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352

EG L

Jon ,

qui lig nifie

rofe de

~bien .

( P ha.rmacie

&

Jl!a–

l itre

médica/• . )

L e; fl eur s de cet arbn

lfe.au

, fes frmts ,

fes femences ,

la

racille,

&

I'éponge qm crol! Cu.r Ces

branchcs Com célébrées par to us les PharmacologlÍles .

L es

fl~urs

palfent pour etre aflringentes ; I'eau que

J'on en retire par la diflillation efl réputée excellente

dalls le; maladies des yeux.

Les fr.uits, communément appellés

grallce"l,

font

eflimés pour crre légcrement aflringens:

&

en meme

tcms apéritifs

&

diurétíques . On en fa. t la con Cerve

conoue Cous le nom de

confer'/Je de c)'norrhodon . ,

Elle

fe prépare ainli:

Prenez des fruits

d'lglantier

mllrs , autant que vous

vou dre1.; partagez -Ies par le milicu,

&

Cépare1.-eo exa–

étemen! Ics pepil1s

&

le duvet qui les accompagne,;. é–

tal1l mondés menez-Ies dans un vaCe

&

arroCez -les d un

peu de vin . Gardez' les en cet érar dcux ou trois

jou.rs

,

pendanr Jerq uels un petir mouvement. de

fcrmemat.on

qu 'ils éprouvero nt, les amollira au pOlnt de. pouv orr fa–

cill!ment, apre s avoir été pilés dans un. mor.uer de mar–

bre, paiJer ¡¡-travers un lamis de crlO, a la man.ere

des pulpes.

Prenez de cene pulpe ainli palfée au tamis, une de–

m i- livre; de ruere blane, dcux livres : pilez-Ie fo:te–

ment avec la pulpc pom I'y meler exaétemem;

&

h

la

conrerve vous parolt trOP molle, faites-Ia ddTéeher :\

perit feu jurq u' a ce qu'cll e ait la conliflance requiCe.

l/o)'e"

C o

N S E R

v

E .

On

petlt auffi faire cuire le Cu–

c~c

al'ec un peu d'ea u jufqu'iI ce qu'il Coit en conli–

fl ance de rablene.

l/oyeo:.

T

f',

n

LE T TI! .

Alors on le

melera avec la pu ipe décrire ci-delfus; par ce moyen

on aura une conren 'e plus unie, plus gla cée. La Phar–

macopée de París prefcrit, au lieu d'eall, une déco–

étion de racine

d'lg/antier

pour faire la cuite du Cu–

cre . Cette conferve erl fon en urage parmi nous, mais

bien moios

a

titre de reme de qu'3 titre d'excipiem.

Vo –

)'n

E

x

e

I P IE NT.

On l'employe dans les bols,

dan~

les pilules, dans les opiates, dont clle Iie tres-bien les

ingr,édiens .

Co mmc cette conferve efl d'un do ux-aigrelet fort a–

gréable au gOlh,

011

peut en donncr au x co nvaleCcens

a

titre d'analepti'lue, Cm-tout dans les cas ou I'on vou–

droit exciter un peu les urines.

l/o)'ez

D o

u

x, DI

u–

R E'TIQUE,

&

RE'GrME.

L es femences ou pep;ns qui

Ce

trouvent dans le grat–

tecu l Cont "amés par quelques auteurs comme un ex–

ce.llenr remede contre la gtavelle. Dans ce cas, on

fa.t une <'mullio n avec deux g ros de ces pepins

&

quel–

que décoéCion ou infulion appropriée,o\l bien on les don–

nc en poudre au poids d'un gros dans un verre de vin .

11 Y

a des obfer vareurs qui alf(l rent avoir guéri des

hydropiques dcfefpéré , par l'u rage d'u ne tifanne faite

avec les fru its entiers de eynorrhodon .

La racine de

I" g /antier

a été recommandée par les

Bnciens comme un exeellem antidote colltre la morCu–

re des animaux enragés ,

&

contre I'hydrophobie qui en

efl la ruire. On la fait prendre

inrérieurem~nr

m'pée

3U poids d'un gros, d'un gros

&

demi, ou bien on en

prercrit la décoéCion; on dOl1ne meme a

mangl~r

la ra–

cine fraiche au malade.

L'éponge

d'églantier

que I'on appelle

bedeg"ar,

erl

employée par quelques medecins co mme un aLtringem,

foit en Cubflance, Coit en infuuon . On en fait des gar–

garirmes pour les ulceres de la bouche

&

du golier :

on la célébre auffi comme un Cpécifique comre les gOI–

tres,

Ii

apres J'avoir brl1léc dans un pot de terre fer–

m é

&

I'avoir réduite en poudre, on en met tous les

foirs. en Ce eouehant une pincée Cous la langue. On

COrrtlllUe ce remede pendaot plutieurs mois,

&

on pré–

tend qu'il opere des cures linguiieres . Cene préparation

n'efl qu'une poudre de charbon.

l/oyez la fin de I'arti–

&le

CHARBOl'l .

(b)

E

G.

L J

S

E,

f.

f.

(TUolog : )

Celon les Thé'ologiens

cathnl.ques, c'efl l' aiJemblée des fideles unis par la

pr?feffi on d'nne

me

me foi

&

par la communion de.

fie mes racremens, Cous Ja conduite des légitimes pa–

dcUss; p:e fl -a-dire, des éveques,

&

du pape fueeelfeur

eL ' .erre

&

vicaire de ]eCus-Chrifl Cur la terre .

mér~

PIQfan des hérériques On! détini

l'E~li[e

confor–

que

I~~trs ~\e~rs

opioions , ou de maniere a faire eroire

g /if.

L es

0p~~té~

pan iculieres étoient la véritable

E-

.

ag.ens difoicllt que c'étoit une fociété

(1 )

Je ne

diroiJ

p:u

que le!

I'amc: ele l'Eglire ' e.u

¡JHftts.

&

les

'II~I

3ppartiennent: (eut. :\

don, du S. E(prit 'qui

[o~:ol;r;

,l'a;fjc

de l' Eglire roit conft::ituée des

J

01 •

' PtTArm

a

8c.

14 ,haTiré.

Commc

EGL

d'hommes

'parf~its ,

qui n'étOient Co uillés d'aucun pé–

ché. L es N o vatiens, qu'elle n'étOit compotec que des

julles ' qui n'avoicnt pas péehé griévemeDt com re la foi.

Les D o natifles n'y admeuoieot que les perConnes ver–

tueures

&

exemres des grands crimes ; Wiclef, que

~es

prédeflinés ; Luther, que les

r.~inrs ,

qui croycDt

&

qui

o béilfem

a

]efus-Chrifl . C alvin

&

fes Ceétateurs ont

admis tantÓt une

Eg/i[e

extérieure

&

vilible, tanrÓt u–

ne

Eg/ife

invifiblc compofée des éll1s. ] urieu l'a com–

poCée de toutes

le~

Cea es chrétiennes qui n'errenr pas

dans les articles

fondamentau~- .

Tous re Cont

accordé~

¡,

en exclure le gouvernement hiérarchique du pnpe

&

des éveques . L 'hérélie fut toiljQurs ennemie de la Cub–

ordination.

L es Anglieans conv iennem pourranr avcc no us de la

néccffité d'un chef vifible dans

l'Egli[e.

Mais an lieu

que nous reco nnoiílo ns le pape en cene qualiré , ils la

défercnt

i

leur roi , qu; en cfre t dans Ces tilres prend

eelui de

chef de /'églife ang /icanc. Vo)'ez

S

U P R E'–

M A T 1 E .

Le mot

Eg /ife

vienr originairement du grec

¡•••

"vi.. ,

qu 'on a dit eo gén éral poor une

affemblée

pub/iq"c,

quelle qu'elle fOt,

IX

quelquefois auffi pour le

lie"

me–

me

de

!'n¡Temblée .

On le troove employé en ce der–

nier ren s

par

les éerÍl'ains Caerés

&

ecclé liafliques, lOaí.

plu s ordinairement ils le rearaigner)t

a

I'alfemblée des

C hré'riens ; de

m ~ me

que le terme

/jnagog"c ,

qui d'a–

bord "¡¡nifi oit

U1Ze

affemblée

en général, a été enCuite

co nCacré par I'ufage

a

figniiicr

1me affemblle de

']uifJ.

V oye<-

S

y

N A G O G U E •

A in li dans Je nouveau Teflament le mot

Egli[e

n'erl

guere cmployé qu'en parlant des Chrétiens, tamot ponr

le lieu OU il s s'a!lemblent pour prier, comme daos la

premiere é'pirre aux Coril1l hiens ,

ch. xj '/J.

y.

34.

tan- .

tÓt pOl1r ' l'aíTembléé des fidelc s répandus par toute la

rcrre, comme dans I'épitre aux Ephéfiens,

ch. '/J.

y.

24.

&

26.

qudquefois pour les tidcles d'une ville ou d'u–

ne prol' incc en particulier, oomme dans la premiere

épirre

au~

Corinrhiens,

ch.

j .

y.

1.

0'.

2.

&

dans la

fcconde aUI Corinthicns,

ch. '/Jiij. 'Y-r .

1.

quelquefois

pour une Ceule famille, comme dans l'épitre al1X Ro–

m ains,

ch. x'/Jj. 'Y-r.

5'.

&

enfin pour les pafleurs

&

les

min iflrcs de l'

Eglife,

comme daos

S.

Mauhieu,

ch. x'/Jiij.

jI .

17.

L'Eglife

univerfelle efl,la fociété de routes les

égli–

feJ

parriculieres unies par la meme profeffion de foi,

la participation aux memes facremeos,

&

la meme

Coil–

m iffió n a la voix

d~s

palleurs légitimes, e'efl-a-dire,

du pape

&

des éveques . On }' diLl ing ue dcux partíes ;

I'une esrérieure

&

viLible, qu'on no mmef on

<orpJ;

I'au–

rre imérieure

&

inv ilible, qu'on appelle

¡im ame.

Le

eorps efl la profeffi on extérieure de la foi

&

la com–

munion des Cacremens . L 'ame, ce Co nr les dons in–

rérieurs du

S.

Erprit, la foi, I'efp érancc , la chariré

0'c.

De cene difl inaion, l'on conc\ut que les hér/

tiques qui font profeffion ouverte d'une doé'rrine con–

traire

a

celle de JefuJ-Chrifl, les infi delcs, les CchiC–

matiques ,

J~s

excommuniés, ne COnt ni de I'ame

n,i

du

co rps de l'

Eg/ife .

Mais les pécheurs, les méchans Jes

infideles

&

les hérétiques cachés, les réprouvés m'eme

Cont de Con co rps. Les jufles

&

les éllrs appartienncnt

reul propremeot a

f<m

ame; les cathécumenes

&

les

pén itens COllt de Con corps, mais imparfaitemetlt parce

qu 'ils aCpin;nr ou

a

y ,etre rec;ils, ou

a

y

rerHr~r .

(1)

Les qualnés ou caraéteres de l'

Eg/ife

marqués daus

le Cymbole du coneile de C o nflunrinople, Lo nt qu'elle

e,rl

:/ne, [alnte, <atho/"l" e,

&

apofloliqtte. Une,

par

J

unron de tous fes membres Cous un m e

me

chef in–

vilible qui efl ]eCus-Chrifl,

&

Cous un meme chef vi–

lible qui efl le pape,

&

par I'unité de Ca doéhine qu'

el.l~

tiem de ]

eCus-~hrifl.

&

des apÓtres,

&

par I.a rra–

drtron

d~s

peres. L

Eg/ife

efl

fainte

rar la fainteté de

fa doétrrne,

~e

fes

~acremens,

&

paree qu'il n'y a

&

ne peut

y

aVOl! de

fa.ms

que dans Ca Cociété.

e

alho–

li;¡ue,

c'efl-a-dire qu'elle n'efl bom ée ni par les tems

III

par les lieux,

&

qu'elle efl plus étendue qu' aucune

d.es

fcétes qui fe fo?t féparées d'elle;

&

enfi'n

apoflo–

hque,

tant parce qu elle profeífe la doéhine qu'elle a

re~(le

.des apÓt.res, que patce que. Ces parleurs COllt par

une fuue non IOterrompue les lég.rimes Cuccelfeurs des

apórres . A quoi

¡¡

faur siotiter rrois. autres avantages

fondés fur les promelfes de ]efus-Chn fl; favoir,

1°.

Ca

vili-

l'aotear dit.

rOn

bien-ici.

les

pé~heDrs

n,e p.erdant

['al

13. foí

a

ni .

pcut.étre ,

1

c:rpérance .

&

par con(c:quenee JouI0"3nt

de la

participarion

de ce.

deu" don.,

ij••

ppartienncnt

.uLli

a

¡'ame

de

¡·Estife. (_

J