ECO
obferv.!s, l'aaion de la croupe ou de la tete
all
mur,
la
plus grande juftelTe du panir, du parer,
&
du re–
culer, le pli dans lequel on afIuJeeeit le cheval,
&e.
fom un achemineruent
a
des nouvelles lumieres qui doi–
vent frapper l'académifte, lorfqu'upres s'etre convain-.
cu de la vérité de toutes les maximes dont on a da
lui faire Cenrir tootes les conféqueoces, Coit au
palT:~ge fur des chevaux Cucceffivement plus tins, plus dif–
fi ciles,
&
drelTés difieremment, foit au trot, Coit au
galop, il eft en état de palTer
a
la hauee
,feole.
Alors il n'eft pas fimplemeot quenioo de ce que 1'011
emeod communémellt par
I'a«ord de la main
&
du
jambn,
il faut aller plus loio
a
cet égard, c'en-i-di–
re faire rechercher a. l'éleve la proportion de
la
force
motuelle
&
variée des renes; I'obliger
ii
n'agir que par
elles; lui faire comprendre les e!fees combioés d'une
leule rene mt.e en 'deux fens, les effets combioés des
dcus renes enCemble mues en meme Cens, ou en Ceos
coneraire;
&
le convaincre de l'infuffifiltlce
réell~
de I'a–
étion des jambes·, qui oc peut etre regardle comme u–
ne aide principale,
~
moins qu'il ne s'agilTe de porter
&
de chalTer le derriere en avam , mais qui dalls taut
3mrc cas n'eft qu'une aide fubfidiaire
a
la main . La
connoilTance de ces différemes proportions
&
de tous
ces efiees, ne CutEt pas eocore, L a machine fur laqtielle
nous opérons , n'eft pas un etre inanimé; elle a été coo–
llruite. par la oature, avec la faculté de fe mouvoir;
&
ccue mere commune a difpofé fes parties de maniere
que l'orJre des fes mouvemens, connant, inv?riable
ne peut eere interveni fans danger ou fans forcer I'a:
nimal
a
la defobéifIance .
11
erl donc important d'in–
ílruire notre difciple de la Cucceffion hann onique de ces
m emes mouvemens, de leurs divilionsen plulieurs tems,
&
de lui ind iquer taus les inftans poílibles , inrlans qu'
iI
doit nécelTairemeot failir des qu'il voudra juger c1ai–
rement de l'é videoce des e!fets fur Jefquels iJ a été é–
clairé, conduirc véritablemenc le che val de tete , diri–
ger tautes fes aétions ,
&.
non les déeermioer feuJemeor,
&.
rapponer enlin
il
lui- meme tames eelles auxquet–
les il le con traint
&
le livre .
Voyez
M
A
N J!'G E •
. Ce o'en qu'avec de tels fecours que nous pouvons
abréger le routes de la fcience,
&
Mvoiler les my–
Il crcs les plus fecrets de I'art. Pour en parcourir tous
les déeonrs, nous fuivroo s la m eme voie dans les le–
<;0 115
Cur touS les airs relevés ; nous ferons enCuite I'ap–
plicaeioo de touS les principes don nés fur des chevaux
neu fs , que nos difeiples entreprendront fous nos yeux;
&
il o'en pas douteux que des-Iors ils Coniront de nos
<Coles
avec moins de préCompeioo, plus de capacité,
&
qu'i1s pourronr meme nous laifler tres-Ioin derriere eux,
s'ils perféverenr dans la carriere que nous leur aurons
ouverte,
&
daos laquelle on ne do it avoir d'autre guide
que la patience la plus eonflaote
&
le raifonnernenc le
plus profoud.
(e)
E
e
o LE,
terme de Jeu
:
on fait une
leole
au triétrae,
quand
00
ne marque pas exaétement ce que I'on ga- '
gnc;
je
dis
exaélemmt,
parce qu'il fau t marquer ce
que I'on gagnc, qu'il ne faut marquer ni plus ni moins,
&
qu'il faut le marquer
a
tems. Si vou s ne marque?
pas ce que vous gagnez, ou que vons ne le marquiez
pas
iI
tems, votre ad verfaire le marque pour vous; li
vous marqUC'l trop, il vous démarque le n op,
&
le
m arque póur lui;
Ii
vous ue marquez pas a(fez, il mar–
que pour lui ce que vpus oubl iez, On u'envoye point
:l
I'éeole
de
l'holt. V oyez
T
R •
e
T R A
e .-
E COL E TER, v. aa. (
Orft!vre)
opérarion de
la retrainte ; c'd l élargir au marteau fur la bigam e , tou–
te piece d'orfévrerie dOIl! le haut efl
a
forme
&
pro–
fi I de vafe, eomme gobelet , pot
a
l'eau, calice, bu–
rette,
&
e.
Pour cet effet on a foin en retraignam la
pieee,
&
en la montant droite, de referver la force en
haut; enfuite quand on 3
cnfl~
le bas ,
&
formé l'é–
tranglement que I'on appelle
colet,
on part de ce co–
let pour élargir le haur,
&
lui donner le protil
~vafé.
E CO L l E R, DI S C
1
P LE , E L E
V
E, CyoOU.
e
Gramm.)
Ces erois mots s'appliquenr en général
:l
celui qui prend des les;ons de quelqu'un, Voici les nuan–
ce s qui les dinioguent .
Eleve
erl celui qui prcnd des
le~ons
de la bouehe meme du maltre;
diJciple
efl ce–
lui qui en prend des les:ons en lifant fes onvrages, ou
qui s'auache
11
fes fen timens;
écolier,
ne fe dit, lorf–
qu'il efl Ceul, que des cofans qui étudiem dans les
colléges,
1m
Ico/ier ;
iI
fe dit anffi de ceux qui étudient
fou s
UD
maltre un art qui n'ert pas mis au nombre des
Arts libéraux, comme
la
D anfe, l'Efcrime,
&<-
mais
alors il doi!
~tre
joiot avec quelque autre mot qQi
déligne l'art OU le maltre. Uo mal tre d'aemes a des
'Jome V,
ECO
283
<eolien;
UIJ peintre a des
<I,ves;
N e\Vton
&
Defcar–
tes ont eu des
di[eiples
meme. apres kur
m Or! .
E–
leve
en du Ilyle nOble;
diJ"ple
I'erl moins, fur-tout
eo poérie;
écolier
Il'eft Jama;' .
(O)
.
E
e
o L t ER
S,
(JltrifPr"d, )
les régkmens leur
dé–
fendeO! de poner des cun ne. , ni des épécs .
Un
I<olier,
quoique m intur , peut s'obliger pour f:l.
penlion, fon entretien,
&
d'autres dépenfes ordinaires
aux étudians,
Comme les
leoliers
font dans une efpece de dépen–
dance de leurs régens , précepteurs,
&
autres prépofés
pour les innruire
&
les gouverner; les donations qu'ils·
font
a
leur profit, foit entre-v ifs ou par teflameos, fout
nulles,
Ce que les parens ont dépenCé pour les études de
leurs eofans,
&
méme pour .leur faire .obtenir des 'de–
grés, n'en point fujet
a
rappart dans leur fucceflion;
a
I'excepeion des frais du doétorat en M edecine, parce
que ces frais fon t conlidérables ,
&
fervent
a
procurer
un établifIement utile.
Voyez ei-ap,
E
T
UD t A"
S
E
N
D
ROl
T,
(A)
E
e
o L
I
I!
R
S
J
u
R
E'S
DE L'U
N
t
V E
R
S 1 TE',
fool
ceu x, qui apre. y avoir é tudié lix mois ont obtenu
des atteflaeions de leur tems d'étude,
&
joüiíTent du
privilége de fcholarité.
Voyez
S
e
H
o LAR
1 T E'.
( A)
E
C O
N
O
M I E
ou
(}l:
C O
N
O
M
lE,
e
Moral.
&
P olie;'{lIe)
ce mot vient de
,i.."
maiJon,
&
de
,ó.
1''',
loi,
&
ne lignitie origioairement que le fage
&
légitime gouvemement de
la
maifon, pour le bien com–
mun de toute la famille. Le fens de ce terme a été
daos la Cuite étendn au gouvernement de la grande fa–
m ille, qui en l'éeat . P our dirlinguer ces deux acce–
ption" 00 l'appelle dans ce demier cas,
¡eonomi.
gé- .
nérale ,
ou
poliei,!ue;
&
dans l'autre,
1c011omie domc –
(fi,!"e,
ou
particuliere.
Ce n'en que de la premiere qu'
iI
efl querlion daos cet article, Sur
l'lconomi. áome–
fli,!,,,, voyez
P
E
RED
E
F
A MIL LE,
Quand il y auroit entre I'état
&
la famille autaot de
rapporr que plufieurs auteurs le prétendenr, il ne s'en–
fuivroit pas pour cela que les regles de conduite pro–
pres
a
I'une de ces deux Cociétés; fu (fent eonvenable¡
• I'au rres : elles different erop en grandeur pour pou–
voir erre a<lmininrées de la meme maniere,
&
il
Y
aura roajours une extreme di!férence entre le gouver–
nement domdlique, ou le pere peut tout voir par lui
meme,
&
le gouvemement civil,
QU
le chef ne voi!
prefque rien que par les yeuI
d'a~trui.
Po?r que les cho–
fes deviolTent égales
a
cet égard, .1 faudrol! que les talens
la force
&
toutes Jes facultés- du pere, augmenea(fent
eo raifo'o de la grandeur de la famille,
&
que l'ame
d'no puilTant monarque mt
a
celle d'uo homme ordi- ·
naire, comme I'éteodue de fon empire en
a
l'héritage
d'un paniculier.
Mais comment le gouvemement de l'état pourro'it–
il cere femblable a celui de la famille dont le fonde–
meo t en fi différen t ? L e pere étant phyfiquem-ent plu¡
fort que fes enfans, auffi loog - tems que fon fec?urs
Icur en néce(faire, le pouvoir paternel pafIe avec ra.fon
pour étre établi par la nature. Dans la grande famil–
le dont tous les metnbres font naturellement égaux,
I'autorité pol itique puremenr arbitraire quant
a
f0l! in–
n itution, ne pent ':tre fondée que Cur des convent.olls,
ni le magiílrát commander aux
autr~s
qu'en vertu
d~s
lois. L es devoirs du pere lui fOil! d.étés par des Centl–
mens naturels
&
d'un tan qui lui permet rarem ent de
defobéir. Le; chefs n'ont point de femblable regle,
&
ne font réellement tenus envers le peuple qu'a ce qu'ils
lui oo t promis de faire,
&
dont il eft en dyoit d'eri–
ger l'exécution , Une autre
di~érence
plus
IInponanr~
encore c'en que les enfan s n ayaot rlen que ce qu
ils rec,:divent du pere,
il
eft évidel1t que taus les. droit5
de propriété lui appartiennent,
O~I ém~neDt d~ I~.; c:e~
tou t le contraire daos la grande fam.lle, ou l admlOl–
n ratioo générale o'en é tablie qu.e pour
alTt'lr~r
.Ia pro,
priété particuliere qui lui en ant.éneure, Le prmc.pal ob–
jet des travaux de toute la ma.eon, eft de conferver
&
&
d'aecroltre le patrimoioe du pere, afin qll'il puilTe
un jour le partager entre
Ces
enfans fans les appauvrir ;
au 'lieu que la riche(fe du tifc n'd l qu'un moyen, fou–
vent fort mal entendll, pour maintenir les particuliers
daos la paix
&
dan l'abondance, En un mot la petite
famille en dellinée
á
s'éeeindre,
&
a. fe refoudre un
jour en pluliellrs autres familles femblables: mais la
grande élant faite pour durer tot'ljours dans le meme é–
tat, il fallr que la premiere s'augmente pour fe mul–
tiplier:
&
non-Ceulemen!
il
fllffit que l'autre fe confe(-
Nl\
2,
ve,
•