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ECH
L es Juri[di6l:ions fubalternes de
l'¿,hevintlge
de S.
~mer, font eelles des feigoeurs qui oot droit de Jufbce
daos la ville ou baolieue; il
Y
eo a meme quelqucs–
unes do maoiales, qui fom pré(eutem:Dt engagées . . .
.Ancieuoement le prioce
&
les fe.goeurs ayaot Jun.–
ce
dan~
la ville, avoient ehacun daos leur ,terr itoire leur
aman ou bailli civil, avee un eenain nombre d'éche–
vins; mais eo 1424 les mayeur
&
échhins de S .
0-
mer, de I'avis des gens duoprinee, établirem dans I'hll–
tel-d~-ville
un fiége ou auditoire eommun pour qua–
tre de ces amans, qui en enCuite aum devenu eommun
a
touS les autres :unans de la ville. Ces amans ont
douze éehevins, qui Cont pareillernellt eommuns pour
toutes les di!férentes Ceigneuries
&
junie~s
dela ville;
e'dl ce que l'on appelle le fiege de
v/erfca"',,;
ces
offi ekrs prerent fermem
a
l'!ehevinage
de S. Omer.
Les éehevins appoCent le feellé, fom les inventaires,
les aaes d'aeeeptatlon
&
de rellonciation aux CucceC–
lions; ils arre rent a la loi privilégiée de S. Omer,
les perConnes
&
biens des débireurs forains-trouvés dans
cene viJle,
&
connoifient des eomenarions qui peu–
vent naitre de ces fortes d'arrers fous le reífon immé–
d iar des mayeur
&
échevins; ceu x du liége des vier–
fca ires doivent erre affinés de Faman de la feigneurie
da1l.S laque lIe ils font aa" de juriCdiaion, ou d'un troi–
li eme échevin
¡¡
défaut de
I
'aman, lorfqu'i1 s'agir d'ar–
r~r
de perfonne.
C 'en aum aux échevins qu'appartient le droit excIu–
lif de proeéder aUN veores
&
adJudicarioos, foir volon–
taires ou forcées, de meubles
&
e!fets; ils font toutes
eeHes des maiCons mOrluaires , c'en-a-dire apres dé–
ces.
L es amans ont en panicu\ier le droit de meure
a
ex écmion les fentenee s de mayeur
&
échel' ins de S .
Omer; ils font les faifies
&
exéeutioos de meubles ,
&
les faiGes réelJes des immeubles fitués dans cerre
ville.
Le petit baiili, dont oous avons déjii parlé, fait daos
la banlieue on les Ceigncurs n'ont poim d'aman, la fon–
a ion de cerre charge , quam aUl< exécutlons des Ceo–
tences , aux Caióes
&
exeeutioos de meubles ,
&
aux
faifies réelles.
Poor eonnoitre pi us panieulieremem ce qui concer–
ne les
¡,hevinageI,
on peut voir ce qui en
e.fldit dans
les cou rumes anciennes
&
nouvelles d'Artois,
&
au–
tres eou.umes des Pays-Bas,
&
dans leurs proees-ver–
baux.
(A)
ECHEUTE
ou
ECHUTE,
f.
f.
(JuriJpr . )
ühúte,
en la meme chore
"lu'efehoite ,
c'en-a-dire qu'
0[1
enrend ordinairement par-U ce qui
ca
échíl par fue–
cemon collatérale ou autre droit earuel .
L oyale ¡,b"te,
ea
ce qui en échu au feigneur en
venu de la loi .
Voyez
la eoíltume du eomté de Bour–
gogne.
art.
] 00 ,
&
I'ancieone coutume d' Auxerre ,
art.
39,
eelle de Berry,
tít.
xjx.
arto
16,
&
33.
Voy.
E
S
e
H
o
1 TE,
E
s e
H E T
s.
(A)
*
E C H
I
C K-A G A S
1-B
A
C H
1,
f.
m. (
Hift.
mod.)
c'en,
a
la cOUt de Perre, le graod-m aitre des
c ér.émonies .
11
a
le titre de
kan,
le gou!lernemem de
Téferan, avee le
b~[Qn
couvert de lames d'or
&
garni
de pierreries.
11
en chef des officiers de la .garde .
II
précede le roi 10r[qu'i1 monte
ií
eheval,
&
11
condu"
par le bras les amba(fadeurs lorfqu'ils fom admis
11
l'audience .
*
E
e
H
1
D N
A,
(Mythol.)
monare qui naquit,
felOD la fable, de Chryfáor
&
de Callirhoé. C'étoit
un
eomporé de la femme, doot il avoit les parties
fupérieures;
&
~u
ferpent, dont il avoit la queue
&
les parties · inférieures. Les dieux le tinreot enfermé
dans un aorre de la Syrie ,
mi
il engendra, malgré leur
prév oyance, Orcus, Cerbere, I'Hydre de Leroe, le
Sphynx, la Chimere, le \ion de Nemée,
&
les au–
tres mounres de la M ythologie, qui eurent Typhon
pour pere,
fi
on en eroir Héfiode; mais Herodore dit
qu'Hercule ayant comiu
E , hidna
dans un voyage qu'
il tit chez les Hy perboréens, eette femme lui doooa
trois . enfaos, Agathyr[e, Gelon, .
&
Scyrhe; que ce
d ertller ayaut pO [eul lendre I'arc de foo pere , elle
cha(fa les deuI autres, 3infi qu'elle en avoit
re~u
l'or–
dr~
d'Hercule ,
&
qu'elle ne retint que le troifieme,
'lUl donna Con nom a la Scythie.
.
*
~CH.l rFRE ,
f.
m.
(Architea"re)
mur qui
fert d appu.
a
un erealier ,
&
qui en (oatient toute la
ch~rpente.
II
fe. dir, 3Um de la eharpeme meme.
D'é–
chi.!f,·e ,
on a fa.t
I
adJeélif
é,hiffré"
*
E C H l G N O
L E,
f.
f.
(Boutonnier P affemen–
tier)
e'ea le fufeau m eme dom i1s fe fer vem pour
EC.H
ourdir les foies qui entrent dnns la compofitioll de leurs
Ouvrahes.
~
E 'C H 1M,
f.
m .
(Hift. mod.)
medeein du fer–
rail. lI y eo a dix , parmi leCquels !rois [om ordinai–
remeD! juifs. L a jaloufie du fouveralll rend leurs fon–
aians tres-dangereu(es .
E
e
H I M-B A S SI,
( Hifl. modo tltrq.)
e'en le 110m
du premier m edeein du fultan
&
ele fon [errail . U ne
des prérogatives de fa cbarge, en de
tl1areh.~
(cul ,
le premier
&
avant tout le monde, nu eonvo. fune–
bre des
e~pereurs
onom ans . Cerre étiquete part icul ierc
a
la Turquie el! de 'bon Cens, non pas paree que e'en
le moment du triom phe du medecio, m ais parce ¡¡ u'il
en june de mettre
11
la tete d'uoe eérémonie funebre ,
celui qui a rendu les plus grands
&
les derniers fer–
vices au mort pendant fa \'ic ,
&
qui en eenfé avoir
fait tous
Ces
eftorrs pour eonferver fes jours.
Artitlc
de M . le e h,valier
DE
J
A
lJ
e o u
R T.
*
E C HIN E,
r.
f.
(Ar,biteél" re)
membre du
ehapiteau de la eolonne ion ique, corinthienne,
&
com–
po ate : il en plaeé au haut: il en ovale,
&
il reflem–
ble
ií
des ceufs ou
eh~ raignes
ouvertes, rangées les u_o
nes
a
cll.é des autres.
E,hine
vient
d'iX"" ,
qui figoi–
tic
<Mta;f"e.
E C
H N 1
TE ,
r.
f.
(Hifl. nat. folfi l.)
On don–
ne ce nom aur
é<himu
ou
ourfins pétrifiéJ
(
v oyez
O
o
R S IN) .
JI
Y
a aUlant de variéré6 dans les
échi–
nites
ou ourfins pétrifiés, qu'il. y en a daos les ourfios
narurels' .
E C
HIN
O P H O R A,
(Hifl- nato !fot.. )
genre de
pl-ante
¡,
/l.eur:s en ro(e, qui fOil[ ra(femblées en forme
de parafol,
&
foulenues par un ealice eommun, qui
devient dans la Cuite un fruir cQmpofé d'une feule ea–
prule, dans laquelle il y
a
une femence oblongue. Tour-
nefor(,
in!" rei .IJerb. vo)'ez
P
L
A'N
T
E
(1).
.
E C H
10
l D E S,
( H ifl.
nato bot.)
genre de plante
a
fieurs
monopéral~s,
faites en forme d'eolOnnoir, dont
le borel
¡:fl
IInif0rme, ce qui les reod dilférenres de eel–
les de la viperine, Le pifl il devient un frui t eompofé
de quatre Jemenees, qui refTemblem
6A
quelquc
fa~on
ii
des tetes de vipere. Toumeforr,
j"ft. rei hub o co–
rol. V oyet,.
P
L A N TE.
(1)
E CH IQUETE' , adj .
terme de Blafon,
il Ce dit
de r icu
&.
des pieees principa)es,
&
mem~
de quel–
gu~s
aoil}lau'K, comme les aigles
&
IfS lions lorfq u'ils
fom comporés de pieces quarrées, alternées eomme
eelles des échiquieu.
JI
faut que
í'é~u
ail au m oins
vingt quarreaux poor etre dit
¡,hiq".té,
aurrement 00
I'appelle
é({"ipolé,
quand il n'en
a
que neuf;
&.
quand
il
n'en a qne quinze, eomme
au~
armoiries de Tole–
de
&
de Quinnone, o n dit
quinze p oints d'échi'luier .
L es au tres pieces doivent pour le moins erre
é,hi'flle–
tées
de deux tires, autrem enr on les nomme
, ompo/lles .
Vo)'ez
COM PONE'.
M énetr. 'I'rlv.
&
Chambers.
L otin de Charoy
a
Paris ,
échiq1leté
d'argent
&
d'a–
lur.
ECHIQUIER,
f.
m.
(Hifl.
&
Jllrifpr. ) fca–
carium,
&.
noo
pasflattlrium
eomme quelques-uns I'ont
líl dans les anciens manuferits. On a donoé ce Ilom
d~ns
quelques pays, eornme en Normandie
&
en A n–
gleterre,
a
eerraines a(femblées de commifTaires délé–
gués pour réformer les [entenees des j uges ioférieuis
dans l'étendue d'une prov inee.
L e nom
d'é,hi'luier
viem de ce que le premier
¡,hi–
'l,,,ier,
qui fut celui de Normaodie, fe renoir daos une
lalle donr le pavé étoit fuit de pierres quarrtes noires
&
blanches alrernativement, eomme leS tabliers ou
é~
chiquiers qui Cervent
a
j oüer aux éehecs; d'aurres pré-
-tendem que le nom
d'échiquier ,
donné
11
ce tribunal
viem de ce qu'il y avoit rur le bureau un tapis
échi~
'lueté de noir
&
de blane .
Les
échiquiers
Ont qUelque rapport avee les amfes
ave~
c.erre
dift~renee
né.anrnoins , que les jugemens de;
éch'quter,
fom en
dern.erreffon ; ainfi ils om pl us de
rapport avec les grands Jours .qui fe tenoient par ordre
du roi,
&
qui jugeoienr auffi en dernier feffon .
11 Y
a plufieurs
ichiquiers
en Normaodie. L e roi de
N avarre avoit le tien.
11 Y
en
a
enco re un en Ang le–
terre, aior. qu'on I'expliquera daos les fubd iv ifions rui–
vantes .
V oyez
~e gloffair~
de Dueange,
~u
mo t
fea–
cartttm,
&
celOJ de L aurrere,
alt moe Ecb""úer.
(/1 )
E
e
H 1
Q
u
1
E
R D'
A
L
E
N
C;
O
N ,
étoir un
Ichiqfticr
panicu lier pour le bailliage d' Aleoc;o'n,
&
in'dépendaor
de
I'¡,hiquier
généra l de N ormandie, qui [e lenoit
1.
R oüen . Ce tribunal fut établi lorrque le comté d'A –
)en~on
fut donné eo apanage
a
des prioee s de la mai–
fon de France, ou peut-etre m éme des les rems que
les