I o
R A
LE,
ea
celle
a
laquelle eCl at–
taché le ,tirr.e de priouré .
E.G
L ISE R (I!'G u
I.IF. R E, eCl ce)le qui eCl afféél ée
a
des réguliers, foit religieux ou chanoines réguliers.
E GLIS E R o
M"
I
N
E, ne s'entend pas Ceulement
de la eathédrale de Rome, mais de tout le corps des
¡glifes
qui COO! de la 'm eme communion que
I'ég life
romaJne .
E
G
LIS E
S
E'e
u
LAR I S .E'E , eCl eelle qui
a
été
~u
t,ef.ois réguliere .
E ,GLISE SE'eULIEltE, eCl eelle qui ,eCl affeaée
11
des eeciéliatl iques Céeuliers.
E
G ~.
I S E S e
H
I S
M A
T I
Q.
u
E, eCl celle on I'o n nc
tecQtlOol1 poiot Je pape pour chef de
l'Eglife .
E G
L
I S.¡l
S
u ,e e
U iR
s
ALE, elb ceUe qui fen d'aide
a
une
¡glife
paroilIia.lelorCque Con territoire
Ce
trouve
trop éreodu .
Voyet.
S u ,e
e
u R
s
A
LE .
E G LIS E
U
N
I
V
E
R
S
E
L LE, €'eCl la meme cho Ce
que
l'égli!e
romaine, c'eCl-a-dire le eorps de lOutes les
¡glires
eatholiques, apoltoliques ,
&
romaines .
( A )
J:
G L I SE
(Etat d') Géog . modo
contrée de l' lra–
lie , que le pape poíT"ede e.n fouveraineré . Elle a en viron
90
lieues de long, Cur
44
de large. EHe eCl au midi de
l'état de
Ven iCe,
a
1
'occidenr du royaume de Naples
&
du golfe 'de VeniCe, au nord de la mer de Tofcane ,
:i
l'orient de
Ja
ToCeane,
&
duchés Qe M odeoe , de la
M irandole,
&
de Mamoue ; elle fe divife daos les dou?.
provinces fuivantes,
la
campagne de R o me , la Sabine ,
le ,patrimoioe de S . P ierre, le duché de CaClro , '1' Or'
viétan, le Perugio, les duchés de Spolete
&
d' U rbin ,
la marche .d' Ancooe, la Romagne, le Boulonuois ,
&
le
F
er,rarOJs .
E
GL I·S ES
(les ei",!) Géag. modo
ville de la baíT"e
H ongrie,
a
10
lieues du Danube.
L ong .
36. 3;.
lat.
,;6.
~_
_
EGL
357
E G LIS O U
o,~
E G LI S A U , (
G' og. mod. )
viIle
du eanton de Z urieh ,
~n
Suillc , fur la rive droite du
IÚin .
L ong .
26. lí·
lat .
47· 4f ·
.E
G
LO G
U E,
f. f.
( B ,:lles-L ettres )
poéfie buco–
lique, poélie pallorale , trois tf rrnes diflé rens qui
ne
fi –
goi6 ent qu'une ml: me cho Ce,
I'im itation , la peintltre
des
tnrettrs
ehompétre!.
C etlo peinture noble , limpIe,
&
bien faite, pla,t é–
galement all X philo fophes
&
aux grands : a\IX prem iers ,
paree qu'ils connoiíT"cnt le prix du repos
&
des avanta–
ges
~e
la vie champetre; au x dcrniers , par l'idée que
ce
gen~e
de poélie leur doone d'unc certaine tranquillité
dont ils oe j9üiíT"ent poinr, qll'ils reeh erchent cepend.ant
avec ardeur,
!l¡
qu'o(l leur préCente dans la cO'1dltlon
des bergers.
C'dl la peinture de eette coodirioo, que les Poetes
tolljollrs occupés
a
plaire, Ot1t fa ili pour un obJer de
leur imitarion, eo
l'~noobliaant
avee cet art qui fa ie
topt qnbeIlir . lis pnI jugé avec raiCon qQ'ils ne man–
queroi~nt
point de réulIir par de petites pieces drama–
tiq~es,
da¡lS
lefquelle~
introduifan¡ pour aaeurs des ber–
gers , i1s ep feroieo!
voi~
l'innocenee
I!f
la na"iveré, -foit
que ces perfonnages chantalTent leurs plailirs ,
Coit
qu'il s
exprimaíT"ent les m ouvemens de leurs pamons .
C ene Coqe d¡: poélie eCl pleine de chartnes ; elle ne
rappclle poinr
a
l'cfprit les images terribles de la guerre
&
des combars; elle ne remue point les palli ons triCles
par des objets de rerreur; elle ne frapp e
&
neo faifir
poiot notre m alignité naturelle par uoe imitation é¡u–
diée du ricjieule: mais elle rappellc les hommes au bon–
hcur d' unc vie tranquille, apres
l~quelle
ils fOllpirent
vainemc nt .
.
R icn n'eCl plus propre que
~e
genre de poéfi e
¡¡
eal–
mer Icurs inquiétodes
&
leurs ennuis , paree que rien
n'a plus de proportion avec l'érat qu i peue faire leur fé–
licité .
C'ea
pour cene raifon que les anciens , voulant
alIigner un lieu on la vertu mt couronnée dans une au–
tre vie , oot imaginé , non dés palais Cu perbes
&
¿cla–
tatls par l'or
&
par les pierreries, mais lim plemenc des
campagnes délicieufes enrrecoupécs de ruilTeaux , mais
l'ob!curité
&
la fraicheur des bois; en un mor , ils on r
feint que les hommes vertueux auroient pour récom–
penfe , Cous un' foleil différent, ce que la plupart des
hommes méprifeD! foqs celui-ci :
N ,dli certa domus : Ir"is habitamus OPI" is,
RipartJm,!ue toros,
&
prata rceenei" rivis .
lneolimlu:
dit AochiCe a Con fils Enée dans le VI. liv. de 'I'Eneid.
ven
673.
D éveloppons done avec .l'abbé Fraguier,
ic
caraacre
de ce geme de poe me paCloral donr nous venOll< de
faire l'éloge , le Iieu de la feene , les aaeurs , les cho–
res qu'ils doivent dire >
&
la maniere dont i1s doivent
les dire. Je ferai coun aurant que cen e matiere un peu
?pprofondie pourra le permcme,
&
je renvoyerai le le–
aeur aux ré flexions intéreíT"a,ntes de M. M ar mon tel, qui
fuivent immédiatement cet article .
'
Le mOl
d'églogt/e
ou
ée/ogue,
eCl lOut grec : le la–
tir¡ I'a adopté; Coir en grec loir en latin , il ne lignifie
aurre e,hofe ,qll'un
ehoix,
un
triage ,
&
il ne s'applique
pas reulemen.t
a
des pieces de poé rie , il s'étend
a
tou–
tes les choCes que
1'011
choifit par préférence> pour les
meme
a
part comme les plus précieufes . O n le dir
?es
ouvrages de profe ainfi que des ouvrages de poéhe ,
jurque-Ia que les anciens ront employé en parlan t des
reuvres d'Horace. Servius elt peut-etre le
premi~r
qui
lui ait donné en latin, le fen s que nqus lu i dontlous en
fran~ois ,
&
qui air appellé
"gloglle
les idyles buco li–
ques de Théoerire .
Ainli le mqt
Iglogue,
dOn! la
ligni ti earió~
étoit va–
gue
&
indéterminée, a été retlralll te parml nous au x
po~lies
paClorales,
&
n'a conCervé 9ans notre langue
que eette Ceule acception. Nous de vons ce terme, de
m~me
qQe celui
d'idJle ,
aux grammairiens grecs
&
la–
tins ' car les dix pieces de Virgile que
1'0 11
nomme
1-
glog~tes,
ne fon t pas toures des pieces paClorales . Mais
le me fervirai du mot
d'églogu.
dans le feos
~e<;u
par–
mi nous , qui dé ligne uniquement un pocm< bueolique .
L'églo,gTl'
eCl une efpece de poeme dramatique on le
poe te introduit des aaeurs Cnr uoe feeoe
&
¡es fair par–
ler . L e lieu de la Ccene doit erre un payfage ruaique,
qui eomprend les bois, les prairies , le bord ,des" rivie–
res, des fontaines ,
&e.
&
eomme pour former un pay–
fage qui plaife aux yeux , le peintre preod un foin par–
tieulier de choilir ce que la nature produit de plus con-
ve"
•