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216

ECH

&

de C h; rles-Ie-Chauve, des aooées864 , 867,

&

plu–

lieues autees, foot auffi mendon des

échevins

en géué–

rai , rous le nom de

fea bini

.

.

Suivaot ces capitulaiees

&

plu(jeue~

aoaieooes chrool–

ques , les

""evins

étoient énls pae le magillrat mem.e

aHC les principaux citoyeos. On devoi! lO(ljOUeS chol–

{ir ceu" qui avoient le plus de peobité

&

de eéputatiol1\

&

comme ils étoieo t choilis daos la ville meme pour

juger leurs

coocitoy~ns,

0 0

les appelloit

jlldiee~

pro,

pri;,

c'eI1-a-dire

jttgeJ mrm;&Ípaux.

C'étoil une fU lte

du privilége que chacuo avoit de o'etre jugé que par

fes pairs , fuivaot uo ancieo urage de la nation

¡

alO fi

les bouegeois de Paris oe pouvoieot etre\ jugés que par

d'aUlres bourgeois , qui étoient les

éehev;ns,

&

la me–

m e chofe avoit

li~u

daos les autres viHes . Ces

éehevins

[ai(o¡ent ferment

:l

leur reception, eotre les maios du

m agillr.t, de ne jamais faiee Cciemmem aucuoe iojullic;' .

L oefqu'il s'en trouv oit quelques-uns qui o'avoieot pas

Jes qualités eequifes, foit qu'oo

C~

fat teompé

dan~é­

Jeél:ion, ou que ces officiees fe fuírem cOrrompus de–

puis, les commiíraiees que le roi eovoyoil dans les

peov inces, appellés

milfi dominie;,

avoie nt le pou voir

de les dt!llituee

&

d'en mem e d'autees en leue place.

Les ooms des

IcJuvins

oouvel lemellt élus étoient au(–

[¡.-tÓt eo vo yés au roi, apparemment pour obteoir de lui

la

confirmation de leue éleél:ioo .

Leue~

fonél:ioos conlilloieot, corome

00

J'a Mj a ao–

noocé, :; dooner conreil au magillrat dans Ces jugemens,

foit au civil ou au -crimioe! ,

&

a

le eepré(enter lorfq u'

il éroit occupé ai lleues , tellemeot qu'il oe lui étoil pas

libee , au comte, ni

a

Coo lieutéoant, de faire grace .de

la vie a un voleur, lorfque les

lehevinJ

I'avoiellt coo ·

damné.

. lis affilloieot ordioaieement eo chaque plaid ou au–

dieoce appellée

mal/"J pttbliCltJ ,

au nombre de fept ou

au moios de deux ou trois. Qudq uefois

00

eo ea{fem–

bloit JuCqu'a dou?e, feloo l'importaoce de l'alfaiee;

&

lorfq u'il oe s'en teouv oit pas aOe? au fiége pour eem–

plir ce nombee, le magiflrat devoit le

fupplé~e

par

d 'aunes ci¡oyeos des plus

~apables,

dotH il avoil le

choix.

Vees la fio de la Cecoode raee

&

au commencemem

d e la troilieme, les ducs

&

les comles s'étalll reodus

propriétaires de leur gouvernemen l, fe déchargerent du

foin de rendre la juflice fur des officiers qui fueeo! ªpr

pelIés

bai/liJ, vieomteJ, prevótJ ,

&

ehátelai'lJ,

Daos quelques eodroit, les

lehevi"J

coofeev eeent leur

fooél:ioo de juges , c'efl-a-diee de cOllfeiUers du juge;

&

ceHe jurifdiél:ion leue ell de meurée avec plus ou

m oins d'étendue, felon les titres

&

la po(feffion ou

J' uCage des Iieux; daos d'aotres endroits au cn!)traire Je

bailli , prevÓI, ou auree o ffi ciee, jugeoit Ceul .Jes cau,

fes oedinaires;

&

s'i\ peeooit ql1elquefois des a{fe{feues

pour l'aidee dans Ces fondioos, ce o'éwit qu'?ne c? m,

m iffioo pa(fagrre. Dans la plarart des . endrolls ou la

ju flice fut aiofi admioillrée , les

IchevtnJ

demeurerent

réduits

i

la fimpl e fooél:ion d' offi

cie.es

mQnicipaull' ,

c'efl -a-dire d'adminillealeurs des alfaires de la ville 011

commuoaoté ;ldaos d'autres ils cooCeevereot quelque poe–

tioo de la police.

11

pardt qoe dans la viUe

d~

Paris la fooél:ioo des

Ichcvi"J

qui exifl oien t des le lems de la peemiere

&

de la Cecoode race , contilloa eocore Cous la troilieme

jufque vees l'an t2 fl ; ils étoient nomc:nés. pae le

~eu­

pIe

.&

pr~lidés ,

par un homme . du

eOI;

lis pOClOlent

leur j ugement au prevell de ·Pam, lequel alors .oe jU–

geoit point . Ces prev6ts n'éloknt

ql.le

des feem lees de

la prév6ré;

&

.dans les peev6tés aioti doooées

a

fee–

m e comme c'étoit aloes la . coiltume, c'éloien t les

¡–

ehe~ins

qui taxoient les ameodes . L es

ichevins

de Pa–

ris cetreeeot de faiee la fonaioo de juges oedioaires,

10rfqu'Etienne Boileao fu t pre v6t de Paris , c'e{l -a -dire

eo 12ft; alors ils mieen! a leor tete le peevÓt des

marchaods ou de la coofrai rie de, marchands, dOn! l'in–

fl itutioll remonte au tems de L ouis

VII.

Ce fu t fous foo . regne, eo 11 70, qu'uoe compa–

goie des plus riches bouegeois de la vi Ue de Paris

y

établit uoe coofr.irie des maechands de l'eau, c'ell-a–

dire fréqueotalls la riviere de Seine,

&

aotres rivieees

:lflluente6; ils acheterent des religieufes de Haute-Bru–

y~ee

une

pl~ce

hors la viUe, qoi avoit été a J ean Po–

ptn bourgeOls de Paris lequel l'avoit doonée

a

ces re–

li~ieuf~s

. U,s eo

former~ot

1)0

.pon appellé

le port

p~pr.n:

C

efl a préCent

Un

abreovoie do meme nom . L oUls

1~

Jeone confi rma cene acquilitioo

&

établiOemen t pae

des lemes de 11 70; Philippe Augulle doooa auffi quel–

que tems apres des lettres pour confirmer le meme

é-

ECH

lablitl'ement

&

régler 1,,: police de cette cOlnp:!gnie .

Les officiers de cette compagnie fom oomm¿s dans

uo

arr~ t

de la chandelenr en .268 (au regiflre

pr",–

pofiei mereatGrum

iUf"d!

olim

);

dan

s

un a utre de

la

pentecÓte en

J

273 , ili fon t nommés

[c..

bini,

&

leur

chef

magijler feabinorum.

Daos le recuciJ maouCcrit

des Oedonllallces de police de faint Louis l'ls foot

d

ies

Ji prtvót,

de la confrairie des marchands ,

,~

Ii

leh,–

vins, li p,.evót

&

li jurés

de la maechandif:"

li pre–

vot

des murchands

&

li échevins

de la mal chaodife,

li prevót

&

li juréJ

de la confeaieie des ma[(·hands .

On voie pae un regillre de I'ao 1291, qu'ils a voiem

des- Iors la police de la oavigatioll fue la riv iere de

Seine poue l'appeovifioooement de P. eis,

&

la eOIl–

noi(faoce des comeflatioos qui Curvenoient enne les

marchands fréqueotaos la

m~me

ei

vi~re,

pour rai{oll de

leur commeece.

lIs fureot maioteous par des lemes de Philippc le

H aedi du mois de

M~es

1274, dans le droie de pt!rce–

voie fur les aabaeetiees de

Parí;

le deoit du crí de vio,

uo aUlee droir appellé

finationeJ eelariorttm,

&

en ou–

tre un droie de quatre deoiers

pro dieeá fuá.

Ces let-

- tres furem confiemées par L ouis HOlio eo I3 l f ,par Phi–

lippe de Valois en 134"

&

par .le roi J ean eo

13fC.

00

voit aum que des le tems du roi J eao , le pre–

vIII des máechaods

&

les

t!chevin¡

avoient ioCpeélion

fue le bois qu'ils devoien t fouenir, I'argent néceíraire

pour les dépeofes qu'il conveooit faiee a Paeis en cas

de pelle; qu'ils avoieO! la, connoi(faoce des contefla–

lioos qui s'élevoient entee les

boo~eois

de París,

&

les

¡:olleél:eues d'uoc impolitioo que les paeifieos avoient

accordée au roi pendant uoe anoée; que quand ils ne

pouvoieut les cooci lier, la conooilIance eo étoit dévo-

lue aux geos de comptes .

-

11 Y

aueoie en core bien d'autees chofes

~

dire CUT

oe qui étoit de la compérenee des

échevinJ;

mais com–

me ces matieres font commu nes ao prev/ln des mar–

ehaods, qui efl le chef des

lehevins,

on en parlera plus

au long

au mot

P

R E

V

11

T D E S M A R

e

H A N

DOS •

N ou< oous boenerons done ici

a

expofer ce qui coo–

ceene en paeticuliee les

éehwins,

en

commeo~aot

par

ceux de Paris.

Eo

q82,

a

I'occafion d'une Ceditioll aerivée en cet- ·

te ville, le

eoi

fuppeima la peevÓlé

de~

maechands

&

l'échevioage ,

&

un it leue jurifdiél:io o

i

la prevOté de

P aris , dom( die avoit élé

aocieon~meoe

démembeée,_

eoCorte qu'

iI

n'

y

eOI plus de prevÓt de marchands

oi

d'lehev i,,¡

a

Paeis: ce qui demeuea- daos cet état

j ufqu'eo t 388, que la pre vÓté" des maechands fut de–

fun ie de la prevÓté de Paris;

&

depuis ce tems il y a

toOjours eu a Paris un prevÓt des maechaods

&

qua–

tre

éch,vinJ.

1I

paro't oéanmoins que la jucifd iél:ioo oe

leur fU I relldue que par uoe ordoo naoce de Chirles VI.

du 20 J anvier 1411 .

lI s Cont élus par fcru tin eo l'aíremblée du corps de

ville,

&

des notables boprgeois qoi font convoqués

a

eet 'elfet eo l'h6tel-de-ville le jour de CaiO! R och .

00

élit d'abord quatre fceotateors , uo qu'oo appelle

rer,,–

tatettr royal,

qni efl ordioaieement un m agíllral ; le

fecond el! choi li eotee les cooCeiHees de ville, le teoi–

lieme Cntee les qoartioier's,

&

le quatrieme enere les

00-

tables bourgeois .

L a déclaeation du 20 Avei11617, pórte qu'i1

y

eo au–

ra tOlljours deux qui feront choiti s

~ntee

les ootables

marchaods exer<¡:ans le fai t de marchandife ; les deu"

.autres COO! choifis entee les geadués ,

&

autres notables

bourgeois.

La fOIlél:ion des

IchevinJ

ne dueí; que deux aos ,

&

on eo élit deux chaque anoée, eo forte qu'iI y eo

a

toOiou rs deux ancieos

eX

deux nouveaux : l'uo des deux

qu'on él it chaque aonée , efl oedioaieement pris

a

Con

eang entee les confcillers de ville

&

les quartiniers al–

ternalivemeot; I'auree efl ehoili entee les norables boue-

geois.

.

Au mois de Janvier 17°4

iI

Y

eut uo édit portant

eréalioo de deux

oehevinJ

perpétuels Qans chacune des–

villes du eoyaume ; mais par une déclaration du 1, A–

veil

J

7°4, París

&

L yon furent ex ceptés;

&

il fut dit

qu' il ne feeoit rien innové

a

la foeme en laq uelle les

éleél:lons des

éc-{,~vinJ

avoiem été faites juCqu' alors .

Quelques jours apres I'éleél: ion des

le"evin~

de París le

Ceeutateue eoyal accompagné des trois autre¡ fcrU lat; ues

&

de rout le corps de ville, va préCenter les oouv eaux

échevinJ

au roi, lequel confi rme I'éleél:ion;

&

les

1-

ehevinJ

prt!tent forment ent re fe, maios,

a

~enoux .

Les

l,hevlnJ

foO! les coofeillers. ordinaircs du pee–

VÓt des marchaods; ils iiégem ente'euI fuivaot le eaog

de