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226
ECL
ou tit
d~s
fomentations avee une déeoaion de racines
de guimam'e, de fommités d'ablimhe , d'origan , d'ai–
gremoill., de lIeur' de roles , de lure.u, de mélilot,
&
de camomille, de femenees d'.nis, de eumin
&
d.
féliugeee, da", parties égales de vin
&
d 'eau . On en
baflinoi l chaudemel1l les panics a.t!eaées, trois ou qua–
tre fois par lour, apres quoi on les oignoit avee le lini–
menl qui fuil . .. Prencz des huiles d'nnel , de eamo–
m ille
&
de vers, de cbacuoe une once; du fel en pou–
dee Ires - tioe, deux gros: m.lez . Avee ces fecours
¡es parlies eon luC.s Ce rélablirelll dans leur premier
élal, malgré la noireeur doot elles étoieot couver–
tes.
L 'eCpril-de-vm,ou I'eau-de-vie limpie ou cam–
phrée qu'on applique faus inconvéoifO! ' fur des
éch)'–
mofa_
legeres, fpn t capables d'irriler beaucoup celles qui
fe roienl ménacées d'une inflammalioo prochaine: le do–
áleu r Turner
etl
a
va
fouveol les mauvais effeti .
11
rap–
pone a ce fujel I'hiaoire d' un homme de fa _pnooif–
fallce, graod amaleor de
I~
C him ie,
&
panifan tres–
zélé de l'efprit-de-v in. Cet homme s'étanl ·meurtri les
deu x Jambes en forraO! d'un baleau, cootia une de fes
jambcs a
'I'lIrn",
&
livra l'aulre
a
un ehimine , qui
devoil prouver la graode eflieaeité de I'efpril-de-v in dans
la
cure des COl1lulions avee extravafation de fang .
La
violenee des aceidens qui furvioren t, til rejelter ce trai–
lemen¡ au bout de quelques jours;
&
I'autre jambe ,
qui fu t panfée avee un liniment compoCé de bol d'Ar–
m énie , avee l'hnile-rofal
&
le 'vi¡¡aigre, élOil prefque
guérie.
11
y
a
des perCon nes fi délicates, qu'on ne peut les
toucher un peu fort fans leur eaufer une
hhymo[. ;
on le remarque en (a¡guanl les perfonnes gra(Jes. PeUt–
eue la eomprcflion' ne fail-elle dans ce
C3S
que débi–
liter le rdlor t des vaiOeaux,
&
Y
procurer un engor-
gemer, t variqueux, Cans
e~uavaralioo .
r
On voit fur les bras
&
les ¡ambes des reorbutiques,
des grandes taches livides, qui fool des
I&hymlVú
de
eaufe inleroe.
I/oy."
S e
°
R D U T .
11
(e fa il fi,us les ollg l 'S,
a
l'oeeafion de quelque
violenee ex térieure, uo épanchement de
fao~
qu'on peut
l)1eUre au rang des
éch)'mDfts
L es topiques ne fon t
d',ucu lle ulililé pour la réf"l ulion de ce fang; le plus
ÍL, r
ca
de lui proeurer une ierue en ou\'rant I'ongle :
Ilou r eet elfet on le rariere avec un verre jurqu" ce qu'
il foir lelle meO! é inineé , qu'il cede fous le doigt : on
en fa it alors l'ouvcrture 'avee la poj"te d'un eanif ou
d'un pelil biaou ri: le fang fort par cene ouverture:
(i¡ns_ eClte préeaution
il
auroil pil fe putré6er,
&
eau–
f"r la eh ilte de I'ong le . Cme pelile opération n'ex i–
ge aucoñ panfement;
iI
fuflil au plus d'cnvelopper I'ex–
u émilé du dllig l avee une baodelene de linge fin pendaol
quelques iours .
(Y)
E
C L A
IR ,
f m. (
P hyf)
on donne ce nom
ir
u–
ne grande fl amme fOf! brillame qui s'élanee loul-a-eoup
dans l'air,
&
qui fe répand de routes pam, mais eeere
fu r le ehamp .
11
fail des
éelairJ
lorrque le tems
ea
beau
&
fc–
rein,
&
de meme que lorfque I'air d i cou"ert de nua–
ges; mais on en voil raremeO!, fans avoir eu a¡¡para–
\'alll un ou plufieurs lours ehauds: ils paroilfeot fouvent
fans <¡u'il y ait de tonoerre.
L a maticre de
l'lelair
ea compofée de tout ce qu'
il y a d'oléagioeux
&
de ful r huf<ux dans les vapeors
qui s'élevent de la lerre . L a flamme en d'aulanl plus
grande, que la quantilé de mariere réuníe
ea
plus
eo"fijérable. C erte mal,ere prend feu par le melange
des vap.urs,
&
e'ea daos ce eas-la qu'elle peut cau–
fer quelque do mmage.
Q uall d la Hamme parcour! d'uo boul a I'autre avee
beaueoup de vireere toute la trai oée de la foudre, elle
poulfe ou emporte avee elle eertaioes parties qui ne
fauroielH s'enHammer avee la meme vÍlelfe: lorfqu'el–
le les a [alfemblées , qu'.elle les 3 en meme-tcms fOrl
é–
chauffées , enforte qu'clles puilfeot s'enflammer avee I'au–
Ire matiere, IOUI éc1ate
&
Ce difperfe avee une violen–
ce élonname,
&
on emend alors ce bruil qui relemit
d3ns I'air,
&
auque) oous donnoDs le nom de
ton–
n"," ,
&
dOn!
l',clftir
ea l'avam-eoureur .
O n voil louvent paroitre dans l'air, avant qu'il faf–
fe
des
¡<!ft;"
&
dÍ! IOnnerre, des nuées épailfes
&
fom–
bres, qUI paroi([ent s'entre-choquer
&
fe eroifer en fui–
" 301 toules. fones de direaions; par 0\1 I'on peul ju–
ger
filOS.
peine du lems qu'on doi! avoir bieOllh
~pres.
La mallere de
~a
foudre vient-elle apres cela
iI
pren –
dre feu, ces nuées fe eoodeoCem eneore beaueou p plus
qu'auparav3nt ,
&
dans I'inaant elles fe eOllverriúell1 en
ECL
goulres d'cao qui lombeol eo maniere de groere pluie .
11 di rare qu'uo orage aeeompagué
d'lrlairl
&
de
tonnerre, eOOlinue que1que lems fans qu'¡¡ lurvienne
une gro(Je pluie . Lorrque ces forres ' d'ondées \'ienneO!
a
lomber, elles emportent ordinnirement avec elles.beau –
coup de eette maliere qui produil la fondre ; ce qui fair'
que l'orage ce(]'e beaueoup plutÓt lorfqu'il pleul, que
10rCqu'il fair un tems fee.
La nuée
ea
aum quelquefois
fi
épai(]'e, qu'elle emp&ehe
de voir la lumirre de
l'lelair;
deforte qu'on entcnd
alors le tonnerre gronder , fans que
I'l clair
nit paru au–
paravan!. Mulfch.
•
.u¡'i
d.
Ph)'f
§.
1702
&
flliv .
Vo–
Y'"
F
o
U D RE,
T
o
1111 E R RE .
Par l'imervalle de lems qoi fe Irouve entre
l'lelair
&
le eoup de tOllnerre, on peut juger,
quoiqu'~
la vé –
filé alfez grom"remelll, a quelle diflal1ee ell le IOnoer–
re: voici comment. Ou
e~3minera
fur une pendule
iI
fe condes , l'imervalle qui fe trouve entre
l',clair
&
le coup ;
&
pour détcrmincr In diannee 0\1
ea
le ton–
uerre , on prendra autaO! de fois
173
loifes , qu'il y a
de fecondes écoulées entre le e(lup
&
I'/cla ;r .
Ce cal–
cul ea fondé fu r ce que la . lumiere de
l'lelair
vient
a
nos yeux prefque daus uo inaant, au líen que le l>ruit
du QOUP employ c un tems tres - fenfible pour arriver
a
na ire oreille, le fon ne pareourant qu'ellviron
173.
toifes par Ceconde. Au
reae
il
ea
vifible que ce mo–
yén de dé lcrminer la dia anee du roonerre, ne peut
e–
tre qu'alfez groflier, comme nous I'avons dil; car ou–
tre qu' uoe p.tile erreur dan's I'obfer-valio,ll du lems , en
produil une de plufieu rs toires, ce Qa leul fuppofe que
le oouil du lonnerre vieone toujours d,ireaement
:i
nous,
&
non par ré6clion, ce qui
ea
rare.
( O)
E
e
L A
t
R ,
( Ch)'mic mltall. )
lum iere o u fulguration
.vive
&
étlloü'(Janre que doooe r argenl en bain , dans
I'innant 0\1 il perd Ion état de fluidité . POllr don.ner
uoe juae idée de ce phénomene, on ne peul m ieu>.:
le cOlllparer qu'aux derniers traits de feu dardés par une
lumiete OU
UD
charboo prel
:i
s'éleindre .
11
ea
a
pre –
fumer qu'¡¡ ea du
a
des partieules ignées pures, s'échap–
pal'll avee rapidité hors du eorps embraré, foil par leur
élaaieité , foi t
pa~
le rapproehe\Tlent des parties de ce
meme eorps;
&
palfant a-Ir3vers des pares , dans leí–
quels elles foulfrenr plufieurs réfraa ions , ainfi qu'oll pent
s'eo eonvain.cre dans un fourneau dom le feu ca ani–
m é par le jeu de I'air . Si 1'00
Y
examine Ull efpaee
élfOil· f{)rmé par l'écartemeut de Irois ou qualre char–
boos, ou meme l' ellé.ieur de ceNains ch,"bons en
particulier, ou y 'vOil la meme chofe de la part des
rayons de feu lancés a-travers la eouehe legere de ecn–
dres qui revéleot leur furface. 00
con~oil
aifément que
l'lclair
ca
plus fenfible dans uo gros boulOn 'lúe daos
un pe lit,
&
quand I'argent
ell
pur, que quand il con–
lienl eoeore .quelques portions de ruivre ou de ¡ílomb.
L e euivre fail
Mm
fon
lelair,
mais d'uoe aUlre ta–
~oo
que l'argell t . 00 appelle aiofi les belles eouleurs
d'iris qui circulent rapidemeo l
a
fa furfaee, quand il
e~
raffioé
&
fur le poin t de fe congder . Quant aux
Ctreo~ aanees
qui prteedeDt, aeeom pngnent
&
fu ivent
1 ""l1i~ ,
voye7-
la
arliclcl
E
S S A l ,
t\
F F
1 11
A
G E
&
R
A F f'\ 1 11
t\
G E D
F.
L' A R G E 11 T.
(f)
.
E'e
LA I R
OU
J E T]) E
J1
L A M M E,
efpeee
d'Artifi-
" dont void la eom pori tion _
•
Tomes les liqueurs fpiritueufes
&
fulphureufes, com o
me I'eab-de-vie , l'cfpril-d e-vin,
&
plufieurs autrcs é–
taO! jenées fUf le feu d'uoe chandelle, ou encare mieut
d'une lance
i
feu, s'allument en l'air fi fubilemenr ,
que la fl amme s'étend dans lOut l'efpaee 0\1
elle
fe trou–
ve dans I'inaam qn'une de fes parties lOuehe le
feu,
&
Ce eo orume avam 'lu' elle ait eu le lems de re–
tomber, ce qui produil l'efte l d'uo
I&lair;
ain li pour
en fai re paro/lre un fu r un Ihéatre d'arri6ee,
il
n'y a
'qu'a en poulfer une bouffée avee une feringue par-def–
fus des lances a feu .
11
ea une forte d'eau plus propre a eel eff. t, qu'oll
appelle pour eetle rairoo
Cnt,
ardmte ,
doO! voici la
eompofi lioll .
On met daos une eornue ou dan
s
UD
vafe bien lut–
té , deux pintes de bon vinaigre, avee uoe bonne poi–
gnée de lam e de M onlpellier ,
&
autaDl de fel com–
mun,
&
l'on fail dilliller ce melange pour eo lirer l'eau
ardeme. Quelques-uos
y
ajoiltem du falpetre, fans ce–
peqdanr qu'on s'apperr;oive d'un plus. graod erret ; m l is
00 peul en divert16er la Ramme, en malanr dans la
compofil ion, de 1'3mbre
&
de la eolophone.
On prend de eelle eau daos uoe f<ringue
&
on la
jelte de luiD Cur des lumieres ele reu , de
qu~lql)'~fpeee
qu'
I