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~4-~

EC L

tome la durée, ou il n'y avoi[ d'clre qu'elle

&

roo piill–

.cipe: .alors ils éroieOl réunis , ,mais diaingués, car l'uo

n'éroi[ pas l'autre.

.

21.

L 'é.mana[ioo premiere

ea

l'image

Ja

plus parfal–

le du premier principe; elle ea de .1ui, fans ' intermede.

22.

C'en de cette ,émao3tion la pre111iere , la plus pu–

re, la plus digne du pre.mier priocipe, qui n'a pu

nal~

!re que de ce priocipe, qui en ell la vive

im~ge ,

qUI

lui reffemble plus que la lum iere au eorps lumineux,

I

que font émanés

[OUS

les

~ [res,

[oute la fublimi[é des

¡dées , touS les dieux intelligibles ,

23.

Le premier principe d'ou !Out en émané, réab–

forbe íout; e'ell en rappellaOl les émanations dalls foo

feio, qu'il les empeehe de dégénérer eo .matiere.

. 24.

L'cntendement ou la premiere émanation, ne peut

l[re nérile, fi elle en parfaite. Qu'a-t-elle done engen–

'dré? L'ame, feeonde émanation moins parfai[e que la

premiere, plus parfaite que routes 'Ies ,émaoatioos qui

I'onl fuivie.

.'

'.5'.

L'ame en un hypoflafe du premier principe;:ei–

le

y

ell iuhéreme, elle en

ea

éelairée, elle la repré–

feme; elle en féconde

a

fon tour,

&

laiffe échapper

d'elle des

~

[res

a

,l'infini .

.

26 Ce qui entend ell d ilférenl de ce qui en emen–

du; mais de ce que l'un .eOlend,

&

l'jIutre en emen–

du, fans J:¡re ideOliques, ils foOl co-exillans;

&

celui

qui eOlend a en foi tout ce qu'il peut avoir de ref–

femblance

&

d'analog ie, avec ce qu'¡¡ entend: d'ou il

s'enfuit .

27.

Qu'il y a je ne fai quoi de fupreme qui n'en–

lend rien; une premiere émana[ion qui entend; une

feco nde qui en enlendue

&

qui co nféquemment n'en

pas fans reffemblance

&

fans affini[é avec ce Gui en–

tend .

28. OU

il

y

a intelligence, ¡¡

y

a multi[ude . Vinlel–

ligent ne peut l![re ce qu'il y a de premier, de fim–

pIe,

&

d'un.

29.

L 'iotelligenl s'applique

a

lui- meme

&

a

fa na–

ture; s'¡¡ remre dans ion fein

&

qu' i1

y

confomme foo

aaioo, il eo déeoulera la po[ion de dui[é, de plurali-

té,

&

celle de tous les nombres.

.

30.

Les obje[s des fens foO! quelqué chofe; te fonl

les images

d'~[res;

I'entendement connolt

&

ce qui en

en lui,

&

ce qu i

ea

hors de lui,

& iI

fai t que les

chofes elillem, fans qúoi

il

n'y auroi[ poim d'images.

3 [ .

L es intelligibles differeot des feoribles, comrne

l'entendemeot dilfere des fens.

32.

L'entendement en en meme tems une iofioité de

chofes, dont

il

en diningué.

33.

Au[ant que le .moode a de príncipes divers de

féeoodllé, autaO!

il

a d'ames dilférentcs , au[ant iI

Y

a

d'idées- dans l'cntende ment divio.

34.

Ce que

1'011

entend, devient imime;

il

s' inaitue

une efpece d'uni[é emre l'entendement

&

la chofe eo–

teodue.

35'.

L es idées font d'abord dans l'entendemeO! ; l'en–

teode ment c:n aae oul l' intelligcnee, s' appliq ue aux

idéesl. La na[Ufe de l'emeodemelll

&

des iMes rll donc

une;

(j

nous le div ifons; fi nous en faifons des erres

effemíellement dilférens, c'ea uoe fui[e de la marche de

nOlre efpril ,

&

de la maniere dOl)t nous aequérolls nos

connoiffances.

Vana

le principe fondamental de la do–

arine des idées innées.

36 .

L'eotendemem divin agit fur la ma[iere par fes

idées , non d'une aaion ex térieure

&

meehaniq ue , mais

d'une

~élion

iOlérieure

&

géuérale , qui n'ea tou [éfois ní

idemique avee la matiere, oi féparée d'elle.

37.

L es idées des irrationels foO! daos l'entendemeot

div in; mais elles o'y foot pas fous une forme irra[io–

l1elle:

38. 11 Y

a deux efpeces de dieux dans le ciel incorpo–

rel; les 'uns intelligibles, les autres intelligeos ; eeux-cj

fo nt les idées , ceux-l?i deS entendcmens béatifiés par l'l

eOll te.mplalion des idées .

39:

Le [roilieme príncipe émané du premier,

enl'a~

me du monde.

40.

11 ' Y

a deux

V

énus, l'une tille du cíel, l'autre

fi lie de

J

upi[er

&

de D ioné ; cellf - ci prélide aux a–

m ours des hommes; l':tutre n'a POtnt eu de mere ; el–

le. ea ,;ée avant toute uoion corporelle, car il ne s'en

fal[ pOlllt daos les cieux. CeHe V énus eéleae en un

efpri! divin; c'en une ame aum incorruptible que 1',,–

Ire dOn! elle en émanée' elle réfide au - delfus de la

fph ere, fen(jble;. elle dédaigoe de la toueher du pié:

que dls:Je

?U

pIé , elle o'a point de corps; c'ea un

pur

~fpr~[,

c .ell une

q~inteaenee

de ce qu'¡¡

y

a de plus

fubttl ; tnférteure, mals co-exiaante

a

foo priocipe. Ce

ECL

iprincipe vivam la produi(jt: elle en fut un .aé: fim–

pI e; il é toit a.vam elle;

¡¡

J'a aimée de loute é[em i[é;

il s'y .complalt; fon bonheur en de la comempler.

4J.

De celle ame .divine ,en font émaoées d'autres;

,quoiqu'e lle foit une; les ames qui eo fom .émanées,

fom .des parties d'elle-mcme, qui pénetrent tout .

'

42. Elle fe repofe en elle - .meme ; .rien ne I'agite

,&

ne la dinrait ; elle

ea

loujours uoe, ,eotiere,

&

par-

,loUI.

.

43 . 11

n'y

a

point.eu

de lems on .l'ame .manqual

a

cet univers; íl ne pouvoi[ durer fans elle;

iJ

a tou–

jours ,été ce qu'il en. L'exilleoce .d'uoc maOI! infor–

me ne fe

con~oit

pas .

44.

S'i! n'y avoi! point de eorps,

íl

n'y auroit poíru

d'alne.

U

o corps

,ea

le feul lieu ou une ame pui!fe

exi{ler; elle n'a aucun mouvemenl progremf

f~ns

lui ;

.elle fe meut, dégénere.

&

prend un eorps en s'éloi–

gnant de fon l'rineipe, comme uo feu allumé fur une

haule montagne, doO! l'éclat va .toujours en s'alfoi–

.bliffant jnfqu'ou les ombres commeo¡:ent .

45'.

Le monde en un grand édifiee, co-exi{lant avec

I'architeae : mais l'arehitea e

,&

l'édi.tiee ne fOD! pas un,

quoiqu'il n'y ait pas une moléeule de I'édifiec: on l'ar–

chiteae ne foíl préfeO! .

11

a fallu que ce m oode fül;

il

a

falll1 <¡u'i! rot beau;

iI

a

fallu 9u'il le fut ¡¡utant

qu'i.l étoit pomble _

46.

L e m onde

eli

animé, mais

11

en plu[ót eo fon

ame, que fon ame n'cn eo lui; elle le renferme; il lui

en intime; il n'y a pas un point

0:u

elle oe foit appli–

quée,

&

qu'elle n'informe ,

47.

Ce[te ame

fi

gran¡le par fa nature, fuil le mon–

de par-toO!; elle en par-lOO! ou il ell.

48.

L a perfeaion des

~tres,

auxque ls l'ame du mon–

de en préfenle, en proportionnée

a

la dillanee du pre–

mier príncipe.

49.

La beauté des é[res en en raifon de l'eoergie de

I'ame en ehaque poim ; ils oe fom que ee qu'elle les

fai[ .

. 50.

L'ame e{l comme affoupie dans les erres inan i–

m és;

m~is

ce qui s'allie

it

UDe autre , tend

a

fe l'af–

fimiler; c'ell ai nij qu'el le viv itie aUlaO! qu'il en en el–

le,

ee

qui de foi n'ell point viv,ant ,

5'1.

Vame

Ce

laiffe diriger fans elfort;

00

la capti–

ve en lui olfran t quoi que ce foil qu'elle pui!fe fup'

porter,

&

qui la cODtraigne

a

céder une portioo d 'el–

le-meme ; elle n'l!a pas difficile fur ce qu'on lui ex–

pofe , un m iroir n''adlI)et pas plus jnd iainaemem la re–

préfemation des objets.

La oa[ure uoiverfelle comienl en foi la raifon d'une

infinité de phénomenes;

&

elle les produit, quand on

fait la provoque.,

Voila les principes d'on Plotill

&

les Ecleéliques

déduifiren t leur enthoufiafme, leur trinilé ,

ll<

leur théur

v-

gie Ípéeu/a[ive

&

pra[ique; voil a le labyrinthe dans le

quel ils s'égarerent . Si l'on l(eut en fu ivre [ous les dé-

tours,

0 0

eonv iendra qu'i! leur en au[oi[ eO.lité beau-

cou p moins d'elfo rts pour reneontrer la vérilé .

Princi¡ef de 1" pfYchologie dei Ecleéli'l"Ci .

Ce que

I'on enfelgnoi[ dans j'école alexandrine fur la na[Ufe de

I'ame de l'homme , o 'élOít oi moins obfeur ni plus fo–

lide que ce qu'on

y

débitoi[ fur la nalUre du premier

prineipe, de j'enteodement divio,

&

de l'ame du moo–

de .

1.

L'ame

de l'homme

&

¡'ame

du monde

001

la me–

m.e

Ila~u"e,

ce COOl com rne les deu. freur s .

2.

Cepeodant les

amei

de.s hommes ne font 'pas

11

I'ame

du m onde, ce que les parties foOl au tOU[; au[re-

.'1

m ep.t l'ame du moode divi[ée , nc feroit pas to ute en-

¡iere par-[o u[.

3. 11

n'y

a

qu'une ame dans le .monde, mais eha–

que homme a la (j enne . Ces ames diftereO!, paree qu'

elles

0 '00!

pas é[é des éeoulemens de I'ame un iver–

felle . Elles y repofoiem feulement, eo 'anendant d es

eorps;

&

les corps leur on[ été départis dans le tems,

par l'ame uniyerfelle qui les domine lOutes.

4.

Les effences vraies ne réfideot que dans le mon–

de intelligible ; c'en auffi le féjour des ames; e'en de-li

qu'elles palfem dans no[re monde; id, elles [om uoies

a

des corps ; 13: elles eo aH.eoden[

&

o'eo om poim eo–

core .

5'.

L'entendement

ea

la plus importante des e!fenees

vraies , 11 o'ea oi divifé ni diferet. Les ames lu i foOl

eo·

exiaantes dans le m onde imelligible; aucun intervalle

ne les fépare ni de lui, ni les unes des au[res . Si les

ames éprouvent une forte de divifion , ce n'ea que daos

ce monde, ou leur uoioo nvec les eOIps les rend fu–

fc.ep[

ibles de mouvement. Elles fom préfeotes, abfen-

tes)