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EGL

vifibilité,

l O.

fon indéftétibiliré OU fa perFélUité,

3°.

fon

i"faillibililé dans fes décifions, foir qu'elle foir diíperCée,

foit qu'elie foit alTemblée. N os plus habiles rh éolo–

giens

&

conrroverfiaes Ont prouvé contre le s Prote··

tlans, que ces caraéteres

&

ces avantages convenoient

parfaitemeet

11

I'Eglifc

romaine,

&

ne convelloient qu'ii

clle feule . On peut en voir les prcuves dans les Ca–

V:lOS

ouvrages de MM. Bolruer, Nicole, de Wallem–

bog!g,

PelilTo~,

&r. /7oJez

A

p

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Q

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E, C

A–

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o

r.

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e

I T l!,

U

N I T

Jl'

&r.

Quoique toutes les

/glij,j

cntholiques ayent toOjours

été confidérées comme une feule

&

meme

Eglire,

ce–

pendaIH les

églifes

particulieres Ont eu leur dénomina–

tion propre, comme

I'·/glife

d'Orient ,

!'églire

d' Oc–

cident,

I' églife

d'A frique,

I'ég lifq

gallitan e,

&r.

L'églifc

d'Oricet ou

I'églij'

grequc fignifi oit autre–

fuis Ilmplemem les

églifes

des Grecs ou d'Orient,

&

non pas une

"glife

particuliere

&

Céparée de commu–

nion de

!,lgliJe

latine,

&

elle comprenoit 10Ules les

provinces ql1i étoi ent ancieenement loQmiCes

11

l'empi–

re grec ou empire d'Orient,.

&

dans leCquelles on par–

loit grec, c'e!l-a-dire tout TeCpace depuis l' lllyrie júr–

qu'ií la Méfópotamie

&

la Perre,

y

compris l'Egypte.

L e Cchifme commencé par Pl¡otius, conCommé par

Michd Cerularius , a réparé de

l'égliJe

latine cette par–

tic de l'Orienr, autrefois fi féconde ee grands hom–

Dles;

&

quoiqu'on en ait tenté la réunion en divers

conciles, elle n'a jamais réum,

a

I'exceptioe du pa–

triarchat de JéruCalcm: ceu x d'Antioche

&

d'Alexan–

dric [Ont demeurés dans le CchiCme avcc celui de Con–

llantinople, que'le grand-Ceigneur confere ordinatremem

nu pl us "trrant,

&

donr par celle raiCon les titlllaires

fonr Couvent deaitués , roit par !'avarice des Tures, foit

par l'avidité du premier concurren t qui donne au grand–

vilir ou aux amres minil1rcs de la Porte des fommes plus

conu'dérables que celles qu'ils om

re~Qes

du patriarche

qui eU en place.

(1)

L "g/iJ.

d'Occidenr comprenoit aUtrefois les

~~/iJer

d'lralk, d'ECpagno, d' Afrique, des Gaules ,

&

du Nord,

en uo mot de toutes les provinces Otl I'on parloit la

langlle des Romaills. L a Grande Bretagne , uno par–

lie des Pays-bas, de l'Allemagne,

&

du Nord, s'en

font féparées depuis plus d'un liecle

7

&

forment des

foci¿tés

a

part , que leurs Ceétateurs appeliem

_glifes

..Iformées,

mais qui dans le vrai Com un fch iCme aum

récl que celui des Grecs .

/7oyez

R

tl'F

O

R M A T

IO N

&

S e

H 1

S

~t

t!.

Celte

Iglifc

réforméc fe divife elle–

meme en

églire

lo thérienne, calviniae,

&

anglicane ,

qui n'om aocun poin t fixe de créance

&

de commu–

nion uniforme entr'elles que leur déchalnemep.t cOlllre

l'EgliJe

("lholique. Tandis que celle-ci fouf!roi t ces

perles en Europe, elle faifoit de nouvelles conqueteS

dans les Indes, le J apon, la Chine

&

le nouveau Mon–

de, 011 la religiot) a fait des élablifTcmens trcs-confi–

dérables. A u rerle I'indefeétibililé n'ca promife

a

au–

cune

églife

en partieulier, meme nationale. L es

égli–

fes

d' Afrique

&

d' Anglelerre n'en fournifTenr qu'une

trop trirle cxpérience .,

/7o)'ez

I

N.l)

Jl'p

¡;;

e

T 1 n I

L IT E' ,

11< FA tLLI RI LITE,

&<.

L'

¿glife

romaine ell la Cociété des Catholiques unis

de eommunion 'avec le pape, CuccelTeur de S. Pierre.

On I'a appellée

la mere

&

la maítrelfe des alltrCf égli–

fes

des le lems de S. Irénée au fecond !ieele, parce

qu'~n

effet preCque toutes celles de l'Occidellt Com é–

mal1ée~

d'elle,

&

qn'on I'a regardéc comme le centre

el!:

l'unité catholiq ue . Quiconque ne communique pas

avec l'éveque de R ome, erl comme féparé de ceue

unité:

~'a

toujours été la marque diainél:ive du fch ifme

que de rompre avec

!,fgliJe

de Rome, Coit dans l'u–

nité de doétrine, Coit dans I'ordre de

la

hiérarchie ec–

cléfiaílique.

/7oyez

S e

H 1

S

M

E, P

R 1M A U T E' ,

P

A –

PE,

U

N

t

T E' ,

&

e.

L'églife

d'Afrique avoil un grnnd nombre de cllaires

épifcopales, comme il paro!t par l' hill oire des Dona–

tirles . Quelques-uns en comptent juCqu'

a

huit cents;

elle a donné ii

l'Eglife

des doél:eurs illuOres.

II

Cuffil

de nommer S. Cyprién , S. I\uguain,

S, .

Fulgence,

ponr rappdler au lcél:eur I'idée du génie fublime réuni

a

celle de la plus émineme piété. L'irruplion des Goths

&

des Vandales attachés 11 l' AriaoiCme

' 1

&

chalTés a

leur tour de eelle partie du monde par les Snrrafins

Tome

f7.

(

\) Je nc:

(~ai

fi

l'

<luteur ici nc

cornprenJ

pas

l'

IIIiric daos

J~Egli(e

Oricntalc:

iI

el\.

ccuain

que

les Egtifes de cetc..: Provio.

ce.

3.p..,lrte:noie:nt ancienoc enr- 3.U P3tri:u che de Rome.

cAmme

il

fut conft-:ué par les documcns :lutbentiquc5 qui

rare:nt

produiu

EGL

353

y a

~boli

la véritable re ligion . D ieu retranche ii fon

gré les lumieres,

&

permet les ténebres, fur-tour quaod

on rejette les unes,

&

qu'on appelle les autres.

L'¡glife

gallicane a de tout tems été une des por–

tions des plus Horinantes de l'

Eglife

univerCelle. Son

auachemem conaant au S. Siege , fans altérer celui

qu'elle devoil

a

I'ancienne diCcipline dc l'

Eglife;

fon

zele contre les héréfies, égal

a

celui qu'elle

a

témoi–

gné contre les innovations , contraires

a

l'eCprit des con–

cHes

&

des canons; fa fidélité pour nos rois; la pro–

teétion qu'ellc a accordée aux bonnes leures,

&

le nom–

bre infini d'hommes célebres par leur favoir

&

par lcur

piété qu'elle a prnduits dans tous les tems, ferom

:l

jamais des monumens de fa gloire . Le P. de Longue–

val, jéCuite, nous en a 90nné une hirloire, cominuée

par les PP. de Fontenay, Brumoy, Berthier; fe s con–

freres.

/7oyez

B

lB L

t! .

E

G

LIS E,

conlidér~e

par rapport

11

l'

/lrchiteEl,,/'e,

ea un grand édifiée 0610ng, deainé parmi les Chré–

tiens

a

la priere publique. Elle

ea

ordinairement en for–

me de vailTeau,

&

a un chceur, un aUlel, une nef, des

bas c6tés, des chapelles , une tour ou ctocher.

/7oyez

chawn de ces moti

ti

fa place .

Les anciens om mis quelque différence entre

l'

Egli–

ft

prife pour I'a{l'emblée dI' la fociéré des tideles,

&

le Iieu de ceue aflemblée;

&

il s appelloient la premie–

re

i"X.>"If".íf;t. ,

&

l'autre ix.x,>.."".,ILS"»plop .

Aliild

eft,

dit Iti–

dore de Pelilfe ,

fx,,)'ltd'ír.:.,

a/iud

'if.X"lfrTI:lS'lfpíor;

nam ea

ex immacIl,latis animis &onftat,

biCe

alltem

ex

latidi–

bus

&

lignis ex",dificatur.

lis donnoient aum ditférens

noms aux

Iglifes;

les Grecs les nommoient

xupí"." ,

d'ol1 les Latins 001 fait

dom;nium

&

domus D ei

;

les

Saxol1s ,

!.)'rik

bu

'kyrrh;

les EcolTors

&

les Anglois,

kyrk

ou

churrh,

noms fort approchans du grcc. Ter–

tul lien

app~IJe

l'

EgliJe

la maiCon de la colombe ,

do –

mltS colttmb""

pour m arquer la limplicilé

&

la pureté

des myrleres qu'on y cé lébroit au grand jour, par op–

pofilion aux abominations que commeltoienr les Valen–

liniens dans leurs alTemblées. On les appelloit aum

ora–

eoires.ou

mairQnJ de priere; b(/fili'lues

on

p,flais d"

R oi des rois.

On ne leur donna jamais le 110m de

tem–

ples

avam le quatrieme !ieele, parce que ce titre étoit

'affeété aux Iieux 011 les Payens adoroient leurs idoles ;

encore moins

ceUK

de

delubr"m

ou de

fanum ,

fi par–

tiCulierement affcétés au

pag~niCme.

On trOuve dans

plufieurs peres les

églires

défignées par les noms de

{j–

nodi, concilia ', conú/jab",la ,

con'VentiCltln,

termes re–

latifs aux alTemblées qu'y tenoient les Chréliens. Dans

d'autres elles [om nommées

martyria , memori"" apo–

jlolea

,

p,ophetea,

foit parce que les corps des mar–

Iyrs, des ap61res ou des prophetes y étoient inhumés ,

Coit parce qu'elles étoient dédiées

Cous

leur nom: on

les trouve aum, mais' plus raremenr , appellées cime–

tieres,

c",meteria;

&

tables ,

men!",;

&

aires ou places,

are",.

Le premier de ces noms vient de ce que dans

la perCéclllion des fideles s'alTembloiem dans des cavet–

nes ou fo(lterreins 011 1'011 avoit déjil enterré des mar–

Iyrs. Le fecond tire ron origine de la lable ou de

I'aute! de ainé au

f.~crifice;

&

le troilieme fignifie en–

core un lieu defiiné aux Cépultures,

are'" ¡eptllt"rarllr" ,

dit Tertullien,

ad Srapul. c. iij.

On les appelloit en–

core c1lfes,

caf"',

parce que les

pr~micres

Iglijes

étoicnt

Couven¡ des maifons particulieres,

&

fituées

a

I'écart ou

a

la campagne;

trop/ua ,

trophées des apÓtres

&

des

martyrs qui avoiem coürageuCement défendu la foi; ri–

tres,

ti""li,

parce que, dit Baronius , étant marquées

' du liglle de la croix, elles appartenoient

a

ce tilre

a

JeCus-Ohria; ou, fe Ion JoCeph Mede, parce qu'en les

dédiant on y inrcrivoit le nom de JeCus-Chrift, com–

me on défignoit les maiCons

&

aUlres biens lemporels,

par les . noms de leurs poaelTeurs. Enfin on les trou–

ve , mais beaucoup plus rarement, nommés menaaeres

.&

tabernacles,

monafleria

&

t(/bernar1lla.

Bingham ,

orig. ur/efiafli'l_ tomo

lll.

lib, /71

JI.

cap. j .

§.

r.

2,.

y.

4 ·

&

Je<f .

Une

églife fimple,

ea celle qui conliae uniquement

en une nef

&

UD chceur .

Une

/glire

ti

bas cóeés ,

ea celle qui a

a

droite

&

a

gauche une ou plufieurs raogs de portiques en maniere

de galeries voOtées avec des chapelles dans fon pour–

lour .

YY,

Egli-

clans le Concile Rom::tin cenu p::ar le Pape

Bonifucc

H. l'

30

531;

ql10iquc

de

ce

tems.lil les Patf!:uches de Conftanrjn'Jple

avoien[

déja

commcncé

:l

u(arper des droits (ur cem: Eglife. (_)

, J

/