ECO
(a(fe du bruil dans le voiíinage . Ces
dia~es
font rém–
piles par de traités d'arithmétique, d'algebre. de géu–
métrie, de Ceaia ns coniques. de trigonométrie, de mé–
c hanique, d'hydraulique , de foniñ cation, de mines,. de
I '¡tt[aq u~
&
de la défenfe des places.
&
dé ¡némOlres
fur t'artillerie .
.
C omme, fuivant I'ordonnance du Roi, il oe peut
ltre mis
~
Ja tete des batailloos du régimem R oyal
Anillerie, foit pour lieuteoam-colonel, maJor, o u ca–
·pitainc, · que des o ffi ciers élevés daos le corps ,
&
que
les oBiciers d'artillcrie qni fom aux
,coles
oe fe reITen–
fellt des graces du graod-mnitre de l' art illerie , qu'au–
faot qu'ils s'uttachem a s'inUruire des chofes qu'on en–
feig ne . il fe fait un examen touS les lix mois par le
profelJeur de mathématiques en prHence des comman–
dans de l'ani1\erie
&
du bat'ail lon, ou les oBiciers fom
interrogés les uns apres les autres fur toutes les panies
du cours de mathém\ltiques, dont ils démon!rent les
propolitions qui leur font demandées;
&
apres qu'ils
om {¡Hisfait a
I'ex~mell,
le profe!feur diae publiquerncm
l'apo Uille de celui qui a été examiné;
&
comme I'i–
négalité
d~s
ages
&
des génies,
&
meme de la bonne
ou mauv:¡ife volomé de la
plúp~rt,
peut faire beaucoup
¡le ditférence dans un nombre de pres de cent otEciers
qu'il
y
a dans ch¡¡que
<Co/e.
I'état de I'examen el1 di–
v iCé eo trois c1a!fes . Dans la premiere font ceux qui
fe diUinguent le plus par leur application; dans la
{e–
c::onde , ceux qui font de leur mieux:
&
daos la troi–
(¡eme . ceulf dont
00
n'efpere pas grand'chofe. Cet é–
tat
eU
enfuite e'\woyé a la cour. qui a par ces mo–
yells une connoi!fance éxaéte des progres de- chacun .
. P our
l'¿co/e
de pratique qui fe fait les trois autres
Jours ,
011
l'on , n'enCeigne poim de théorie ; elle coníi–
ile principalement a exercer les canonuiers , les bom–
barditrs. les mineurs,
&
les Cappeurs ,
¡¡
tirer du ca–
non , jetter des bombes,
a
apprendre les manoeuvres de
l'an illerie . 'lui
Cont
propremem des pratiques de mé–
chanique; a conílruire des poms Cur des rivieres , avec
la \
meme promptitudc qu'on les fa it a l'armée ;
ii
con–
dUlre de, ga\eries de mines
&
de contre-mines , des
tranchées
&
des fappes . C omme tous ccs excrciccs ont
pour principal objet l'art d'an aquer
&
de défend re les
places , l'on a élt:vé dans chaque
¿co/e
un from de for–
tification, accompagné des autres ouvrages détachés d'u–
ne grandeur fu Bi lante pour etre attaqués
&
défendus ,
comme dans une véritable aélion; ce qui s'exécure par
un íiége que I'on fait tous les deu:¡ ans, qui dure dcuI
ou trois mois de l'éré .
C 'eU ainíi que joigLlaot la théorie
~
la pratique dans
lcs
¡,o/es .
chacun travaiJle
ii
fe perfeét ionner dans le
m étier de la guerre .
l/oyez /a prlf,," du
CO/l r!
de
ma–
t hémati'lue de
M. Belidor ,
/e "¡glemmt entier
ou
le
p lan
d'étude
de ces
¡co/es,
dans le
code mi/ieaire de
M .
Briq uet, ou dans le
premier 'Vo/ume des m émoires
d'artillerie de
Saint-Remi,
troifieme édieion.
(Q)
E e o
LE,
(I1r'chie.)
c'cU un ba timent compo lé de
grandes falles ,
0\1
des profe!Teurs donnerrt publiquement
des
.Ie~ons
Cur les M arhématiques . la G uerre, l'Anil–
lerie ,.' la M arine , la Pein ture , l'Archircélu re,
&c.
11
d ifrere de I'acadélllie , en ce que celle-ci eU un lieu ou
s'a!Temblem des hommes choifis pour leur fav oir
&
leur
e xpérience , pour concourir en femble au progres des
S ciences
&
des Arts (
~'o)'ez
A e
A
!)
E'M
J
t! ) ,
au lieu
q u'une
h o/e
eU le lieu ou s'enfeignent ces memes Ccien–
c es
&
ces memes ans , par des hommes recon nus ca–
pables chacun en fon genre . C 'eU ainíi qu'en 1740 ,
fut établie celle de M. Blondel, rue' des Corde liers ,
a· préCel1l rue de la H arpe
¡¡
Paris; érabli!femept qui
fut approuvé le
6
Mai 1743, par l' académic royale '
d 'A rchiteanre,
&
autorifé par le minill ere en ) 7f o.
L '4tude de \' Architeéture étant l'ob)e t principal de
cette
, co/e,
M. Blondel y en Ceigne tout ce qui regar–
de l'art de
b~ rir
relativement
il
la théorie
&
¡¡
la pra–
tique,
&
de plus , toutes les P,ílfties des arts
&
des ¡cien –
ces qui On! rappon
ii
l' Arclílre&ure.
JI
fait choix des
pr.o~e!leurs
les plus habites , pour montrt r .Ies mathé–
m~trques ,
la cou pe des pierres, la perfpeétrv e, le deC–
fern, tant pour la fi gure, que pour
le
payCage
&
l'or–
nemen,t ;
de
forre que chaque éleve intelligent peut m ar–
ch er a pas égal , de la connoilTance des Sciences
ii
ee!le . des beaux Arrs . de la partie du gout
ii
celle des
P!lOcrpes élémcntaires ,
&
de la fpéculatioll
¡¡
l'expé–
rrence .
Par ,ce moyen , ceux qui fe deUinen t en entrant dáns
cene
<co/e
a
un gente particulier
Ce
trouVent munis
lorfqu'ils
~n
forteO! '. des conooi(rances générales de;
autres partles; connol!fances qui leur aal reO! de plus
ECO
grands fu eces dans la profeffion qu'ils Ollt choilie.
Quant
á
la méthode que 1'011 fuit dans les le¡;ons d'Ar–
chiteéture, l·on commence par développer les élémens
de l'an; puis on les tJit appliquer
11
ces compo litions
faeiles , '1 ui exeitenr
i
de plus g rands effortS dans la
théorie ;
&
lorfque les
~ Ieves
fom en état de décou–
vrir, par l'afpeét de nos mOllumens, la fource des benu–
tés ou des licences qu'on
y
remarque, ils travaillenr
a
, dts produétions plus im portan tes , qu'on leur fa cilite en
les aidam des mcilleures lecons , de démonUrations con–
vaincnntes ,
&
de maaufcrh, ; par-ta on leur applanit
les dilE eultés qu'entra, ne la néce lli té de concilicr
la
eon–
UruétiOll, la
diUribu ~ion ,
&
la décoration.
&
qui
le
rencontrent infailliblement , 10rCqu'úll veut m2rcher avec
sareté dans la carriere d'ulI art íi vaUe
&
Ii
étendu.
Apres crre entré dans la dilcu ffi uo
des
opinions des an–
ciens
&
des m odernes . chacun des éleves eU envoyé
pendant la belle faifon dans les
b~ timens
que l'on con–
ilruit dans les dittcrens quaniers eJ.e celte capitale, pour
qu' il acquerre les connoillances de pratique, la partie
du détail,
&
I'oeconomie du barimem.
Pour approcher de plus en plus leurs études du poine
de perfeétion ou \,on voudroit les poner; au retour des
a!!eliers, ils concourent tour-a-tour plulieurs euCemble,
ii
qui remplira le mieux divers programmes qui Icur
COD!
donnés; les uns pour l'architeéture, les autres pour
les mathématiques; ceux-ci pour le deaein, ceux-Ia pour
la coupe des pierres;
&
on déeerne un prix
á
ceu! 'luí
ont ,réuffi ayec le plus de Cucces dans chaque genre.
Ce prix conliUe en une médaille, qui. leur el1 difiri–
buée en préfence de nombre d' amateurs, d'académi–
ciens,
&
d'artiUes du premier orclre, leCquels Ce font
un plai fir de Ceconder I'ému lation qu'oo voit regner dans
cett e
,co/e,
en décidanr du mérite des ouvrages qui ont
concouru ,
&
en adJugeam eux -memes les prix qui font
dillribués en leur préfence ,
&
d'apres leur fu ffrage .
Un étab liOeme nt
¡¡
in rérc(fam a paru encore in–
CuIE fant
ii
Con auteur . Pour le rendre plus utile,
&
les
connoi!Ta.nces de
l'
Architeéture plus univerCelles , il a
fondé oans ce!!e
éco/e
doute places gratuites pour au-.
tam de jeunes citOyens qu i, favoriCés de la nature plus
que de la fortune ,
an non~en t
d·heureuCes diCpoíitions
&
des talens décidés pour former des Cu jets
a
l'état ;
&
il a o uven pluíieurs cours publics , qu'il donne régu–
lierement;
&
pour que
Ces
le~on s
devin!Tem utiles a
tous , il a envifagé cet
~rt
Cous trois points de yúe,
favo ir les élérilens , la th éorie,
&
la pratique;
&
en
conféquence tous les jeudis
&
Camed is de chaque fe–
maine, depuis trois heures apr es midi juCqu'a cinq, il
donlle un cours élémentaire d' Architeéture Cpéculative ,
co mpofé de quarante
le~ons ,
dertinées pour les perCon–
nes du premier ordre , qui ont nécelTaircment befoin de
fai re encrer les co nnoi!fances de cet art dans le plan de
leur éduc3tion . Apres ces quarante
le~ons,
ils COn!
co ndoits par l'au reur dans les édifices de réputation, pour
apprcn drc 3 di rcerner l'excellent, le bon, le médiocre
1
&
le défeétueux . Ce cours eU renouv ellé fu cccffiye–
mem,
&
il eU toGjoun ouvert par un difcours, qui a
pour objer quelq ue diacrraril'll importante (ur ¡'A rchi–
tcéture, ou Cur les A rts en général .
T ous les dimanches de I'année , apres mid i
&
11
11
m eme heure, il donne un cours de lhéorie Cur l' Archi–
teétu re , dans laquel il explique
&
démontre ayee Coin,
&
diéte avec une forre d'érendue les
principe~
fonda –
m entau! de l'art
¡¡
l'ufag6 des Jeunes architeétes, pein–
tres , fculpteors, graveurs , décor3teurs ,
&
généralement
de tous les entrepreneurs de bíl titT)ens , qui étant fon
occupés pendan! tnute la Cemaine dans leurs aueliers , fe
trouveroient privés de ces
le~ons
m iles, s'ils ne pou–
voien t les prendre le jour de leur loilir .
E nfi n tous les dimanch es matin , il donne un cours
de G éo mérrie pratiql1e , de principcs d' A rchireéture
&
de de(fein , aux ani faos, qui rec;oi vem touS Jes Iec;ons
, dont ils ont befoi n rclativcrnellt
á
leur profe ffion, foir
pour la
Ma~oo ncrie .
la C harpenterie , la Serrurcrie , Il
M enuiCerie,
&c .
Ces différens exercices
Cont
aum o uverts en faveur
de ceux qni ont ;befoin du deffeill en particulier; tels
que les H orlogers , C ifel"urs, F ondeurs , O rfé vres,
&c.
qu i y trOU"COl les il1 íl ruétions convenables
&
nécelf.,i–
r.s pour perfeétionner leur gOli!
&.
leurs talens.
( p)
E e o
~
E , (
P eint .
)
ce terme ordinairement
¡
em–
ployé pour f1gnilier la c1alTe , ou la fu ite des Peintrcs
qui fe fOil! rend us célebres dans un pays ,
&
en ont
fuivi le gout; cependant on fe fert auffi 'Juelquef"is du
roO!
,d'ér"/e ,
pour déllgner les éleves d'un grand pein–
tre, ou ceux qui ont travaill é dans fa maniere; c'eU
pour-