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282

ECO

Mu (jque, paree qu'ils o'om eu que deol tl yles; eellli

de L ulli ,

/Se

celui du cékbre M . Rameau . 00 fail la

révol ul;UII que la m ulique de ce dernier artia e a C3U –

fé~

en F ranee; révolu lioo qui peUl-t:lre n'a lail qu'eo

pré,>arer ulJe aUlre: car 00 ne peuI fe diffirnu ler I'elrel

que la lVlulique ilalíeone a com rnencé

ji

produire fur

nous , L ull i caufa de meme une révolutioo de foo lems ,

iI

appl iqua

i\

nOlre Jaogue la M utique que I'ltalíe avoil

pour lurs; 00 commenrra par déclamer contre lui ,

&

00 fi ni l par avo ir du plaili r,

&

par le taire. M ais ce

graod homme élOil Irop éclairé pour De pas femir que

de foo tems I'arl ¿toil encore dalls I'enla nce:

iI

avo üoit

eo mouram, qu'il voyoit beaucoup plus loio qu'il n'a–

voil é,é: graode krron pour fes admirateurs oUlrés

&

e! c1ufi fs .

V.

M

U

SIQ.UE

, PEI N T U R E ,

&&.

( O)

( 1)

E

e

o

LE,

( Man¡,,~. )

N ous défignolls dans nos ma–

nt'ges , la haule , la moyenne,

&

la balfe

le.I• .

Les

chefs des académies fe chargenl des é lcves les plus a–

vancés ;

&

les inllruélions des aUlres , qu'ils ne perdent

pas de vl1e , etl confiée

ii

des écuyers qui fom fou s

leurs ordres .

C erte divilioll relalive aux genlilshommes, en fuppo–

fe une femblab le rel31ivement 3U

1

chevauI; I'une

&

l'al1tre fom égalem ent nécelfaires . S i d'une par! les a–

cadémitles /le peu vent faire de véritables progrcs qu'

llutaO! qu'on leur fera parcuurir une chalne de principes

qui naiíl,m les uns des aUlres,

&

qui fe fort ifiem mu–

tuellemenl, il ell indifpenfab le d' un aUlre c6té de leur

fo urnir des

che y~u x

m is

&

ajutlés de maniere

:1

leur

ell faire fen! ir J'év idence.

Des les premieres lerrons il ne s'agit que de preCcri–

re au cavalier les regles d'une belle affiete

&

d' une ju–

fle pofi don; mais

ces

reg les Com biem61 oubliées,

Ii

l'on ne frappe

\'imelligcnc~

du difciple par I'explication

des taifons Cut lefquell cs elles (om appuyées: peul-e lre

que la p Opart des maitres nég ligem Irop ce poim im–

portan!. Quoi qu'iJ en foil, Ol! comprend qu'un cheval

ti

xé dans les pil iers ,

&

auque! on ne demande qu' ulle

aélion de piaffer dans une feule

&

meme place , dé–

rangera moins un aeadémiOe uniqucmenr oceupé du Coin

de fe placer conformémenl au s pr éceptes qu 'on lu i a

deduits, que fi on I'obligeoit

a

momer lur le champ un

cheval en liberté, qu' il redouleroil, qu' il voudr oi l re–

tenir ou conduire,

&

qui le diOrairoil des uniques ob–

jels Cur lefquels Cun attemion doÍl fe fixer,

Ce n'eO que 10rfqu'jJ a connu quel doit etre I'ar–

rangemen! des difi'ércnles parties de Cun eorps ,

&

que

1'00

apper~oi l

qu 'elks

le

pr~fer¡lent

en qu'elque farr on

ii

fa volomé, que r on peuI lui donner un Cecolld che–

val accoí'ttumé

a

chcminer au pas. A lors on lui indi–

q ue les différens mouv.mens de la main , atin qu' jJ

puilfe libremenr lOurner fo n cheval

a

droite

&

a

gau–

che , le lailrer aller cn-avalll , I'arrettr,

&

n,,!me le re–

e uler: on obCerve fans ceffe en mem e tems les défauls

de fa purition,

&

on les lui i"dique fcrupuleuCem elJI,

dans la craime qu'i l ne cOll traéle de mau vaires habitu–

des, qu'il

en

Ir es-d ifficile de corriger dans la rUile. Plu–

licurs écuyers nc fOn! aucune dillinél iun des éle ves qui

leur fonl ful1m is; ils drffere nt néanmoins beaucoup ,

(j

)'on conridere le plus ou le moins de facil ilé de leur

eCpril,

&

la difpOlition plus ou moins favorable de leu r

corps : aitoli lel d'elllr'eux dunr la conceplion eO heu–

reuCe , ne fera poinr Irou blé par un énorme détail de

faules qu'on lui reproche, tandis qu'un autre celJera de

nous en!endre, li nous le reprenons de deuJ{ défauts

ii

la fui s .

Te!

fera de vains efforls pour Ce plie r de

m aniere

a

r encomler I'attitude qu'on exige de lui ,

&

dquI une cootl/Uélion plus ou moios difio rme, ou u-

,( J)

L'inclm:u!on

que

j' :'I.i

peur

la

peinture

8c

l':¡mour

ponr roa p:ltrie

exigent

"IU~ j~

falfe:

id

mentÍon de 1'Iulieuu

d~1

nos

c~lebre,

peintrcs,

Ar~bitt:éh:lI.

Be

Sculpteurs . M.anhlt!u.

Civita~i

Sculptt!ur "

~'ierre ~db

pellltft:'

d'une:

¡nveono"

únguherc

qUI grayon

3Um

fe,

oTlg1naux

d

une

maniere

(urpr~n3.n,e :

J ean 8apriR:c

Man inelli

:.rchiteae

&.

peinlre::.

(onl .le ooms connu.!t par toute "Eurape . Le Che ....

Gaido~ri

pelotre

&.

m;1chinilh: f..lmcux . -¡ui cut l'

h.lbileté

de s'ad"ptcr des

.llles

8c

de

voler

'1uohiu'cnfin

.'prth

h len

J·~.lrcuve$

il

tombar

a

un qnart de

mil.

le & fe

c"lla t

le)

COil!"c

Antoane

franchi

peioue exccllent

J u

Grand.

Duc dI: TorColne, lt:l deux:

frera

J~n

&.

Hippolm"

Maracci

t'un

figuri–

n::

~. 1'~Utre

r etntrt:

d'..trchitedure

.5c

perfp

¡ve: .

Se.

l e."l"

Oomior'lue

~rugten .

tous de ¡'écok romalnt: ,

(e:

(001 ...

equis be3ucoup de

repU(il.

non . De II

m~me

éeoh: (OOt

ilujourd'hui

I'omrée

8.noni.q~'on

nnro.

me

~r

e!:xce!:llence le!: Raph:l21 de

nos

joou ,

Be.

le

CampJglla

deffina–

teur

tres.

renorn'n~

.

ous

~omp~on,

p.lrl'Di

ctu~

qui

ont peint (ulvilnt

¡'écolc

vénitienne

J~n

COII,

~hlhp~ Ghet~r

ti .

"¡erre

P:mlini,

Je3n

Oominlqut: Lombar.

d! Le!:

e oh

qU01QU'II

r

:tudi.it

a Rome .

:1

pelnr

(~Ion

le

golll

vénilicn

d une

b~on

que

k~

venmen, memc5

(ODt lenr ruJe pl(}t6r (ur (es on–

Trilge.s

que (ur ceus de l'OlW de Vc:rone . Le Peiorre i';I.ulini

étoit

auffi

ECO

oe innptilUJe nalurelle I'é loigne.

c 'ca

done

BU

mailre

ii

fe mettrc

a

la portée des éleves , :l juger de ce qu'

iI

en d'nbord eflemiel de ne pas faire,

&

11 leur faei–

Iiler, pH I'e :léle coonoilfance qu'il doir avoir de la re –

Jation

&

de la Cy mpathie du jeu des parties dOD! leur

corps el! for mé ,

le,

moyens d' úécuter

&

d'obéir.

Un

autre abu ell de los obliger Irop promplemen l :l IrOl–

ter ; p:ucc que des-Iors i1s ne Com allendfs qu'a Icur

leoue,

&

qu'ils ne penfen! plus ni

:l

l'exaélilude de 1:1

pori lion, ni nux mouvemens d'uue ' nlnin

a

l:lquelle ils

s' attachent,

En

Ceeond Iieu, o n n'e!! poinr CerupuleuJ:

fur le pl us ou le moins de du reté 00 de vi lc(fe du

mouvemcnr des chevaux; il ell cependalll Ires-eontlalll

que I'on dev roil obferver des degrés

a

eel égard : I'a–

nimal, doO! les reffons fOn! linus,

&

doO! l' aél ion

n'ell poiO! preffée , offre IOU)OllrS moins de difficultés

a

1't!I~ve ,

qui peu I fe rendre raifon

a

lui-mEme de ce

qu'i1

elt

capable de f.¡ire

&

d'entrqrendre . N e Couf–

fre-I-il en e!le! aucu n dérangemem:l raiCon d'uoe le lle

eé lérilé?

iI

peuI lOiljours augmenrer de plus en plus la

virelfe: eonfervc-I-i1 fa fermelé dans le lrol le plus é–

lendu? 01.1 doil lui dooner un cheval qui dans cene al–

lure ait moios d'unio n

&

plus de reios,

&

ainfi de

fu ile juCqu'¡\ ce qu'il air acquis par cet exercice conti–

nué, ce que nous nommons proprement

h

fond d. la

r~"

•.

)'ajol1 terai que les lerrons au IrOI doivent 100jours

élre t:..n tremélées des lerroos au pas . C elles-ci fOn! les

Ceules

~u

nous puiffions exaélemelll fu ivre nos é leves,

les reélrñer, leur propoCer une multilude" de Iignes dif–

férentes

:l.

Mccíre ,

<5f

les occuper par eOIlCéquem Cans

celfe, en mellan!

conlinuellem~nt

leur main

:l.

l' épreu–

ve,

&

en faiCan!

aceompa~ne r

les aides qui eo panen!.

de celles de I'une

&

de I aUlre jambe féparément 01.1

enCemble . La pralÍque de ces opéralÍons élant acquiCe

par ce moyen, ces memes lerrons Ce répelenl

flU

Irot;

du IrOI on palfe aux chevaUl drelfés

3 U

galop ,

&

de

ceux-ci au x fauleurs dnns les piliers ,

&

3

ccux qui Ira–

vaillen! en liben é au fon de la voix, ou

iI

I'aide de

I'écuycr, C'ell ain ri que fe lermine la marche de la

balre

" ole;

marche dOnt on ne peut s'écarter Cans crain–

dre de précipiler

les

éle ves dans une roideur, une con–

lemi"n , une incapacilé

a

laquelle

i1s

devroient préférer

leur premiere ignorance .

Gu idé>

&

conduils fu ivalll eelle méthode, non-Ceu–

lemeol il s On! reeonnu cel équilibre nécelfaire, meCu–

&

cerlain d'ou dépeod la fin elfe , la précirion ,

&

la

~l1reté

de I'exéco lion ; mais i1s On! appris en général

les' e!l'ets de la main

&

des

j ~ mbes,

&

leurs mcm–

bres fom, pour ain li dire, dénoüés, puifqu'on a fait fré–

quemmelll mouvoir en eu x. tomes les parties donr ¡'a–

a ion doir iofloer fUf I'animal ,

A loures

ces

le<;ons (ucceden! ce lles d'ou dépend la

fcience de faire manier des chevaox de pall age . l ci 10US

les principes dé):\ donnés , rerroi venr un nouveau jour ,

&

lOut eoncourt

:l

en démonlrer la cerr Ítude : de plus

i I en dérive d'au tr es,

&

le diCciple commence ¡\ s'ap–

percevoir de la chalne

&

ce la Iiairon

de~

regles . C om–

me

iI

De s'agil plus de la poli tioll

&

de la lenue , on

peUr lui développer les raifnos de IOUI ce qu'il fair,

&

ces rai fons lui fe ron! entrevoir une mul litude de choCes

il

apprend re

&

¡¡

exéeuter . O n exige plus de finelfe

&

plus d'harmonie dans

Ces

mouvemells , plus de réci–

procité dans le Ccnrimen! de fl! main

&

daos celoi de

la bouche du cheval , plus d' union dans fes aides, nn

plus grand enCemb le, plus d'obéilfance , plus de pré–

cirion de la part de I'animal . L es demi-arrets mu ltipliés ,

les ehangemens de mairr, les voltes, les demi-voltes

de de ux pilles, les ang les de mauégc ferupuleufement

ob-

de

I'école romaine.

maj,

iJ

a

peinr

en m:l1tre (uiv3nr le

SOór vénitien : ,

Jean

Oominiquc: Lombardi a éré

imitarenr

de ¡Jaul

de Verone ,

te.

noU,

a donnéf de.

ouvrages .:ldmir.:1blc,

Le 8iancucci

&:

Pierrc Ricci

(ont de

l'

écolc eJe

Boulognc

,&

Rcandímarte: peintrc

Lucquoi.

nou..

:l

de

ml!me liUCfé

dts oUH.Jges

ton bC:lux . ) 'd perc que

I'attac.hemeot

de

mOl

nation pour

ce.

beaus:

aru

produir~

de,

auue.

bomme,

dan,

ce genre cxcellens .

Je :ajo(uerOlí (eulemeot que

pour

d~cider

la

queRion

de cene

rupé_

riora ,.;

de ¡"Ecole

fran~oi(e

lur tOutc.s

le. :auue• •

il r.1udroit un

juge

tou~l.f3it

imparrí3.l . Je

dir.:li

cependanl

qUe!: le

manque

de recornpen(c

a

13quelle

on

:attribue la cficadence de l'Ecolc

I ~lienne ,

3

l:~

une

preuve du g¿nie (upérieur de.a

JtaJíen••

pai(que (an. :aucune recompen_

le fe

(ont I

codus dignes de

tOUte:

l'admir.11lon .

A

pr~(cnr

le.. a5aires

one

ch;¡ng~

de racc S. A. R, le Ilrincc O Vhilippe: . magnanime l

J

ro..

teét:eur

des

(clcnu.

&

dea

aru pour

cncearagcr davancage

no,

ru–

líens. a

i r.1bli

a

lIarme uot" célebre

AClIt.l6mlc

de Oe.(I

"e.in

, de. Pein.

turc .

8c:

d'

ArchiteB"ure

3\'CC

des

príx

conhd~rablea ~

ce nouf

'e.to

~Q_

bliJTcme.lu

aprb avoír

contribal: 30

bonheur de: (es Etau

&

1 la

SJoi.

re de ¡"h alíe poorroit

bien

donner

tOQt

(eul

a

~

grOlnd Yrince

UQC'

place bien honorable daru le Temple d. l'lmlDorulí,t .

(D)