ECL
8.
Le relonr de I'eoteodemeot (ur Coo premier aae
lui offre Dombre, c'dt-a-dire uo
&
plufieurs; force,
imenlilé, remlÍfion, puilTance, gr.odeur, iofioi, quan–
lité, _qualilé, quiddilé '. fimililude, différence, diverfi–
lé,
&t.
d'ou découlent une iefinilé d'autres DOlions.
L'cnrendemcm fe Joue en allant de lui-meme .ux ob–
jets ,
Ó{
en revenam des objels a lui-meme.
9, L'emendemem occupé de fes idées, ou I'intelll–
gencc eft inhérente
a
je De fai quoi de plus génér.1
qu'elle .
10.
Apres I'eutendement, je deCcends
a
I'ame qui eft
u ne en foi, & .n ch.que partie d'elle-meme 3 l'infini.
L
imelligell~e
eft une de fes qualités; c'eft l'.ae pur
d'elle une en foi, ou d'elle une eo ch.que partie d'el–
le-meme
a
I'intini.
11. 11 Y a cinq genres .nalogues les uns
aUI
:lUtres,
lam dans le monde intelligible, que dans le moode
corporel.
12.
II oc faut pas confondre l'e(Tence avec la cor–
poréilé, ou malérialité; celle-ci enferme la nOlion de
flux,
&
on l'appelleroit plus ex.aemem
glnlralion.
13 . Les cinq genres du monde corporel, qu'on pour–
roi! réduire 11 uois, fom la fubl1ance, l'accident qui eft
d.nsla fubftance, l'accident dans lequel eil la fubftan–
ce, le mouvc mem,
&
la relation.
IItcident
fe preud
év idemment ici pour mode; &
I'attident
dam ¡"I,ul
cft la ¡ttbftnnce,
en felon tOUle apparence,
le lieu .
14. La fubll.nce eil une efpece de bafe, de fupp6t;
elle el1 par elle-meme
I
& non par un aUlre; c'eft ou
un tout , ou une partie: G c'eil une partie , c'eil la partie
d'un compofé qu'dlc peut compléler, & qu'elle com–
plete, tant que le tOUt eil 10ut .
r
j'.
11
ell elfenllel
a
une fubilance qu'on ne puiITe di–
re d'elle qu'elle eft un fujet.
SI/jet
fé
prmd
iti logi–
'jl/ement.
r6. On feroil conduit a la divi(jon des fubftances
g énériques en cfpeces, par les feofalions, ou par la
cOllfidération des <¡uaiil¿s fimples ou compoCées, par
les formes, les tigures,
&
les lieux,
17. C'ell le nombre
&
la grandeur qui conftltueot
la q-uantité; c'eil la relation qui conftitue IQ tems
&
l'efpace. II oe faat poim compler ces elreS parmi les
quantilés.
18.
II faut conlidérer
la
qualilé en elle-meme dans
fon mouvement & dans Con fujet.
19. Le mouvement fera ou oe fera pas un genre,
felon
la
maniere dout on l'env iCRg-era; c'en une, pro–
g reffiou de l' clre, la natore de ¡'/llre rel1am la meme
- ou
chan~eal1! .
20.
L idée de progreffion commune
a
tour mOllve–
, ment, entra11le l' idée d' exercice d' une puillance ou
force.
21. Le mouvemeot dans le corps
eil
une rendance
d'un corps vers un aUlre, qui doir en
~rre
folriciré au
mouvement .
11
ne faut pas confondre cene teodance
avcc ks corps mus.
21..
Pour rencontrer la véritabte diftribution des -mou–
vcmens ,
iI
VaUl mieux s'arlacher aux différences imé–
rieures, qu'nuK aifférences eXlérieures , & dill inguer les
forces en forces animées & force; inanimées; ou mieux
encore, en forces animées par l'art ou par la fellfa–
tion .
23. Le re pos eft uoe privation,
¡¡
moios qu'il oe Coir
érernel .
24. L es qualilés aaives
&
paffives , ne Cont que des
manieres diff¿reOles de fe mouvoir.
2r.
Q llant a la relatioo, elle fuppofe pluralité d'c–
tres con li dérés par quelque qualilé qui tnilfe elfeDliel–
]cmenl de la pluralilé.
Volla le fyileme des genres ou des prédicamens que
la fea e écleaique avoil adoplé. On nc difconviendra
P' , li l'oo fe dOllne la peine de le lire avec attemion,
qu'a- If3VerS bien des notions obfcures
&
puériles ,
il
n'y en ait quelques-unes de fortes
&
de tres-philofo-
ph iques .
-
Principn
d,
la m.tnphyfi'lfle
do
Ecleéli'l:/CI.
Au!~e
labyrinthe d'idées fophitliques , ou Plotio
je
perd IUI–
meme, & ou le leaeur nous pardonnera bien de oous
égarer quelquefois. Les Ecleaiques difo icut : .
l .
II Y a les chofes
&
leur principe; le principe eft
nu-deíTus des chafes; fans le principe , les chofes oe
feroieO! pns . T Otll procede de l'elre principe; cepen–
dallt c'eil faos mouvemem, divifion , ni mulliplicalion
de lui-meme. Voilil la fource des émanarioos éclo–
a iqoes.
2. Ce principe di l'aoteor de l'elfe"ce
&
de I'elre ;
ji
eO premier ;
il
eft
00 ;
il
di Gmple: c'en la caufe
'Iom,
V.
ECL
24-1
de I'cxiftencc intelligible. Toul émane de lui,
&
le
mouvemem
&
le
r~pos;
cependant
il
n'a befoin ni de
l'un ni de I'autre. Le mouvemenr n'eil poinr en lui
&
il n'y a rien en quai
il
poilfe fe repofer.
'
3.
JI
en indétinilfable . On l' appelle
infini,
paree
qu'il eft un; parce que ¡'idée de limite n'a rien d'a–
nalogue avec lui,
&
qu'il n'y a ricn 3 quoi il abou–
ri(fe : mais fon infinilUde o'a rien de commun avec eel–
le de la matiere.
4. Comme
il
D'y a rien de meilleur que le princi–
pe de tout ce qoi en,
il
s'eofuit que ce qu'il y a de
meilleur, cft.
j'.
JI .eft de la nature de l'excellent de fe fuffire
a
foi- meme _ Qu'appellerons-nous donc
,x,"I/mt,
(i
ce
n'eft ce qui élOil avant qu'il ellt rieo, c' eil-a-dire a–
van! que le mal fdl_
6. L'exccllcnt ell la fource du beau; il en en I'e.x–
treme;
il
doit eo etre la fin .
7. Ce qui n'a qu'une raifon d'agir, o'en
a~i: p~s
moios libremem: car I'unité de motif n'offre
pOint
I'i–
dée de privation, qnand cene uniré émane de la nalU–
re de
l'~lre;
c'eft un corollaire de Coo cxcellence. Le
premier principe eft donc libre.
8.
La liberté du premier principe n'a rien de fem–
blable dans les etres émanés de lui.
II
eo faur dire au–
t8m de fes autres auributs.
9. Si fieo n'eft au-delTus de
ce
qui ¿toit avam toul,
il ne faut point remonter au-deU;
il
faol s'arreler 11 ce
premier principe, garder le íilence fur fa nalure,
&
tourner toutes fes reeherches fur ce qui en eil émané_
10.
Ce qui eil idemique avec l' elTence , prédomi–
ne fans 6ter la liberté; l'aae eft eOemiel, (ans etre
contraiO! ,
11 .
Lorfque nous difons du premier principe qu'il
eft juile, elcellenl, miféricordieux,
f.:;'t .
cela lignifie
que fa oature eil tolljours une & la m eme.
12.
Le premier principe pofé, d'autres caufes fonl
CuperHucs;
il
faut deCcendre de ce principe
a
l'enten–
dement, ou 11 ce qui cont¡:0it,
&
de l'enreodemel1l
a
l' ame : c' eil-la I'ordre nntorel des étres. Le genre
iluclligible eil borné 3 ces obJets;
il
n'en renferme ni
plus ni moins .
11
n'y en a pas moins, parce qu'¡¡ y
a diver/iré emr'eux _
11
n'y en a pas davalllsge , parce
que la raifon démontre que I'énumérltion eil comple–
le. L e premier principe tel que nous I'admellons, ne
peot élre limplifié ; & l'entendemenr eil, mais limple–
ment, c'ell-á-dirc fans qu'on puilf. dire qu'il foil OU
en repos , ou en
mou"~ment ,
D e I'idée de l'emende–
ment
a
l'IM. de raifon, & de celle-ci
a
I'idée d'ame,
' il Y a proceffi oll inimerrompue ; on ne COI1<;:Uil aucune
nature moyeone emre I'ame & l' enlendemcnt. Plolin
file ces oOlions avec une fubtiliré infinie , & les diri–
ge contre les G noiliques, dom il bouleverfe les éons
&
lOules les familles divines. Mais ce n'éroil-lii que
la moidé de fOil but;
iI
en déduit eocore une lriniré
hypol1alique, qu'il oppofe a celle des Chréliens .
'3.
11
Y a un centre commun entre les attriouts di–
vins: ces amibu ts font autant de rayons qui en éma–
nem; ils formen! une fphere, au-del" des limiles de
luquellc rien n'eíl lumineux: tou r veut etre éclairé.
1+
II n'y a que l'etre limpIe, premier ' & immobi–
le qui puifle expliquer commenl lout ell émané de lu·i ;
c'eC!
a
lui qu'il faut s'adreITer pour s'en iuilruire, non
par une priere vocale, mais par des élans réitérés qui
pon en! l'ame ao-dela des efpaces léoébreux qui
la
le–
parent du principe élernel dont elle c(\ émanée. V oita
le fondemenr de l'enthouliafme écleaique .
1
j'.
Lorfqu'on applique le terme de
gh1érlltion
11.
1:1
produaion des principes divins, il en fam écaner I'i–
dée du !ems. 11 s'agir ici de tr.nfaaions qui fe font
palfées dans I'élernilé.
~
16. Ce qui émane du premier principe, s'cn émane
fans mouvemem. S'¡¡ y avoit mouvement dans le pre–
mier priocipe, l'elre émané feroil le lfoilieme
~trc
mu ,
& non pas le Cecond. C eue érnanarion fe fail fans qu'
il
y
:lit daos le premier principe, ni répugnance, ni
con íéntemeo l .
r 7. Le premier principe eil au centre des
~tres
qui
s'en émanelll; en repo" comme le foleil su centre de
la lumiere & du monde.
18.
Ce qui eft fécond
&
parfail, engeodre de 10Ule
élernilé.
' 9. L'ordrc de perfeaion fu it I'órdre d'émanation;
r elre de
lo
premiere émanation el1 l'elre le plus par–
fair apres le principe: cet etre fut l'entendcmeDl,
,i"
20 .
Toule émanalion tend
ii
fon p,incipe; c'eil un
centre ou il a été oéccUaire qu'elle fe reposh pendant
Hb
1O~