•
252
ECL
E C L 1P T 1
Q
U E,
te/iptíeuI,
pris adj.
(¿jI",,.–
fI1;e
)
fe dit de ce qui appaniem aux éc1ipfes.
I/uye::
ECLIPSE .
Toutes les nouvelles
&
pleiDes Lunes ne (ont pas
E–
I/;pti,!,,,,,
c'efi-a-dire qu'i! n'arrive pas des éc1ipfes
a
toutes les nouvelles
&
pleioes Lunes .
I/oyez,-en Ja ra;–
{on a"
mot
E
C L I P S E •
Termes écliptiques,
term;n; u/iptiei,
fignifient
l't–
[pace
d'tnviron ,!ui"z,t degrlI,
11
compter des nreuds
de la LUDe, dans lequel \juand la Lune fe [(ouve en
conjonél ion ou en oppoJhioD avec le Soleil, il peut
y
avoir une éclipfe de Soleil ou de Lune , guoiqu'elle De
foit pas précifémem dans les Dreuds.
Voyn"
E CL
1-
l'
SI': •
D oigtr le/ipti,!utJ
.
I/oyn
Do
I G T
&
E
C L I
r
S E ,
E CL
I
P
T
I Q
u
E, fub . f. fe dit plus parJicillieremem
d'un ccrele ou d'une ligne
[ur
la furface de la fphere
du monde, dans
laqu~lle
le cemre dI! Soleil parolt a–
vancer par fon mouvemelll propre: ou bien, c'ell la
ligne que le centre du Soleil parolJ décrire daos fa pé–
riode annuelle .
Voyez,
SOL El
i,
&e.
Dans le f.yllcme de Copernie q)Ji efi aujourd' hui
prefque généralemem
re~Q,
le Soleil ell immobile au
eeOlrc du monde: ainfi c' ell propremen! la lerre qlli
déctÍt
J'lclipti,!!,,;
mais il revieOl
3.U
méme quant
31lX
apparences, que ce foit la Terre ou le Soleil qui la
décrive .
L 'ée/ipt;'¡u.
Ce Domme autrement
orbite terreftre,
ou
.rbit_ a""uelle,
.ou
gra"d orbe
~
en (anl qu' on ,la re–
garde comme le cerc1e que la Terre MCtÍt par fon
mouvement aDnuel. Elle ell divifée en dou'Le figoes ou
parties égales, dont
011
peut voir les noms
a
l'
(lrtie/e
Z
°
D
lA Q
u
E,
&
dont la Terre pareourt enviroll un
par mois.
L'te/;pti,!ue
a auffi un axe, qui efi perpen–
diculaire a ce grand ccrele,
&.
qui ell différen t de I'axe
du monde ou de I'équateur,
&
les extrémilés de cet
ue s'appellem
/tI
pole! de /'éc/ipti,!f!e.
'
On appelle
na:ud¡
les endroits ou
\,¡C/ipti'!tte
ell cou–
pée p.llr les orbites des planetes.
L'Ie/ipt;'1ue
ell ainfi nommée,
3
eaufe que toutes
les éclipfes arrivent quand
la
lune efi dans ou proche
les nreuds, c'e(t-a-dire proche de
l'lclip,ique. I/oyez,
ECLIPSE,
L'
Ie/ipt;,!ue
efi placée obliquemeO! par rapport
a
l'
é–
'luateur. qu'elle coupe en deux points, c'en a-dire, au
cornmencemenl d'
Ar;tI
&
de
Libr".
&
en deux par–
ties égales; ainfi le Soleil en deu¡ fois chaque année
dans I'équateur; le relle de !'année iI efi du cÓté du
nord ou du e/lté du fud. Ces points qu'on nomme
é–
'1u;"08i",,,,:
ne COn! pas fixes, mois rétrogradent d'en–
viron
so"
par an o
V.
EQUISOXE
&
PRE·CESSIOS.
Comme le point de
l'Eclip/i'f"e
qu i a la plus grande
,déclinaifon, par rapport
¡¡
I'équateur, en le poi
m
qui
efi éloigné d' un quart de cercle des points équino–
étiaux, la difianee de ce poiO! a l'équatcur en la me-
, fu re ou la quantité de I'obliqnité de
l'lc/;pei'lue,
c'en–
a-dire; de \'angle formé par l'ioterCeélion de l'équQteur
&
de
l'
Ie/ipe;'!,.. .
L'ebliq uité de
!'Ee/ipti,!,te,
ou I'angle qu'el le fait a–
vec I'équaleur, efi d:environ
23° 29':
les poims de la
plus grande déclinaifon de chaque cÓté s'al'pellent
pointI
¡oljl'ieia!lx,
par lefquels parTenl les deux tropiques .
Vo–
yez
S
o
L S TIC E,
T
R
°
P I
Q
u
E
&
O
B L 1
Q
u
1 T E' •
Voici la métbode d'obferver la plus grande déclinai–
fon de
l'iclipti,!'/e:
vers le tems de l'un des folllices ,
obferve'L aHC
I'
exnétitude la plus rigoureufe la plus
grande hnUleur ¡néridienne, pendan! plulieurs jours fuc–
c.ffi ve menl; de
b
plus grande hauteur obfervée, Iltez
le hauteur de I'équaleur; le relle donoe la plus graDde
déclioaiCoD au point folllitial.
C'
a été une 'grande quellion parmi les afironomes
mo'deroes, de
f~avoir
I¡
l' obliquité de
l'lclipti,!"e
ell
tixé ou changeante . II ell certain que les obfervations
des andens allronomes la donnent confidérablemem plus
grande que celles des modernes ; e' el1 pourquoi PUt–
baehius, Regiomontanus, Copeenic, Longomontan,
Tyeho , Snellius" Lansberge, Bouillaud,
&
plufieurs
autres,
00!
cea qu'elle étoit variable,
Pour déterminer cene quellioo,
iI
a fallll comparer
bien eluélement les obCervations des A fironomes de tOIlS
les tems ; les principales fOil! celles de Pytheas, l' all
avant
J.
C . 314, qui fait I'obliquité de
l'hlip,i'lNe
:::
23°
p '
4
1:;
c.elle d'Eratoílhene, I'ao 230, la donne
de 23° 5'J 20;
&
eelle d'Hipparque, 140 ans avaot
J.
C. 11l détermine
:l
13° 5'1' 20": celle de Ptolomée,
140 aos apees
J,
C . fail cet!e obliquilé de
2:¡0
fr '
20·;
~e!le d'Albate~nius,
en '88a> , de 23°
35":
Regiomonta-
ECL
IlU8,
tn
1460,
de
23° 30' :
Walteru5, en
11 6,
de
23° 30' : Copernic, en 15'25' '' de 23° 28' 24 : Rnth–
mannus, en I nO , de
23°
30' 20' : Tycho, rn 15'87,
de 23° 30' 22" : Kepler, en 1617, de 23° 30'
30' :
GarTendi, eo 1636, de
23°
%1' : Riccioli , en 16.¡6, de
.2B
o
30'
20' : H ev c1ius de 23
30'
20': Mouton de 23°
30',
&
de la H ire, en 17° 1, d. 23°
29'.
Apres tOut ce que l' on vieot de dire, quoique ,les
plus anciennes obCervatioos donneO! une plus grande
0 -
pliqui~é
a
1'/eJipt;,!"e
que celle d'aujourd' hui, beau–
coup d'afironomes Ont cru oéanmoios q)J'elle étoi t im–
muable: ear ce ne fut que par méprif. qu'Eralofihene
eondut de fes obfervations que la plus graode décli–
oaifon de
I'Icliptif'"
élOit de
23°
SI '
20" : par ces me–
mes obCervations 1I n'auroit dil la me
me
qu'd 23°,
31'
5'0" : ainli que Riccioli J'a fait voir . GarTendi
&
Pei–
reCc
001
remarqué la
m~me
inadvertance dans l' obCer–
VatioD de Pylheas: H ipparque
&
Ptolnmée ont fu ivi les
erreurs d'Eratofihene
&
de
Pyth~as :
&
c'ell ce qui
a
donné oceafion all" auteurs ' dont nous avons parlé ci–
dellus, de cO.Dclure que celte obliquité étoil comiouel–
lement décroi(fante .
Néanmoins 41e chevalier de Louville ayant examiné
de nouveau cene quefiion. fut d'un autre av is . Le ré–
fultat de les recherches, qu'il a publiées dans les mém,
de I'aead. ro)'ale des Scienees, pour I'année
1716,
ell
que I'obliquité
de
l'
Iclipti'l"e
diminue
a
raifo!1 d' une
minute tous les cems ans . Les anciens n'avoient point
égard au! réf(aélioos dans leLirs obfervations;
&
de
plus, fel on eux, la parallaxe horifontale du Solei! é–
loit de
3',
nu-lieu que les afirollomcs modernes la fom
de quelques feeondes. Ces deux ioel uétitudes produi–
fem beauconp d'crreurs dans leurs obCervalions;
:1U1li
M . de L ouville a-t-iI été obligé. de les corriger avant
de pouvoir
y
compter .
Suiv:\¡]t une aneienne tradition des Egyptiens. dont
Hérodófe fait nlemion ,
1'le/ipti'lU<
avoit élé autrefois
perpendiculaire :\ l'équ3teur. Par les
obfer~atioos
d'une
longue fuile d'aonées, ils efiimerent que I'obl iquité de
l'¡e/ipt;'!ue
dimiouoil cominuellement, ou, ce qui re–
vieut au meme. que
l'le/ipti,!u,
s'approehoit continuel–
lerneO! de I'équateur; c'efl ce qui leur fit conjeélurer
qu'au commencemell.t ces deux cercles étoieO! écanés
I'un de I'autre autant qu'il ell poffible. Diodore de Si–
cile rappone que les Chaldéens comploient 4°3000 ans
depuis leurs premie res obCervations jufqu' au lems oa
Alexandre fit
Con
entrée dans Babylone. Ce caIcul peut
avoir quelque fondement, en fuppofam que les Chal–
dé~ns
oot compté fur la dimioution de l' obliquilé de
l'éclipti'!ft8
d'une minute tous les cent ans.
M.
de Lou–
viile prenam cene obliquité
tell~
qu'dle doit avoir été
au tcms qu'Alexandre Ot fon en lrée dans Babylone;
&
remonlanr, daos ceue fuppofition , au tems ou l'
,e/;–
pli,!u,
doil avoir été perpendiculaire
a
l' équateur, il
tfouve aéluellemeut 402941. atlnées égyptiennes ou chal–
déennes, ce qui n'en que de
58
ans plus court que la
premiere époque .
En général , on ne peut pas rendre raiCon de l'ami–
quilé f'abuleufe des Egyptieos, des Chaldéens ,
&c.
d'u–
ne maniere plus probable, 'lu'en fuppoCant des périodes
céltlle.s parcourues d'un mouvement tres-Ieot, dOn! ils
avoient obC.rvé une petite partie ,
&
d'nu ils caIculoient
le eommencement de la période , en ne donnant
a
leur
propre nalion d'autre commeneemen! que celui du mnn–
de. Si le fyficme de M . de LOllville efi vrai, dans
140000 aos
l'lclipti'!fte
&
l'équateur ne feroO! qll' uo
f~ul
&
meane cercle .
N ous croyons ne pouvoir mieux faire que de rap–
porter ce que dit fur ceue quellion M . le Monnier dans
fes
I"fliertt. aflron.
Les Arabes ayant déterminé vers
1'3n 81.0 I'obliquilé de
23
d
33' ,
le calife A Imamoun lit
encore confiruire nn plus grand inllrument pour celte
reeherche, avec lequel Ali tils d' lfa, habile méchani–
cien,
&
quelqu~s
- uns de ceux qui avoient travaillé
a
la mefure de !a T erre, obCerverent
a
Damas I'obliqui–
té de
23d
33'
p ' ,
la mame année que le calife mou–
rut en conduirant ron armée contre les Grecs. En
12Ó9
Naffir Oddin I'obferva fort exaélement proche de Tau–
ris, de
23"
3Ó.
Eu 1437 on a trouvé
:i
Sarmakand
avec un infirul1\ent dont le rayon furpalloit
100
piés '
confiruil par ordre d'Ulug Beigh prinee Tartare,
I'o~
bliquité de
29d 30'
17" · En6n dans le liecIe précédent
la plt)part des aUronomes
0111
fait I'obliquilé de
l'leti–
pli'!,,,
de
23d,31 '
ou 30'; enfuite ayant égard aux ta–
bIes de réfraétlon
&
de parallaxe pour corriger les di–
flaDces apparentes du Soleil au 'Lénith,
&
les réduire
aUI
véritables, i1s
00l
établi cetle obliquilé de
23 d
29' ,
6t1