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ECR
que les fuccelfeurs de .ce princl! qui o'ont pas é té des
faints, ayeO[ élé favonCés de ce do n céleae .
.
20.
Qu'on nouS apprenne .
qua~d
&
comment ce pn–
vilége ea renouveJlé aux rOls gUl monten! fur le thro–
oe'
li
c'ell par la naiflance qu'ils l'obtiennem, ou en
ve;¡u de
J
eur piété, ou en conCéquellce de leur cou·
ronne, comme les rois d.e
Fran~e.
.
30
Il
n'y
a
poinl de ralCon qUI montre paurquol les
rois 'd'Angleterre auroien t ce privilége ex:c!ufivemellt
au! :lucres princes chrétiens.
40 Si le ciel avait acco rdé un pareil pouvoir aux
rois de la Grande-Bretagne, il feroit nature! qu'ils l'euC–
fem daos uo degré vifible
a
tOut le moode,
&
que du
moios quelquefois la guériCon fuivit immédiatement
l'atcouchemem .
fO .
Entin ils feroient inexcuCables de oe pas urer de
leurs prérogatives pour guérir tous les ¿eroüelleux qu'
00
pourroit ralfembler, car c 'eíl
~alhe.ureuf~mem
une
maladie fort commune : cela en
h
vral, qu en F ran–
ce meme, au rapport de I'hiaoriographe de la ville de
Paris, Jaeques M oyen ou M oyou, Erpagnol, ué a
Cordoue , faire ur d'aiguilles,
&
établi dans cene capi–
tale , demanda en
1 )76
a
Henri
.111.
la
per~iffioll
de
batir dans un faux-bourg de la vIlIe, un h6pllal pour
les écroüelleux, qui, dans le delfein de fe fa ire tou –
cher par le R oi, arrivoient en foule des provinces
&
d~s
pays étrangers
a
Paris , on ils n'avoienr aUCllne
r~traite . ... Mais les derordres des g uerres civiles tirent
échoücr ce beau projct.
N ous lirons dans l'hi(loire que Pyrrhl1s avoit la ver–
tu
de guérir les rateleux, c'e!l-a-dire
le~
perfonnes at o
laquées du mal de rate , en prelfanr reulement de fon
pié droit ce virceré des malacies couchés fur le dos;
&
gu'il u' y avoit point d'hómme
Ii
pauvre ni
Ii
abJeét,
auquel il ne nt ce remede rou tes ¡es fo is qu'il en éroit
prié. C'eíl donc une vieil le ma ladie des hommes,
&
une tres-ridicllle m aladie des Aog\ois, de croire que
leurs rois om la vertu exclulive de guérir cerrains ma–
Jades cn les ta uchant, puifqu'en voici un exemple qui
remonte
a
environ
d~ux
m ille aos . M ais apres nos ré–
t1exions ,
&
la va e de ce qui fe palfe aUJourc'hui
a
L oudres,
iI
reroit ridicule de vouloir rou tenir la véri–
té de ccne prétendue vertu de Pyrrhus; auffi les Coua
du tems de C icéron s'en mocql1oiem hau lemeot,
&
vraif–
fem blablemeo t les Corta de la G ran:ie-Bretagne' ne fon t
pas plus crédules.
IIrt . de M. le
Ch.
DE,
J
A U
e
o
U
RT.
~
C R
O U (R,
v. aét.
( IIrtl mlchanit¡.
&
Ou –
'lJrterl eIJ mltaux
)
c'cíl propremel,t durcir au marreau
la matiere juCqu'a ce qu' elle ait perdu ra duétilité; a–
lors .il fa ut la lui rendre en la rougiflam au feu; car
fi
lorfqu'elle eíl
écroüie,
on fo rc;:oit le forgé o n s'ex–
p oCeroit
a
la faire caller: d'ou I'on voit que les deull
termes
dtlr
&
caffant
Com fon pien rendus par celui
á'écyoüi .
*
E C
R U,
adj.
(Manttfa8rtre en jil
&
en
[oie . )
O n donne ceUe épithete au til
&
a
la foie qui n'om
point été décrufés ni mis
a
l'eau bouil laote.
I/oy.
I'ar–
Úe/e
D
E'e
R U
S E'. On appelle auffi quelquefois
toilel
icmn,
eelles qui n'om point élé mouillées,
11
eíl dé–
fendu de
m ~lcr
¡a foie cuite avec
l'fcrtte.
L es oelles
éto(fcs fe fom de la prem iere,
&
les petites éro(fes de
la Cecande . Comme Ics toiles
écruel
re retirent,
iI
n'en
faut rien doubler de ce qui ne peut fou(frir le retré–
cilIemenr, comme les tapilferies .
E C T H E S E ,
f.
f.
danl l'H iftoire eccléfiafli'lue,
eíl le nom d'un édit fameux rendu par ¡'empereur Hé–
raclius l'an de Jerus.Chriíl
639.
Ce mor e!l g rec,
&
lignitic
a
la leure
expofition ,
L'e8hefe
d'HéracJim étoit en e(fet une confeffion ou
expoJitioo de foi en forme de loi portée par cet em–
pereur, pou r calmer les dirputes qui s'étoienr élevées
dans l'Eglire, pour favoir s' i! y .avoit en J efus " Chrill:
deu! .volontés , comme le foiitcnoient les C atholiques ,
ou s'll. n'y en avoir qu'uoe, reIon I'opinion des Mo–
f,0théhtes . C e prince la publia ii I'in!ligation d'Athana–
de .
chc~
des ]acobites, de CYfuS patriarc!¡e
¡j'
Alexan-
ue
.'C;
de Sergius patriarche
d~
C oo ílaminople, tous
b~l~
ans déelarés .ou fauteurs fecrets du M ono¡hélirme.
¡am
d~O '
eCHe plece parut , elle excita dan s ¡'églife,
né
1
(Jen~
que d'O ccident, un foulevemer¡t fi gé-
. ra ,
~ue
1
empereur la deravoija
&
I'am ibua
a
S er-
glus qUI en étoit vétitabl
1"
"
r:
pris la el" '
d
e!l1en t aUleur,
&
qUI aVOII lur-
la
fuppr~ln~lonm
.e (ice ¡punce . C onílant fon fuccelfeur
, als eu emem en
I .
fubfJ itué une aut
Ii
apparence , UI er¡ ayaot
. f:
.
re ous le nom de
type
qui n'éroit
pas molOS avorable aux 1\1' onolhél'
L',
cth"
ti '
~o
d
é
di· ..•
'les .
ec, eJ
e
ut
... n amo
e
aos
e
conclle de Latran tenu en
649 )
~
ECT
I'oó anathlmatira quiconque la recevroit auffi-bien que
le ly pe.
I/oya.
TVPE
&
MON!;)THE'LIT ES.
(G)
E
C
T RO P 1U M, autrement
ERAILLEMENT
DES
PAUPIERES,
(Med. , Chirurg. )
a(feétiondes
paupieres dans laquelle elles fom retirées ou rebrouf-
1ees de maniere que la furfacl!
intéri~ure
&
rouge de
la
peau qui les tapiífe, eíl appareote, FaiJ!ante
~
&
ne cou–
vre pas fuffiramment
['reil .
Cette IIldlrpofitlon cíl done
une inverlion véritable ou rebroulIement des paupieres.
comme l'indique
le
terme compoCé de
.~
&
'TI''''',
je
Journe .
Lorfque
c'ea
la paupiere fupécieure qui eíl renver–
fée, les Grecs appellent ce mal
lagophthalmir
ou
~il
de
lilvre (I/o)'ez.
L I\G O PHTH ALMI E" );
&
felon
ces ameurs,
l'e8ropium
déligne la m eme a(feaion, mais ·
feulcmeot
a
la paupiere inférieure .
En me
conform~ ot
Ji
leur diílinétion, je définirai
I'eélropium
l'éraillemem de la paupiere jnférieure, dans
Jeque! elle fe renverre
&
fe retire en-dehors, enrorte
qu'elle pe peut remonter pour couvrir le blanc de I'reil.
11
n'y a q uelqucfois qu'une limpie rétraétion de la pau–
piere
fan~
:\ucun renverfemen! ,
Cene a(feétion eíl produite par diverfes caufes que nou.
tacherons d' indiquer avec e¡aétitude:
l°
par le relft che–
ment de la partie intérieure de la paupiere,
a
la ruite d' un
trOP
' Iong urage de remedes émolliens ,
&
quelquefois
par la reule fo iblelfe du mufcle orbiculaire dans I'age a–
vancé;
2°
par une
gr~nde
inflammation feule ou fuivie
de quelque excroilfance de chair au-dedaos de la pau–
piere;
3°
par la
paralyli~
de ceHe partie;
4°
par les
cicatrices qui réfultent de plaies , d'ulceres, de brÍllures
de ceHe parde, ce qui eíl fort or.diDaire.
D ifollS encore q ue ce t accident peut proveDir de I'u–
fage des remedes ophthalmiques violemment aílriogens,
qui
00[
relferré
&
racco\1rci la peau ; de I'extirpation
d'un tubcrcule , de la cautérifation des paupieres, entin
de l'accroilfement contre· nature des parties charnues de
la paupiere m eme.
Lorfq ue cene maladie procede d'un relachemem de
la pau ie imérieure de la pau piere , Ji I'occalion d'un
long urage de remedes émolliens, on tentera de cor–
riger ce vice par les remedes fo n itians, aílringens
&
dilréchans; c'cíl auffi des liqueurs, des efprits, des bau–
mes,
&
des ongucns corroborans , qu'i l faut auendre
le plus de fu cces . lorfque la foible(Je ou le reHk hement
du murcie o rbiculaire occalionne le rebrouífement de la
paupiere inférieure dans la vieillefle.
Quand ce mal proviem d'une intlammation violente.
fuivje d' ex croilfances fongueures
&
fuperfl¡Jes au-dedans
de la paupiere, on ca lmera d'abord l'inHammatio n par
des
remed~s
bien choilis; enCui te
Ii
I'excroilfance eíl:
petite , on tacheta de la conCl1m er
&
de la delfécher
par de doux cathérétiq ues : de cene m aniere la di(for–
mité dirparoiera,
&
la paupiere fe remettra dans fon
état nalurel .
S i I'excroilfance
ea
grolfe, vieille, dure ( fans elre
n éanmoini cancéreufe ). o n tentera de I'emporrer, en
prenan! foigneuCement garde d'o(fenrer le corps de la
paupiere. Pour cel efiet on peut palrer une aiguill.e en–
tilée au-travers de la baCe du tubercule,
&
former avec
les deuE bouts du
ti!
une anfe avec laquelle on éle–
v.era le tubercule., f'en.dant qu'on le coupera petit-a-pe–
tI[,
o u avec le blíloun courbe, ou la lance [te, o u Ja
poime des cireaux. S ' i! re íle quelque petite racine, on
la con rumera en la touchant légerement avec un cau–
ílique; .ell,tin on appliquera, pour delrécher, I'ong uent
de
~uthle,
ou quelques col1yres de fficcalifs .
SI cependallt le mal eíl invéteré on D'a guere lieu
de co mpter fur le fu cces d'aucun
~mede '
car alors les
paupieres Ce fon t peu-ii-peu
a
la diílorlio'n
oubliem
s'i! m 'eíl permis de m 'exprimer :Iinli, leur
co'nforinatio~
naturelle,
&.
De peuvent plus y etre ramenées. Entin
lorfque la dlílor(ion
ea
exceffi ve quoique récente il
pe faut point fooger
a
!'opéra tio~.
'
Si le rebroulrem ent eíl une fuite de I'encanthis
de
j'hyperfarcofe , du farcome ,
il
fau t fe comenter de' trai–
ler ces dernieres JTlaladies, ainli que nous I'ind iq uerons
a
leurs articles. .
L'éraillement caufé par des cicatrices
a
la
fuite de
plaies, d'ulceres , de bru lures de ceue partie m e parolt
n'admenre aucun remede. Je n'ignore pas' cependan!
les diverfes m éthodcs d'opérer que les modernes con–
feillent,
&
par lerquelles i1s prétendent guérir de tels
éraillemens, e? rétablilfaot la paupiere dans fa g randeur
naturell.e; mals
.ou.t~e
qUe tOljles les opérations fur cet–
le parue fo m dlffictles
a
exécuter pour le chirurgien ,
douloun;:ufes
&
cru~lJes
pour lé patiem,
il
arrive pref-
que