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ECL

quelques calamítés imminentes, c'étoit afío que

110S

a–

mes o'en

re~ulfellt

aucune tache.

16.

Ce n'el! poiot par des organes que les dieux nous

en tendent; c'en qu'ils ont en eux la raifon

&

les elfets

de toutes les prieres des hommes pieux,

&

fur-tout de

leurs m inifl res. lis fom préfens a ces hommes con

[a–

erés ,

&

nous parlerons immédiatement aux dieux par

lem intermimon,

17.

L es aflres que nous appellons des

dier/x,

font des

fubllances tres-analogues

a

ces eltes immatéricls; mais

c'e n

ces étres qu'il faut fpécialement s'adrelfer dans

les

anres qu'ils iDforment. lIs [om tous bienfaifans; il

s'en éeoule fur les corps des ¡nfiuenees indélébiles.

11

n 'y

a

pas un point de l'efpace on leurs venus ne faf–

fen! femir leur énergie; mais leur aétion

[m

les parties

de l'Univers efl proporti onnéc

la nature de c s par–

ties. Elle répand de la diverfité; mais elle ne produit

jamais aucun mal abfolu .

]8.

Ce n'ell pas que ce qui efl excellent, relative–

m em :\ l'harmonie univerfelle, ne puiUe devenir nuiti –

ble a quclque panie en paniculier,

]9.

Les dicux intelligibles qui prélident auY fph eres

e élelles, fon t

de~ ~rres

originaires du monde intellil(ible;

&

c'efl par I'attemion qu'ils donnem a leurs propres

¡dées , en fe renfermant 'en eux-memes, qu'ils gouver–

nent les cieux.

2.0. L es dieuK intelligibles ont été les parad igmes des

die uK fenfibles . Ces fimulacres une fois engendrés ont

eon ferv é fans aueune altératioll I'empreime des erres di–

vins don t ils étoient les images,

2

r.

C'ell cette relfemblance Inaltérable que 1I0US de.–

"ons regarder comme la bale du co mmerce éternel qui

regoe elHre les dieux de ce monde

&

les dieux du m on–

de fu périeur. C'efl par cene analogie indellruétible que

lou t ce qui en émane revienr

11

I'etre unique dom il en

l'émanation

&

en efl réabfLlrbé . C'efl l'identité qui lie

les dieu" enlr'eux dans le m onde imelligible

&

dans le

m on de fenfible; c'en la fim ilitude qui établit le corn–

merce des dieux d'un monde aux dieux de

l~autre.

n.

Les démons ne fom point perceptibles foit

iI

la

vile foir au toucher. Les dieux font plus fom que tout

obllacle marériel. L es dieux gouvernem le ciel, l'uni–

vers

&

toures les puiff.1nces feereles qui

y

font renfer–

m ées . Les démons n'oo t I'adminiflralion que de quel–

q ues poniorlS qui leur ont été abandoonées par les dieux .

L es démons fom alliés

&

prefque inféparables des etreS

qui leur om été concedés . Les dieuI dirigent les corps,

faos leur érre préfens. Les dieux commandent, Les

Mmons obc'ilfellt, mai.. librement ,

23. L a génération des Mmons efl le deroier elfon de

la puiflil-nce des dieux: les héros en f(lot ¿manés com–

me une fimple conféquence de leur exifience vivaore;

il

en

ell

de meme des ames . L es démons o ot la fa–

culté génératrice; cefl

eux que le foio d'unir les a–

me~

aux eorps a éré rem is. Les héros vil'ifient, infpi–

rent, dirigem, mais n'engendrent poiot.

. 24. II a été dooné aux ames, par une grace fpécial e

des dieux, de pouvoir s'élever jurqn'a la fphere des an–

ges. A lars elles ont franch i

l e~

limites qui leur étoient

prefcriles par leur nature. Elles la perdt;)lf;'

&

prennent

eelle de la nouvelle famille dans laqueH'éelles om palfé .

21'.

Les apparitioQs des dieux fom analogues

i\

leurs

eUeoces, puilTaoces

&

opérations . lls fe 1l10ntrem rou–

jours tels qu'ils font. l Is

OLH

leurs fil(nes propres, leurs

caraaeres

&

leurs

mou~emens

dillinétifs, leurs formes

phan tafiiques paniculieres

; '&

le .pham6me d'un dieu n'ell

point celui d'un démon , ni le phant6me d'un démon

celui d'un ange, ni le phant6me d'un ange celui d'un

archange,

& iI Y

a des fpeétres d'ames de toutes for–

tes de caraéteres. L'afpeét des dieux efl confolaO[; ce–

lui des archanges, terrible; ceJui des anges , moios fé–

vere; eelui des héfOS, atlrayant; celui des démons, é–

pouvantable.

JI

Y

a dans ces apparitions encore une in–

nnité d'autres variétés , relatives au rang de I'etre ,

a

fon autorité,

a

fon génie,

a

fa vltelfe,

11

fa !enreur,

i\

fa grandeur,

it

(on com'ge,

a

(on infiuence . • .

']ambli–

que dllaiile totlteJ ces chnfel avec I'exaé/itud, la pltls

minuti",(c ,

&

nos N aturali(fes ,,'one pas ""iet/x vI'<

~eI

,henil/el,

les moucheJ, les

ptutTonJ, qtU notrt

l'hi–

I"Jophe

écleélique ,

les diwx,

lel

anges, 7el archanges ,

hs démorlS ,

&

les gi"ies de totltes Irs eJp"" <¡rti vol–

tlgen/

dal1l le monde intelJigible

&

d

OI1l

le monde

[en–

fible ,

~i

I'on cornmet quelque faute dans l'évocation

(héurg!quc, alors on a un autre fpeétre que celui qu'on é–

voquOlc: Vous c.ompliez fm un dieu,

&

c'ell un dé–

m~n

qUI vous vlem .

Al1

refle, ce n'en point la con–

nOlllance des chofes

famt.cs

qui fanétifie. Tout homme

ECL

peut fe (anaifíer; mais il n'en donné d'évoquer les

dieux qu'aux Théurgifles, aux hommes mervcilleux qui

tiennem dans leurs mains le feeret des deux mondes.

26. L a prefeienee nous vient d'en-haut; elle n'a rien

en fDi ni d' humain ni de phyfique. II n'en efl pas aiJ)ii

de la rév élation. C'ell une voix foible qui fe fait en–

lendre :\ nous, fur le paflage de la veille au fO!l1meil ,

Cela prouve que l'ume a deux vies; I'une unie avec

le corps, l'autre fépar ée . D'ailleurs, comme fa fooétion

efl de contempler,

&

qu'elle comiem en elle la raifon

de tous ies po ffibles, il u'efl pas rurprenant que l'avenir

lui foit connu. Elle voit les chofes futures dans leurs

raifons préexiflaotes. Si elle a

re~il

des Dieux une péné–

tration fublime, un prelfemiment exquis, une longue ex–

pétieoce, la facilité d'obferver, le difceroement , le

g~nie, rien de ce qui a été, de ce qui en,

&

de ce qui

fera n'échappera

a

fa connoilfance.

27.

Voici les vrais caraaeres de l'enthoufiafme divin.

Celui qui I'éprouve en privé de l'ufage cornmun de

fes fens; fa veille ne relTemble poiot

11

celle des autres

hommes; fon aétion ell ex traordioaire;

il

nc fe pollede

plns; il' ue penfe plus

&

oc parle plus par lui-meme;

la vie qui l'euvironne en abfente pour lui; il ne (eot

poinr I'aétion du feu, ou il n'en efl point olfeo fé;

il

ne voit ni ne redoute la hache levée fur fa tete; il en

tranfponé dans des lieux inaeeeffibles, il marche a-tra–

vers la flamme;

il

fe promene fur les caul '

&c.

. , .

Cet état en I'elfet de la divioiré qui e"erce tout fon

empire (ur l'ame de l'enthoufiafle, par l'entremife des

organes du corps; il en alors le miniflre d'l\n dieu qui

I'obfede, qui l'agite, qui le pourfuit, qui le tourmenre,

qui en arraehe des voix, qui vit en lui, qui s'efl em–

paré de fes maitlS, de res yeux, de ra bouehe,

&

qu'

le ticot élevé au-delfus de la nature commnue .

28.

On a eon(acré la Poéfie

&

la Mufique aux dieu" .

En elfet, il

Y

a dans les chants

&

dans la verfifieatioo,

. toute la variété qu'il convient d'i nrroduire dans les hym–

nes qu'on deiline

a

l'évocation des dieux . Chaque dieu

a fon caraaere. Chaquc évocation a fa forme

&

exige

fa mélodie. L'ame avoit emendu I'harmonie des cieux ,

avallt que d'etre exilée dans un corps. Si quelque ac–

cens aoalogues

a

ces accens divins, dont elle ne perd

jamais emieremenr la mémoire , vienneot

A

la fcap–

per, elle trelfaillit, elle s' y livre, elle eo efl rranf–

ponée,

']amblir¡ue re prlcipite

;'i

dans toutel ler e–

!peces de divina/iom ,JotiJeJ magnifiqtlCJ a-trúven IcJ–

'111el/eJ n01ls n'avo/1J pas le c01lrage de le Juivre.

On

peut voir daos cet autenr ou dans l'hitloire critique de

la philofophie de M . Brucker, toutes les reveries de

I'E–

cleéliJme

théologiq ue, fur la puilfance des dieux, fur

l'ilI umination, fur les invocations, la magie, les pre–

tres,

&

la néceffi té de J'aétion de la fumée des viéti–

m es fur les die ux ,

& c.

29. La juflice des dieux n'efl poiot la jullice des hom–

mes. L'homme définit la jufliee fur des rappom tirés

de (a vio aétuelle

&

de fOD état RréCem . Les dieu" la

définilfent relativement

a

fes exiflences fucceffi

Ve>

&

ii

l' univerf.1lité de nos vies.

30. L a pltlpart des hommes n'ont point de liberté,

&

Com enchalnés par le deilin ,

&c.

Principel de la T hiogonie Icleéli'lrie

.

l .

11 efl un D ieu

de toute la nature, le principe de toute génération, la

caufe dcs puifTances élé memaires, fupérieur a tous les

die

x ,

en qui [Out exilie, immatérie l, incorporel, mal–

tr'e de la nature, fubfiflam de toUle érernité par lui–

m eme , premier, indivifible

&

indivifé, tou t par lui-me–

me, [Ou t en lui-meme, amérieur

11

tomes chofes, me–

me aux principes univerfaux

&

aux caufes générales des

erres, immobile, renfermé dans la Colitude de fu n uni–

té, la fourct! des idées,- des intelligibles, des po lEbili–

tés , fe fut!ifant, pere des elfellees

&

de I'enrité, anté–

rieur au principe

imelligi~le.

Son nom efl Noetarque.

2.

Emeth en apres Noetarque; c'eil l'ir\tel ligenee di–

vine

~ui

fe connolt elle-méme, d'ou toutes le s inrelli–

gences fom émanées, qui les ralUene toUtes dans ron

fein, comme dans un abyfme ; les Egyptiens

pla~oient

Eiaon avam Emeth; c'étoi[ la premiere idée exemplai–

re: on adoroit Eiéton par le filence.

3. Apres ces dieux, viennent Amem, Ptha

&

Ofi–

ris , qui préfident

a

la génération des étres apparens,

dieux confervateurs de la fageile,

&

fes m inillres dans

les rcms on elle engendroit les etres

&

produifoit la

force feerete des cau fes ,

4. 11

Y

a quatre puiUanees m ales

&

quatre puilfances

femelles au-delfus des élémens

&

de leurs venus. El–

les réfident duns le folej¡ , Celle qui dirige la nature dans

fes fonétions génératrices a fon domieile dans la lune.

r,

Le

:.