ECR
lité du priConnier; de ceu! de la pwie qui les fera fal–
re, comme 3uffi du domicilc qui Cera par lui éhl au
lieu OU la priCoo en lituée, fous peine de uullité;
&
ji efl die qu'il ue pourra c[re fai[ qu'uo
ifroue,
enco"
re qu'il y eOe plufieurs cauCes_de l'empriConnement .
Entin
I'art.
Ij".
ordonne au geolier ou grefficr de la
geole; de porter inceilamment,
&
dans les vingt-qua–
[re heures au plOt6rd,
3U
ptocureur du roi ou
a
celui
du Ceigneur (fi c'efl daos une juflice Ceigoeuriale) , co–
pie des
'eroues
&
recommanda[ions qui feront faits pour
crime.
Quaod le juge déclare uo empriConnemeot oul, tor–
lionnaire
&
déraifolluable, il ordonne que l'
lerOlle
fera
rayé
&
bift'é.
P.yn.
ci-aprh
E
M P R
I
S
o
N
t;
E M E N T,
P
R I S
o
N,
P
R I S
o
N N I E R,
RE.
C
o
M M
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N D
1\–
T [O N .
(A)
E c
R
o
o
6,
('JuriJprud.)
en ma[iere civ ile, fignitie
lantÓt
rólc
ou
itat,
tantÓ[
avell
&
dEclarati.n,
&
quel–
quefois
'luittanc<
&
déeharge. Voy'z.
ce qui efl dit dans
l'
article /,récédent. (A)
E C R O U E L L E S,
r.
f.
tcrm, de Chimrgie,
tu–
meurs dures
&
indolentes qui Ce lerminent alfe? ordi–
nairemenl par la fuppuration . L e mOl
d'écr.uelles
vient
dn latin
Jeropb"l",
,
formé de
Jeropha,
[ruie. Les G recs
l'appellem
x"pJ",
de
x"pó"
pultreca",
paree que ces
animau!
Com
fujets
a
de pareilles [umeurs fous la gor–
ge . On appelle auffi cette maladie
flrum<e,
a
j1r~endo,
amailer en tas,
3
caufe que les
écroüe/les
foo[
k
plus
fouveot compofées de plufieurs [umeurs ramalfées ou
entaITées les unes aupres des au[res .
Les
ler.üelles
vieonent de l'épaiffilfement de la Iym–
phe par de mauvais alimens, comme viandes
ral~es,
frui[s verds, lai[ groffier , eaul bourbeufes,
&e.
L es
cnfans y fom for[ fu jets, paree qu'ils viven[ de !ait
qui par fa panie eaCeufe fonrnit la ma[iere de ces for–
tes de tumeurs. La caufe formelle des
icr.,ieUes
efl
en effet uoe co ngeflion de lymph.e gela[ineufe, €paiftie
&
dépofée dans les vai[eaux de cenaines glandes,
&
dans les cellules du ti(lu folleculeu,X, qui les avoilinen t ,
-Les glandes du méfenlere rOnt o rdinairement engorgées
& dures dans les enfans Cerophuleux, & cela les fait
m ourir de conComption préeédée d'un dévoyement chy–
leu x, parce
qu~
le chyle ne peul plus paffer par les
vaiITeaux la&ées, que comprimem les glandes tumé–
tiées . L es
ier.üelles
ailfen[ communément Cous les
oreilles
&
Cous la maclioire inféricure, aux aiCelles, au!
aines, autour des aniculations ,
&e.
Quoique ces
[U–
meurs foient dures comme les skirrhes, elles fuppurent
alfez. volontiers,
&
elles ne dégénérent point en can–
cer , comme les skirrhes qui s'ulceren[ ; ce qui prou–
ve bieu que la ma[iere des
ler.ü,//eI
efl d'une autre
Dature que celle qui forme les . kirrhcs . L es [umeurs
de ce deroier genre foOl produiles par la Iymphe al–
bum'ioeuCe, qui efl Cufcep[ible d'un mouvement fpOn[ll–
né, par lequel elle deviem alkaline,
&
[res-corrofi ve.
On voit quelquefois' des tumeurs fcrophuleufes, mal i–
gnes
&
ulcerées , qui participent un peu de la l1a[ure
du cancer:
C elfe
a conou cene Cfpeee,
il
la nomme
/1ruma cancrodeJ.
L a cure des
ecrouel/es
s'aecomplit par des remedes
généraux
&
particuliers: la faignée o'efl ulile que com–
me remede préparatoire; la purgalioo, \es bains, les
bouilloos de veau
&
de pouler avec· les piames al[é–
rantes, relles que le crelfon, la fumeterre,
& e.
le pe–
ti[-Iait, les eaux m inérales, entin touS les humeaans
&
délayans doot on accompagne I'ufage de ce!u i des bols
fondans
&
apéritifs avec les c1oportes, I're[hiops mi–
néral; les purgatifs foodans, comme
~""IIt;la
alba.
Les
pilules de favolI om beaueoup de Cueces,
&
fo nt des
moyens preCque rars dans les
üroüe//es
nailfantes , fur–
tout lorfque ces fecours font adminiflrés dans une fai–
fon favorable, qu'oo les con[inue alfez loog-[ems,
&
qu'¡¡ n'y a aucune mauvaiCe complicatioo.
L orCque les lumeurs font confidérables, i! efl diffici–
le d'en obtenir la réfolution, fur-tou[ fi la ma[iere efl
foer épailfe, parce qu'elle n'efl pas foumife
¡¡
I'aaion
des vailfeaux;
&
elles s'ulce'rent arre? communémem,
malgré I'applica[ion des empla[res émolliens
&
réColu–
[ifs , qu'on employe daos route autre inteotion que de
faire fuppurer. Le fond des ulceres ferophuleux efl
dur
&
calleux;
&
les chairs qui végetent de leur fur–
face, Com molles, blallchcs,
&.
jetlent un pus épais
&
vifqueux, On Ce fert de remedes esharro[iques pour dé–
rruire les eallofités
&
confumer les chairs, qui pullu–
lent fouvem avec plus de force apres l' ufage de ces
remedes.
J'ai
obCervé qu'on abufoi¡ fouven[ des cau–
fliques dnns le Irailement de cene maladie. II n'efi pai
TOrA,
p,
ECR
315
nécelfaire de pourCuivre opinift trément l'éradicatiol1 com–
plete de ces tumeurs avec des caulliques dollt l' appli–
¡¡a[ion réitérée
ca
un [ourmen[ pour les matados . Des
que la [umeur efl ulcérée jufque dans Con cellue, les
difcu mfs
&
les fonda ns extérieurs en procuren[ l'atfaiC–
femen t en proportion du dégorgelllent qu'ils détermi–
nenr
&
qu'ils accélerent . Parmi ces remedes on peut
!oüer la fumigation de vinaigre jetlé fur des caillouli:
ardens ou fur une brique rougie au feu
¡
les gommes
ammoniaques de gnlbanum , de fagapenum, diilou[es
dans le vinaigre
&
appliquées fur la [umeur; I'empla–
rre de ciguc diffou[e dans I'huile de cappres,
&c.
Les
ulceres Gompliqués de carie des os , doivelll elre trai–
tés relativement
3
ceue complication.
I/oy.
e
1\
R I E
&
E
x
F
o
L
t
1\
T
ION. En général ,
il
faue beaucoup
altendrc de la nature
&
du [ems .
1\
Y
a dans les hÓ–
pi[aux, oon pas dans ceux ou I'on ne
re~oie
que des
malades dOn! on fouhaile e[re prompremem débarraC–
fé, pour qu'i1s falfent place
a
d'aulres, mais dans ces
afyles ou la pauvre[é
&
la mifere Irouvenr un domi–
cile conflant avec tous les befoins de la vie,
iI
Y a des
falles uniquemenr deClinées pour les perfonoes écroiiel–
leuCes .
J
'y ai fuivi la marche de la nature . On ne fair
prefq ue poin[ de remedes
a
la plOpart de ces perColl–
nes ; on les faigne
&
on les purge deux fois I'année.
On panfe fimplcment les IUmeurs ulcérée avcc un on–
guent Cuppura[if; elles fe cOllfommem peu -
á -
peu,
&
les malades g uériITent
a
la
lon~ue.
L es
écroüel/es
ne
font done point incurables;
&
IJ
I'on voi[ [aOl de gué–
rifons par les feules forces de la nature, combien n'a–
t, on pas lieu d'cn. aCleodre lorfque les fecours de I'art
bien dirigés, aiderollt les effons de la na[ure fouvent
Irop foibles. Si les malades
&
les chirurgiens élOient
auffi pa[iens que ceUe maladie efl opinia lre , on en vien–
droi[ 11
bout. ]'ai panCé avec obllina[ioo des ulceres
fcro phuleux, compliqués de carie dans les aniculations
des grands os, que j'ai enfin guéris apres deux ans de
foins affidllS. La longueur d'un pareil traitemelll efl
fort rebutan[e, il fau l que notre pa[ience etl infpire
aux malades; ear s' ils ne fe pre[cm poinr, on j uge in–
curables des maux qui ne le fOIl! poin[ : l'effi caci[é des
premiers Cecours opere eocore pen dant
&
apres I'appii–
cation du remede d'un charlatan auquel on fe livre en–
fui[e par caprice o u par ennui,
&
qui retire fon fou–
vent tOU[ l'honneur de la cure . Les gens les plus rai–
fo nnables jugem eo faveur du Cucces ,
&
ils ne veulelll
J'auribuer qu'au dernier moyen .
(Y)
E c
R
O
U E L L E
S , (
Hiftoire .
)
Le R oi de France
joüi[ du priv ilége de lClucher les
l eruüell.s .
Le
yé–
nérable Guiben abbé de 'N ogent, a écri[ que P hilip–
pe
1.
qui moo[a fur
le
throne en
ro60 ,
ufoir du droit
de toucher les
I"uüe//es,
mais que quelque crime le
lui tit perdre.
R aou! de PreITes ell parlanl
3U
roi Charles V. qui
commen~a
a
reg ner en
1364,
lui di[ : " Vous avez
" telle venu
&
puilfance qui vous eCl donnée de Dieu,
" que
V0US
garilrez d'une tres-horrible maladie qui s'ap–
" pelle les
leroüel/es
" .
Etienne de Conti rel igieux de C orbie, du xv . fie–
ele
, décri[ dans fon
Hift. ire de Fron&<
(no.
p o.
des
mamtfcrtts de la bibliotheq r,e de
S.
Gamain des P r¿¡
),
les cérémonies que Charles V
l.
qui rellnoi[ depu is I'an
1380 ,
obfervoi[ en touchan[ les
écrolle /ln .
Apres que
le roi avoir emendu la mefre, on appofloi[ un vafe
plein d'tau;
&
Sa M ajetlé ayant fai[ fes priere s devant
I'autel, touchoit le mal de la main droi[e, le 'Iavoit
dans celte eau,
&
le malade en pOfloil pendan[ neuf
jours de jeOne : en un mor, fu ivam [ou[es les annales
des moines, les rois de Franee onr eu la préroga[ive
de [oucher les
l eroüel/es
depuis Philippe
l.
L es aneiens hi/loriens anglois auribuem de leur cÓ[é
cene prérogative,
&
méme exc lufi ve ment,
a
leurs rois;
i1s pré[endem qu' Edoüard-le-ConfeUeur, qui monta fur
le [hrone en
1043,
le
re~U1
du ciel
a
caufe de fes ver–
tus
&
de fa faillleté , avee la gloire de la IranCmeme
a
tous fes fu eeeileurs . V oilii pourquoi , aJ oOte-t-on, les
éCl'oüel/es
s'appellent de te
loS
irnmémorial
la
malodi~
d" R oi,
la maladie qu'il appattient au R oi feul de gué–
rir par l'allouchcrnen[,
king's· ,,'il.
Auffi é[oit-ce un
fpea acle alfe? lillgulier de voir le roi Jacques 111. fu–
gitif en F rance, s'occupant uniquement
a
lOucher les
éerolielleux dans nos hÓpi[aux .
M ais que les A ng lois nous permettent de leur faire
quelques diffi cultés COIl[re de pareilles prétentiolls :
1° .
comme ce priv ilége fut accordé ; E doü ard. le-Con–
feffeur, fu ivan[ les hit1oriens , en quali[é de fain[ ,
&
non pas en quali[é de roi, on n'a poine fuje r de croir<:
Rcz
q~