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EG L
Jon ,
qui lig nifie
rofe de
~bien .
( P ha.rmacie
&
Jl!a–
l itre
médica/• . )
L e; fl eur s de cet arbn
lfe.au, fes frmts ,
fes femences ,
la
racille,
&
I'éponge qm crol! Cu.r Ces
branchcs Com célébrées par to us les PharmacologlÍles .
L es
fl~urs
palfent pour etre aflringentes ; I'eau que
J'on en retire par la diflillation efl réputée excellente
dalls le; maladies des yeux.
Les fr.uits, communément appellés
grallce"l,
font
eflimés pour crre légcrement aflringens:
&
en meme
tcms apéritifs
&
diurétíques . On en fa. t la con Cerve
conoue Cous le nom de
confer'/Je de c)'norrhodon . ,
Elle
fe prépare ainli:
Prenez des fruits
d'lglantier
mllrs , autant que vous
vou dre1.; partagez -Ies par le milicu,
&
Cépare1.-eo exa–
étemen! Ics pepil1s
&
le duvet qui les accompagne,;. é–
tal1l mondés menez-Ies dans un vaCe
&
arroCez -les d un
peu de vin . Gardez' les en cet érar dcux ou trois
jou.rs,
pendanr Jerq uels un petir mouvement. de
fcrmemat.onqu 'ils éprouvero nt, les amollira au pOlnt de. pouv orr fa–
cill!ment, apre s avoir été pilés dans un. mor.uer de mar–
bre, paiJer ¡¡-travers un lamis de crlO, a la man.ere
des pulpes.
Prenez de cene pulpe ainli palfée au tamis, une de–
m i- livre; de ruere blane, dcux livres : pilez-Ie fo:te–
ment avec la pulpc pom I'y meler exaétemem;
&
h
la
conrerve vous parolt trOP molle, faites-Ia ddTéeher :\
perit feu jurq u' a ce qu'cll e ait la conliflance requiCe.
l/o)'e"
C o
N S E R
v
E .
On
petlt auffi faire cuire le Cu–
c~c
al'ec un peu d'ea u jufqu'iI ce qu'il Coit en conli–
fl ance de rablene.
l/oyeo:.
T
f',
n
LE T TI! .
Alors on le
melera avec la pu ipe décrire ci-delfus; par ce moyen
on aura une conren 'e plus unie, plus gla cée. La Phar–
macopée de París prefcrit, au lieu d'eall, une déco–
étion de racine
d'lg/antier
pour faire la cuite du Cu–
cre . Cette conferve erl fon en urage parmi nous, mais
bien moios
a
titre de reme de qu'3 titre d'excipiem.
Vo –
)'n
E
x
e
I P IE NT.
On l'employe dans les bols,
dan~
les pilules, dans les opiates, dont clle Iie tres-bien les
ingr,édiens .
Co mmc cette conferve efl d'un do ux-aigrelet fort a–
gréable au gOlh,
011
peut en donncr au x co nvaleCcens
a
titre d'analepti'lue, Cm-tout dans les cas ou I'on vou–
droit exciter un peu les urines.
l/o)'ez
D o
u
x, DI
u–
R E'TIQUE,
&
RE'GrME.
L es femences ou pep;ns qui
Ce
trouvent dans le grat–
tecu l Cont "amés par quelques auteurs comme un ex–
ce.llenr remede contre la gtavelle. Dans ce cas, on
fa.t une <'mullio n avec deux g ros de ces pepins
&
quel–
que décoéCion ou infulion appropriée,o\l bien on les don–
nc en poudre au poids d'un gros dans un verre de vin .
11 Y
a des obfer vareurs qui alf(l rent avoir guéri des
hydropiques dcfefpéré , par l'u rage d'u ne tifanne faite
avec les fru its entiers de eynorrhodon .
La racine de
I" g /antier
a été recommandée par les
Bnciens comme un exeellem antidote colltre la morCu–
re des animaux enragés ,
&
contre I'hydrophobie qui en
efl la ruire. On la fait prendre
inrérieurem~nr
m'pée
3U poids d'un gros, d'un gros
&
demi, ou bien on en
prercrit la décoéCion; on dOl1ne meme a
mangl~r
la ra–
cine fraiche au malade.
L'éponge
d'églantier
que I'on appelle
bedeg"ar,
erl
employée par quelques medecins co mme un aLtringem,
foit en Cubflance, Coit en infuuon . On en fait des gar–
garirmes pour les ulceres de la bouche
&
du golier :
on la célébre auffi comme un Cpécifique comre les gOI–
tres,
Ii
apres J'avoir brl1léc dans un pot de terre fer–
m é
&
I'avoir réduite en poudre, on en met tous les
foirs. en Ce eouehant une pincée Cous la langue. On
COrrtlllUe ce remede pendaot plutieurs mois,
&
on pré–
tend qu'il opere des cures linguiieres . Cene préparation
n'efl qu'une poudre de charbon.
l/oyez la fin de I'arti–
&le
CHARBOl'l .
(b)
E
G.
L J
S
E,
f.
f.
(TUolog : )
Celon les Thé'ologiens
cathnl.ques, c'efl l' aiJemblée des fideles unis par la
pr?feffi on d'nne
me
me foi
&
par la communion de.
fie mes racremens, Cous Ja conduite des légitimes pa–
dcUss; p:e fl -a-dire, des éveques,
&
du pape fueeelfeur
eL ' .erre
&
vicaire de ]eCus-Chrifl Cur la terre .
mér~
PIQfan des hérériques On! détini
l'E~li[e
confor–
que
I~~trs ~\e~rs
opioions , ou de maniere a faire eroire
g /if.
L es
0p~~té~
pan iculieres étoient la véritable
E-
.
ag.ens difoicllt que c'étoit une fociété
(1 )
Je ne
diroiJ
p:u
que le!
I'amc: ele l'Eglire ' e.u
¡JHftts.
&
les
'II~I
3ppartiennent: (eut. :\
don, du S. E(prit 'qui
[o~:ol;r;
,l'a;fjc
de l' Eglire roit conft::ituée des
J
01 •
' PtTArm
a
8c.
14 ,haTiré.
Commc
EGL
d'hommes
'parf~its ,
qui n'étOient Co uillés d'aucun pé–
ché. L es N o vatiens, qu'elle n'étOit compotec que des
julles ' qui n'avoicnt pas péehé griévemeDt com re la foi.
Les D o natifles n'y admeuoieot que les perConnes ver–
tueures
&
exemres des grands crimes ; Wiclef, que
~es
prédeflinés ; Luther, que les
r.~inrs ,
qui croycDt
&
qui
o béilfem
a
]efus-Chrifl . C alvin
&
fes Ceétateurs ont
admis tantÓt une
Eg/i[e
extérieure
&
vilible, tanrÓt u–
ne
Eg/ife
invifiblc compofée des éll1s. ] urieu l'a com–
poCée de toutes
le~
Cea es chrétiennes qui n'errenr pas
dans les articles
fondamentau~- .
Tous re Cont
accordé~
¡,
en exclure le gouvernement hiérarchique du pnpe
&
des éveques . L 'hérélie fut toiljQurs ennemie de la Cub–
ordination.
L es Anglieans conv iennem pourranr avcc no us de la
néccffité d'un chef vifible dans
l'Egli[e.
Mais an lieu
que nous reco nnoiílo ns le pape en cene qualiré , ils la
défercnt
i
leur roi , qu; en cfre t dans Ces tilres prend
eelui de
chef de /'églife ang /icanc. Vo)'ez
S
U P R E'–
M A T 1 E .
Le mot
Eg /ife
vienr originairement du grec
¡•••
"vi.. ,
qu 'on a dit eo gén éral poor une
affemblée
pub/iq"c,
quelle qu'elle fOt,
IX
quelquefois auffi pour le
lie"
me–
me
de
!'n¡Temblée .
On le troove employé en ce der–
nier ren s
par
les éerÍl'ains Caerés
&
ecclé liafliques, lOaí.
plu s ordinairement ils le rearaigner)t
a
I'alfemblée des
C hré'riens ; de
m ~ me
que le terme
/jnagog"c ,
qui d'a–
bord "¡¡nifi oit
U1Ze
affemblée
en général, a été enCuite
co nCacré par I'ufage
a
figniiicr
1me affemblle de
']uifJ.
V oye<-
S
y
N A G O G U E •
A in li dans Je nouveau Teflament le mot
Egli[e
n'erl
guere cmployé qu'en parlant des Chrétiens, tamot ponr
le lieu OU il s s'a!lemblent pour prier, comme daos la
premiere é'pirre aux Coril1l hiens ,
ch. xj '/J.
y.
34.
tan- .
tÓt pOl1r ' l'aíTembléé des fidelc s répandus par toute la
rcrre, comme dans I'épitre aux Ephéfiens,
ch. '/J.
y.
24.
&
26.
qudquefois pour les tidcles d'une ville ou d'u–
ne prol' incc en particulier, oomme dans la premiere
épirre
au~
Corinrhiens,
ch.
j .
y.
1.
0'.
2.
&
dans la
fcconde aUI Corinthicns,
ch. '/Jiij. 'Y-r .
1.
quelquefois
pour une Ceule famille, comme dans l'épitre al1X Ro–
m ains,
ch. x'/Jj. 'Y-r.
5'.
&
enfin pour les pafleurs
&
les
min iflrcs de l'
Eglife,
comme daos
S.
Mauhieu,
ch. x'/Jiij.
jI .
17.
L'Eglife
univerfelle efl,la fociété de routes les
égli–
feJ
parriculieres unies par la meme profeffion de foi,
la participation aux memes facremeos,
&
la meme
Coil–
m iffió n a la voix
d~s
palleurs légitimes, e'efl-a-dire,
du pape
&
des éveques . On }' diLl ing ue dcux partíes ;
I'une esrérieure
&
viLible, qu'on no mmef on
<orpJ;
I'au–
rre imérieure
&
inv ilible, qu'on appelle
¡im ame.
Le
eorps efl la profeffi on extérieure de la foi
&
la com–
munion des Cacremens . L 'ame, ce Co nr les dons in–
rérieurs du
S.
Erprit, la foi, I'efp érancc , la chariré
0'c.
De cene difl inaion, l'on conc\ut que les hér/
tiques qui font profeffion ouverte d'une doé'rrine con–
traire
a
celle de JefuJ-Chrifl, les infi delcs, les CchiC–
matiques ,
J~s
excommuniés, ne COnt ni de I'ame
n,i
du
co rps de l'
Eg/ife .
Mais les pécheurs, les méchans Jes
infideles
&
les hérétiques cachés, les réprouvés m'eme
Cont de Con co rps. Les jufles
&
les éllrs appartienncnt
reul propremeot a
f<m
ame; les cathécumenes
&
les
pén itens COllt de Con corps, mais imparfaitemetlt parce
qu 'ils aCpin;nr ou
a
y ,etre rec;ils, ou
a
y
rerHr~r .
(1)
Les qualnés ou caraéteres de l'
Eg/ife
marqués daus
le Cymbole du coneile de C o nflunrinople, Lo nt qu'elle
e,rl
:/ne, [alnte, <atho/"l" e,
&
apofloliqtte. Une,
par
J
unron de tous fes membres Cous un m e
me
chef in–
vilible qui efl ]eCus-Chrifl,
&
Cous un meme chef vi–
lible qui efl le pape,
&
par I'unité de Ca doéhine qu'
el.l~
tiem de ]
eCus-~hrifl.
&
des apÓtres,
&
par I.a rra–
drtron
d~s
peres. L
Eg/ife
efl
fainte
rar la fainteté de
fa doétrrne,
~e
fes
~acremens,
&
paree qu'il n'y a
&
ne peut
y
aVOl! de
fa.msque dans Ca Cociété.
e
alho–
li;¡ue,
c'efl-a-dire qu'elle n'efl bom ée ni par les tems
III
par les lieux,
&
qu'elle efl plus étendue qu' aucune
d.esfcétes qui fe fo?t féparées d'elle;
&
enfi'n
apoflo–
hque,
tant parce qu elle profeífe la doéhine qu'elle a
re~(le
.des apÓt.res, que patce que. Ces parleurs COllt par
une fuue non IOterrompue les lég.rimes Cuccelfeurs des
apórres . A quoi
¡¡
faur siotiter rrois. autres avantages
fondés fur les promelfes de ]efus-Chn fl; favoir,
1°.
Ca
vili-
l'aotear dit.
rOn
bien-ici.
les
pé~heDrs
n,e p.erdant
['al
13. foí
a
ni .
pcut.étre ,
1
c:rpérance .
&
par con(c:quenee JouI0"3nt
de la
participarion
de ce.
deu" don.,
ij••
ppartienncnt
.uLli
a
¡'ame
de
¡·Estife. (_
J