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220

ECH

E CH I Q u I

I!

R (

Bar.ons de l'

),

voyo;.

ee qui en

a

été dit

ci-dev.

a

I'articlc

ECH1QUIER D'ANGLE- '

TERRE .

ECHIQUIER DE I3I!AUMONT CLI!-ROGER.'

étoit un

¿ehi,!,tier

particulier qui avoi!

ét~

aceordé a

Robert d' A rtois

111.

du nom, prince du fang, pour les

!erres de I3caumont-le-l\oger,

&

nutres. fitu ées

en

Nor–

mandie; ce qui fut fai! probablemelH en 1328 , lorfqu'

on lui donna ces !erres

a

ti!re d'apanage .

Cet échi ,!"ier

ne devoi! plus fubliOer depuis 1331, que les biens de

ce

meme col)lte d'Artois, furem contifqués . O n voit

cependant qú'en 1338, il fút encare tenu , mais au

nom du roi,

&

par les memes commilTaires qui !in–

rcnt

l'lchi,!"i"

général de N ormandic ; dans celui de

I'H Q,

011 pré fida ] ean alors duc de Normandie, qui

fu! depuis le roi Jean, on ti! l.élure de lettres paten–

tes de Philippe de Valois, qui enJojgnoknt

;i

l'/ehi,!"ier

général de renvoyer toutes les cauCes du eomté de

Va–

lois , Beaumom-le-R,oger, PontorCon

i

&

aUtres terres

que pollé<loit

~n

Normandie Philippe fecond lils du roi,

aui hauts jours des m émes !<rres qui fe !enoient

~

Pa–

ris .,

Voye<. I'hift.. de la viII, de Ro,;cn, t.

l.

port.

JI.

f.

LV.

p.

29.

n.

30.

(A)

E

C H I

Q

U I E R ('

ehambellmu de

l' ),

v o)'ez

E

C

H·I–

QUIER. D:ANGL E TERRE,

E

e

H I

Q

u

1 E R

(eollr de

l'

) ,

voyez

E 'e

H 1

Q

U I

t

R

:P'ANGLETERRE

&

EeHtQUIER

]) E

RouEN,

E e H I Q u I E R D U C

o

M

T

I!' D'E

v

R I! U x,

<'o)'e=1O

ei-devant

'E e HI Q U I E R

J)

E

S

A

J>

A N

1\

GE

R S,

& '

á -apr.

E e H I Q u tER D U ROl DI! N

A V

A R RE. '

E

eH

I

Q u t I! R

(maíires de

l' ) ,

étoient les juges

eommis pOl1r !enir la juriCdiélion do

l'échi,!lIier .

Il

en

efl parlé dans une ordohnance du roi Jean du 5' Avril

~35'0 , articl~

12, qui

d~fend

aux maitres du p3r1e–

m em , de (es.

éch;,!lIícrs,

reqne(es de fon h6!tI, de fai–

re aueuue pnfe pour eux dan

s

tout le duché de Nor–

tnaudie.

V oyez

E

eH 1

Q

u

1

E

R

&

.p

R I

S

E .

(A)

E e

H 1

Q u

1

E R D uRo 1 D E N A

V

A R RE, étoit

un

éeh;r"ier

partieulier, que Charles

I.

eom!e d'E–

vr.eus, roi de N avarre, di! le mauvais ,

for~a

le roi de

1m

donner" pour les grands domaines qu'il poflédoi! en

la prov inee de N onnandie .

(A)

EeHIQUleR DE NORMANDIE,

'lJoyez .ei-apr,

¡eHIQUIER DE ROUEN.

E eH I Q u

1

E R

(petit), vo)'e z .i-devant,

E e H

1-

~

U

11'. R

D'

t\

N

G

LE TER RE. '

.E e H

1

Q

u

1

E

R

DE R o U E N, éroi! la cour fouve–

Talne de Normandie , inflinlée par R ollo ou Raoul,

premier duc de ceue provinee', au com,mencement du,

dixieme fiecle.

~'appe'¡

des premiers juges é!oit porté :\

l" ehi,!uier,

qu.! décidoit en dernier relror!, .tant nu civil qu'au cri–

(llIIlel; mais comme ce!

éehi,!,,;er

ne fe leooit qu'en

certains !ems de l'aunée, quand il y avoi! des. matie–

res

pro~ifoires,

c'étoi! nu grand

fénéeh~1

de la pro–

"ince

a

les décider, en anendant la, !e!IUe de

l'ubi-

'lltier.

.

Pendant pluoeurs fiecles, cet

¡ehi,!"i~r

fut ambula–

toir~

a

la fui!e du prince, comme le ' parlement de,

Pans.

, M , Frol:l11d en fon recud l d'arre!s,

part .

l .

ch.

~j.

page

48, du avoir , lu un abregé hiflonque manufcrit

du pa.rlemen! de R oüen, ouvrage, d'un procureur gé–

oéral de

parlemen!, 011 il ert di! que ce!

¡ehi,!,,;er

ambulatoire s'a(fembloi! deu! fois I'année, Cavoir

~

Pa–

q ues

&

11

la Saint-M ichel; qu'il !enoi! fes féaoces pen–

dant fi,x [cmaines; que le grand-fénéehal de la provin–

ca

V

préficloi! ; qu'on

y

appelloi! les principauK du eler,

g¿

&

de la noble(fe des fept bailliages, leCquels y a–

voiont voi" délib,éra!ive; que les baillifs

&

les offieiers

de ces memes liéges, aino que les avocats , étoieat

oblig és d'y aflirter , afin de lecorder l'ufanee

&

fiy–

le de la coulUme dé Normandie, qui n'étoi! point

encare redigée par écri! , p u du moins de l'aurori!é

du prince,

&

que les jugemens de ce !dbuDal' éroient

(ans appel

&

en deroier rcUort.

Mais M. Froland craint que l'on n'ait confondu la

for.me

-dé ces premiers

éehi,!,úerI

avec celle des

¡ehi–

,!ulers,

qui Ont été tenus depuis la réunion de la Nor–

m andie

a

la couronne ;

&

en effe! il n'y

a

guere d'ap–

parenee que la forme fa ! d'abord la memo' qu'elle a

ét~ long'-!~tns

apres, foil pour la qualité des perfonnes,

fOil

pour

1

ordre de la Céance la dignité des !erres

&

~a

nature des affaires: d'au!an!'que Rollo qui ne fu! 'ba–

ptifé qu'en ,9 I2,

_&,

mourU! en 9[7, n'eut pas le !ems

de donner ace nouvel é!abli(fement tOU!e la perfeélioll

Qont

il

étoit ftifceptible , .

E CH ,

IJ.

De nous reOe

~ien

des regiflres ou aéles des an–

ciens

!ehi,!"iu J ,

!enus Cous le ducs de Normandie ,

IOU!

a

été confumé par le !ems, ou enlev.é par les

I\n–

glois, lorfqce Roüen [e ' rendir

a

Philippe Augufle ,OU

lorfqoe les Anglois s'emparereo! de la province en [416

&

141 7 , ou entio lorCqu'ils

en

furem challés apres la

bataille de Formigny, gagnée fur eUl( par Charles

VII ,

en

[4SO.

On croit memé qu'il feroir difficilc de trounr les

premiers regiOres de

l'/ehi,!"i"

,

depuis

l~

réunioo de;

la Normaodie

a

la courofine fans Philippe - AuguCle ,

juCqu'au 23 Mars 1302, que Philippe -

!~

-

Bel pour l.e

foolagemem de fes fuje!s ordouna qu

11

fe ttendrOlt

par an deux

échi,!uiers

a

R oüer.:

,!uod dllú parlamen–

Fa

Parifiis,

&

duo [canaria R othumagi, du [,!tu

t!'–

ce"[,,

bis ttmbu/1tur in

anl10

propter eommodum j/lb–

j ..llorllm-,

&

expedi/ionem ealt[.:lrum .

Cene ordonoanee ne fu! eependan! pas !oujours pon–

éluellement exéeurée pour le lieu de la féancc de l'é–

ehi,!u;,r :

car quoique depuis ce !ems il fe tin! ordinai–

remem

a

R oüen, on le !enoi! aulli quelquefois

a

Ca–

eu,

&

quelquefois

a

FalaiCe, Cur-!ou! dans les !ems de

troubles

&

de l'invaoon des Anglois,

Suivant l'ordonnance de Phil ippe-le-Bel, il dut y a–

voir depuis 1302 jufqu'en 1317, trente

échi,!uierJ

:

.néan~

moins on n'en !rOuve allcun de ce tems; ce qUI pro –

vien! Cal\s doute de l'éloignement des !ems, des !rou-.

bies & guerres civiles, & autres,

IX.

des changemen.

raits dans les dép6!s publics,

.

D c puis [317,

il

Ce trouve deux auteurs qui ont don–

né quelque éclaircilfemem fur les

¡ehi,!uiers;

favoir

Guillaume le R ouillé d'Alen\:on, dans les nme,5 qu'il

a données ea 1S39 Cur l'aucien coQtumier,

&

Me Fr,

Fav iu prieur du V:;\ , eu fon hifloire de Roüen.

L e premier de ces auteu rs,

parto

11.

ch. iij. jv.

&

v .

a dOllné le catalogue des

éehi,!uiers

tenus

a

R oüerl

depuis [317 jufqu'en 1397, qu'il dit avoir ex!rai! des

regmres de

l.'¿ehi'!ui" ,

étant au greffe de la eo ur .

Suivant cet ameur,

l'ühi,!u;er,

étoit propremen!

u–

ne a(femblée de 10US les notables de la prov inee; une

efpeee de parlemcm ambulatoire, qui fe t.enoi! deux

fois par an pendant !rois mois, favoir au commeuee<

meO! du printems,

&

a

l'entrée de l'amomne.

Il

mar–

que le noJO des préla!s

&

des nobles qui y avoieO! Céan–

ce

a

cauCe de leurs !erres; le raog que chacun

y

!e–

noit ; ceux qui

y

avoient voix délibéra!ive; l'obliga!iol1

ou ron étoit d'y appelle r les baillis , lieu!euans - géné–

ruux civils

&

criminels, les avoca!s

&

procureurs da

roi des bailliages, les . vieomres, le grand - maltre des

eaUN

&

fore ts, les lieutenans de l'am irauté, les verdiers,

les b,aillis

&

f~néehaux

des hauts-jufliciers ,

&

les avo–

ea!s

&

procu reurs , pour recorder l'ufance

&

llyle de;,

la pro vince .

Sur les hau!s

fiég~s

du lieu 011 fe tenoi!

l'échi,!,ti, r,

il

n'y avoi! que les préfidcns

IX.

autres juges dépmés

par le roi, lefquels avoient feuls droit de Juger : der–

riere cu x

a

meme hau!eur, étoient

a

droite les abbés ,

doyens',

&

amres cccléfiafliques,

IX.

:l

gauche les eom–

tes, barons ,

&

au tres nobles, qui avoien! féanee

a

l'é·

, bi,!uier .

T outes ces perConnes avoient feulement féan–

ce en

l'échi,!,uer,

&

non voix délibéra!ive, n'y étaot

appellés que pour

y

donner de l'ornement, comme il

eH di! dans

l' /ehi,!"ier

de [426,

Sllr des liéges plus bas que ceux des juges, é!oient

les bailEs \ proeureurs du roi, les vicom!es,

&

au!res

offieicrs, les avoeatS ,

Aux derniers

éehi,!,'¡ers ,

les eceléfinfliques,

&

les no–

bles der03nderent d'etre difpenfés de comparoir en per–

foone: ce qui lcur fu! accordé; au lieu qll'auparavant

on les eoudamnoi!

a

amen

de

,

quand, ils n' avoient

point d'cxcuCe légilime. En ' effe! on u ouve que dans

un

é.ehi,!,';"

du

18

A vril 1485', Charles VIII. afliflé

du duc

d'Orl éan~,

du conné!able , du duc de L orraine,

des com!es de R ichemont, de Vend6me ,

&,

d' Albre!,

c!u prince d'Orange, du chaneelier

&

de !oute Ca COur

étalt! en Con lit de juflice en l'

éehi,!uier

de R oüen '

condamoa en l'amende le com!e d'Eu pour ne s'y

é!r~

pas tra uvé, quoique fon bailli d'Eu, qui é!oi! préCent

avec les autres officiers, I'eut escuCé [ur Con grand

5-

¡¡e

&

fes indiC¡ioutions . On lui tit en meme !ems dé–

tcnfe de !enir aucune jurifdiélion duran! les

échir}'tirrs

ni meme

a.

A rques , pendant les pL,ids Cuivans ,

':

Jl

y

aVal! aufli quelques eccléfiafliques

&

nobles de

la prov inee de Bre!agne, qui devoient eomparenee

a

l'éehi,!,,;er

de N ormandie,

&

qui furem appellés dans

eelui de 1485',

&

dans les fuivaos; fav oir les

év~ques

de

~aint-Brieu x

¡

de Saint - Malo,

&

de D ol:

&

pou,

les,