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ECO

.

L'a1J$,uJ.

6n fent aifémem la raifon du ehoix qu'

b O

a tait des laogues latine, alle'mandc,

&

italien ne.

L .

prem iere efl d'une m ili té

Ii

géuéralt metlt recoo;¡uc,

<)u'elle efl rrgardée eo'mme une partie errentielle de

toute. les édueatiol)s. L es' deux autres fom plus arti–

eu liel ement miles aux m ilitaires, paree que nos armes

ne fe porteht ja\nais qu'en Allemaglle ou en h alie.

L a langue italienne n'a rien de diffi cile , partieulit re–

m ent pour quelqu'u n qui lait

k

latin

&

le

fran~ois.

11

o'e o

di

pas de meme de I'allcmand., dont

la

pronoo–

cíation fur- Iou! oe s'aequiert ql1'al'ec pe ine ; m ais on

en

v ieo! a·bou!

l

un age

00

les organes fe r rcten! faciJe–

ment: e'efl dans la I'OC de furm omer encare plus aiCé–

ment ces obllades, qu 'on n' a donné all! éleves que

des valets allem ands ; ce moyen

di

arre? eo mmuoé–

m ent pratiqu é ,

&

.ue réu,tlit pas mal . N ous u'entrerQns

' pas dans un plus grand détail Cur ce qui tegarde I'étu–

de des laogues.

1\1

Ol'S en pourrons' faire un Jou r le fu–

jet d' un ouvrage partieulie r ,

Ii

le fueees répond a DOS

idées

&

:l

nos efpéranees.

l'rlathémat i'ltleJ .

Emre toutes les fdences nécerraires

:tux rllilitaires , les Malhém atiques tien nen! fans dOUle

le rang le plus confi dérable . L es avantages qu'on peut

en retirer font all ffi grands que COlltlUS.

11

lerol! fu per–

!lo

d'en fai re l' é loge dans un tems ou la G éométrie

lemble teoir le fceptre de I' cmpire liltéraire . M ais cette

G éo ll1étrie .tran[ceodante

&

fublime , moins refpeébble

pem- ctrc par elle-m emo que pa r I'étendue du gc!n ie de

ceux qui la eultiveot, mérite plus notre admirarion que

IlOS foins .

11

" 3tH

mieux qU'Oll militaire fac he bien íaire

con f! ruire uoe redoute, que ca lculer le cours d'une co–

m ete.

Si les décoovertes géométriques faites dans notre lie–

el e

ont été tres-uliles

á

la foci été , on ne peut pas- di-

re que ce foit dans la partie m ilitaire . N ous en c.-xce–

pterons pounant ce que nous devons aux ex cellentes é–

coles d' A rtillerie , qui fem blcnr avoir décidé notre fu–

. périoritfÍ fur nos ennem is.

11

n'en a pas ,

a

beaucoup

prcs , été de me me du Génie; nous avon s cncore des

V alieres ,

&

nous n'avons plus de Vnubaos. H eureu[e-

¡

m ent ceue nég\igence a m éri té I'atteotion du minif! ere.

L

'école

de Génie établie depui. quelq ues années

11

Me–

? ieres, nous rendra fans do ure un luflre que nous a–

v ions

lai{f~ '

tero ir ,

&

dOn! nous devrions é tre

Ii

ía-

101l X •

C 'efl par des con fidérations de eette efpece , qu' on

s'et! délerminé

a

n'enfeigoer des M athématiq ues dans

l'

¡role milieaire

,

que ce qu i a un rapport direa

&

im–

m édiat

¡¡

I'an de la guerre. L 'A rithmérique, l'Algebre,

la G éomérrie élémenraire , la Trigonomé'trie , la M é–

chaoique, I'Hydrn.ulique , la Cou flruétion , l'A ttaque

&

la D éfen fe des places,

['A

rtil ler,ie ,

&c.

Mais on oh–

ierve [ur-lOut de jo indre tou¡ours la pratique

a

la théo–

rie : on ne

o~!llige

aucun s détails;

iI

n\y en

a

point qui

ne foit important.

Quant

~

la méthode fynthé tique ou analytique , fi I' u–

ne efl plus lum ineufe , 1'autre efl plus expéd itive ; on

l

fu ivi les conféils des plus éel"irés en ce genre;

&

c'efl

en

eón[éq uenee <)u'on fa it uf.1g e de toctCS les deux .

C 'efl nuffi ce qui naus a eng_gé

a

dClIlner les élémens

du calcul algébrique immédiatement apres

r'

Arithméti–

qu e. L es progres que nous voyollS

á

cet égard, ne

nous permeu ent pas de douter de' la jullerre 'de la dé–

cilion .

Au refl e

I'Ecole royale milieaire

j oUira du m eme

l–

vamage que les

écoleJ

d' Artillerie

&

de G énic, c' efl–

a-dire que toures les opérations fe feroot

~

grand fu r

le terrein, dans uo efpace fOf! vafle , particuliercmel1l

defl iné a cet objet o

11

efl inutile de remarquer que des

Cecours de ceue e[pece ne peuvcot fe trouver que dans

un étaQlirrement royal .

N ous craind rions d' etre prolixes ,

Ii

nous entrions

dans un plus grand détail fur cette matiere; nous pen–

fons que ceci fu ffi t pour en donner une idée arre? exa–

éte . Nous tinirons cet artiele par quelques réflexions

qui nailfen! de In nature du rU)"t ,

&

qui pouv ent né–

all moins s'étendre

¡¡

des obiets différens .

On demaode arrn commuoé menr

a

que!

~ge

on doit

eommcoeer

a

en feigner la G éométrie aux enfans . Q uel–

ques partifaos enthouliafles de certe fcieoee fe perfua–

dem qu'on pe peut pas de trap Donne heure en donoer

les premiers é lémens . lis fon dent principalem ent leur

opioion fur ce que la G éom étrie n'ayaot pour ba[e que

la vérité,

&

I'évideoee pour réfultar',

iI

s'enfui r natf.

rel1emen! que l'efprit s'aceoOtume a la démonfl rauc:lIl ,

&

la démonflration ef! la fin que fe propore le rallon–

nement . N e parler qu'avec ¡uf!e ffe, !le j uger que par

ECO

26 J

dc.s cuppons combinés avee aotant d' exaétitude que de

précitioo, ef! fans doute un al'antage qu' ou oc peut ac–

quérir ttop t6 ! ;

&

rieo o'efl plus propre

¡¡

le procu–

.er ,

qu'une étude prématurée de la Géomérrie .

Nous n'entreprendrons point de combattre un fenti–

meot [ourenu par de tres-habilcs gens;

0 0

nous per–

mema d'obfer ver feulement qu'ils on t peut-etre coofon–

du la G éométrie aVIJC la m éthode géom étrique . Cene

deroie,e, il efl vmi, nous parol! fort propre

a

former

le jugemem, en lui faifan t parcourir fuccetTivemeor

&

avec ardre reus les dfil rés qui eonduirenr

ii

la démoll–

Uratino : I'ex.périerrce au contraire nous a quelquefois

con vaineus que

de~

géometres , m eme tres - profonds ,

s'égaroiem elrc:·¿ aifé mc m lur des fujets érrangers

11

la

G éom étrie.

N ous eroyons moins fo ndés enca re, ceux qui foOte- ,

nam un rentiment · oppo[é , prétendem que l' étude de

eette fe ienee doit etre refervée

11

des efprit.s déja for–

Olés . Cen e opinioo étoit plus commune lorfque

les

géometres étoienr m oins favall s

&

moins nombreu x. lis

faifoien t une efpece de fecrer des principes de leurs eon–

noif!a nces en ce genre ,

&

ne nég ligeoieOl rien pour fe

faire eonfidérer comme des hommes extraordinaires ,

dom les talens étoienr le fru it de la raif.<ln

&

du

tra–

vail .

Plus habiles

en

m~me

tems

&

plus communicatifs,

les grands géometres de nos jonrs n'ont pas crain t d'ap–

planir des routes , qu'iI peine i1s avoient trou"é frayées ;

leur complaifance a quelquefois élé j uCqu'a

y

[emer des

fl eurs .

0 0

a

vu difparottre des diffi eultés , qui n'é toienr

te lles que pour le préjugé

&

I'ignllrance . L es principes

les plus IUOlioeux y on t [ueeédé ,

&

prefque tous les

ho mm~s

peuvem auJourd' hui eu Itiver une fcienee, qui

parroit autr efois pour n' t tre propre qu'aux génies fupé–

rienrs .

Nous penrons qu'il ne feroit pas prudent de pronon–

cer fur I'age auquel on doit comm encer l'étude de' la

Géométrie ; cela dépend principalcment des difpoti tions

que l'on trouv e dans les éleves. Les crprits tra p vifs

n'oot pas d'atliette; ceux qui foOl trop leots

eon~oi,

vent avee.J?eine ,

&

fe rebutent ai fém en t . L e plus fa–

ge , a

no~

avis , efl de ·Ie s difpofer a eeu e é rude par

eeHe de la L ogique .

L ogique.

S i l' on veut bien De pas ooblier que ce

rout des militai res feulemen t que nous avons

ii

inflrui–

re ; on ne tro uvera pem-!!tr e pas étrange que nous

a–

bandonnions quelquefois des routes connues , pour

en

préférer d'autres que nous croyons plus propres a notre

obj~t

.

11

n'ell: pas queflion de diCcuter ici le plus éu le

m oios d' utilité de la L ogique qu'on enfeigne commll–

néme nt daos les

¡colel .'

La

m éthode

d i

apparemment

tres - bonoe , puiCqu'on ne la chaoge pas : mais qu'

00

nous permette aum de la croire parfaitemell't inutile dans

I'écol• •ro)'ale militaire.

L'efpece de logique dont nous

penfons devoir faire urage , con afle moios dans des' re–

g les, fo uvent inintelligibles pou r des eofans , que daos le

foin de oe les lairrer s'am:ter q u' a -des idées elaires ,

&

d3ns l'aneotion 3 laque lle

0 0

peut les

aecoOt~mer

de

ue jamais

te

précipiter foit en portaOl des j ugem ens ,

foit en tirsnt des eonréqucnces .

Pour par venir

~

doooer a un enfant des idées elaires ,

i1

faut l'exercer continuellemeOl

11

détinir

&

a divifer ;

c'ef! par-la qu'il diflingu era exaaemeOl chaque chofe,

&

qu'il ne donoera jamais

a

l' une ce qui appartient

ii

I'autre. C ela peut fe faire airémeOl fans préceptes; la

reule habitude fuffit . D e-la

iI

n'

di

pas difficile de le

faire parrer

a

la eonfidération des idées

&

des j ugemens

qui reg.ardent nos eonnoiffance" comme les

idée~

de

\'fai , de faux , d'incenain , d'affirmation, de négatl ve ,

de cooféq uence ,

& c.

Si

l'

0 0

établit eofuite quelques

vérités-< de la eertitude derquelles dépendent toutes les

autres ' on I'accoln umera infenti blemenr

iI

raifonner j u–

fie;

&'

c'ef! le feul but de la L ogiq ue.

C eu e méthode nous parotr propre

a

tous les age"

&

peut

~tre

employée rur touS les objets d'étude ;

d Ie

exige reulemen! .beaueo up

~'attentioo

.de la pan des mar–

tres qui oe dOlvent ¡amals lalrrer dlre aux enfans

fl e ll

qu'iis n'en tendent,

&

dom i1s n'ayem ['idée la plus e1ai–

re qu'il ef! potlible . N ous ne pouvons nous étendre

davan tage fur un fujer qui demanderoit un traité parti–

eulier . Ceei naos paroi! fu lIiCant pour faire

COnll.ol

tre

110 S

vues.

Glographie .

La G éographic ef! mile

:l'

tout le mon–

de; mais la profeffi on qu'on cmbrarre doit décider de

la maniere plus ou moins étendue dont il faut I'étudier .

E n la eonlidéraot comme une introdllaion nécerrai-

re