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ECO

~

peindre des fojets d'hifloire

&

de eaprice, principale–

men( des tetes de fantailie,

&

des demi -

6gor~s .

Ses

morceaox de peintore les plos efl imés, font

les Fem–

m<J t¡ui lifenl

,;

la

~hande"e ,

celle t¡lIi de.!fine

,;

la

I" miere, la Femme voi/ie, la Co,.pertfe de (hollx,

fU,'anie, les trois P art¡'''s

en trois tableaox,

le ChaJ–

feur, le Ramonnwr, la D ormellfe, la Géom/trie , la

Peinttlre, la Sufanne ,

qoi efl fon tableau poor l'aca–

démie;

la Chm,ulIfi , la Pllerine,

les

Curiertfes, la

Cot¡uette, la Femme en (olere, la Femmc

'1,,;

rend

1m

bil" t, Ir Fumeur, une d.[(ente de Crqix,

&c,

Cet ingénieux artifle avoit un pinceau fédoifant, un

delfein correa, une touehe fine.

/l

donnoit

a

fes

t~res

une expreffioo gracieofe: fes teintes fO\1r brillan res ,

&

fes earoations fralches. Ses auitudes font cncore d'one

grande

~é.rité;.

mais le froid de fon camaere a palIé

quelqoetols dans fes ouvrages.

II

avoit un recueil de

delleins de femmes nues, de la demiere peauté;

iI

crllt

devoir le fupprimer dans une maladie,

&

c'efl une per–

te

poor les beaox-Arts. On a peaucoup gravé d'apres

Samerre ,

Largilliere, (Nholas de)

né :. Puris

en

165'6,

mor.!

dans la meme vi !le en

1746,

C' efl

UII

de nos bons

peintres efi portrairs, pour la

reíTembl~nce,

les mains

&

les draperies. On a beaucoup gravé d'apres ce mal–

tre , ami

&

rival de Rigault . M '. Oodry peintre de mé–

rire ,

a

éré un des éleves de Largilliere.

Coy peJ, (Antoine )

a

Paris en

,i 66r,

mor! dans

la mémc ville en

1722.

Il

efl fils de Noel Coypel,

&

I'a forpalfé; on admire dans fes ouvrages la beaoté

de fo n génie.

&

l' éclat de fon pin¿eau . M . le duc

d'Orléans devenu régent do royaome, l'employa

a

pein–

dre la galerie du palais royal, ou

il

a

repréfemé l' hi-

f1 0ire d'Enée.

.

D .fPortrs, (Franfois)

lié en Champagne en

r661,

mon a Paris en

1743, II

étoit habile dans le pomait

&

dans

la

perfpeaive aerienne; mais

il

excelloir

¡\

pein–

dre des grotefques , des animaux, des fleors, des froits,

des légumes, des payfages, des chalfes : fon pinceau

guidé par la nature, en fo iv it la variété . Sa touche

dt

vraie, legere, facile ,

&

res couleurs locales bien enten–

dues.

11

regne dam fes tableau x , qui font pour la p\{l–

part diflribués dans les chaleaox du R oi, une harmo–

nie . une fécondilé , un bon goílt aoqoe! on ne peut re–

fufer des éloges .

V oye.. le diél, des beaux-Arts ,

Rigaul!, (Hyacinthe)

¡¡

Perr ignan en

1663,

mort

" Paris en 1743 ' On le nomme le

VandY(R de la

France;

en efIer , aucon de nos peintres ne I'a furpallé

poor le pomait. 11 a été comblé de bienfaits

&

de fa–

veurs de la Cour,

11

a peint les mains

a

merveille,

&

les étoffes avec un art fédoifant , Ses couleurs

&

fes

leintes font d' une vivacité

&

d' une fraicheur admira–

bies.

1I

n~

a compafé que quelques tablean

x

d' H ifloire ;

m lis celui ou il a repréfenté le card inal de Booillóll

o uvrant l'année fainte, efl un chef d' ceuvre égal aox

beaox ouvrages de Rubens. Cependant on remarque

dan s les tableaux du demier terps de R igalllt, des con-

\ lOurs fecs ,

&

un ton de couleur qui rire for le violel .

O n loi reproche aoffi d'avoir m is trop de fracas dans

fe s draperies, ce qui détoume l'attentiou dae

a

la tere

do pomait .

T ro y, (']ean-franfY is de )

tils

&

éleve de

Fran~ ois

de Troy, naquit

a

Paris eñ

1676,

&

maurot aRome

en

17p.

C 'efl un des grands peintres de

l' /(ole f ran–

coife.

11

regne dans fes ouvrages un excellent goílt de

-detlein, uu trcs-beau fin i , un colori, fuave

&

piquant,

une belle ordonnaoce,

&

de~

expreffions nobles

&

frap–

pames ,

Raoltx, ('lean)

a

Monrpellier en

1677,

mort

iI

Paris en

1734. 11

efl in¡!gal; mais quand

iI

a réulli dans

fes me rceaox de caprice,

iI

a prefqu'éga lé le Rembrant .

Ses Veflales fOn! charmanres',

&

foo fatin efl admira–

ble ; mais fOil coloris efl fo ible.

Vanloo, (']ean-B aptifte)

a

A ix ell

1684,

mort

dans la meme ville en

r

745'. Cet illoflre artifle efl fa–

m~o x

dans le pomait, mais il a aulli tres-bien reulli

11

peindre I'B ifloire : nos égliCes fom omé.s de fes belles

prod oaiollS ,

L oois-Michel

&

Charles - Amédée -Philippe V anloo,

fom fes tBs

&

fes éleve s: cehli -la premier peil1lre du

roi d' Efpagne,

&

celoi-ci premier peintre du roi de

Pro (Je , fom revivre avec di¡tinaion les grands ralens

de leur pere

&

de leur ma; rre , Enfill ce nom célebre

dans

la

Peinrure, acquiert un nouvel éclar par le mé–

rire de M . C harles-André Vanloo le jeune , frere ,

&

ECO

271

éleve de lean-Bapdfle . II elt un des profelfeurs de I'a–

cadémie de PeilHore de Paris .

,

tratee,a,., (Anta;" e )

a

V al encien~e s

en

1684 ,

¡non presode Pans en r

721,

C'efl le pel nlre des feres

galanles

{!i.

champcrres ; il a ér\! dans le graeieox,

a–

peu- ples eé qoe T éniers a éré dans le grolefqoe', T oot

aevient charmanr

{(¡OS

le pinceau de W alteau;

iI

ren-

, doil In nature

~vec

une

v~i ré

frappanre,

&

a parfai re–

ment touché le payfage: fe, delfeins fonr adm irables .

On a conlidérablelO enl gravé

d'apr~s

cee aimable arti–

fle.

IVIoine ,

(

franfo i! le

)

i\

Paris en

1688 ,

more

dans la meme vi lle en

173 7,

Soo génie,

&

les érudes

qu 'il fir en Italie

d'apr~s

les pi os grands malrres , ,'onl

co.oduit ao fomrnet du parnaLre ; ear les peintrcs mon–

tem fur le parnalfe, au lli -bien que les poeres ,

11

a im–

morta!ifé fon pinceau 'par l'apolhéo fe d'Hercole : la plíl–

pan de fes

~lltres

ouvrages font dans nos églifes. O n

fair le fujet de fa nifle mon; envié de fes eonfreres ,

&

fe croyant mal récompen fé de M. le cardinal de

Fleury,

jI

to¡nba dans ulle ¡lOire mélancolie,

{!i.

fe tua

de d.fefpoir.

C'efl fous ce grand malrre qu'ont érodié MM. Na–

toire

&

Boucher; I'un eompofi leur plein d'efpril, deffi–

nareur élégant; l'autre

~orrea,

faci le,

&

roujours gra-

cieux .

I

L an( ref, (Nit olas)

a

Paris eu

1690 ,

efl Mcé–

dé dam la memc ville en I745'. Eleve

d ~

Waneau, il

ne l'a pas éga lé ; mnis

jI

a fai¡ des chofes agréables ,

&

d'

une compofir ion riante . On a gravé d' apres loi

des morceaux gracieux .

Co)'pcl, (Nu,'I-N icolas )

né a P aris en

1692 ,

mor t

dan s la meme ville en 173 5', 11 éroir frere d' AIlLOine

C oypel;

&

quoiqu'i l ne I'aie pas égalé , il rnérile

ee–

pendant un rang diflingué panni nos peintres. Son def–

fe in efl correa, fon pinceau

mo~lleux

; fa rouche efl

legere,

&

fes compofi rions fOIH riches .

Co)'!"I, (Charle!

)

né en

1699,'

mort

¡\

Palis en

I7f2 ,

H éritier d'un

~r,and

nom dans les

Arrs

&

da l,s

I

la Pelorore , il fe [ot1 rine avec digniré :

fe~

ouvrages pit–

torefques font

la

ph1 pan d'une belle compo(ition, d'une

tooche fac ite,

&

d'on brillanr coloris . C er an ifle ingé–

nieox

&

rres-inflruit des Belles - L emcs, s' efl

~ncore

fait he nneur par fes difcours aeadémiques,

&

Par des

pieees de lhéatre connues feulement de fes amis dans

Paris;

&

a

la Cour,

de

monfeigneor le D aophiq.

Ar–

tic/e de M . le Chc'lJalier

DE lA uCo u

R T.

ECOLE HOLLANDOISE,

(Peinture,)

V oici,

ce me femb le, le précis

des

meilleures obfervatÍollS

qui

0111

éré faites for les ouvrages de cette

hole ,

plus

recherehés aojourd'i)oi qu'ils ne l'éroiel1l foo s le fi ecle

de Loois XIV. lis tiennem du goilt

&

des défaurs des

Flamands

&

des Allemands, au milieu defquels vivoiene

les peinrres de la Hollande . On les difl iogoe

a

une

repr éfenrarion de la namre, telle qu'on la voir avee

fes défams ;

a

une parfaite inrelligence do clair-obfcm ;

¡¡

un rravail achev é; aUlle propreré charmante

~ ~

une

ex aairude finguliere;

a

un art admirable dans la repré–

fenrarion des pay f'ges ,

des

per!p~ai ves ,

des cíels ,

des

animaux, des fl eurs, des fru its,

des

infc a es, des fu–

jers de nuir, des vaiOeaox ,

d~s

machines ,

&

au rres

objets qui ont rapport ao Commeree

&

aux Arrs ; maís

il ne faur pas chercher chez

COK

la beao ré de l'ordon–

nance, de l'invenrion

&

de

l'expreLlion, qu'on tro uve

dans les ouvrages de France

&

d' ltalie.

Nous voyoos quanriré

de

pein rres hollandois doGés

d'on gén ie rare pour la m échaniqoe de lem art,

&

fm -lOur d'on ralenr merveil leux, foit pour le payfage,

loit pour im irer les effers du clair-obfcm dans un pelit

cfp:;ce renfermé . lis om I'obligation de ce lalen t

11

u–

ne préfc nce d'efpril

&

une parience f1 llgoliere, laquellc

leur permer de s'atracher long-rems for un meme

00- '

vrage fans erre dégoíl lés par

ce

dépi! qoi s'excite dans

les ho'mmes d'un lempérament plus vif, quand il s vo–

yenr leurs effons. avon er plufieors fois de foire.

C es peintres fl egmariqoes

&

laborieux

0 111

done la

perfévérance de chercher par un nombre infini de len–

ralives fouvenr réirérées fans fruit, les teintes , les de–

m i-tein'res, en fi n roo

tes

les diminOlions de cooleors né–

celfaires pom dégrader la coolem

des

obj ets ,

&

ils follt

ain fi parvenas

¡j

peindre la lamiere mr me. On efl en–

chan ré par la

m~gie

de leur clair-obfcur; les nuances

ne font pas mieux fondoes dans la natore qoe dans leors

tableaox, M ais

ces

pcintres amufans ont alfe! mal réoffi

dan

s

les aUlres pan ies de I'an, qui ne font pas les moios

importames : fans invenrion dans leurs exprellions, in–

eapables poor l'ordinaire de s'élever au-delfus de la na'

ture

/