ECL ·
videnl par I¿s problemes prt"ct"dens, que 10UI ¡-embar–
ras du ca\cul vieor des parallales, faos quoi le calcul
des
I<lipf es
de SoJeil feroil précift"meDl le mame que
celui des
i<lipf n
de Lune .
Aufli pluCicurs auteurs onl-ils mieuI aimé conCidérer
les
it/ip(ts
de Soleil comme des
Iclip("
de Terre ,
llinCi que nous J"avons déja dit, paree que ccue ma–
n iere de les eonCiMrer en abrege le calcul ; elle
a
été
invenlt"c par Kepler,
&
mife fpcceffivemenl en prali–
q ue par BouiJlaud , Wreo, Caffioi, Halley, Flam{leed ,
&
de la H ire. Eo Iraitanl les
IclipftS
de Soleil com–
nle des
iclipftl
de Terre,
00
év ile la parallue , com–
m e
ji
arrive aux
I<lipfes
de Lune. En elfet, daos ces
dernieres la paraJlalc de I'ombre,
¡j
mefure qu'elle va–
rie, en 100 jours la meme que celle de la Luoe, ainCi
elle ne fauroil eaufer d'embarras ni d'ob{lac1cs;
&
e'eil
ce qui fail que daos 10Ules les régioos de la Terre d'ou
00
appe,,¡:oit la Lune ,
I'¡C/ip(t
parOil précifemeol de
la mcme grandeur .
lJ
en doil done
~tre
de méme des
ielipftl
de Terre, Ci
on fuppofe pour uo momeO! que
I'ccil du fpeélaleur qui les obferve, foil placé daos
la Lune: ainli loute la difficullé fe réduil
a
trouver
dans quel momelll un fpcél:steur placé dans la Luoe,
verroil telle ou lelle partie de la terre éclipfée ou eou–
v erte de la pénombre; car 00 faura par ce moyeo
i
quelle lIeure ccne partie de la Terre aura
l'ü lipIt ,
foil
lOtale , foil partiale, foit au co mmeocement , foit au
milieu, foi l :\ la fin,
&, .
II
el1 vrai qu'a caufe de la
roodeur de la T erre , & de fon mouvcmeOl autour de
fon BIe, qui fail que 100les fes parties entrenl fuccef–
frven\el1l dans I'ombre de la L uoe, cerre recherche re o–
dra encore le calcul des
étlipftl
de Terre plus com–
poC"
que celui des
Iclipfa
de Lune . M ais plu Cieurs
habiles a{lrollomes nous
001
facilité les moyens de ré–
foudre I011S ces problemes;
&
parmi les aUleurs qui onl
Imilé ceue maliere, perronoe ne paroit I'avoir fail avee
plus de cloné que J ean Keill dans fon
Intr.J,,8io aá
'/Jtyom A{1rol1omiam ,
ou il employe pluCieurs chlpitres
~
la dévelop¡rer
&
¡¡
I'ex pliquer . Comme le détail de
cette méthode feroit trOP long, nOU5 oe [louv ons I'ex–
porer ici : nous croyoos que ceUK de nos leaeurs qui
voudronl fe mem e au fail de la matiere dOIll
il
s'agit,
ne Cauroient s'en in{lruire plus a· fond & avec plus de
facilité, que dans
I'ouvra~e
donl nous parlons , ou dans
les
Injlillllio>JS aflronoml(futl
d~
M . le M onnier, qui
en
ro
li t
en
partie la traduél:ion. N us nous conlellle–
ron de dire que celle méthode conlifle :\ projeller par
d iftcrenlcs ellipres rur le difque de la T erre qu'on fup–
pore vOc de la Lune, le mouvemeOl apparent des dif–
férens poillls de la Terre, va de celle m eme planele;
a
déterminer le chemio de I'ombre de la Lune
&
de
fa pénombre fur ce meme difque ; a Irouver les in–
Ilans
.mi
un lieu que\.:onque de la Terre enlre dans
une partie aflignée de I'ombre ou de la pénombre,
&
JI
fixer par ce moyen le eommeneemeOl , la fin &' les
phafes de
l'lclipf'
pour un lieu que1conque.
Avant que de fioir cel m icle
des'¡'clipf o
de Soleil
&
de LUDe,
iI
ne fera pas inutile
ft
fai re quelques
remarques au fujel d'un phénomenc alfel Cingulier,
&
dont il e{l
f~cile
d'expliquer la ,'érilable cauTe .
D ans les
Iclip(o
w taJe de Lune, méme dans cel–
les qu'on nomme
unlroltl,
paree que le eenlre de la
Luoe parfe exaaémenr par le cemre de I'ombre,
00
s'apper~oit
prefque wGjours que cel a{lre e{l éclairé
d'une lumiere, Ires-foible
a
la vérité, mais du moins
:¡rft l vive pour q ue la Lune oe diCparoirfe pas tOUt-3-
fail, comme il femble qu'elle le de"roil faire des qu'
elle e{l enrieremenl plongée daos I'ombre de la Terre,
&
10Ut-~-fail
privée de
I~
lumiere du Soleil . Quelques
autcnrs, pour expliquer ceUe apparence,
001
prélendu
que
CCIl~
lumiere éroit propre
il
la Lune méme, ou
bicn que C'!Íroil la lumiere des plancles
&
des élOiles
fixes qui Ce rrouvoit réfiéchie par la ·Lune; mais il e{l
inuule de r<'fuler ces deux opinioos : la vraie caure de
ce phénomcne a été découverte peu de lems aprcs qut"
\'on
n
connu le ' refraaions a{lronomiques . L a Terre
él9nr environnée de I'air,
c",
d'une atmorphere fphé–
rique qui c{l IMI épairfe, cette atmorphere brife
&
dé-
10Uroc continuellement de leur direaion les rarons du
S oleil ; cnr tOU les rayoos
y
rOIl! rompus des qu'ils
, entrem obliquemetll ,
&
ils
y
foO! rompus de ma–
ni<re qu'il re plieOl vers la lerre,
&
10mbeO! eo par–
lie d,,"s rombre ; deforte que cetre ombre n'e{l pas en–
lieremenr privée de lumi re;
&.
c'ell la eau (e de cetle
lucor I liblc
&.
rougeStre que
1'00
obfer". rur la Lune
daos l.
«Iipfes
I lales . La Ceole iofpea ion de la
fi–
g ltrr
3 . " .
2..
fu
ffi
I pour faire conuol!te de quelle
7 . 111
V.
EC L
251
maniere les rayoos du Soleil fe répande m eo p3rtie
dans I'ombre de la Terre, aprcs avoir
é
é rompos
CIr
IravcrfaDl I'almo fphere terre{lre.
f/o)',z
O
M B RE .
Au re{le , co mme l'atmoCphere inte rcepte auffi la plus
grande p3Flie de5 rayons du oleil ,
&
chaoge
la
graa–
deor du cone d'ombre de la Terre, c'en pour cetre
raifoo que M. de la Hire aug mente dans le calcul des
¡,Iipfa
le diametre de I'ombre d' env iroo uoe minu–
te, p:1rce que l' atmoCphere fail a-peu-pres le m€me
elfel qu'une eouche de maliere opaque qui eov iroo–
oeroil la Terre, & augmenteroil poor aioli dire roo
1
diamelre d'environ -
190
La LuDe prend m c!me fucce ffi vemeol dilférenres cou–
leurs dans les
Iclip['s;
ear I'almofphere étaOl ioégale.
m eot chargée de vapeurs
&
d'<!lhalairon , les rayons
qoi la IraverfeOl par-Iout, & vont IOmber fur la Lu–
ne, fom laot61 plus, lanl61 moins aLJondans, plus ou
moins rompus , plus o u moins féparés, plus o u moios
dirigés par la réfraa ion vers I'axe de l'ombte
&
de la
pé nombrc; or ces dilfétences foOl autanl de fources de
diftérenres couleurs : par celle
r~ifon,
dans la mame
Ielip[e
la L uDe vue de divers endroils BU meme lemi ,
paro n avoir différens degrés d'obCcuriré, différentes cou–
leors, comme il e{l arrivé daos
r'clipf'
du
23
D écem–
bre
17°3,
obfervéc
iI
Arles ,
a
Avignon,
a
Marfeille.
L es exhalairoos ou vapeurs difte renles, fOn! comme
des verres inégalement épais
&
diverCemenl leiOls, au–
travers defquels le
m~ me
objct paro;r ditféreO!.
La Luoe s'éclipfe qoelquefois en préfeoce du So–
leil , 10rCque ces deu! a{lres paroirfenl pres de l'hori–
fon , la Lune
a
fon lever,
&
le Soleil
1
ron coucher,
On a va de ces
' .!ipfn
horifonrales ea di"ers lems.
On en avoit obfervé du moios une du tems de Pline.
On eri vil une autre le
17
Juille t
1f90 3
Tubinge;
une troineme
a
T ararea n, le
3
N ovembre
1648,
une
quarrieme en I'ile de G orgone, le
16
Juin
1666.
La
Lunc
&
le Solcil ne roOl pas alors 10US deux en ef–
fel fur I'horiron; mais la réfraétion, qui élcve les ob·
jets, élevant ces a{l res plus qo'ils ne ront élevés elfe–
a ivemenr, les fai l paro; tre tOUS
deu~
en meme lems
ti"
l'horiCon .
(70)'tX.
e
o u
CHE R .
Voy'z o"ffi
R
E'–
F RA CTtO N.
E&lipfn
du
[oltl/ila, '/Jo)',<.
S
A T E'L LIT E S DE
] U P ITER.
V oici
les principales cireoo{laoces que I'on y obfer–
ve,
JO.
L es fatelJites de Jupiler rouffreol deux o u Irois
-Cones
d'I,lipf'I ;
ce\les de la premiere cCpece leur fool
propres, elles nrrivem quand le corps de J upiler el\:
direélement pofé cOlr'cux
&
le Soleil: il
y
en a pref–
que IOUS les jours. MM. Flam{leed
&
Caffini nous
eo 001 donné des tables, dans lefque\les les immerCions
des fale\lites dans l' ombre de Jupiler, auffi-bien que
leurs émerfioos, fOD! calculées en heures & en m i–
nUles.
L a feconde erpece
d'ülipf'I
qu'éprouveOl les falel–
liles, Coot plOtó l des oceultaliOIlS; cela arrive quand
les falellitcs s'approehaot trop dll corps de Jupiter, fe
perdenl dans. fa lumiere,
De
plus, le falellile qui en
le plu proche de ¡Jupiter, produit une IroiCieme forte
d'lclip(c,
lorCque fon ombre, fous la forme d'une ma–
cule ou d'une lache noire arroodie, pa()e fur le di fque
de J upilcr: c'e{l ainli que les habilans de la Lune ver–
roi.ntIo n dmbre projeuée rur la Terre.
Pour Irouver la longilude,
il
o'y
a
poiot jUfqU'3 pré–
fent de meillcur moyen que les
¡clipfa
des fatelJites
de ]upiter; celles du premier fatellile en particlllier
fO.DIbeaucoap plus rares que les
¡clipfa
de L uDe, & d .all–
leurs elles arrivenl beaucoup plus fouvem : la maDlere
d'e
11
faire ufage en fon aifée.
Voye;:.
L
o
N G 1 T U DE.
(O )
-
EC LIPSER, OBSCURCIR,
fyn. CGramm.)
Ces dcux mOlS foOl pris iei au figuré :
i1s
ditterenr
a–
lors, cn ce que le prc,:"icr dit plus. que le Cecond . .
L~
faux mérile e{l
. bfct/rcr
pa~
le mérlte réel,
&
Ie/¡pf,
par le mérite émincJ1I. On doit encore remarqoer que
le mOl
Iclipf '
Cignifie UD
obr,,,rciff,m'~t
pafiager,
al!
lie u que le mOl
IcI'pItr
qUI en en dérlvé, déhgoe un
ob/cl!rci/!tm",t
100al
&
durable , comme dans ce vers :
7,1 brille
O"
fec ond rang , '11/i s'
éclipfe
au prtmi".
(O)
ECLl PS ER LE
FIEF, .Ií
L'EcLICHER , CJU–
rifpr. )
c'etl·a-dire le
dim,mbrer. Coútum,
á,
M '/Ul1,
article
100.
L e
fi-!
nt pellt ét.. dlmtmbri ou ¡clipf¡ ,
&c.
f7o)'n
E
c
L I P S E R
&
E
eL
l e
H E R ,
''Voy.
D
E'–
M E M D R E M I! N T
&
F
I E F.
CA)
l i
2.
ECLI-