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ECH
&
de C h; rles-Ie-Chauve, des aooées864 , 867,
&
plu–
lieues autees, foot auffi mendon des
échevins
en géué–
rai , rous le nom de
fea bini
.
.
Suivaot ces capitulaiees
&
plu(jeue~
aoaieooes chrool–
ques , les
""evins
étoient énls pae le magillrat mem.e
aHC les principaux citoyeos. On devoi! lO(ljOUeS chol–
{ir ceu" qui avoient le plus de peobité
&
de eéputatiol1\
&
comme ils étoieo t choilis daos la ville meme pour
juger leurs
coocitoy~ns,
0 0
les appelloit
jlldiee~
pro,
pri;,
c'eI1-a-dire
jttgeJ mrm;&Ípaux.
C'étoil une fU lte
du privilége que chacuo avoit de o'etre jugé que par
fes pairs , fuivaot uo ancieo urage de la nation
¡
alO fi
les bouegeois de Paris oe pouvoieot etre\ jugés que par
d'aUlres bourgeois , qui étoient les
éehev;ns,
&
la me–
m e chofe avoit
li~u
daos les autres viHes . Ces
éehevins
[ai(o¡ent ferment
:l
leur reception, eotre les maios du
m agillr.t, de ne jamais faiee Cciemmem aucuoe iojullic;' .
L oefqu'il s'en trouv oit quelques-uns qui o'avoieot pas
Jes qualités eequifes, foit qu'oo
C~
fat teompé
dan~é
Jeél:ion, ou que ces officiees fe fuírem cOrrompus de–
puis, les commiíraiees que le roi eovoyoil dans les
peov inces, appellés
milfi dominie;,
avoie nt le pou voir
de les dt!llituee
&
d'en mem e d'autees en leue place.
Les ooms des
IcJuvins
oouvel lemellt élus étoient au(–
[¡.-tÓt eo vo yés au roi, apparemment pour obteoir de lui
la
confirmation de leue éleél:ioo .
Leue~
fonél:ioos conlilloieot, corome
00
J'a Mj a ao–
noocé, :; dooner conreil au magillrat dans Ces jugemens,
foit au civil ou au -crimioe! ,
&
a
le eepré(enter lorfq u'
il éroit occupé ai lleues , tellemeot qu'il oe lui étoil pas
libee , au comte, ni
a
Coo lieutéoant, de faire grace .de
la vie a un voleur, lorfque les
lehevinJ
I'avoiellt coo ·
damné.
. lis affilloieot ordioaieement eo chaque plaid ou au–
dieoce appellée
mal/"J pttbliCltJ ,
au nombre de fept ou
au moios de deux ou trois. Qudq uefois
00
eo ea{fem–
bloit JuCqu'a dou?e, feloo l'importaoce de l'alfaiee;
&
lorfq u'il oe s'en teouv oit pas aOe? au fiége pour eem–
plir ce nombee, le magiflrat devoit le
fupplé~e
par
d 'aunes ci¡oyeos des plus
~apables,
dotH il avoil le
choix.
Vees la fio de la Cecoode raee
&
au commencemem
d e la troilieme, les ducs
&
les comles s'étalll reodus
propriétaires de leur gouvernemen l, fe déchargerent du
foin de rendre la juflice fur des officiers qui fueeo! ªpr
pelIés
bai/liJ, vieomteJ, prevótJ ,
&
ehátelai'lJ,
Daos quelques eodroit, les
lehevi"J
coofeev eeent leur
fooél:ioo de juges , c'efl-a-diee de cOllfeiUers du juge;
&
ceHe jurifdiél:ion leue ell de meurée avec plus ou
m oins d'étendue, felon les titres
&
la po(feffion ou
J' uCage des Iieux; daos d'aotres endroits au cn!)traire Je
bailli , prevÓI, ou auree o ffi ciee, jugeoit Ceul .Jes cau,
fes oedinaires;
&
s'i\ peeooit ql1elquefois des a{fe{feues
pour l'aidee dans Ces fondioos, ce o'éwit qu'?ne c? m,
m iffioo pa(fagrre. Dans la plarart des . endrolls ou la
ju flice fut aiofi admioillrée , les
IchevtnJ
demeurerent
réduits
i
la fimpl e fooél:ion d' offi
cie.esmQnicipaull' ,
c'efl -a-dire d'adminillealeurs des alfaires de la ville 011
commuoaoté ;ldaos d'autres ils cooCeevereot quelque poe–
tioo de la police.
11
pardt qoe dans la viUe
d~
Paris la fooél:ioo des
Ichcvi"J
qui exifl oien t des le lems de la peemiere
&
de la Cecoode race , contilloa eocore Cous la troilieme
jufque vees l'an t2 fl ; ils étoient nomc:nés. pae le
~eu
pIe
.&
pr~lidés ,
par un homme . du
eOI;
lis pOClOlent
leur j ugement au prevell de ·Pam, lequel alors .oe jU–
geoit point . Ces prev6ts n'éloknt
ql.ledes feem lees de
la prév6ré;
&
.dans les peev6tés aioti doooées
a
fee–
m e comme c'étoit aloes la . coiltume, c'éloien t les
¡–
ehe~ins
qui taxoient les ameodes . L es
ichevins
de Pa–
ris cetreeeot de faiee la fonaioo de juges oedioaires,
10rfqu'Etienne Boileao fu t pre v6t de Paris , c'e{l -a -dire
eo 12ft; alors ils mieen! a leor tete le peevÓt des
marchaods ou de la coofrai rie de, marchands, dOn! l'in–
fl itutioll remonte au tems de L ouis
VII.
Ce fu t fous foo . regne, eo 11 70, qu'uoe compa–
goie des plus riches bouegeois de la vi Ue de Paris
y
établit uoe coofr.irie des maechands de l'eau, c'ell-a–
dire fréqueotalls la riviere de Seine,
&
aotres rivieees
:lflluente6; ils acheterent des religieufes de Haute-Bru–
y~ee
une
pl~ce
hors la viUe, qoi avoit été a J ean Po–
ptn bourgeOls de Paris lequel l'avoit doonée
a
ces re–
li~ieuf~s
. U,s eo
former~ot
1)0
.pon appellé
le port
p~pr.n:
C
efl a préCent
Un
abreovoie do meme nom . L oUls
1~
Jeone confi rma cene acquilitioo
&
établiOemen t pae
des lemes de 11 70; Philippe Augulle doooa auffi quel–
que tems apres des lettres pour confirmer le meme
é-
ECH
lablitl'ement
&
régler 1,,: police de cette cOlnp:!gnie .
Les officiers de cette compagnie fom oomm¿s dans
uo
arr~ t
de la chandelenr en .268 (au regiflre
pr",–
pofiei mereatGrum
iUf"d!
olim
);
dan
s
un a utre de
la
pentecÓte en
J
273 , ili fon t nommés
[c..
bini,
&
leur
chef
magijler feabinorum.
Daos le recuciJ maouCcrit
des Oedonllallces de police de faint Louis l'ls foot
d
ies
Ji prtvót,
de la confrairie des marchands ,
,~
Ii
leh,–
vins, li p,.evót
&
li jurés
de la maechandif:"
li pre–
vot
des murchands
&
li échevins
de la mal chaodife,
li prevót
&
li juréJ
de la confeaieie des ma[(·hands .
On voie pae un regillre de I'ao 1291, qu'ils a voiem
des- Iors la police de la oavigatioll fue la riv iere de
Seine poue l'appeovifioooement de P. eis,
&
la eOIl–
noi(faoce des comeflatioos qui Curvenoient enne les
marchands fréqueotaos la
m~me
ei
vi~re,
pour rai{oll de
leur commeece.
lIs fureot maioteous par des lemes de Philippc le
H aedi du mois de
M~es
1274, dans le droie de pt!rce–
voie fur les aabaeetiees de
Parí;
le deoit du crí de vio,
uo aUlee droir appellé
finationeJ eelariorttm,
&
en ou–
tre un droie de quatre deoiers
pro dieeá fuá.
Ces let-
- tres furem confiemées par L ouis HOlio eo I3 l f ,par Phi–
lippe de Valois en 134"
&
par .le roi J ean eo
13fC.
00
voit aum que des le tems du roi J eao , le pre–
vIII des máechaods
&
les
t!chevin¡
avoient ioCpeélion
fue le bois qu'ils devoien t fouenir, I'argent néceíraire
pour les dépeofes qu'il conveooit faiee a Paeis en cas
de pelle; qu'ils avoieO! la, connoi(faoce des contefla–
lioos qui s'élevoient entee les
boo~eois
de París,
&
les
¡:olleél:eues d'uoc impolitioo que les paeifieos avoient
accordée au roi pendant uoe anoée; que quand ils ne
pouvoieut les cooci lier, la conooilIance eo étoit dévo-
lue aux geos de comptes .
-
11 Y
aueoie en core bien d'autees chofes
~
dire CUT
oe qui étoit de la compérenee des
échevinJ;
mais com–
me ces matieres font commu nes ao prev/ln des mar–
ehaods, qui efl le chef des
lehevins,
on en parlera plus
au long
au mot
P
R E
V
11
T D E S M A R
e
H A N
DOS •
N ou< oous boenerons done ici
a
expofer ce qui coo–
ceene en paeticuliee les
éehwins,
en
commeo~aot
par
ceux de Paris.
Eo
q82,
a
I'occafion d'une Ceditioll aerivée en cet- ·
te ville, le
eoi
fuppeima la peevÓlé
de~
maechands
&
l'échevioage ,
&
un it leue jurifdiél:io o
i
la prevOté de
P aris , dom( die avoit élé
aocieon~meoe
démembeée,_
eoCorte qu'
iI
n'
y
eOI plus de prevÓt de marchands
oi
d'lehev i,,¡
a
Paeis: ce qui demeuea- daos cet état
j ufqu'eo t 388, que la pre vÓté" des maechands fut de–
fun ie de la prevÓté de Paris;
&
depuis ce tems il y a
toOjours eu a Paris un prevÓt des maechaods
&
qua–
tre
éch,vinJ.
1I
paro't oéanmoins que la jucifd iél:ioo oe
leur fU I relldue que par uoe ordoo naoce de Chirles VI.
du 20 J anvier 1411 .
lI s Cont élus par fcru tin eo l'aíremblée du corps de
ville,
&
des notables boprgeois qoi font convoqués
a
eet 'elfet eo l'h6tel-de-ville le jour de CaiO! R och .
00
élit d'abord quatre fceotateors , uo qu'oo appelle
rer,,–
tatettr royal,
qni efl ordioaieement un m agíllral ; le
fecond el! choi li eotee les cooCeiHees de ville, le teoi–
lieme Cntee les qoartioier's,
&
le quatrieme enere les
00-
tables bourgeois .
L a déclaeation du 20 Avei11617, pórte qu'i1
y
eo au–
ra tOlljours deux qui feront choiti s
~ntee
les ootables
marchaods exer<¡:ans le fai t de marchandife ; les deu"
.autres COO! choifis entee les geadués ,
&
autres notables
bourgeois.
La fOIlél:ion des
IchevinJ
ne dueí; que deux aos ,
&
on eo élit deux chaque anoée, eo forte qu'iI y eo
a
toOiou rs deux ancieos
eX
deux nouveaux : l'uo des deux
qu'on él it chaque aonée , efl oedioaieement pris
a
Con
eang entee les confcillers de ville
&
les quartiniers al–
ternalivemeot; I'auree efl ehoili entee les norables boue-
geois.
.
Au mois de Janvier 17°4
iI
Y
eut uo édit portant
eréalioo de deux
oehevinJ
perpétuels Qans chacune des–
villes du eoyaume ; mais par une déclaration du 1, A–
veil
J
7°4, París
&
L yon furent ex ceptés;
&
il fut dit
qu' il ne feeoit rien innové
a
la foeme en laq uelle les
éleél:lons des
éc-{,~vinJ
avoiem été faites juCqu' alors .
Quelques jours apres I'éleél: ion des
le"evin~
de París le
Ceeutateue eoyal accompagné des trois autre¡ fcrU lat; ues
&
de rout le corps de ville, va préCenter les oouv eaux
échevinJ
au roi, lequel confi rme I'éleél:ion;
&
les
1-
ehevinJ
prt!tent forment ent re fe, maios,
a
~enoux .
Les
l,hevlnJ
foO! les coofeillers. ordinaircs du pee–
VÓt des marchaods; ils iiégem ente'euI fuivaot le eaog
de