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308

ECR

&.

qu'on dm¡eure dans la more avte le! 'Juifs, lo,ffu·

on s'aryéte

ti

rEcoyce de rEcrieur.

;

¡ue

I

Efprie v i–

v ifie ,

&

r¡r,'il fartt a'/Joir recours

ti

'mtellige~(e

{p i–

rieuel/e

&

a1l

((/1S

fig1lré ,'

[OUS ce prétex te , dls-Je, les

Figuriíle [oiHi;nnell[ ,que lOut efl [ym bolique ou allé-

goriquc dan> le

E~Tltllye!,

,

M ais outre que 1abCurdlté de ce Cyflel)'ll! efl palpable

par )'ab s que le fa natiline peut faire ,

&

De fait que

.rop, o'une

pa~eille

I"!'élhode, il

d i

dair que

q~oique

] e!u -Chrirt [01[ dépetnt

&.

aoooncé dans les

,EcntJtre!,

il De J'ell pa daos toU[es les parties de ces livres Ca–

crés; que J erus-Chrit1 efl la fin de la lo;, non emant

qu '¡¡

y

d t

.figuré par,-lOu[, mai s emant qu'il efl 3uteur

de la grace

&

de la Juflice ;l1 téricure que la loi [eule

n e pouvoit donner;

lex per M OJfem dQta eft ,

dit

S,

J ean

eh,

j.

'¡ler!

17 ,

grat;a

&

verilas per 'Jefum-Chriflum

faaa e(f ,

11

n'dt pas moios é viden t qu'oll prend?t co n–

tre-Cens le paflage de l'apÓtrc,

hd:e aueem IJYI)nia

in

figura eontingebant i/Jis ('Jud",is) ,

comme fi

tout

ab–

[o lumen t .étoil figuratif dans l'ancienne loi; car dans ce

texte le mot latin

fig r,ra,

répond au termc grec

"';"'1<,

qui fignifie

exemple, modele

"

comme Vatahle

&

Meno–

eh ius t'nm fort bien remarqué, Or ,dans ce cas S, Paul

veut fim pJemen¡ dire:

t oules les cho{es '1ui fone arrivées

""X

'Juifs, font des exemples pour nOflJ;

el/~s

doivene ,

?tOUI regla dans ce r¡ui nOlu aryive aujourd'hlli; eefl

po"r noU e ;;!(frl(éliol1 r¡u'elles ont été ¿"iees,

11

[e pro–

pote en efit!l, dalls le chapi¡te jx, d'cxcitcr la vigilan–

ce des Chrétiens

&

13

co rreCpon danee

:'i

la grace par

filO

propre exemple :

corpus meum rafligo

&

in {.,'vi–

!mttm redigo , ne forte

mm

alii! prd!dlCaVer;m, ;pfe

",eprobuJ tfficiar.

Or c'ell ce qu' il cpnfirme dans le

thap,

.x,

par l'exemp le des B ébreux, qui, malgré les bienfalts

dOIl! D leu les av oi! complés ,au ron ir de l'Eg)"pte , é–

!oien t devenlls prévaricateurs "

&

l'obJet des v.engeances

d ivines:

non in pluribll,I eorttm benep!a, ieum

~(f

Deo,

l1am projlrati fun t in def<rto :

puis·

iI

concJ u¡,

ba!e art–

t em omni" in figura eonting_bant illis,

c'eCl-a-d ire to us

c es éven eme ns lo llt autalll d 'exemples frappans pour les

Chrétiens , de ' ne pas te pré valoir

&

d~

ne pa in! abu Cer

d es bienfai,ls de D ieu, mais de perCéverer

&

de lu i

c–

He fide les, A uffi aJoate-t-11 Incol) tinenr;

ces faiti IJnt hE

é,ritJ

p Oltr

nutre

i njlru.lIion,

ti.

no/u

autreJ l/ui

nOHI

¡rbltVOnI

ti

Ja fin des t ems; '1ue eellli done 'I"i eroil

l tre ferme , prenne bien g arde

ti

ne pas tomber .

J

e

ne

prélells pas a u reCle , que ce teH e [oit abCol llment ex–

clu fif de [Out [ens figuré, pu iCque ce' dixie me chapitre

eontient de, tifi ures que l'apÓlre expl ique, lelle que cel–

le-ci:

bibebant de fp irita!i eonfer¡rtente ,eOI petrti , petra

aUlem eral Chrifllls .

M ais en conelure que IOU t

ell

fi–

gure dans ,'ancien Tdlament, c'efl une chim ere

&

une

illu(i nn, E lI fill les Peres ne Con t pas plus favorables que

les

E crieuyes

au figuriCme moderne . Ils om dir , :; la

vér;té, que la

¡_ttre ¡lIe,

m ais en quel Cen s ? lorCqu'on

s'attache

(i

rigllureufemelH

ii

la lignification littéralc! des

t ermes , qu'on rejette abCol umenr 10U t [ens m étapho9i–

que, ainfi qu' il eCl arrivé aux AlHhrol'omorphites,2., q lji ,

fo us prérexte qu'ils liCoienr dans

l'Ecritllre

que ,uie u a

des plés, des m ains , des yeux,

&e,

ont COattnU que

D ieu élOit corporel: ou lorfqu'ii l'e xemple des Juifs l'on

ne veut reconlloltre Co us le Cens lil téral aucun [ens

f~i­

riluel, qui ne conv ienlle qu' a J eCus-Chrifl

&

a

Con E–

gl ifc,

&

'lu'on en porn c l'accomplilJement a des per–

fonnages puremellt hifloriques,

V oyez

F

I G U RE ,

F

1-

G U

R

f.' ,

F

I

G

U R I S M E,

A

N

l'

H

RO ?

o

M

o

R P.H

¡o

1"

E S,

PR O

P H

f.'1'

I E S ,

Il Y a encore un

Cy(l eme

[ofttenu par quelques théoo

logit os modernes, apres Grotitis, fur le [ens des pro–

phétie s en particulier,

&

qui confiíle a dire qu'elles om

été accomp lies liu éralement

&

daos leur Cens propre a–

v ant J erus-Chrifl,

&

qu'elles om éré aum accomplies

dans la

p~rConne

de cet nomme D ieu, m ais dans un

Ceos plus Cublime ,

&

d' une m aniere plus noble IX plqs

dininguée . N ous en donnerons J'expolition

&

la réfu–

tation 11

l'arti~ /e

PRO

P

¡.¡

i!'T

¡

E ,

_ On fent aah que pour év iter les écarts

011

peut jeto

ter Une imagillatioll échauffée, tam pour l'univer[a!ité

du, fens figuré achaque page

&

achaque mot de

l'E–

cntrlre,

que PO\IC ce double Cens qu'on préte'od trouver

?ans toutes ,\es prophéties, il en nécé!faire de recourir

a u41e

a~tomé

fuffirante pour fixer

&

déterminer le Cens

des

Ecnt:lres

;

autrem I t chaque particulier peut

e–

t re

l'~u,teur Ce,~I, ~ t~. enremble,

le Ceul (ea ateUr de

la rel!gloll qu

11

IUI platra d'élablir

&

de Cuivre , Cettc

r~flexl0n no~s

condui, oaturellement

a

diCcllter la qua–

~fleme

quenlon géuérale que nous nous fommes propo-

ECR

fé d',éclaírcir; Cavoir {le quelJe .autorité dl

l'Ecr;tllr~o

Jainte

en matiere de doélrine.

1V.

A

I'exceptioo des íncrédules qui rej cuem tDute

r évélation, tout le monde convient que

'J'Erritllre-fain–

le

étaot la parole de D ieu, elle en la regle de notre

foi: mais en .efl-elle l'unique regle? $:'efi [ur quoi l'on

fe psrta,ge,

Les Catholiques conviennem unanimemem,

1°,

que

J'ErritT<re-fainte

eCl une des regles de norre foi, mai,

non pas l'unique :

2.0,

.qu'outre la parole de D ieu écri–

le, il fa ut encore admettre la uadirion .ou la parole de

D ieu nou éctite par des écri vains ioCpirés, que les apÓ–

tres On!

re~ue

de la propre bouche de JeCus-Chriil, qu 'il,

om tran[miCe de vive-voix

a

leurs CucceLTeur" qui

cll

pallée de m alo en main ju[qu'a nous, par l'enCeigne–

mem des m iniflres

&

d'es pafleurs, dont les premiers

Ont éré inilruits par les apÓtres, c'efl-a-dire qu'elle s'efl

.co nfervée pure par la prédic;ltion des SS , doéleurs quí

om écrir lur les matieres de la rel igioo:

3°,

ils ajoft-

1

nt que la

ti

xation des vérités chrétienoes dépendam e[–

[entiellement de la connoiLTance des {loatines renfer–

m ées daos l'

E cyie"re

&

dans la traditioo,

&

que cha–

q ue particuJíer pouvalll fe tromper dans l'examen

&

da05

¡'inrerprélation du fens des [aims ¡ivres

&

des écrits des

peres , ¡¡ fa ut recourir a une lIutorité vi(ible

&

infaillible

dans le diCcernement des vérités eatholiques, autorité quí

n'eCl ;lucre que l'Eg>i Ce enfeignante, ou le corps des pre–

m ie rs pafleurs , avec leCquels JeCus-Chrifl a promis. d'e–

tre juCqu'a la eonCommation des fiedes.

Voy.

T

lt A–

))[TION

&

EGL I SE.

L es ProteClans au contrafre prétendent que l'

Ecr;trtre

eCl 'I'unique [ource, l'unique dépór des vérités de foi,

L a rairon [eule, [elon eux, efi le Ceul juge [ouverain

des différens [ens des livres Caints , Ce n'en pas ql1'ils

rejettent ou m épriCeor tous également l'autorité de la tra–

dition , L es plus Cavans théologiens d' A ngleterrc ,

&

en–

rr'autres Bullus, Fell archevequ c

' d'O~ford,

P earCon é–

veque de Chefler, D odwel, B ingham,

&e ,

nnus om

m on tré le cas qu'il s fa iCoient des ouvrages des peres .

Mais ell général les Calvin illes

&

les Luthériens oc re,·

con noiLTem pou r regle de la foi que

l'Ecrit""

interpré–

tée par ce qu'ils appellent

l'efprit partíeulier,

c'ell- a–

dire tuivant le d eg ré d'inle ll ígence de chaque leéleur,

C etle excluli on de [OUte autorité vifible

&

rouveraine en

~ait

de doélrine , parolt abColument incompatible avee

les diver[cs confeffions de fo i qu'Ont drelJées les églires

réformées au nom de touS les particuliers, ¡¡"ee loS

Cy–

nodes qu'elles ont lenus en différ entes occalions pour

adopter, ou maintenir, ou proCcrire telle OU lelle doari–

ne .

Vo)'e::.

A

R M I N I A N

J

S M E

&

A

R M I N I E N •

L es Sllciniens , né daos le Cein du Prote(lantirme

&

encouragés par l'exemple de leurs pores, ont encore été

plu s loin qu'eux, l is rer¡:oivenr,

a

la vérité,

l'Eeyitllre;

mais au lieu de regler leur croyance Cu r le Cens natu rel

qu ' elle prérellle a l'eCprit , ils s'efforcem de l'adapter

a

leurs propres idées , Q u'on leur pro poCe " par exemple, .

le myflere de la Trinilé comme faiCan t partie des véri–

tés é vangeliques , ils eommencem par l'examiner au tri–

bunal de la rai ron ;

&

comme les lumieres nalOrelles leur

paroifren t [le pas convenir avec les différenres parties de

ce my.ílerl! , ils le rcjcllent nautemem . D ieu, au teur de

la railon naturelle. ne peut , diCent-ils, etre opporé

JI

lui–

m eme comme auteur

de

la relig:o n révélée; a inli. des

que la raiCon n'admet pas la vérité qui femble réCulter

direélement oe

l'Ecr;;ltre ,

il e(l démomré que ce n'elt

poinr la fon fens,

&.

qu'il faut lui en donner un aUlre,

quelqu'éloigné qu'il puiLTe erre du [ens littéra l

&

nalO–

rd. lis en ont \ICé de meme pour auaq uer .les dogmes

de l' l ncarnation, de la Satisfaélion d e JeCus- C hrifl, de

la Préfence rée lle, comme on peut le voir dans Socin,

Crellius, Schlitingius,

&

dans ce vaile recueil de leurs

auceurs·, connu [o us le titre de

biMiother¡lle des freres

PolonoiI.

Mais pour [enrir en m eme tems combien ces

ioterpretations, pour la plOpan m étaphoríques, ront du–

res IX forcées, il [u ffi t d'ouvrir la démonClration évan –

gélique de M. Huet, le lraité de l' !ncarnal ion du p,

Petau, les traités de )a Trinité

&

de l' Incarna tion de

M , VitaLTe, les ouv rages de Hoornebek, de Turre tin,

&

de plufieurs autres théologiens prote(lans , auxquels

nous devons eette juíliee, qu'i ls 001 comba tlu le S oci–

n ianiCme avec beaucoup de for.c e

&

de Cucces.

Voyez

SOCINIA N ISM E,

N ous oous arrelerons d'autant moins ici

a

combattre

la mélhode des Sociniens, que le, rairons que nous al –

lons propoCer cOlme ceHes des Prote(lans , o nt une for–

ce' égale cootre l,es ex ccs du SocinianiCme don t

n~)Us

tral-