ECR
rll d'un tres-ban a yle; fi on veuc dire que lé earaaere
de- I'éeriturc
di
net
&
agréablc
a
la vilc, on die
qu'ell.
'–
ej! óim peinte .
Cet uiage paroic ridieule,
m~is
iI
a pré–
"alu. Ccpendant il faut avoüer, que du mOllls dans le
cas dOll!
1)(ll\S
vcnons de parler, on a un mot ( tres-im–
.,ropre
:i
h
vérité) pour exprimer. le fens propre. Mais
il
di
d'autres eas
Otl
il n'y
a
plus de mot pour expri–
IIler le fens rropre,
&
011
le tens fi guré
'f~ul
ell em–
ployé ; par exemple dans les mots
balfeJJe , avwgle–
",,,te ,
&e.
]
'avertis de eec abus, .fi n que
les
gens de
leares tachent d'y remédier, ou du moins afin qu'il ne
f~
multiplie pas .
(O)
.
.
E
e
R
J
V
A
J
N,
f.
111 ,
(IIres )
cCpece de peintre , qui,
a"ec la plume
&
rencre , peut tracer fur le papier tou –
tes fortes de beaux traits
&
de caraaeres ,
, Commo l'En cyclopédie doit tout ame talcns ,
&
que
l'hilloire parle de gens finguliereinent habi les daos l'art
d'écrire,
iI
cll
juae de ne pas Cupprimer les noms de
qoelques-nns de ceux qui
Ce
foot diaingués dans eet art
admirable,
&
qui Con: parvenus
a
notre connoiffar:eé.
On rappone que Roeeo ( ,Girolomo) véoitieo, qui
vivoit an eommencement du
~vij.
tiecle, étoit un hom–
me fupérieor en ce gen re ; il
dédi~
un livre manuCerit,
gravée Cur l'airain , au duc de Snvoie I'ao 1603 , orné
d'un fi grand nombre de eamaeres ,
&
tirades de Ca
Dlain
ti
exetlle ñlment faites, dit .lean Mareel , que le
prinee admirant I'indullrle de eet homme , lui mit Cur
le champ au col une chaine d'or du prix de
125'
éc us,
N aus avons eu, ajotne le meme auteur. beaucoup de
braves
¡"ivains
qui oo t fait
a
la plume des livres t:ton–
n~ns
de toutes Cortes de caraéteres, eomme en Fraoce
le Gagneur, Lucas
1
] offerand; en halie D . Auguain
de Sienne , M. Martin de Romagne, Camille Buona–
dio de P lai Canee , Créei Milanois , le Curioo Ramaio ,
le Palatin, le Verune, le lieur M.
A
otoine Génois.
JI
Y
avoit un peintre Anglois nommé OEillard, leque! fai-
10it avee un pineeau de pareils ouvrages que les autres
ií
la plume,
&
tneme pour les caraa eres' extrememeut
fins
&
déliés , ce qui efl encore plus diffi ci le, ear le
pinceau ne fe foíltient pas eomme une plume
a
éerire.
Mais Sinibaldo Scona, né
¡¡
Genes eo
15'91,
&
mort
a
1'3ge de 4t ans, mérite un éloge partieulier pour I'a–
drcCfe de Ca main; eotr'autres preuves de fes talens ,
il
copioit
3
la plume les ellampes d' Albert Durer, d'une
maniere
a
tromper les eonnoiCfeurs d' halie, qui les ero–
yoieot gravées,
00
qui les prenoienc pour les originaux
méme.
Enfin,
il
efl eertain que 9uelque belle que foit I'im–
premon, les traits d'une mllll exercée Com encore au–
deCfus, N ous avons des manuCcrits qu'on oe Ce la(fe
poiot de eonfidérer par certe raifon, La fo nderie 'he
peut rien exécuter de plus fl]enu que le earaétere qu'on
nomme la
P erle ,
mais l'adrelle de la main Curpafre la
foodcrie,
11 Y
a dans tous les pays des perConnes qui
lavent peindre des caraaeres eoeore plus fins , auffi
nets, aum égaux,
&
aum bien formés. Dans le xI'j.
(jccle, un religieux ¡talien, furnommé
Frere IIlumno,
renferma tout le Cymbole des apÓtres avec le eommen–
eement de l'Evangile de S, Jean que l'on appelle
1' [1'
principio ,
dans un eCpace grand eomme un denier; eet
ouvrage fut v{\ de I'empereur C harles V.
&
du pape C lé–
meot VII. qui ne pureot s'empccher de I'admirer. Span–
nuehio, gemilhomme Sieonois qui vivait Cur la fio du
xv ij. {jecle, teoca la meme entrepriCe,
&
I'exécuta, dit–
on, toút auffi parfaitement . J'ai d'aotant plus lieu de
le croire , qu'un geodarme ( le fieur Vincent), qui me
fait I'amitié de tranCcrire quelquefois des articles pour
cec ouvrage, met le
Pater
en franc;ois , fur un
papi~r
de la forme
&
de la grandeur de I'ongle,
&
cette écn –
ture vile
ii
la loupe, preCente une 'netteté charmante de
lemes égales, diflinaes. hien liées .. avcc les intervalles
entre chaque mot, les aecens, les points
&
les virgu–
les . En un mot I'art d'écrire
a
la plume produir de
tems en tems, comme l'are de faire des caraaeres d' Im–
primeric, fes
Colinés~
fes Garamond. Ces Graojean,
fes de Bé, fes San lecque, fes Luz ,
&
Ces
F
ournie~
;
mais ceux qui poffedent ces talens, fom ignorés ,
&
fe
g~ tent
mlime promptement la main par l'inutilité qu'il
y
auroit pour eux de la perfcaionner .
IIrticle de
M .
Je Chevalier
DE
]A UCOUR T .
E
e
R 1V A
J
N,
ell aum celui qui écrit poor le pu–
blie , qui dreffe des mémoires, fait leS copies
&
dou–
hles des comptes,
&
autres femblables écritures pour
les marchands, négocians
&
banquiers qui n'ol1l pas de
commis, ou dont les eommis foO! trop oecupés pour
pou voir copier
&
metlr. au· net les eomptes ou mé–
moircs qu'ils ont dreffés .
'j'om~
V;
ECR
313
Il Y
a
a
Paris quantité de ces
"rivains,
doot les
plus conlidérables travaillem en chambre
&.
les autres
dans de petites houtiques, répaoducs en plu(jeurs quar–
tiers, principalcment dans la eom du palais
&
tous les
eharoíers du cimetiere des
SS,
lnnoeens .
Diélionn. de
e omm. de Trlv.
&
Chambers.
(G)
.
E C R O T AG E,
r.
m.
(Fontaines falantes)
11
fe
dit de I'aaion d'enlever la Cuperficie de la terre des
ouvroirs, ott de ce!te terre me me lorfqu'elle ea enle–
vée,
&
de celle qui borde les terres; qu 'oñ paffe
a
la
fonte fous le titre de
d.eólais. f/oye t.
S
AL
t
N E •
E C
RO U,
C.
m.
(IIrt , mlch.)
C'ea un trou pra–
tiqué dans quelque maciere Colide, dOn! la furfaco ell
creufée par un trait Cpiral, qui commenee
11
uo des
h"rds de ce trou,
&
Ce terminé
a
I'nutre bord; ce trait
fpiral
crClIX
en defliné
ii
rccevoir les pas en relief d'u–
ne vis; ainfi il faot que le trait Cpiral
&
les pas de la
vis (oient correCpondans .
f/o)'tt.
d F
J
L
J
E R
I! ,
la ma–
niere d'établir eette correCpondance ;
voy.
au tli
5
E'T
A U
&
d'aucres machines . On appelle ceue vis ilHérieure,
(oehlea ftmina,
ou fimplcment
vis .
Quand
I'écrou
ell:
immobile , e'ell lui qui fou¡ ient ou efl ceofé lo Otenir
la réfiaaoce ; e'ell au eontraire
la
vis , quand l'
écrou
'e l! mobile, mais le ealcul de eette machine eflle me–
me daos run
&
l' autre cas.
f/oye~
rart ,
V
1
s,
L'
1-
erOH
ell une panie importante de la plupart des machi–
nes. Celui d' une prelle d' Imprimerie ell
UIJ
bloc de
cuiv re quarré en tout Cens , mais ercufé dans une de
Ces faces , relativement
a
la gro(feur,
a
la figure,
&
au
nombre de filets de la vis
ii
laquelle
iI
ea
deainé.
U
IJ
rerou
doit
~tre
fondu fur Ca vis , afin que les filets de
la vis , qui Com en reJief, impriment dans l'intérieur de
1'leroTl,
un meme nombre de Iilets creax qui emboi–
tent exaétement ceux de
la
vis, dans leur dimeo lion,
leur proponion
&
leur figure,
L 'éc,oTl
en enchil ffé dans
le
milieu du Commier,
I!c
y ell
m~intenu
par le moyen
de deux vis qui traverCem le fomm ier ,
ii
l' extrémité
defquellcs ell une pate qui porte Cur le hord de
J'écrou ,
11
ell ouvert en
(.1
partir fu périeure ,
&
eette ouvcrtu–
re répood
a
un trou qui ell au Commier; e' efl par 'ee
trou 9u'on verCe de tems en
tem~
un peu d'huile d'o–
live , ' qui fe répa'nd daos I'intérieur de
l'écrolt,
pOUI' fa–
eiliter le jeu de
la
\'is.
f/o)'cz
S o
M M
tER.
11 Y
a des
¡crotIJ
plat~,
&
il
Y
en a
a
oreilles; les
écroIU
ii
oreilles on t deux émiotnees
a
leur furface;
ce~
émineoees leur Cervent de poignée; en prenant ces é–
minences entre les doigts ,
00
lerre ou
I'on
dcllerre I'é–
" 011.
Les
¡crous
varient
a
I'inlin i pour leurs grandeurs
&
leurs formes: mais le caraaere géoéral, c'ea d'avoir
en-dedans un trait creux correfpondam au pas en relief
d'une vis,
&
deaioé
a
la recevoir .
.
E
e
R
o u.
( HydraH li'l') f/oy-z
B
R
t
D E,
E C
R O U
E,
C.
m,
(']",iJprud.)
En m3tiere eri–
mioelle,
ea
la mention que le greffier des priCons fait
fur fon regiare du nom, furnom
&
qualité de la per–
fon ne qui a été amenée dans la priCon,
&
des cauC••
pour Itlq uel les el le
a
été arrctée.
&
la charge que
I'hui(Jjer porteur donne aux greffier
&
geolier de ladite
perConne.
E crolier
quelqu'un, c'ell le eonaituer prifon–
nier
&
en faire mention Cur le reginre des priCoos .
Bruneau daos fes obCer Vltioos.
&
malCimes Cur les
matictes criminelles, dic que ce mot
"roU.
vient du
latin
fcr . bs,
qui fign ifie
f olfe
;
&
en etfe,! on difoit an–
ciennemeot
foJJe
pour
prifo r.,
paree que la plilpnn des
pri Cons ét()ient plus baffes que le rez -de-chaufIée.
00
appe!fe encore
b4!e·ftf{fle
les eachots qui font
fou~
ter–
re.
JI
ne Ceroit pas rort extraordinaire que de
fcroh
on eut fai r
Icroe's,
&
enCuite
ürolio.
D 'autres , co.mme Cujas fur
la loi
J .
eod , de exCt/-
' fat. artijic.
Guenois,
tito des prifons,
&
Bonnier Cur
l'art.,9. d" tit, xij. de l'O,dOlJnance criminelle ,
tireot
l'étymologie de ce mot du gree
'" p'"'''
qu'ils tradlliCent
par
contrudere
vd
dejicere
¡'¡
carcerem :
je De vois pas
néanmoins que ee mot ligoifie autre chofe que
pl"ftlre ;
ainfi
¡cr.üefignifieroit
contrainte ,
l'aae par lequel
on
eonduit la perfonne en priCon .
D'autres eocore prétendent
qu'lcro,ie
viene d'
¿crit
ou
¿erire ,
&
en efre r le terme d'
¿erolle
efl employé
pour
¡critl/re
en plufieurs oecafions: par eltemple, dans
l'édit d'établiffement de I'éehiquier de Normandie, les
écritures qui contienneo t
les
faits
&
raiCons des punies,
font appcllées
¡crollts;
il en dit aum qye les fergeos ne
doivem bailler leurs exploits par
é" 'OlttS,
c'efl -a - dire,
par ¡trit .
Mais I'étymologie de Cujas paroit beauconp plus
na–
lurelle.
Rr
Dal1s