ECL
ce eoulS de droit,
f~journá{fent
encore plufieurs ao–
Ilées dans la meme ville pu éroir
l'¿cole,
afin de s'in–
flruire plus
a
fond de la Jurifprudenee; c'ell pourquoi
la
loi
2,
au code
de
;'1&0
lis
,
'déeide qu'ils pouvoient
fcjonrner dix ans daos ee líeu fans y aequérir de do–
mieile.
Jul1 ioien régla que le coms de droir feroit de cinq
années nu líeu de quatre,
&
ehangea le plan des étu–
des.
D epuis ce teins, dans la premiere nonée on enfei–
g,"oit aux étlldians d'abord les inflitutes de J uflinien :
le refle de cetre aunée, on leur expliquoit les quatre
premieres livres du digelle
í
?t
la fin de ceHe année,
on les appelloit
'J,,{finiani novi
,
titre que J'empereu r
lui-meme leur auribua pour les eneomager.
Les
le~ons
de la feconde année rouloie nt fur les fept
li<res
de j"diciis,
ou fur les huir livres
de reb""
au choix des profelreurs ; on y joignoir les livres du
digelle qui lraitent de la dot, des rurelles
&
curarel–
les, des teflamens,
&
des legs;
&
a la fin de certe
aonée, -les étudians prenoient le 'nom
d'ldiélales ,
ce
qui étoit déja d'ufage,
&
fur feulement confirmé par
Juflinien , lequel dit que ce nom
ex
ediélo tis eras an–
sra
po/itllm.
Dans la troifieme aunée, on repaaoit d'abord ce que
l'on avnit vú dans la précé,lente; on expliquoir enfui–
te
les
vin~t
&
vingt-un lívres du digefle, dol1t le pre–
mier conu'ent beaucoup de réponfes de Papinien; on
voyoit aulfi l'un des huit livres qui traitent
de rebus;
&
pour graver dans la, mémoire des étudians le fou–
venir de Papinien , en rhonneur duquel ils célébroient
un jour de réjoüilraoce, Juflinieo leur conferva le titre
de
Papinianift<t,
qu'iJs portoient Mja auparavam.
On ernployoit
la
qua trieme année
a
expliquer les ré–
ponfe's du jurifconfulte Paul,
&
les livres qui formoient
les quatrieme
&
cinquieme parties du digelle, fu ivant
la divi(ion que Juflinien en avoit fait en fept parties . On
faifoir faire aux étudians pendant cetre année, des exer–
cices ¡¡-peu-pres femblables 3UX examens
&
aUI thefes
d'aujourd'hui, daos lefquel5 ils répondoient aUI que- ,
/l ions qui lem étoient propofées, d'ou ils étoient ap–
pellés
,.1".,
ou fuivant Turnebe,
",1.. ,
c'ell-a-d ire
fo–
/r,tores .
Eofin dans la cioquieme année, les profelreurs expli–
quoient le code de Jufl inien;
&
11
la fin de cette an–
née, les étudians étoiem appellés
""I"ú~""
c'efl-a·dire
gens ea état d'enfeigoer les autres: ce qui revient af–
lá
a nos licentiés .
Phocas éraat parvenu
a
l'empire , fit compofer' en grec
' par Théophile, une paraphrafe fur les infl itutes de J u–
!lioien; il tit aulfi traduire en grec le digefle
&
le co–
de;
&
depuis ce tems, les
le~ons
publiques de droit
furen t faites en grec fur ces trois ouvrages.
L/empereur BafiJe
&
fes fuccelreurs fubfl ituerent aux
livres de J u(linien la compilation du droi!, qu'iJs firent
faire fous le titre de
ba/ili'lTtes.
/
L'étudc du droit romain fut abolie en Oriel}[, de–
puis 14J'3 que M ahomet
11.
s'empara de Conllantino-
pie.
.
Pou r ce qui ell de l' Italie , quoique J uflinien eut con–
fi rmé l'établilremeni d'une
é.cole de droit
¡\
R ome,
&
qu'i l eut inteotion d'y faire enfeigner
.&
obferver fes
lois , les incurfions que ,les barbares firent en ce pays
peu de tems apres fa mort, fu reflt cáufe que les livres
de J ullinien fe perdirent prefque aulfi tÓt qu'on avoit
commencé ¡¡ les connoltre; de' forte que I'on conti–
tlUa d'y enfeigner le code théodofien, les' inflitutes de
Ca'I'us, les fragmens d'Ulpien , les fent ences de Paul.
( I )
Lorfque le digefle fut retrouvé a Amalphi, viiie d' lla–
Jie, ce qui arriva vers le milieu du douzieme fiecle,
Papon profeílbit le droit
a
Boulogne; Waroer, appellé
en latin
Irner;"s ,
fut mis
a
fa place
&
fe mit
a
en–
feigner le digefle: ce profelreur étoit Allcmand de naif–
fallce. 11 n'y avoit pourrant poim encore d'
écoles de
T ome
V.
Cl)
L'on
filppofe
ici pour vrni ce qlli n' efl:' pas que fo rt
dOU~el1lC .
c·cn~a.dire
le recouvremcnt des Pande.ltes :. l'occarion dn pillage
d'AmCllphi. Le feu célebre P. Dom Gui Grandi Camaldolite grand
mathémílticien
8c
habile critique . pubha en 172.6.
a
Pi
fe
nn\!
trcJ–
bctlt: diffenation . avt!c laquelle il prcnd
a
dcmontrer que ¡'opinion
ou l"on avoit
ét.é
de long tems
que
les Pandeétes fu{[ent
trouv{ics
a
Amalpbi vers la moitié du fieele xij.
&
données
3UX
Pifans par
Lotbáire
1[.
empereUf. étoit faulfe
8c
dell:in:ée de rOllte prenvc.
11 deduit tOllt cela du menee des écrivains eontemporairu • donf
plut'ieurs
o'oot; négligée
aucune
circon!hlnce de ce fiége :luffi: fa-.
JP;eu.x ,
&
cHute
vivcwcnt
[Out
oe
qU'Orl tcollve pour
la premiere
ECL
257
droit
en AlIemagné; Haloander jurifconfulte du m':me
pays, fut le preniier qui vers l'an 15'00 , mit en vague
I'érude des lois romaines dans
r:1
parrie.
En France l'étude du droit romain eut a-peu-prcs le
rtleme fort qu'ell Iralie.
.JI Y
eut une
ócole da droit,
érablie
ii
París peu de
tems ' apres eelle de rhéologie . O n peur la regarder
comme une Cuite de eelle de Bou logue . Elle exilloit
des le tems de Philippe l\ugufle.
11
en efl fait meution
dans Rigord, qui vivoit peu apres fous Lollis V III.
Pierre Plaoentin jurífconfulte, ualif de Montpellier , y
établit ,une
Icole de droit,
ou il cn(eignoit les lois de
Jullinien des l'année
Il 66., II
alla en fuite
3
lloll!ógne,
ou il profeiTa qllatre nos avec fueces ; puis revint
i
MorllpelJicr.
,
II Y
a
apparanee que I'on enCeignoit aulfi le droit ro–
main daDs
plufieur~
autres villes de Franco, puifque le
eoncile de Tours défendit aux religieux d'étudicr elI
droit cild l, qu'on appelloit alors la
/oi mond"i"• .
Cetre défenfe n'ayant point été fu ivic , H onorius
11
r.
la renouvella en
12 2),
par la fameufe deerétale
["per
[pe,,",,;
en conféquence de laquelle
il
fut long-tems dé–
fendu d'enfeigner le droil civil dans l'uu iverlité de Pa–
ris ,
&
dans les autres villes '
&
lieuK voifins.
Depuis certe défenCe, on n'enfeignoit plus
a
París que
le droit canon. Philippe-le-Be), eu
1312,
rétablit J'éLU–
de du droit civil
a
Orléans ;/clle fut aulfi établie dans
la foire en plufieurs autres univerlités : rnais elle fur
ré–
tablie dans celle de París, que par la déclararion du
roi du mois d'Avril
1679.
L 'étude du droit
fran~ois
fut établie daos les
Icoles
de Paris , par une
déela~atiotl
de l'aonée fuivante.
Quant aux divers lIeux
Otl 1'011
a tel1U les
écolcs da
droit;
eetre
leole de droit
étoir d'abord dans le parv is
de N otre-Dame, fous la direfrion du chapirre de N o–
tre-Dame
&
do chancelier de cetre égiiCe .
Elle fu t enfu ire transférée au elos Bruneau ,
;n
vico
clo(i
B,."",IIi ,
qui
dl
la fUe
S.
Jean de Beauvais . On
préfume que ce changement arriva peu de tems apres le
regne de S. L ouis ,
&
peut-~rre
meme des I
~
70 ,
at–
tendu qu'i1 en efl parlé daos des fl atuts que l'on eroit
fairs en ladite année, qui [onr rappeJlés dans ceux de
1370 :
on l'apllelloit alors
l'école d" clos B Tfmeau.
En
1380 ,
le chapi tre de Notre- Dame voulut rap–
peller
l'école de droit
dans le cloltre; ce qui lit la ma–
¡jere d'un proc(:s au parlement entre le chapilre
&
la
faculté . Le pape Clémen t V IL donna une bulle qui
permit au chapitre de faire fairc des
le~ons
de droil ca–
nonique " pourvu que ce fUt p3r un chanoine
re~u
do–
aeor dans les écoles de
la
fac ulté .
II Y
eut enCuite
trallfaaion conforme entre les pm-ties, qui fut hornoJo–
guée nu parlement; mais on ne voit poinr ql1e le cha–
pirre ait fait ufage de la pc.million qui lui
fUI
accor-
dée .
'
Sauval, en fes
"nti'l"ités
de
Ptlris;
dit qu'en '
1384
Gilbcrt
&
Philippe Ponce érablirent une
holc de droie
a
la rue de S. Jean de Beanvais , dan s le meme Jieu
ou le célebre R obert·Etienne tin! fon imprilllerie al)
commencement du xvj, f1 ecJe; c'étoit vis-a·.vis du lieu
Ol!
en préfentement le bitiment des ancienhcs
IcoJes •
1I parOlt que vers le commencement du xv. fiecJe
les
écoles de
,1."0;,&
furel1t (f,1 nfporrées dans le Jieu ou
elles font préfentemel1t, Voici ce qui y donna oecalion .
.ll
Y avoit anciennement dans l'égJife
d~
S, H ilaire une
cbapelle fous le vocable de S. D enis, fondé" par un
nommé Hemoo Langadou, bedeau de
In
facl1lté de droir;
le lieu ou font pr6fenternent les anciennes
écoles
,
ap–
partenoit
:l
cerre chapelle . L e chapelaill avoit fait con–
fl roire en 1415' un bfttimcllt pour loger les
écoles
fous
le titre
d'écolcs doélorales , grandes , prcmicres ,
&
fe –
condas ¡co/es.
II avoit Joüé ce bü timent
:i
la facul té de
droit, moyennant une certaine redevance ,
ii
la charge
par lui de fai re toutes les réparations nécelraires
a
ce
batirnent , meme aux bancs
&
pulpitre, des
¡coles.
Ces
charges étoient fi onóreuCes, que daos In (oite le chape-
Kk
Wn
foil dtlJ1s un ancien chroniqlle. dont
il
remarque beaucollp de
(.1U_
tes. Le favnnt Bl'encmnnn a étc! de ce
m~rne
avis
d~ns
une dif–
fenntion qn'il
n.
Pllbliée
fi.lrcela. Le ml':me l
J
•
Grnndi
.{uc
,'au–
torité
de
Roben
dtl Monte
qlli
écrivoit environ la rnoitié de ce
ficcJc.la.
f~i[
voir que les loix de
Jllninicn
empereur (e prolef_
(oienr
a
Hoelogne
en
ltalic en 1032. dan, laquelle L:\O(ranc
religienx: bénédiain
&:
depuis Archeve.que de Cnncorbcry frequen_
toit
cene
Univerfité
¡
de
plus
le m€me Roben affirme que
cCJ
loix
fueeD[ teouvées enviran ce
tcms·li:
TtptrlIJ ap"d BQllPliiam les ,'..
b,u
l'liman;S 7ujlinilmi
lmptTtrtor;s OptTttT1l dtder,mt
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Garn ice fon compagnon-)
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