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316

ECR

que les fuccelfeurs de .ce princl! qui o'ont pas é té des

faints, ayeO[ élé favonCés de ce do n céleae .

.

20.

Qu'on nouS apprenne .

qua~d

&

comment ce pn–

vilége ea renouveJlé aux rOls gUl monten! fur le thro–

oe'

li

c'ell par la naiflance qu'ils l'obtiennem, ou en

ve;¡u de

J

eur piété, ou en conCéquellce de leur cou·

ronne, comme les rois d.e

Fran~e.

.

30

Il

n'y

a

poinl de ralCon qUI montre paurquol les

rois 'd'Angleterre auroien t ce privilége ex:c!ufivemellt

au! :lucres princes chrétiens.

40 Si le ciel avait acco rdé un pareil pouvoir aux

rois de la Grande-Bretagne, il feroit nature! qu'ils l'euC–

fem daos uo degré vifible

a

tOut le moode,

&

que du

moios quelquefois la guériCon fuivit immédiatement

l'atcouchemem .

fO .

Entin ils feroient inexcuCables de oe pas urer de

leurs prérogatives pour guérir tous les ¿eroüelleux qu'

00

pourroit ralfembler, car c 'eíl

~alhe.ureuf~mem

une

maladie fort commune : cela en

h

vral, qu en F ran–

ce meme, au rapport de I'hiaoriographe de la ville de

Paris, Jaeques M oyen ou M oyou, Erpagnol, ué a

Cordoue , faire ur d'aiguilles,

&

établi dans cene capi–

tale , demanda en

1 )76

a

Henri

.111.

la

per~iffioll

de

batir dans un faux-bourg de la vIlIe, un h6pllal pour

les écroüelleux, qui, dans le delfein de fe fa ire tou –

cher par le R oi, arrivoient en foule des provinces

&

d~s

pays étrangers

a

Paris , on ils n'avoienr aUCllne

r~traite . ... Mais les derordres des g uerres civiles tirent

échoücr ce beau projct.

N ous lirons dans l'hi(loire que Pyrrhl1s avoit la ver–

tu

de guérir les rateleux, c'e!l-a-dire

le~

perfonnes at o

laquées du mal de rate , en prelfanr reulement de fon

pié droit ce virceré des malacies couchés fur le dos;

&

gu'il u' y avoit point d'hómme

Ii

pauvre ni

Ii

abJeét,

auquel il ne nt ce remede rou tes ¡es fo is qu'il en éroit

prié. C'eíl donc une vieil le ma ladie des hommes,

&

une tres-ridicllle m aladie des Aog\ois, de croire que

leurs rois om la vertu exclulive de guérir cerrains ma–

Jades cn les ta uchant, puifqu'en voici un exemple qui

remonte

a

environ

d~ux

m ille aos . M ais apres nos ré–

t1exions ,

&

la va e de ce qui fe palfe aUJourc'hui

a

L oudres,

iI

reroit ridicule de vouloir rou tenir la véri–

té de ccne prétendue vertu de Pyrrhus; auffi les Coua

du tems de C icéron s'en mocql1oiem hau lemeot,

&

vraif–

fem blablemeo t les Corta de la G ran:ie-Bretagne' ne fon t

pas plus crédules.

IIrt . de M. le

Ch.

DE,

J

A U

e

o

U

RT.

~

C R

O U (R,

v. aét.

( IIrtl mlchanit¡.

&

Ou –

'lJrterl eIJ mltaux

)

c'cíl propremel,t durcir au marreau

la matiere juCqu'a ce qu' elle ait perdu ra duétilité; a–

lors .il fa ut la lui rendre en la rougiflam au feu; car

fi

lorfqu'elle eíl

écroüie,

on fo rc;:oit le forgé o n s'ex–

p oCeroit

a

la faire caller: d'ou I'on voit que les deull

termes

dtlr

&

caffant

Com fon pien rendus par celui

á'écyoüi .

*

E C

R U,

adj.

(Manttfa8rtre en jil

&

en

[oie . )

O n donne ceUe épithete au til

&

a

la foie qui n'om

point été décrufés ni mis

a

l'eau bouil laote.

I/oy.

I'ar–

Úe/e

D

E'e

R U

S E'. On appelle auffi quelquefois

toilel

icmn,

eelles qui n'om point élé mouillées,

11

eíl dé–

fendu de

m ~lcr

¡a foie cuite avec

l'fcrtte.

L es oelles

éto(fcs fe fom de la prem iere,

&

les petites éro(fes de

la Cecande . Comme Ics toiles

écruel

re retirent,

iI

n'en

faut rien doubler de ce qui ne peut fou(frir le retré–

cilIemenr, comme les tapilferies .

E C T H E S E ,

f.

f.

danl l'H iftoire eccléfiafli'lue,

eíl le nom d'un édit fameux rendu par ¡'empereur Hé–

raclius l'an de Jerus.Chriíl

639.

Ce mor e!l g rec,

&

lignitic

a

la leure

expofition ,

L'e8hefe

d'HéracJim étoit en e(fet une confeffion ou

expoJitioo de foi en forme de loi portée par cet em–

pereur, pou r calmer les dirputes qui s'étoienr élevées

dans l'Eglire, pour favoir s' i! y .avoit en J efus " Chrill:

deu! .volontés , comme le foiitcnoient les C atholiques ,

ou s'll. n'y en avoir qu'uoe, reIon I'opinion des Mo–

f,0théhtes . C e prince la publia ii I'in!ligation d'Athana–

de .

chc~

des ]acobites, de CYfuS patriarc!¡e

¡j'

Alexan-

ue

.'C;

de Sergius patriarche

d~

C oo ílaminople, tous

b~l~

ans déelarés .ou fauteurs fecrets du M ono¡hélirme.

¡am

d~O '

eCHe plece parut , elle excita dan s ¡'églife,

1

(Jen~

que d'O ccident, un foulevemer¡t fi gé-

. ra ,

~ue

1

empereur la deravoija

&

I'am ibua

a

S er-

glus qUI en étoit vétitabl

1"

"

r:

pris la el" '

d

e!l1en t aUleur,

&

qUI aVOII lur-

la

fuppr~ln~lonm

.e (ice ¡punce . C onílant fon fuccelfeur

, als eu emem en

I .

fubfJ itué une aut

Ii

apparence , UI er¡ ayaot

. f:

.

re ous le nom de

type

qui n'éroit

pas molOS avorable aux 1\1' onolhél'

L',

cth"

ti '

~o

d

é

di· ..•

'les .

ec, eJ

e

ut

... n amo

e

aos

e

conclle de Latran tenu en

649 )

~

ECT

I'oó anathlmatira quiconque la recevroit auffi-bien que

le ly pe.

I/oya.

TVPE

&

MON!;)THE'LIT ES.

(G)

E

C

T RO P 1U M, autrement

ERAILLEMENT

DES

PAUPIERES,

(Med. , Chirurg. )

a(feétiondes

paupieres dans laquelle elles fom retirées ou rebrouf-

1ees de maniere que la furfacl!

intéri~ure

&

rouge de

la

peau qui les tapiífe, eíl appareote, FaiJ!ante

~

&

ne cou–

vre pas fuffiramment

['reil .

Cette IIldlrpofitlon cíl done

une inverlion véritable ou rebroulIement des paupieres.

comme l'indique

le

terme compoCé de

.~

&

'TI''''',

je

Journe .

Lorfque

c'ea

la paupiere fupécieure qui eíl renver–

fée, les Grecs appellent ce mal

lagophthalmir

ou

~il

de

lilvre (I/o)'ez.

L I\G O PHTH ALMI E" );

&

felon

ces ameurs,

l'e8ropium

déligne la m eme a(feaion, mais ·

feulcmeot

a

la paupiere inférieure .

En me

conform~ ot

Ji

leur diílinétion, je définirai

I'eélropium

l'éraillemem de la paupiere jnférieure, dans

Jeque! elle fe renverre

&

fe retire en-dehors, enrorte

qu'elle pe peut remonter pour couvrir le blanc de I'reil.

11

n'y a q uelqucfois qu'une limpie rétraétion de la pau–

piere

fan~

:\ucun renverfemen! ,

Cene a(feétion eíl produite par diverfes caufes que nou.

tacherons d' indiquer avec e¡aétitude:

par le relft che–

ment de la partie intérieure de la paupiere,

a

la ruite d' un

trOP

' Iong urage de remedes émolliens ,

&

quelquefois

par la reule fo iblelfe du mufcle orbiculaire dans I'age a–

vancé;

par une

gr~nde

inflammation feule ou fuivie

de quelque excroilfance de chair au-dedaos de la pau–

piere;

par la

paralyli~

de ceHe partie;

par les

cicatrices qui réfultent de plaies , d'ulceres, de brÍllures

de ceHe parde, ce qui eíl fort or.diDaire.

D ifollS encore q ue ce t accident peut proveDir de I'u–

fage des remedes ophthalmiques violemment aílriogens,

qui

00[

relferré

&

racco\1rci la peau ; de I'extirpation

d'un tubcrcule , de la cautérifation des paupieres, entin

de l'accroilfement contre· nature des parties charnues de

la paupiere m eme.

Lorfq ue cene maladie procede d'un relachemem de

la pau ie imérieure de la pau piere , Ji I'occalion d'un

long urage de remedes émolliens, on tentera de cor–

riger ce vice par les remedes fo n itians, aílringens

&

dilréchans; c'cíl auffi des liqueurs, des efprits, des bau–

mes,

&

des ongucns corroborans , qu'i l faut auendre

le plus de fu cces . lorfque la foible(Je ou le reHk hement

du murcie o rbiculaire occalionne le rebrouífement de la

paupiere inférieure dans la vieillefle.

Quand ce mal proviem d'une intlammation violente.

fuivje d' ex croilfances fongueures

&

fuperfl¡Jes au-dedans

de la paupiere, on ca lmera d'abord l'inHammatio n par

des

remed~s

bien choilis; enCui te

Ii

I'excroilfance eíl:

petite , on tacheta de la conCl1m er

&

de la delfécher

par de doux cathérétiq ues : de cene m aniere la di(for–

mité dirparoiera,

&

la paupiere fe remettra dans fon

état nalurel .

S i I'excroilfance

ea

grolfe, vieille, dure ( fans elre

n éanmoini cancéreufe ). o n tentera de I'emporrer, en

prenan! foigneuCement garde d'o(fenrer le corps de la

paupiere. Pour cel efiet on peut palrer une aiguill.e en–

tilée au-travers de la baCe du tubercule,

&

former avec

les deuE bouts du

ti!

une anfe avec laquelle on éle–

v.era le tubercule., f'en.dant qu'on le coupera petit-a-pe–

tI[,

o u avec le blíloun courbe, ou la lance [te, o u Ja

poime des cireaux. S ' i! re íle quelque petite racine, on

la con rumera en la touchant légerement avec un cau–

ílique; .ell,tin on appliquera, pour delrécher, I'ong uent

de

~uthle,

ou quelques col1yres de fficcalifs .

SI cependallt le mal eíl invéteré on D'a guere lieu

de co mpter fur le fu cces d'aucun

~mede '

car alors les

paupieres Ce fon t peu-ii-peu

a

la diílorlio'n

oubliem

s'i! m 'eíl permis de m 'exprimer :Iinli, leur

co'nforinatio~

naturelle,

&.

De peuvent plus y etre ramenées. Entin

lorfque la dlílor(ion

ea

exceffi ve quoique récente il

pe faut point fooger

a

!'opéra tio~.

'

Si le rebroulrem ent eíl une fuite de I'encanthis

de

j'hyperfarcofe , du farcome ,

il

fau t fe comenter de' trai–

ler ces dernieres JTlaladies, ainli que nous I'ind iq uerons

a

leurs articles. .

L'éraillement caufé par des cicatrices

a

la

fuite de

plaies, d'ulceres , de bru lures de ceue partie m e parolt

n'admenre aucun remede. Je n'ignore pas' cependan!

les diverfes m éthodcs d'opérer que les modernes con–

feillent,

&

par lerquelles i1s prétendent guérir de tels

éraillemens, e? rétablilfaot la paupiere dans fa g randeur

naturell.e; mals

.ou.t~e

qUe tOljles les opérations fur cet–

le parue fo m dlffictles

a

exécuter pour le chirurgien ,

douloun;:ufes

&

cru~lJes

pour lé patiem,

il

arrive pref-

que