ECO
4!ue
pu une bifarrerie fon lingulicre , que quelques per–
fonnes y onl altaché une idée oppofée. E lle ell lrop
ridicu le pour mériler d'élre réfUlée.; le feuliment des au–
lres nations fur cel article ell bien diflérem . On en
viendra peut-t:tre un J0tlr
a
imiter ce qui
Ce
pratique
che~ plufj~urs
; nous naus en. lrou verions sliremem micux .
Nous ne parlan s poinr de l'Ulililé qu '¡¡
y
a d'avoir
beaucoup de bons connoilfeurs en chevaux ; cela n'ell
ignoré de perfonne . Ce qu'¡¡ y
a
de cenain, c'ell que
le Roi a fail choix de ce qu 'on connotr de plus habi –
le pour former des écuyers capabIes de remplir fes vaes ,
en
les
auachaot :\ fon
Icole militai,.• .
O n pellt juger
par-U que cene partie de l'éducation Cera rrairée dans
les grands principes,
&
qu'on ell fondé
~
en concevoir
les plus grandes efpéraoces .
A pres avoir indiqué l'objet
~
la méthode des études
de
1'';'0/.
royale
militair~ ,
il ne nous relle plus qu'a
donuer un pelil dérail de.
c~
qui compof¡: l'hÓlel ;
&
c'ell ce que nous
fe~ons ~n
peu de mOIS.
Par une difpoution partk uliere de ¡'édil de création,
le fecrétaire d'élal ¡¡yant le département de la guerre , ell
fur-imendanr né de l'établilfement; rien n'ea plus nalu–
rel ni plu s avanlageux
a
tous ' égards . Le R oi n'a pas
jugé a-propos qu'il y eat de gouyerqeur daos I'établilfe–
m ent provifoire qui fub(jlle; Sa !\1ajellé
~'ea
réCervé
d'en oommer un
quan~
il fera lems . C'ea quant a-pré–
feut un lieurenan! de roi, officier géoéral, qui y com–
mande, les autres officiers rOn! un major, deux aides–
major,
&
un
COlls,¡¡id~-major .
11 Y
a Oulre cela un ca–
pilaine
'&
un lieulenan!
a
la tele !le chaque compagnie
d'éleves; on imagine bien que le choix en a éré fait a–
"ec la plus grande anemion.
Ce
Can! IOUS des m ilitai–
res aum dillingués par leurs m ceurs, que par leurs fer·
vices . L es ferge ns, les caporaux ,
&
les anfpelfades de
chaque co mpagoie , font choifis parmi les éleves mémes ,
&
cette diflinéHon efl lOajours le prix dü m érile
&
de
la fage lfe .
,
11 Y
a IOUS les jours un certain nombre d' officicrs de
piq llel. L eur fonétion
comm~oce
au lever des éleves;
&
de ce moment juCqu'iI ce qu'i1s foient eouchés , ils ne
[cHlenl plus de delfous leurs yeux . C es o fficiers préli–
dent
a
IOUS les
exercic~s ,
&
Y
maimienneot l'ardre , le
fil ence,
&
la fu bordinatioo .
00
doit convenir qu'i l faut
beaucoup de patience
&
de 'lele pour fOlltenir ce far–
deau . On juge aifémem de ce que doiveor ecre les fon–
élions de l'érat-major , fans que na us entrious
a
cel
é–
gard daos aucun détail.
N ous venons de dire que les éleves fonl continuelle–
mem fous les yeu:; de quelqu'un : la nuit
m~me
n'en
efl pas exceplée. A ¡'heure du coucher, I'on poCe des
fencinelles d'invalides dans les fa lles Ol! Com diflribuées
leurs chambres une
a
une;
&
toute la nuil
iI
Ce
rair des
rondes , comme dans les plª ces de guerre. O n peut ju–
ger par 'cene attencipn, du Coin (jugulier que I'ou
a
de
pr.!veoir tOUI ce qu i pourroit donner oceafi on au m oin- ,
dre reproche . C'en dans la meme vae qu' un des pre–
m iers
&
des'
prin cip~ux
articles des rég lemens, porte
u–
ne défenCe expreífe
~ux
éle"es d'encrer Jamais , Cous quel–
q ue prétex te qQe ce foir, dans les chambres les uns des
autres , ni meroc dans eclies des officiers
&
del profeC–
Jeurs" Cous peine de
l~
priCon
la
plus févere.
On Cent bien que n(JUS .oe pouvons pat emrer daos le
détail de ces régle mens;
il
Y en a de part iculiers pour
les o ffi ciers , pour les éle ves, pour les profefleurs
&
maJ–
tres , pour les commenfau x de \,hÓtel, pour les valets
de lOute eCpece. C hacun a fes regles preCcrites ; elles on t
été rédigées par
I~
conCeil de l'hÓtel , donl nous par–
leroos apres avoir dit un m ot de ce qui compoCe le re–
fle de I'établifle ment.
L 'intendam ell chargé de I'adminj(lration
g~oérale
des
biens de
I'h ole roy ale militaire,
fo us les o rdres du fur–
imendanl ; c'efl lui qui dirige au m la partie ceaonomi–
que : ¡¡ a Cous fes ordres un cootrÓleur-infpeéleur géné–
ral ,
&
un Cous-contrÓleur , qui lui ren dent com ple; ceo x–
ci
Com chargés du délail ,
&
oo t Cous eux un nombre
Cu ffi Canl d'employés . e'efl aum I'intendanl qui expédie
les ordonnances fu r le
lhr~rorief,
pour loutes les dépen–
fes de l'hÓtel, de quelque nalure qu' elic s Coiem. Ce
IhréCorier ne rend compte qu'au confei l d'adminia ratiou
de l'hÓtel .
L e Roi a jugé
a-
propos d'élablir dans fon
¡cole m i–
litai,.
un direéleur géoéral des éludes: Ces fo nélions fe
de vínent aiCémem .
11 Y a un profelfeur ou un maltre, pour chaque Ccien–
ce ou art dont nous avons parlé. lis om chacun un
nombre fuffifanl d'adjoims, dont i1s font eu x-memes le
choix. C w e regle étoit néce{faire pour élablir la Cubor-
ECO
263
dination
&
l'uniformité dans les infl ruélions; les uns
&
les autres dans la partie qui leur efl confiée, oe re,oi–
vent d'ordres que du direé1eur général des études.
L e cnnCejl efl compolé du m iniflre de la guerre fur–
inrendant , du )ie utenam de roi commandam, de l' ill–
telldaO!,
.&
du direéteur des éllldes . Un Cecrétaire da
confeil de I'hó lel y ticm la plume.
Le Roi, par une o rdonnance particuliere, a fi xé Irois
fortes de. ':;(JnCeils da liS l'
écol, royal, militaire;
un con–
reil d'adminillration , un
con í~il
d'ceconomie ,
&
un con–
feil de police.
Dans le prlmlier !lui fe tient tous les mois ,
&
au–
quel pq!!(jde tolijours le mininre , on traile de tomes
les affaires qui concernet]! l'adminillratioD générale de
I'établiífement ; Qn
y
eOlend les comptes du thréCorier ;
le m iniare y confirme les délibémions qui om été fai–
tes daos fon apCeoce par le confei) d' !,!conomie
&
de
police ,
e,'&.
, L e coñíeil d' économie ea particulieremenl delliné
a
régler toul ce qui
a
rapport aUI fournitures, aux dé–
penfes eourantes,
&
&.
car
iI
ell bon d'obíerver, que
quoique la partie
~conomique
foil dirigée par l' imen–
dant de l'hillel, ¡¡ ne pafle aucun marché , ni n'alloue
aucune
dép~nfe
qui ne foit viíée
&
¡metée au coo feil
d'économie,
&
ratifiée enCui¡e par !e miniare au co n–
feil d'adminillratioo .
. L e cpnfeil de police a priocipalement pour oojel de
réprim er
&
de punir les faules des éleves . Les o fficiers
n'ool
d'autr~ ~utoriré
Cur
cux , que celle de les m eme
llux
arr~~s;
ceue précaulion t tolt oéceflaire pour évi–
ler ces peliles prlldileétions, qui ne fonl que trop com–
munes dans les t dueations o rdillaires . l...'oijicier rappor–
le la fau te par écril,
&
le confeil prononee la pu nition .
L es hommes fom fi Cujets
a
fe lailfer prendre par l'ex –
térieur, qu'on ne
doi~
pas etre Cu rpris qu'il en impo fe
aUi en fans . D'ailleurs en (ermanl la porte au capricc
&
a
I'humeur, cela leur dol1tie une idée de juflice qu 'o n
ne peut leur rendre reCpeélable de rrop bonoe - heure .
A u refle on a relranché de
I'école militairc
!OUles ces
punitions, qui pour erre cjlníacrées par I'ufage , n'
en
deshonorenr pas moi ns I'humanité, Si des remomrnn–
ces fenfées
&
raifonnables ne Cu{fi rent pas,
iI
ell
afle~
de moyens de pu nir féverement, íans en venir
a
ces
cxrrémilés qui abailfem I'ame, au lieu d'élever le cou–
rage . N ous avons fai¡ uCage, avec le plus grand Cu c–
ces , de la privation meme de I'étude
&
des exercices :
ce ne peut etre I'eflet que d'une grande émulation .
R aiConnoDs toajours ." ee les ' eofans li DOUS VOlllollS
Jes rendre raifonnables .
C 'ell , .peu-prcs
I:l
le plan 'du ,plus be! élabliffement
du monde .
II
ell digne de toute la grandeur du Mo- .
narque; la pollérité y recoooolrra le fruit le plus pré–
cieux de fa bonlé
&
de fon hurnanilé;
&
la noblelfe
de Con ra yaume ,
é1evé~
par fes foins, perpémée par
fes bienfai!s, lui confacrera des jours
&
des lal ens , qu'
el le aura l' honneur
&
la g loire de lenir dll plus grand
&
du m eilleur des rois .
C et articl, nOM a ét l donnl par
¡W. P ..A 7(JS De
M
E T Z [E
v,
dirrélrur général del ét"del,
&
inten–
dant de I' lcole ro)'ale militaire , en fur ·vivanf' de
M .
P ..A7\.,IS D U
{/
E'I\..N E T,
confeiller d'lta: .
E c o L E n'A RT I L L E R! E ,
(Art milit . )
ce
Cont
des
Icoles
établies par le roi , pour l'inllruélion des o f–
fi ciers
&
des fo ldats de R oyal A rlillerie . Voici un pré–
cis de ce qui concerne ces
leales.
L e R oi ayanr vOl1lu for mer un feul corps de diffé–
reates trou pes qui dépendoient de l'artillerie, a p'3rta–
gé ce corps en cinq batail lons , comene
00
peut le voir
au
mot
A
R T I L L E R 1 E ,
qui furen l placés
¡¡
Met'l ,
Slrasbourg , Grenoble , L afere,
&
P erpigna,u :. ce der-
oier a depu is été envoyé
¡¡
BeCan~on.
.
S3 M aje né a établi des
leo /a
de IhéoflC
&
de pra–
tique daos chacune de ces villes .
L 'l col,
de théorie Ce lisnt: lrois jours de la femaine
le malio, depuis huil heures i uCqu' a. O!l'le . Memeurs
les offi ciers
¡,
commencer par les caplla,lIleS en Cecood,
lieutenans , 'íous-lieutenans ,
&
caders, Cont obligés de
s'y trouv er aum-bien qu'un grand na mbre d' o fficiers
d'artil lerie qui fom cncrelenus ,d os chaque
école ,
daos
lefquel les
'0 0
veUI bien recevoi¡ les jeunes gens de fa–
m ille volontaires
dan~
1 'artil lerie , ou R oyal Artil lerie,
pour y profilc r des iulhuélions ,
&
remplir les emplois
vacans , quand on les en juge dign.<s .
L 'on commande touS les Jou rs de malhématiques un'
capiraine en premier pour prélider
a
I'école ,
afi n d'y
maiDlenir le bon ordrc ; il Y a 30m une rentinelle
á
la porte , pour empech r que pendant la diétée roo ne
faC-