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' ECH

les eomles

d'Alen~oo

élOiem valfaux des dues de Nor·

mandie.

Lors de l'éreaion de

I'¡,hi'{uier

de Normaodie eo

eour de parlemem, laquelle fUI faile en I flf, le bail-

. liage d' Aleolioo n'éloil point du relforl dI!

I'¡,hi'{"ier

de

Normandie. Charles de Valois due d' .l\len<;on, qui en

joüilfoil

a

tilre d'apanage, y faifoit tcnir fou

i<hi'{Hier

judépendant de eelui de Roüeu.

.

Ce prinee étam mort en

I

f2f faos enfans , la du–

ehelTe fa' veuve, qoi éloit l'y1arguerile flEur unique de

Fran.,ois 1, demeura en polfeffioo de fon

éthi'{"ier

juf–

qu'¡¡ fa mort, arrivée en

1

f48.

Le parlemenr de Roüen révendiqua alors Con aneien

relfort fur le bailliage d'Aleot¡:on,

&

députa au roi Hen–

ri

JI,

pour demander la réuoioo de

1'¡chi'{l/ier

d'A–

lell"oo

a

eelui de Roüeo;

mais

iI

y cut oppofition 'de

la par! du parlemenl de Paris

a

eaufe qu' Alent¡:on étoil

ulle pairie,

&

de la part des habitans

d' A

leo.,on, qui

furen! jalouI de eooCorver Icor

é,hi'{lIier

avee le droil

de juger Couverainemene.

Le roi , Cur le vades lilres produils par le parle–

mem de Roüeo, ordonna de faire uoe alTemblée dans

le bailliage d' Alcnlioo , ce qui fue fu ivi de lemes pa–

tentes du mois de Juin ou Juillel

IHo,

par leCquelles

toules les cauCes du bailliage

d'Alen~oll

furene renvoyées

au parlement de Roüen, pour y elre jugées fouv erai–

nement ; le duché d'Alen.,on élOil alors relOurné

a

la

courollne,

&

réduil au relrort du parlemenl de R oüen.

Les leures y furenl regifirées, .avee iojonaioo aUl ju–

ges du bailliagc d'Alen.,on de faire

IOUS

les ans leur

comparenee eo la cour, ¡:omme

iI

fe pratiquoil

a

I'é-

gard des aueres (iéges.

Charles

IX .

ayanr donné, en

1$'66,

:i

Frant;ois de

Franee Coo frere, le duché d'Alen<;oo pour foo apana–

go, le parlement de Paris fe doona des mouvemeos

pour fe faire amibuer

la

eonooilfaoee des appe!s de ce

bailliage , fur le foodement que ce duché éloie uoe ,pai–

~.

'

.

Le parlemeol de Rotieo de fa part fil des remon–

trances au roi

&

uoe dépulation, pour repréfetlter qu'

lieori

11,

.eo

1

Sfo,

avoil retabli ce parlemcm dans res

ancieos droils fm le bailliagc

d'Alen~on ;

&

I'on lienl

que le roi les alTura qu'il ne ehangeroie poine I'état des

chofes,

&

que cela fUI éxéeulé eo ¡

po.

11

paroh néanmoins que le duc d' Alen.,oo ayanl vou-

1u rérablir fon apanage fur le meme· pié qu'j\ étoit foos

Charles dernier due, morl eo

I

f2f, obeim du roi foo

frere, qu'il pourroit faire leoir un

Ichi'luier

pour juger

les proees eo deroi.r 'relTorl .

Le parlemem de R oüeo qui eo fUI informé, arreta

par une délibéralioo du ' mois d'Aoat

Ipl,

qu'i\ feroit

faie de Ircs-humbles remOlleranees au roi fur celle di·

firaaioo de re{for!: on oe voie poinl daos .Ies

re~ifires

du parlcmeol', (i ces remontranees furen! falees,

m

quel

en fUI le fue ces : ce qui efi de cerlaio,

el!

que

le

par–

lemem de Roüeo oe remra dam foo droil de re{forl

fur le bailliage d'

Alen~on,

qu'apres la mOr! .du duc,

fous le regne d' Henri

111.

L '';chi'{u;er

d'Alen.,oo fut

alors Cupprimé par des 'lemes pacenles du mois de Juio

J

f84,

qui éooocem que le duc avoil loujours joüi du

droir

d'¡chiqt/;er

pour foo apaoage; par ce moyen le

bailliage d'

Aleo~on

revim daos foo premier élal, e'efi–

¡¡·dirc que depuis ce

1•.mS

iI

relfortil au parlemem de

Roüeo .

Voye.. le c.mmintaire

de Beraul,

a

la fin;

le gloffaire

de Lauriere au mot

échi'l"ier,

le

rimúl

da

arritJ

de Frolaod,

p.

76.

(A)

ECHIQUlf!R D'ANGLETI!RRE

or.

COUR D'/!

L'E CH I

Q

u

lE R , efi une eour fouverainc d' Angle–

terre, 011 1'00 juge les caufes 10uchaD! le ehréfor

&

les

revenus 'du roi, lOucham les

mples , débourCemeos,

imp6es, doiianoes ,

&

ameodes; elle efi eompofée de

fepl juges . qui Com le grand Ihré[orier, le ehallcelier

ou fous-thré(o rier de

I'¡chi'{r,;er,

qui a la garde du

fceau de

I'¡ch;'{"ier,

le lord ' chef baroo, les uois ba–

rons de

I'lthi'{",er,

&

le

curjitor

baroo. Les deux pre–

rniers fe uouvene rarement aux ' affaires que 1'00 doit

juger fu ivant la rigueur de la loi; i1s eo lailfelll la dé–

cilion nUI eioq :!.ulres juges, dont le lord chef baroo

efi le priocipal, il e!! élabli par leetres palemes ,

Le

",rfitor

baron fait preter fermen! aux sherifs

&

fous -sherifs des eomlés , au! baillis, aux offieiers de la •

doüaone,

&c.

Cwe eour de

I'¡,hi'{uier

efi divifée en deo>:

eou~s :

l'uoe, qu'on appelle

co"r de loi

,

011 les affaires fe JU–

g~nt

Celoo la rigueo; de

13

loi ; l'aulre, qu'oo 3ppelle

co"r tI',,¡uie; ,

011 il efi permis au>: juges de s'éearter

de la rigueur de la loi pour fuivre l'équieé. L es é ve.

Tome

v.

ECH

219

ques

&

les baroos du royaume avoieOI autrefois féanee

ií la eour de

l'¡chi'{uicr ;

préCentemem les deux eQurs

de

I'.,hi'{uier

fom tenues par des perfonnes qui ne foul

point pairs,

&

qu'on appelle pourtalH

baronr .

Sous le ehaoeelier, Com deux ehambellans de 1'';–

,hi'{uier,

qui 001 la garde des archives

&

papiers, li–

gues

&

Irailés :¡.vec les prioees éeraogers, des titres de¡

moonoies, des poids

&

des mefures,

&

d'ull

Ii

vre fa–

meUl appellé

le li'lJre se I' lch;'{l!ier

ou

le lit're de

noir,

eompofé eo

117f

par Gervais de Tilbury ne"eu

-d'Henri

11.

roi d' Angleeerre. Ce livre colltient la de–

feriplion de la eour d'Aoglelerre de ce lems·lií,

f~s

of–

tieiers , leors raogs, priviléges, gages, pouvoir

&

ju–

rifd iaion, les reveoos de la eouronne : ce livre eli eo–

fermé fous Irois c1és; 00 donoe (ix fehelliogs hoil fous '

pour le voir,

&

quatre fous pour ehaqoe ligoe que 1'00

• Iraoferil.

OUlre ces deux eours de

I'¡,hi'{uier,

iI

Y

eo a eneo–

re une auere qu'on appelle le

pee.t "h;'{uier;

eelui-DÍ

efi le IhréCor royal

&

la Ihrétorerie; 011

Y

ret¡:oil

&

00

Y

débourCe les revenus du roi: le grand ¡hréCori.r eo

efi le premier offieier . (

A)

E

C H

I Q

u

I E

R D

E

S

A

P A

N

A

GE

S,

ce fOOI les

grands jours des prioees, auxquels 0 0 avoit donné pour

apanage des lerres fito ées en N ormaodie.

C~a~un

de

ces

¡chi'{uieri

avoil fOil oom propre . Tels élOlent les

¡,hi'{uierf

par.tieuliers des eomtés d'Evreux, d' Aleo–

t¡:oo,

&

de Beaumom·le·Roger. Ces

échi'{u;e!,f

éloiem

iodépendalls du graod

ichi'{uier

de N ormaodle.

ECHIQUIER

DE

L'ARCREVEQUE DE ROUEN;

le s archeveques de eelle ville 001 préeendu avoir un

i–

,hi'lu;er

particulier,

&

que leur jorifdia ioo o'élOie pas

fujecte

a

eelle de

I'¡chi'lt/ier

géoéral de N ormalldie.

00

voil daos

I'ühi'{uier

général , qui fUI leuu eo

J

336

au nom de Jeao dauphio de Fraoee,

&

due de

N ormaodie ( qui fUI depuis le roi Jean ), que 1'00 tit

leéture de leures paeemes que le dnuphio aV?il .d?nnées

a

Pierrc, areheveque de Rouen, pour la Junfdléboo de

Louv iers .

D ix- Cepe ans apres ( en

13f3 )

s'étaol mu proeel

lOucham la jurifdiéHoo

tempor~lIe

du palais arehiépiCeo–

pal de R oüen, Jean, qui depuis trois aos avoie été fa–

eré roi de Eranee, aeeorda la j urifdiétioo lOule emiere,

&

fans aueune reilriaion,

a

Pierre de la Fore!!, qui

avoil éeé foo ehaoeelíer : mais ce privilége oe fUI alors

aeeordé que pour lui perfonoellemem,

&

pour le lems

feulemenl qu' jJ lieodroit eel areheveehé .

L e dauphio Charles, auquel le roi Jean foo pere

a–

\'Oil dOlmé eo

135"5'

le duché de Normaodie,

&

qui

fUI depuis · le rói Charles V . furnommé le Sa

g

e, eoo–

firma ce privilége,

&

le conrinoa lanl pour

1

arehev,,–

que, que poor fes fue,elfeurs, par lemes palemes

doo~

nées

-11

R oüeo le

r

Oétobre

J

3f9.

C'en de-lií que les

areneveqoes 001 eoeore la jurifdiaioo appellée les

bautf

jourf,

ou 1'00 juge les appellalions des femeoees des

ju!!iees de Déville, Louviers , Gailloo , Dieppe,

&c.

jurifdiaion qui rerrOrtil au parlement de Roüeo .

LorCque I'écjil de

1499

déelara

l'ichi'{lIier

géoéral de .

Nórmaodie perpétoel, le eardioal d'Amboife arehevc–

que de R oüen, remonlra que fes prédéee(]eurs avoiem

lOujours prétendo qu'il leur apparleooie par ehames ou

droits aocieos, un

¡,hi'{uier

partieulier

&

eoor fouve–

raioe , pour les eaufes qoi pouvoieol fe mouvoir devanr

Icurs offieiers dcfpeodans du lempore!

&

aom6ne de I'ar–

cheveehé, faos reUortir eo aucuoe maoiere eo la eour

de

l'échÍl¡uier

de Normaodie .

L ouis

X II.

déelara

a

eeue oecalioo, qu'i1 oe voÍl–

loil faire aueuo préjudiee aUI droies du cardinal

&

des

archevcques fes fueee{feurs, oi aox

(ien~ prop~.es,

ecm–

feolanl qu'i1s pulfem faire lelle pou,Culle qu lIs aVlfe–

roieot bao cue, foil eo la eour de

l'

échi'{uier

,

ou ail–

leuIs.

Mais

iI

ne paro' l pas que les. ·areh.eveques de .Roüeo

ayent profité de ceue clauCe; on vorl

a.'~

eontralre que

le

2

J uillel

I

P

f, le parlemeol d,: Rouen

o~doona.

'

eeux que I'arehevcque eommemOJe pour lemr .Ia JU–

rifdiaioo lemporelle de foo archeveehé, de qualitier

eeUe jurifdiCtion du tiere de

hautf jourf,

&

Do'o, de ee–

loi

d' é. hil{uier

eomme i1s avoieol fail

aupar~'vant,

&

qu'i1 loi fa e

pe~mis

.de faire

exp~dier

&

juger eXlraor–

dioairemerit par ces Juges eommls des haols Joms, ou

par aueuos d'enlre eux , les matieres provifoires :

&

qu'eo

ce cas les joges inciluleroienr leurs aaes, /"

gen! com–

mil

ti

t~nir

p OU T

I'IIrc hevét¡ue

de R oüen rextraordi–

" aire

de Jo

ifautI jOl<r¡, pour le fait

&

regard de

fa

matitrtJ pro'lJifoiru ,

&

en atttndane la

ImIte ¿'¡Ce/IX .

VOYC'¿

le recuei/

ti'

arríes de

M . Froland.

( JI )

Ee

2.

ECHI-