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ECR

il di impOrl3:nt de les bien dillinguer, d'apres M. War–

bUrlhon, qui le premier a répandu la lumiere fur celte

panie de I'ancieonc littérature. On peut rapponer tou–

teS les

I(ritm'" des Egyptiens

ii

quatrc fones : indi–

quons-Ies par ordre,

.0,

L'hiiroglyphi'fue,

qui fe fubd iyiroit en

ellriologi–

'fue,

dont

l',erit"re

étoit plus gro{lIere,

&

en

tropi–

'l"e,

011 il paroirroie plus d'art,

2°,

La

Jymboli'fue,

,qui étoit double aum; l'une

pl~s

limpie,

&

tropi,!1";

1

autre plus myíléneufc,

&

all.–

gori'fue.

Ces deux

lerieures,

l'

hiéroglyphi'fue

&

la

Jymboli–

I{,te,

qu i úot été connues fous le terme géDérique

d'hié–

rog/yphes,

que I'on diílinguoie en

hiéroglypheJ propreJ

&

en

hil ruglypheJ Jymboli'flles ,

n' étoieOl pas formées

avec les lemes d'un alphabet; rnais elles l' étoieOl par

des rnarques ou caraaeres qui tenoiem lieu des chofes,

&

non des rnnts,

3".

L'ipifloli'lue

ainti appellée parce qu'on oe s'co

fervoit que daos les atfaires civiles.

4".

L'hilrogrammati'f1te ,

qui n'étoie d'ufage que dans

les chofes relatives

11

la religioo ,

Ces deux dernieres

lerituya, l'lpifloli'f"e

&

l'hil–

rogrammatique,

teooiene lieu de mo¡s,

&

étoicnt for–

rnées a\'ec les leures d'un alphabet .

Le premier degré de

l'icritl<re

hiéroglyphique, fut

d'';tre employé de deux rnan ieres; l'une plus fimple,

en mellaO! la partie principale pour le tout;

&

I'autre

plus recherchée, en fubílituam une chofe qui avoit des

qualités rdTembl3mes,

¡¡

la place d'une autre . L a pre–

Hllere eCpcce forma

I'hié/'oglyphe ,,¡riologiq"';

&

la fe–

conde,

l'hilrogl)'phe trop'que.

Ce dernier villl par gra–

dation du premier, comme la nature de la chofe

&

les

Hlonumens de I'antiquité nous l'apprennem; ainli la Lu–

oe étoit quclquefois repréfen tée par un demi-cercle ,

quelquefois par un cynocéphale. Dans cet exemple le

premier hiéroglyphe eíl

eflriologil¡rle;

&

le fecond,

tro–

pi,!lIe.

Les caraaeres done on fe fe re ordinairemene pour

marquer les lignes du zodíaque, découvren e encare des

traces d'origine égyptienne; ce fom en effee des veílí–

gcs d'hiéroglyphes curiologiques réduits a un

ca~aé1;e­

re

d'lerittlre

courante, femblable

iI

celle des ChIllOIS:

cela fe diílingue plus paniculieremene dans les marques

allronomiques du

Bltier,

du

Tallreafl,

des

Gémeaux,

de la

B alance,

&

du

Varea1l .

Toures les

leritur"

011 la forme des

ch~!és

étoit cm–

ployée, one eu leur état progremf, depuis le plus pe–

eie degré de perfeaion Jufqu'su plus grand,

&

out fa–

cilemenl parré d'un état

¡¡

l'autre; enfone qu'il y a eu

peu de diflérence entre

l'hilroglyphe propre

dans fon der–

o ier étae,

&

le

Jymbolit¡rte

dans fon prernier état. En

effee, la rnéthode d'exprirner l'hiéroglyphe

tropique

par

des propriétés limílaires, a dü naturellernene produire

du raffinement au fujet des qual ités plus cachées des

chofes : c'eíl aum ce qui eíl arrivé. Un pareil examen

fait par les fa vans d'Egypte, occafionna une oouvelle

crpece

d'/eritllre

l.oographique , appellée par les anciens

bmboli,!fle .

Cepcndane les auteurs one

~onfondu

l'origine de

1'/–

aiettre

hiéroglyphique

&

fymbolique des Egyptiens,

&

n'ont point exaaemcot dillingué leurs natures

&.

leurs

ufages différens. lis ont préfupporé que l'hiéroglyphe,

au ffi-bien que le fym bole , étoient une figure myílé–

rieufe;

&

par une méprife

enc~re

plus grande, que c'é–

loit une repréfentation de nmions fpécu latives de Phi–

lofophie

&

de Théologie: au lieu que I'hiéroglyphe u'é–

roie employé par les Egyptiens que dans les écrits pu–

blics

&.

coonus de tour le monde, qui renfermoiene leurs

réglemens civils

&

leur hilloire.

Comme on dillinguoit les hiéroglyphes propres en

(tlriologi,!l/CJ

&

en

tropiqueJ,

on a diílingué de me–

rne en deux erpeces les b iéroglyphes fymboliques; fa–

voir en

tr9pi'l"eJ,

qui approchoieoe plus de la nature

de la chofe;

&

en

/nigmati'lttes,

011 l'on appcrccvoi e

plus d'an . Par eKcmple, pour fignifier le

Solej/,

quel–

quefois les Egyptiens peignoient un faucon; c'étoit-Ia un

Jymbole eropi'f"e:

d'autres fois ils peignoient un fcara–

bée avec une bou le ronde dans fes palies; c'étoit-la

un

fy mbole Inigmaeirru .

AiDfi les caraEtcres propremene

appellés

bmbolel ImgmaeiqueJ,

devinrene

a

la long ue

prodigieu(ement diflerens de ceux appellés

hitroglypbi–

'litO (ItriologiqueJ.

M ais lorfque I'étu de de la Pbilofophie, ql1i avoit oc–

ca(ionné l'

é,rieure

fymbolique, eut porté les favans

d'Egypre

a

écrire beaucoup, ils fe fervirent, pour

3-

bréger, d'un caraaere courant, que les anciens

0 111

ap–

pellé

hi¿rozraphitjtte,

ou

hit!rozlyphi'l" c !lbre:l,

qui con-

ECR

303

duifit

ii

la rnéthode des lemes par le moyen d'un al–

phabet, d'apres laquelle méthode

I'reriel/re

Ipijluli~,«

a

été formée ,

Cependant "et alphabet

¡piflolique

occafionna bielll6t

l'iavenrion d'un alphabet

he,l ,

que

le~

pretreS égy–

pl'icns rérerverent pour eux-memes, afin de fervir

¡¡

leur s

fpéculations particulieres. C elte

lerit"re

fut nommée

hié–

rogrammtJei'ltle ,

a

caufe de l'ufage auquel ils I'om ap–

proprié.

Que les

pr~tres

égyplÍens ayem eu pour leurs rits

&

leurs mylleres une pareille

éeritttre,

c'ell ce que nous.

aiTtlre expreffémeot Hérodote,

li71. ij.

ch.

xxx71j.

&

il

ne nOlls

8

pas tnujours rapporté des faits au!li cfOya–

bies . Celui-ci doit d'autant moins nous furprendre, qu'

une

éaiture

facrée, dellinée auX fecrets de la religion ,

&

conréquemrnene différente de

I'écriellre

ordinaire, a

6té mire en pratique par les pretres de prefque toUles

les nations: telles étnient les

lettreJ ammonéC/tneJ,

non

eOlendues. du vulgaire,

&

dont les prftres feuls fe fer–

voien t dans les choCes

f~crées :

telles étbient encere les

letereJ raer/el

des Babylonicns,

&

celles de la ville de

Méroé, Théodoret parlant des temples des

Grecs

en

général, rapporte qu'on s'y ferv oir de leures qu i avoient

une forme particuliere,

el\¡

qu' on les appelloit

face rdo–

talo.

Enlin M. Fourmollt

&

d'autres favans

((lI1I

per–

fuadés que celle coih,ume générale

d~s

pretreS de la

plupart des nations orielltales , d'a"oir des éaraaereli

¡fleréJ,

dell inés pour eux uniquemeo t,

&

des caraae–

res

prophaneJ

ou d'un urage plus vulgaire, deClinés pour

le public, regnoit aum chc'¿ les H ébreux.

Article

de

M ..

le Che'/Jalier

DE

J

A U

e o u

R T .

E

c

R I T U R E H

J

E' R

o

G L Y PHI

Q

u

I!,

'/Jo)'e?' ,i-der–

[tu

E

e

R

J

T U RED E S

E

G Y P T

J

E N S .

//oye<.

a"jJi

HJE'ROGLYPHE .

E e

R

r

T

u

R E-S A

t

N TE,

(Théo l.)

oom que les

Chrétiens donnene aux livres canoniques de l'ancíen

&

du nouveau Teílament, inrpirés par le

S.

Efprit . On

l'appelle aum

l'Eerie"re

fimplemene,

&

par excelltll–

ce; comme QD dit la Bible,

Biblia,

les

Li71rel

par e¡-

cellence.

'\

On a déjil Iraité fort au long dans les volumes pré–

cédens, un grand nombre de quellions concernant

I'E–

(ritl/reIainee ,

aux

ar/iel"

B

J

B LE,

C

A N

o

N,

C

A –

N

o

N .

Q

u

E

S,

C

H R

o

N

o

L

o

G J E

S A

e

R

E'E,

D

E

u–

T

E' R

o ·e

A N

o

N

t

Q

u

E S,

&e.

au xquels nous renvo–

yons les le<!leurs, pour ne pas tom ber dans des redi–

tes. Nous nous bornerons uniquement ici

a

quelyuel

notions générales comllmnes

¡¡

tous les livres dont la

colleaipn forme l'

E,riture-jainee ,

ou le canon des

E –

erittlreJ;

fa voir, l .

:l

I'authenticité des Livres faims,

11.

a

la div ioité de leur origne,

lll.

¡¡

la dill inaiol1 des

divers fens qui s'y rencontrent , IV .

11

l'autorité de

l'Ecrieur<-rainte

en m atiere de doéhine.

1.

L'authenticité des L ivres faims n'a befoin d'autres

preuves pour les Chrétiens, que le jugemene

&

la dé–

cilion de l'Eglife, qui, en inférant ces Livres dans le

canon

011

catalogue des

EeritllreJ,

a déclaré avec une

autorité fuffirante pour les fideles,

&

fur des motifs bien

fondés que ces L ivr,es avoient été infpirés, écrits par

les auteurs dont ils ponem le nom;

&

qu'ils n'avoien t

été ni fuppofés dans leur origine " ni imerpolés ou COI–

rornpus dans la fuite des fiecles _' Mais cene aiTellion

oe fuffit pas contre f' incrédule ,

&

iI

faur lui démon –

trer par les regles ordi naires de la critique, que ces

L ivrcs que nous nommons

divim ,

n'oOl été ni fup–

porés ni altérés,

&

qu'ils ne fom pnim le pur Ouvra–

ge des hommes: fans cela , quelle force tous les

:lr–

gumens eirés des L ivres faints, aurom - ils aux yeux

de I'homme difporé

&

m eme iotércilé

a

tout conte–

ller? La g rande difficulté, c'eíl que ces L ivres cité,

:l

tout propos, dit·il, par les Chrétiens

&

par les

J

uifs ,

e n preuve du dogme ou de la morale

re~ue

chez les

uns

&

chez les autres, ou 'chez ces deux peuples en–

femble, In'ol1l jamais

été

connus ni confervés que chez

eux; qu'ils avoient trOP

d' intér ~ t

ii

l1e les pas div ini–

rer, pour juilifier des dogmes qui révoltelll la raifo n

ou une morale contraire

~

I'humanité. Quel vellige'

ajnQtent-ils, rrouv e-t-on dans l'al1tiquité prophane

d~

ces L ivres ré·légués dans un coín du monde ou' en–

fevelis dans I'obfcurité du )uda'irme.,

&

rneme du Chri–

llianifme

nailla~t? D'ailleu~s!

difelH-ils , qui nous répon–

dr~

que ces L lvres

to~.

dlvlOs dans leur origine, n'ont

pOlOt

é.té

altérés pa r 11l1lérec, la mauvaife foi, I'efprit

de panl,

&

les au tres pamons des hOlnme\? rnan que–

t-oo d'exemples en ce geme?- Enfin ces écrir-s conli–

dérés en eux-rnemes, portent-ils l'empreime

&

le rceau

de la divinité? le fond des chofes)

&

le llyle, n'an-

no"..