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ECR

312

p!oyé,

a

~mbra(fer

la plume; que les deur autres

foi~nl

cOllchés fous la main,

&

féparés deS trOIS

p~e~l~rs

d'environ un demi-travers de doigt; qu.e le g ran

olgt

foit légercment f1échi; que (on cxrrénllré,'p on e ,un peu

au-deHous du grand tail de la plume; q.u I1 y aH

~ntre

r.

I .'. la plume la diflance d'cnvlro n une Ilgne ,

<00

ong e

u.

,

d

r'

'1'

que I'inda mollement allongé S

é~eo

e

J~lqU

t1

u .mI leu

de I'oogle du grand doigl; que I

extr~~lté

(tu

po~ce

correfponde au m ilieu de l'ongle de

I I~dex.,

&

lalO:e

cnlre fon ongle

&

la plume

l'ilHerva~le

d

en~ lro.n

une

h:

,gne' que

13

plume ne (oit tenue ni trop mchnée ,

ni

trop' droite; que le poig oet f<;>i t

t~es-legeremeut

po(é

~ur

la table, qu'iI fOlt da ns la dtreéboll du bras, fans fatre

aog l" ni en-dedons UI en-dehors .

30.

faire leS mouvem ens COllvenables. qn ,!l'en di–

(lingue " proprement parl er qlle deux.l <¡ uolq u II

y.

en

ail davau tage : le m ouvement des d?lgts,

&

celUl du

bras '

le

pre m ier pour les lemes ffilOeures

&

quelques

maJ~(cules'

le f;cond, pour les capitales, les traits,

les pafTes ,

I~s cn trcla~ ,

&

la plus grande partie des ma–

j uCcules.

J'ai dit qu'il y en avoit davantage, paree qu'il y a

des occalions l] ui exigen! un mouvement m ix tc des

doigts & du poignet, des doigt.s & du bras. L e pre–

m ier a lien dan s plu fieurs maJuCcules ; & le (econd,

daos la for mation des queues des grandes lemes , tel–

les quc

I'F

& le

G .

4°.

Connolae les effels de la plume. Ils fe réduiCent

a

deux; les pleins, & les déliés.

00

appelle ell géné–

ral

p/eil1

,

tout ce qui n'efl pas produjt par le feul tran- ·

chant de la plume; &

dé lié

,

le trait produit par ce

tmnchant; la

dir~él:ion

n'y fai! ríen. L e délié efl le

trait le plus menu que la plume produiCe; tOut ce qui

n'ell pas ce trait en plejn: d'ou 1'011 voit qu'en rigueur

il

n'J a qu'un délié , & qu' il

y

a une in finité de pleins .

5' •

Dininguer les ti¡uatioos de la plume. II n'eft pas

poffible que ces ntuations ne variem

11

I'infini: mais

I'art les réd uit

a

trols principales; & la pl ume ea OU

de fa ce , OU oblique, OU de tra vers .

La

plume efl de

faee, lorfqu'en allongeant & pliant les doigts verlÍcaJe–

m ent, elle produit un plein perpendiculaire qui a tome

la largeur du bec; il ea évident qu'alors mue horiCon–

talemellt , Com trallchant tracera un délié . L a plume

di

oblique dans lOuteS les !1tualions OU le jambage qu'

elle produit ea m ojnd re que eelu i

qu'~lle

donne de fa–

ce & pl us foc t que le délié ; il en évident qu'alors il

faut

13

mou voir obliquemeo t, pour lui fai re tracer un

dé lié . La plume en de travers ) dan s la litualion diamé–

tralemem contraire

a

la fituatlon de face; e'efl-a-dire

q u'alors mue hariron¡alemen!, elle produjt un trait qui

:l

toute la largeur du bec;

&

que mue

perpendieu lair~ment, elle trace ull délié .

6°.

Appliquer eonvenablcment ces lituations de plu–

me . Oll n'a la plume de face, que pou r quelques let–

Ires majeures ou lerminées por

llO

délié; quelques let–

fr es m ineures, relles que I'S & le

T.

II

eo ea Je me –

m e de la I,tuatioo de travers. D'ou ('on voit que la fi–

¡uatiol)

obliqo~

q\ji ea touJ ours moyenn\! entr\! les (jeux

( 1)

QL':on me permcne

de

placer ici roa l10uvelle pcnféc. {e1on JaqucJle

on pourroir inventee une

lc.,iture commune .

De la maniere qu'on fe

fen Jcs chiffrc:s en algcbre. en allronomic. en rnedecine. en

muGque &c. le!g9elJes

(3DS

la moindre v:niation (om d'ufage chez

tontes les

düf~rentes

nations. on en pourroit de m€ruc ioven ..

ter

d'

autres

CJ.ui

marquaffent tons les mots

&:

tomes les chofe!.

&.

qui étant

;t

ponée

de J'in{clligence d'un chucun

&:

embraf–

fées p3r tous.

comme

en

:trrivé

de

celles-U .. , CufUroiem

a

forrner

une

ic,it"" e "mmune

a

tous les différens i:'tng:tges.

qui

reroje le

mélOc qLlt:

<!e langage commun env:tin {oubaité par

LClbnitz

&..

par

U'ólutres

f.utans:'

Ce

(croÍt d'4n tres-grand avantage

:m

progres des fdenee"

&:

aux:

gens de commerce; les raifons en {ola trap claires pour en douter .

~'on con~oir

aiCémeot qu'iL faudroit qu'on en (ormat un dil\-ion.

~altc.

que Ce

diélionnairc

fCH

doubLe

8c.

q!le cbaque n:ltion ¡'eúr dans

c.l~a pfop~e

laogage.

fi

elle

avoit

In

docilité d'accepter le premier

~,fion~a.\fC

formé par 'luí ce {oir, fans varier les cbiffres.1

la

h-

1

Ir

caUon des

rhor~s.

Doms

&

mots. :\ laquellc l'lovenreur

J'Ctlt

~~téIn5cs,

L.a

diffic:ulté

de

l'exécl1tion confineroit daos la rnultjpli_

nI, y

a~:oichtffr.C:5 ,

d':\uranr plus que fans

I~ne

regte bien

cLa~fe

jI

tOut

incon~e~~e~~barras

&

confufiun ; m:\ls on

peu~

rcmt'dlcr

a

toul:re~!crtm~t

Ú

fal1droit diviCcr tous les noms

des

chofe"

&

our tourevC:h

~

en

diff~.reO(es

c1aífes. efpeces &c.

Be

detcrminer

~reffi.on

&

o e

u~~

chlffre p:micnlicre ,

&

ponr

\!n

f3ciliter

¡'¡m–

iles

nombrero~~~~inc: t'~lIrm~o~oire ,

jc

\T~tldrois

'lu'on,(e

pré\~alnt

qudque

quantir -{

de

b

J.

mer

It.:s c1\1flrcJ .

&

qu

on arognat

Une

au~re quan~iré ;~~:eb

u,o tel gcnrc . erpecc

&.

cJa{fe &.c

&:

fe

{oncler u'un [el

3rran~~~5n

a

\l~

••

lIt.rc

. senre/ . cfpcee

&.c.

fan.s

;ltltre . pui(qu'au contraír,c

P

ji

ro

t

fOI~

(UIVI

Hf'I,~cdl3.te.mcn~

par un

era mlCUX de lat(fcr

du

vUhJe

entre

ECR

autres, qu'on peut regarder eomme fes limites, cfl la

génératriee de toutes les

écritures.

7°.

Ecrire. Pour cet effet, il faut s'exercer long–

tcms

a

pratiquer les préceptes en

gran~,

avant que de

paU'er au petit · commencer 'par les tralts les plus tim–

pies & les pIu; élémentaires ,

&

s'y arréter juCqu'a ce

qu'on les exécute trcs-parfai tement;

forme~

des .déliés

&

des pleins, ou jambages ; tracer un

de~lé

ho"Contal

de gauche

a

droi te ,

&

le terminer par un

Jam~age

per–

pendiculaire . tracer un délié horiCon tai de drolte

11

gau–

che, & lui

~U'ocier

un jambage perpendiculaire ; former

des lignes eotieres de

d~liés

& de jambages; tracés al–

ternativemem

&

de Cuite; former des eCpaces quarrés de

deux ,eleins

par~lle¡es,

&

de de\lx dél iés, paralleles ; paC–

fer enCuite ao x roodeurs, OU apprendre a placer les dé–

liés

&

les pleins; exéeuter des leures , s'innruire de

leur forme générale , de la proporlÍon de leurs diffé·

rentes parties, de leur déliés, de le\lrs pleills,

&,.

aC–

fembler les lemes , former des mots , tracer des lignes.

00

rapporte la formalÍon de tomes les leures,

a

eelle

de

1'1

&

de

1'0 . V oyez /es arficles des lettrel

1

&

0_

On appelle ces deux voyelles

letlres radica les . Voye"

I'artide

LE T T R E S •

On din ing ue plu lieurs

COrles

d'écritura.

qu'on appelle

ou

ronde,

o u

bátarde,

ou

,oulée,

&c.

Voyez us ar–

ti'/el. V oyez a"Jli nOl Plan,hes d'E,rituro,

ou vou,

trou vercz des alphabets

&

des exemples de (Outes I'es

"rie"res

m ainte nant en uCage parmi llOUS .

N ous terminerons cet an icJe par un moyen de vivi–

tier

l"hriture

effacée , 10 rCque cela e(l poffible . Pre–

nez un demi-poilTon d'eCprít-de-vin; cinq petites noix de

galle . (plus ces noix Ceront petites, meilleures elles fe–

ront); concaU'ez-les, réduiCez-Ies en trDe po udre menue;

mettez cene poudre dans l"efprit-de-vin. P renéz votre

parchem in , ou papier; e¡,;poCez-le deux m inutes

11

la va–

peur de l'eCprit-de-vin échauffé. Ayez UD petit pinceau,

OU du coton; trémpez-Ie daos le melange de noix de

galle

&

d'eCprit-de-vin :-& paU'ez-Ie fur

I' é&riture .. L'e–

<riture

effacée reparottra, 's'n én poffible qu'elle repa–

roilfe . (1)

ECR I V AIN, A UTEUR, fynoD .

(Gramm.)

Ces deux mo ts s'apppliquent am' gens de lemes , qui

donneO! au public des ouvrages de leur compotirion_

Le premier ne Ce dit que de ceux qui o nt donné dei

o uvrages de belles lemes, OU du moins il ne fe dit que

par rapport au n yle : le CecoDd s'applique

a

tout genre d'é–

crire indifféremment; il

:l

plus de rapport au food de l'ou–

vrage qu'a lá forme; de plus, il peut Ce joindrtl par la

paniculc

de

aux noms des ouvrages. Racine,

M.

de

Voltaire, fOn! d'excelleos

lerivains ,

Corneille en un ex–

cellent

auteuy;

DeCcartes & N ewton Cont des

auteur.

{tlebrel; l'alltellr

de la Rechercpe de la vérité, en un

leri'l'ain

du premier o rdre .

J e ne puis m 'empeeher de remarquer

a

cetle occa–

fion un abus de no tre langue . Le mot

¡'rire

ne s'em–

ploye preCque plus dans un grand nombre d'occafions.

que poor défig ner le nyle

¡

le fens propre de ce mot

en alors profcrit .

On dit qu'une leme en bien

ler/te,

pour dire qu'elle

ea

un arrangemenc

Se

¡'autre, afin de pouvoir emploier ce! nombres

vuides aux chofes qu 'on decouvrit de nouveau dans le m€mc o r_

ure

&Co

Ainfi entreme:lanr de la forte des Icnres de l'alpbabet aux

nombres arabes .

il

o'

y

autoit

3

craindre aucune (orte de

coofu..

fion

o

En

facond tieu

je

refléchis , ql1'étam toutes les chofe! de tel ou

de lel [cms. de

tel

ou de tel nombre . de rel ou de td genre. de tel

ou de [el cas • de relle ou de noUe perfonne Sec.

iI

f~roit

néceff.'lire

que

~es

chiffres en

y

ajolnant

nn

ou plufi"urs figoes. marqua(fent re..

(peéllvement le tems , le nombre, Le genre &:c. par exerpple que

le

figne

dcfHné

a

marquer le préCcot mt cornmuo :\ roures le! chiffrc:s

de

ce tems. le figne dcUiné au préterit fimple par J'addition d'un

autre figne fcrvit au préterit compofé.

&.

ainfi de fuite.

' Les Iloms des villes Provinces ,

Royatlm.es

~

&:

ceax des

fa mil–

les. chacun les devroit écrire

pr~cif~m.ent

da",

le langlge.

¡\

qlli

iLs :\pp:trtienneflt .

Par.

la

on évjteroit l' inconvénient d' efhopier ces

noms en le traduirant. cornrne arrive fouvenr.

&

it

Y

anroit cene

quantité de cbiffee.

de

moins

a

¡nventer

.

Ces:

rcgle~-L:l fixé.e~. ~eterminées.

&

mieux fpécifiée! avec

de.

aurres 9ue

Je

pomrolS 3JoUter. malS: que chacun

po~rra

bien :Jp..

percevolr . ?n les devroit 'placer au pnnclpe

dtl

diéHonnai rc .

&:

rnl:me

en b.lfe une crammalre:\

pan . Jede6re. que

quelqu'nn

y

veuil..

le preter

fa

main .

Dans. le cas . que cene

h,iture commt4ne

ne fUt pas accéptée .

il

Y

:lur?lt. dum?lOs ce

gnlOd

avantage

a

(avoh qu' on aueoit daos

fon

dlC~bonnatre

un Cdtalogue complet ou pOllr micux m'exprimer

une

compiladon

alla)ogique de toute,

lea chofes,

(D)