ECH
le, dragon de ne pas dé vorer cntierement cette planete,
L lfa cncore U-delfus, daos les mémoires du p, le
eOmte, les idées particolieres des ehinois .
Anaxagorc conrcmporain de P éricles,
&
qoi mou–
rut la prem iere ao née de la
foixallte-h~itieme
olympia–
de , fut le prem ier qoi écri vit trcs-c lairemeot
&
treS–
hal'diment fur les diverfes phafes de la Lone,
&
fur fes
¡,Iipfes;
je dis, comme Plutarque,
tres·hardiment,
' parce que le peuple ne fouffroit pas eoco re volomicrs
les Phyfic iens. Aum les enoeOlis de Socrste réomrem
iI
le perdre, en l'accufant de chercher par une curio–
lité criminelle
a
pénétrer ce qui fe palfe dans les cien! ,
comme
li
la raifon
&
le génie pouvoiem s'élevcr trop
hut , On n'a depuis que trop fouvent reoouvellé par
le meme artifice, des accurations femblables conrre des
hommes du premier mérite .
Articlo de M. le Cheva–
lier
D 'E
J
A U
e o u
R T •
L es généraox romains fe font fervis quelquefois des
IclipfcJ
poor contenir leurs foldats, ou pour les en–
courager daos des occa(ions importantes , Tacite dans
fes nnnales,
liv , l. eh, .....-"iij.
parle d'une
lelipfe
dont
D rufos fe fervit poor appaifer one Cédition tres-v ioleo–
te , qui s'étoit éle vée dans fon armée. T ite- L ive rap–
porte q ue Sulpitios Gallus , lieotenant de Paul Emile
dans la goerre cOlme Perlée , prédit aUI foldats une
i clipfe
qui arTiva le lendemain,
&
prévint par ce moyen
l a frayeur qu'elle auroit caufée. ee fait n'a pas été
racomé alfez exaaement
a
l'article
A
s
T R
o
N
o
M I
F.
ou m €me par une faote du copine ou de I'imprimeur;
Oll
a mis les
Perfes
au lieu de
Perfte.
Plutarque dit
que Paol Emile fac rifia
a
certe occafion onze veaox
a
la Lune,
&
le lendemain vingt-un breufs
a
Hercule,
dont il n' y eut que le qernier qui lui promir la vi-
a oire .
'
Aojourd'hui oon-feulement les Philofophes, mais le
peuple meme efl inflrair de ' la caufe des
éclipfes;
on
fa ir que les
Iclipfes
de Lune viennent de ce que cet–
te planete en tre dans l'ombre de la Terre,
&
ne pel1l
erre éclairée par le So leil durant le tems qu'el1e la tra–
v erfe,
&
que les
iclipfes
de Soleil viennent de l'inter–
poliíion de la Lune, qui cache aU N habirans de la Terre
une partie du Soleil, ou meme le Soleil toot emicr, L es
A flro nomes o bfervent dans les fatellites de Jupiter
&
de
S aturoe ,des
écli.pjes
feinblables
a
celles de no tre Lune,
maís
a
la vérité plos fréq uentes; paree que ces fatel1ites
t ournem auto ur de J upiter en bien lpoins de rems que
l a L une autour de nous .
L a durée d'one
Iclipfe
efl le tems emre I'immerlion
/!l
l'émedion.
'.
L 'immerfi on dans une
éclipfe
efl le momem auquel
le difque do S olcil o n de la Luoe, commence
a
fe
cache r .
V oy ez
1
M M E R S ION.
L 'émerli oll efl le momellt on le corps lum ineu x
é–
clipfé commence
a
reparo' tre.
V oyet::.
E
M E R S IO N .
Au refle, les mots
d'immeYfion
&
d'l merfion
fonr
encare plus ,d'uiage dans les
Iclipf es
de Lune , que da'ns
cel1es de Soleil; parce que dans les
éclipfes
de L one,
la
/..¡~ne
fe plonge véritablement (
fe immergit )
dans
I'omb, e de la rerre ,
&
s'obCcurcit: au lieu que dans
les
Iclipfes
de Soleil, cet al1re ne tom be pas dan s l'om–
bre de la Luoe , mais nous efl [eulement caché par la
Lllne,
S'i\ y a qoelque chofe dans I'Aflronomie qui puilfe
n ou s faire connoitre les efforts dOIl! I'el'prit humain elt
capable , lo rfqo'il s'agir de recherches fubtiles
&
qui
demandcnt one grande fagacité , c'efl a/lurément la
rhéorie des
éclipres
&
la jufle/le avec laquelle on elt
p~rveno
depuis long-rems :\ les calcoler
&
a
les prédi–
re ; certe jullclle fert
a
nous convaincre ,de la certitu"
de
&
de la préci l1 0n des calculs aflronomlques;
&
ceux
qu i s'élo nnellt qu'on puille meCurer les moovemens
&
les dinances des corps cé lefles malgré I'éloignement ou
ils fo nt, n'ont rten
11
répondre
11
I'aecord
(j
parfait qui
fe trouve entre le cal,col des
éclipf es
&
le momem
o u elles arrivent .
Pour déterminer la graodeur des
l e/ipfa,
51
efl
d'uf~ge
de
divifer le diametre des corps lummeox éclt–
" fés en doo?e parties égales, appellées
doigts
Voyc~
DOI G T ,
L e\
¿clip!"
Ce
divifent en
tclipfes totales, partiales,
{/nn ula"'es ,
&c , ce qui fera détaillé plos bas.
E clipfe d. L 1we ,
elefl un manque de lumiere dans
la L une , occalionné par une ,o ppolition diamétrale de
la terre emre le SOI<il
&
la Lune,
f/oyez
L
v
N E,
0 11
peu~
voir
(P lanc. oj l>'on, jig,
34, )
la maniere
doO! fe f¡¡l t certe
eclipr• .
A
repréfence la terre,
&
B
ou
C
la Lune .
ECH
On demandera peut-etre pourquoi on l)'obferve POiUl
d'
é&lipfes
dans roures les planetes: pourquoi, par exem–
pie , la T erre, lorfqu'elle palfe entre Mars
&
le S o–
leil , n'obfcurcir pas quelqucfois le difque de M ars.
A
cela on répood que la T erre étam un corps beaucoup
plus petir que le Soleil, foo ombre ne doir point s'é–
rendre
a
l'illlini, mais doit
[e
term iner eo pointe
a
Ull~
cen aine diflance en forme de cone .
11
n'y
a
qoe la L u–
ne qui foir a/lez proche de la Terre pour pouvoir en–
trer dans fon ombre
&
la couvrir de la fienne; il en
en de meme des Catellites de J upiter
&
de Saturne par
rapport
a
ces planetes.
Quand route la lumiere de la Lune ell interceptée,
c'efl-a-dire quand tour fon difque en couverr, on dit
que
l'óclipfe efl totale ;
&
on dit
qu'elle efl partiale,
qoand il n'd! coovert qu'en portie, Si
l'¿clipfe total.
dure quelque tems , on dir qu'elIe ell
totalú cum mo–
ra,
totale avec dorée , Si elle n'en qu'ioflamaoée , die
elt dite
t otalis fine mora,
torale fans durée,
Les
Iclipres
de Lune n'arrivem qoe dans le tem s de
la pleine Lune, parce qu'il n'y a que ce tems ou la
Terre foit entre le Soleil
&
la
Lune.
11
n'y a cepen–
daD! pas des
¿clipfes
achaque pleine LuDe; ce qui viene
de l'obllquiré du cours de la Lune par rapport
a
celuí
du Soleil ,
En
effer le eercle ou l'orbire dans lequel la
Lune fe meut elt élevé au-de/J'us du plan de I'orbire
rerreflre , de [orte que quand le Soleil, la Terre,
&
la
Lune fe rroo vem dans le meme plan perpcndiculaire au
plan de l'écliptique, la LuDe ne fe !rouve pas toujour¡
pour cela dans la meme ligne droite avec le Soleil
&
la Terre; elle en foovent aOez élevée, pour lailfer l'om–
bre de la Terre au-delIoos
00
au-de/J'us d'elle,
&
n'y
pas entrer:
&
pour lors
il
o'ya point
d'lclipfe.
11
n'y
en a que dans les pleines Lunes qui arrivent aox nreods.
ou proche des nreuds, c'elt-a-dire lorfque la Lune fe
rrouve dans l'écliptique, ou rres-proche de l'écliprique:
car alors la fomme des demi-diamelres apparens de la
Lune
&
de l'ombre de la Terre, elt plus graode que
la latitude de la Looe, OD la diflance entre le centre de
la L une
&
celoi de l'ombre; d'ou l'on voir que la Lu–
ne doi't entrer au m oins en pan ie dans I'ombre de la
Terre,
&
etre par eonféquenr éclipCée .
V 'yez
N
OE UD.
eomme la Comme des demi-diametres de la Lune
&
de l'ombre de la Terre, ell plus grande que la fomme
des demi-diametres du Sokil
&
de la Luoe (poifqoe
la premiere fomme dans le cas ou elle, efl la plus pe-
¡ite, étant
f
..! ,
la [econde, lorrqu'elle en la plus gran-
3
de, efl
a
peioe
3
!'),
il s'enCuit que les
¡clipfes
lunai-
5
res peuveOl arriver dans une plos graode latitude de la
L Ulle ,
&
:i
une plos grande' diflance des nreuds que
les
éclipfes
Colaires ,
&
que par conlc quent on doit les
obfener plos Couven!.
Les
éclipfCJ t otales
&
celles de
la
plus loo&oe durée,
arriven t dans les vrais nc;eods de l'orbite lunalre, par I¡¡
raifon que la portio o de I'o mbre de la Terre, qui tom–
be alors fllr la LUne, efl cootidérablemem plus g rande
(jue le difque de la Lune;
iI
pept aom arriv er des
leli–
pres totales
a
une petite diflance des nreuds; mais plus
la Lune s'en éloignt:, plus la dorée des
¡clipfes
dimi–
nue. e'efl par éette meLDe raiCon qu'¡¡ y en a de par–
riales;
&
quand la L one efl trop éloigoée des nreods,
il n'y a poiOl ¡lo tout
d' lclipIe,
En un m ot
l'~"ipfe
eft
rotale ,
(j
la latirode de la L une efl 'plus petite, ou é–
gale
a
la différence do demi-diametre de l'o¡nbre
&
du
demi-diametre de la Lune : dans le premier cas , elle
[era totale avec durée: dans le fecond , totale fans d u–
rée; elle fera
p~niale,
Ii
la lati¡oc!e de
1:'\
Lune en plus
petite que la fomme des deux demi-diamerres, mais
moindre que leur différcnce: ellfin elle Cera oolle, ou
¡¡ n'y en aura poiOl,
Ii
la latitude
de
la Luoe furpalfe
ou
~gale
la fomme des deuK demi-diametres.
Toures les
écl,pfes
de Lune foOl univerfelles, c'en.
a-dire vilibles dans toutes les panies du globe, qui ont
la LuDe for leur horifon ; elles paroilfeOl en tous lieox
de la meme grandeor; elles commenceor
&
fin ilfent
dans le meme tems pour tous ces endroits ,
II
en.
évi–
dent qoe cela doit erre ainfi; car
l'lclipfe
de Lune vieOl
de ce que cer aflre elt obfcorci par I'ombre de la Ter–
re : or
iI
entre dans l'ombre en meme tems
&
au me–
me inflant, pour tous les peuples de la Terre.
L'lcli–
pfc
doil dOlle commeocer ao
me
me momeit! pour toos
ces peuples , a-peu-pres comme une lumiere qu'on éreint
dans une chambre, difparo' t au m eme moment pour
toas ceus qoi y fom, Aum l'obferva tioo Qes
éclipfes
de
Luoe