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270

ECO

r

t;ellres auxquelles elles peuvent fe rapporter;

~éthode

t galemem utile aUI amateurs,

&

a

ceJx qOl Cerom

chargés du foin de faire peindre. dans la fuite les

plant~s

&

animaux qu'on voudea y aJouter .

V oya. les me–

m oireI de I'académie des Scíen«s, ann.

1727.

Fre¡noy , ( Caries Alphonfe dtt)

Paris

eU

1611,

mon en

166) . Il

a fair peu de tableaux ·,

&

c'ea dom–

mage: car ceux qu'on connolt de

r.~

maio Cont loüés

pour la correaion du delT'eio,

&

la beauté du color!s ,

m ais

iI

s'ea immoetalifé par foo poeme lalin de la PelO–

ture .

B ourJon, (Slbaf/ien)

a

Montpe1lie~

en

1616,

mon

¡'aris en

1671

faifit en Italie la .man!ere. du

C~ravage

&

du Bambouche .

Il

avoit uoe ImaglOauon

ple~ne de feu une "rande facilité

&

uo goQt quelquefOls

bifarre : fa'

!Ouch~

ea legere,

&'

Con coloris

brill~.nt

: Ses

c.ompofitions fon t ingénieuCes, Couvem exteaor.dll1alres ;

~es

exprdlions fom vives,

&

Ces

a!tltude~

va.Clées . On

lui reproche de n'étre pas correa.

Il

fiOllfolt peu Ces

tableaux' mais les moio s fiois Cont les plus recherchés .

Le Bo'urdon a embrallé tous le, genees de Peilllure.

Ses payCages Com eflimés pae le coloris

&

~ar

un.e

biCarrerie piquante. On voit encore de cet hablle artl–

a

c des paflorale" des bambochades, des corps-de 'gar–

de, outre des Cujets de l'hilloire . Trois des meilleurs

tableau x qui oenent l' égliCe de S. Pierre de R ome,

fOn! du P ouffiu , du Valentin,

&

du Bourdon . Le

fameux tableau du martyre de

S.

P ieere, e(l de ce der–

nier.

Sr,mr ( E"jlache le)

a

Paris en

1617,

mourut

la Beur de Con age dans la méme ville , en

16j');

c'ea

UD

des plus grands maltres de

l'leole franfoife.

On

conn01l les peilHures dont

il

a

oroé le petit cloltre des

Chartreux ,

&

qui om été gatées par quelques envieux

de Con rare mérite. Cet ouvrage con fifle en

22

tableaux,

ou la vie de S . Bruno efl repréCentée : le

7,

le

13,

&

le

21,

Cont les plus beaux;

l~

deroier Cur - tout écoit

~raité

d'une maniere tres-Ca·vame, pour la diCpofition des

figures

&

les différentes exprellions des religieux qui

regardem leur pere expirer . L a lumiere des flambeauI

fe voyoit répandue Cur tous les corps, avec une enten–

te admirable. Les fl ambeaux du Zeuxis des

Fran~ois

do!

élé déchirés par la jaloufie .

Brun, ( Charles le)

a

Paris en

1619,

décéda

dans la

me

me ville en

1690.

11

fut un de ces hom–

m es ddlinés

a

faire la gloire de leur patrie, pae l'ex–

cellence de leurs talen s . Le Brun,

11

l'age de

3

aus,

tiroic les charboni du feu pour deffioer Cur le plancher,

&

a

dO~1.e ,

il ti c le pomaic de

Con

ayeul: tableau e–

(l imé . On conCerve dans la coIleaion du palais royal,

deul morceaux qu'il peignit

¡¡

quin1.e aos : l'un e(l Her–

cule alfommant les chevaux de D iomede; l'autre repré–

fente ce héros en facrificaceur.

M ais les ouvrages qu'il exécuta apres Con recour d'lta–

lié,

le miren!

nU

rang des premiers peintres de l'Euro–

pe: ils font cous marqués au coin d'un trcs-grand mal–

tre,

&

peut-élre o'a-c-i! manqué

11

la gloire de ce cé–

lebre -¡trtille, qu' uo peu moins d' uoiformité dans fes

produaions ,

&

un coloris plus varié

&

plus vigourc'ux;

il n'avoit qu'un pas

¡,

faire pour arriver

11

la perfeaion .

Aucun peincre, depu is le Poulli n, n' a mieux obCervé

le coflume que le I3run, ni poiJédé plus émioemmene

la Poélique de l'art,

&

le taleot de rendre Jes pallions

de l'ame.

5 0 0

tableau du

ma.l!acre Jes [nnoetl1s

nous émeut

&

nous auendrit. Cans laille r des idées funefles qui nous

importunem. Un marceau de fa main, encare au-deC–

fus poor l'eI prellion

&

le coloris,

ea

la

ldagdele;ne

.

p énitente,

qu'oo voit

11

Paris dans une des chapelles des

Carmé lites du fauxbourg Saint-Jacques ; on ne peut fe

lalfer de confi déter

&

d'admirer cet ouvrage.

Le roi

a

deux galeries

peil1te~

de la main de le Bron,

&

rempLies' de morceaux qui 1ui auroient valu des au–

tels dans l'antiquité: on

y

remarque fur-tout fes

bataíl–

ler d'/llexandre,

gravées d'apres fes delT'eins par Gé–

rard Aud ran ' les eflampes n'en foOl pas moins recher–

chées, que

~elles

des baeailles de Conflnntin par Ra–

pha~l

&

par

J

ules R omain .

SI la

fami/le de D aritu

efl effacée par le coloris des

P éler;ns d'E mmaiiJ

de Paul VerooeCe, placés vis-a-vis,

le

Fran~ois

furpaffe l' [talien par la beauté

&

la Cngelfe

de la compofition

&

du delfein : conCulte1. le parallele

~aifonné

qu'eo a faie

M.

Perrault .

Enfin toutes lcs peintures dont le Brun

a

décoré

la grande galerie de Verfai lles,

&

les deux falons qui

I'accompagnent, foO! l'obj et de l'admiration des 'COl!–

uoilfeurs, Jamais ,ouvra¡¡e ne mérita mieuI d'etre ¡ra-

ECO

vé, cOll)me

il

l'a éeé en

17)3

Cur les delfeins

&

par

les Coins de M . M acé, peintre du roi . Ce recueil d'e–

.(lampes, qui immortaliCe le nom de .cet habi!e artille,

lui a coC té trente années de travail le plu s affidu.

Coypel, (Noél)

né a Paris en

1629,

mort dans la

men,e ville en

1717.

Ses principaux ouyrages Com dans

nos égliCes , aUI Tuileries,

a

Verrailles ,

a

Triannn,

&c.

00

voit dans l'églire de Notre - D ame un beau

lableau de Ca main repréCentant le martyre de S. Jac–

qoes .

1\

a peiO! au palais royal, dans le plafond' de

la Calle des _gardes. le le ver du Soleil.

Forejl, (Jean)

a

Paris en

1636,

mort dans la

meme ville en

1712,

efl un des meilleurs payCagifles

fran~ois.

Eleve de Pietro FranciCco M ola ,

il

l' égala

dans le payCage .

11

alla deux fois en Italie,

&

y rena

fept ans dans le premier voyage.

00

remarque dans

Ces tableauA une touche hardie, de grands coups de

lumiere, de Cavantes Opporilions de clair-obCcur

&

d'om–

bre, un fly le alfe1. élevé,

&

des figures bien dellinées.

On fait aulli grand cas de

Ces

deITdns .

Fo.l!e,

(e

harleJ Je la)

¡,

Paris en

1640 ,

mort

dans la meme ville en

1716.

11

étoil ooele d'e l'auteur

de

Monlí"J,

entra dans l'école de le BruC),

&

fe man–

era un éleve digne de ce célebre artifle.

11

acquit

a

Venife une peinrure moelleuCe,

&

une imell igence du

clair-obCcur , qui le place au rang des bons colorifles,

Ces carnations De fom pourtant point dans le ton de la

naturc: on lui reproche encare d'avoir fait fes figures

trap courtes,

&

d' avoir mal jetté· Ces draperies . Ses

principaux ouvrages foOl

a

L ondres,

a

P!ris ,

&

dans

les palais du rai . C'efi lui qui a 'peint la coupole de

l'égliCe des Invalides .

11

brilloit dans le freCque. Son

tableau de réaepeion

a

l'académie de Pein eure, ell l'eu–

levemem de Praferpine; beau morceau qu' on regarde

comme Con chef-d'reuvre .

Jor,venet,

R oüen en

1644,

mort

a

Paris en

171 7.

11

étu dia la nature avec une application

&

un

diCcernemene , qui le metleDl au rang des plus fa meux

artilles. L e tableau de

Mai,

dont le Cujet ell la gué–

rifon du paralytique ,

annon~a

l' excellence de

Ces

ta–

lens;

&

ce qui

ea

bien fi ngulier, c'efl qu'éeant devenu

lui-meme Cur la fin ae Ces jours paralytique du cÓlé

droil,

a

la Cuiee d'une attaque d'apoplexie, il delli noit

enca re de la main droite, quoiqu'avec beaucoup de dif–

ficulté; entin il s' habitua teHemem

a

fe Ccrv ir de la

maio gauche, qu'on voit plufieurs belles pein tures qu'il

a

exécueées de ceHe main, entre autres le tableau ap–

pellé le

Magníficat,

qui en dans le chreur de N otre–

Dame .

Ses ouv rages en grand nombre fe trouvent dans tou–

tes les autres ég liCes de Paris . O n' con oolt en particu–

lier les quatre m orceaus qu'i! campoCa poor l'églife de

S . Martin des Champs ,

&

qui on t é té exécutés en ra–

pilTerie; i!s Can! fing ulieremen e efl imés pour la gran–

deué de la compor, tion, la hardielfe,

&

la correaion

du delfein , la timé du pinceau ,

&

l' inteHigence du

clair-obCc'lr . On connolt aulli de Ca main la guérirofl

de plulieurs malades Cur le lac de Génélareth ; tableau '

excellent , ql1i ea dans l'égliCe des CharereuK.

11

a peint

11

frerque de la plus grande mafliere , les douoe apÓtre.

qu i

COllt

au-dellous de la coupole de l'égliCe des Invali–

des.

M.

R eflout ell l'é!'cve

&

le neveu de cet habile

hOl11 me, dollt il faic revivre les talens .

P arro,,1

• (

J ofeph)

né en

1648

en Pravence, mort

a

Paris en

1704.

TI

Ce rendit de bonne-heure en ltalie ,

rencontra

a

R ome le Bourgu jgnon, Ce mit Cous fa di–

Cciplille ,

&

le fl1rpalfa. meme

a

repré Ceneer des batail–

les.

11

étudia a VeoiCe le coloris des Cavans maltres

qui On! embeHi ceue ville.

11

a peint avec Cucces des

fujet s d'hifloire

&

de caprice. Sa rouche

ea

d'une le–

gereeé charmantc ,

&

fon coloris d' uoe grande frai–

cheur. Son tils C harles Parroccl, mort en

17)2 ,

a

excellé dans le gen re de

Con

pere.

La

B oullong"e;

freres,

( B on

&

L OfJiJ)

on t rendu

leu rs noms célebres dans

I' l eole franfoife.

Bon Boul–

longne, né

¡,

P aris en

1649 ,

mourur dans cetre ville

en

1717.

11

étudia en ltalie les ouvrages des plu s grands

areifles,

&

s'acquit beaucoup de facilieé

11

faitir leur ma–

niero. A Con retour eo France, L ouis XIV. l'emplo–

ya long-tems

a

décorer plufieurs de

Ces

palais .

11

éeoit

habile dellinaleur

&

exceHeDt colorille.

Louis Boullongne, né

a

Paris en

16)4,

&

mort dans

la meme vil le en

1733,

s'ell diflingué dans la Peintu–

re, quoique moins éminemment que Con frere .

Santlrre, (Jean B aptijle)

né prcs de PontoiCe eo

165'1,

mort

a

Paris en

1717,

a

fait d'e¡cellens tableaUl

de chevalel, d' un coloris vrai

&

tendre.

11

a e¡cellé

a

pein-