ECL
qu'elles foient; elle s'eoflamme en i'air,
&
diCparo!t
daos un inllant comme un éclair.
E
C L A
I
R C lE,
r.
f.
(Marine)
on donne ce
110m
a
ces iotervalles de lumiere, ou meme
a
ces
e-
1paces du ciel qui Ce découvrent
&
qui pafIem avec
.,,¡relfe, dans des tems de brune
&
de ouages.
(2)
E C LA I R C IR, E
X P
L
I
Q U E R, D E V E–
L O P P E R
une matiere·, un liv re, "ne propofi–
lion,
&c.
fynon.
(Gramm.)
On
ée/ai"it
ce qui éroit
o bCeur paree que les idées y éroient lIlal préCentées ; on
expli,!,:e
ce qui étoit diffic.ile
:i
~ntendre,
parc:e que
les idées n'étOleur pas alfeo¿ Immédlatement dédUJtes les
unes des autres: on
dlveloppe
ce qui renferme pluneurs
idées réellement exprimées, mais d'une maniere
n
Cer–
rée , qu'elles ne peuvent etre Caines d'un coup d'reil .
(O )
E
e
L A I R
e
IR,
en terme de Clorlti" d'épingles,
c'ea polir les clous d'épingle, en les remuant dans un
fac avec de la motte de tnnnerie, du Con,
&c. Voya.
/'
arti,le
C
L
o
U T I E R .
E
e
L A I R
e
I R U N
e u
IR,
terme de C orroyeur,
c'ea lui donner le lullre avec l'épine-vinette .
{/oyez
CORROYER.
E
e
L Al R
e
IR,
('}ardinage
)'
c'ea
rendre un bois,
une allée ¡noins obCcure, en l'élaguant
&
lui donnant
de I'air.
On dit encore
éelai"ir
un jeune bois, une pépinie–
re, une planche de laitues,
&
aurres graines qui ont été
femées !top dru, quand on en leve une partie pour fai–
re mieux profiter ce qoi reae .
(K)
E
e
r.
A
J
R
e
IR,
v. aa.
(Teinttlre)
c'ea
diminuer
l e brulJ ou le foncé de la couleur d'une étoffe.
{/oyez
l'arti,le
TE
I N T U RE.
E C
LA IR
e
I
s
S E M E N T ,
f. m.
(Belles-Let–
~rcs )
[erme qui ngnifie proprement I'aaion de rendre
une choCe plus claire ; il ne s'employe plus que dans le
fens figuré, pour I'explication d'une chofe obfcure 0l!
difficile. Ce u'ea pal le Cóul mot de notre langue qUJ
a
perdu fa lignifi calion au [cns propre.
V oyez
E e
R
I–
V A I N,
&c.
( O)
. E C L A
LR
E,
f.
f. (
Hifi. nato bot . ) , helidonium,
gonre de plante
a
tleurs compo[ées de quatre pétales di–
fpofés en forme de croix; il Cort du calice un piail
'lu i devienr dans la fuite un fruit ou une lilique, qui
l1'a qu'une caprule dom les panneaux tienneut
a
un chaC–
fi s,
&
qui renferme des femer,ces arrondies pour l'or–
dinairc. Tourneforl,
infiit. rei herbar. V oyez
P
L A N–
TE .
(1 )
E
e
LA I RE, (
P harm. Maticre mEdi,.
)
01<
G R A N–
i>
E
e
H E LID
o
N II!,
,helidonium majrls.
L'éclair~
prife intérieurement, leve les obaruaions, excite les uri–
.nes
&
les fueurs, guérir la eachexie
&
I'hydropilie; ea
fébrifuge,
&
particulie remen deainée
a
la jaunilfe,
&
cela origll1airement Cans doute
a
eaufe de fon fuc
jaunc (
voyez
SI
G " A T U R
Jl • )
On preCcrit la
PO\)–
dre de la-racine Ceche, luCqu'a un demi- gros
00
un gros,
&
une ollce de la racine fraiehe infuCée dans deux
Ii–
vrcs de vin, on boüillie daos t-rais livres d'cau,
&
don–
née
a
la dofe de lix onces. On mele trois- ou quarre
gouues du fuc jaune
d~-
celte plante dans un verre de
v in, ou dans quelque IIqueur convenable.
Quelq lles-uns
dif~nt
que la racine de eene plante
é–
toit le remede fpécifiquc de Vanhelmont COlltre l'hy–
dropilie afcite .
Cette plante appliquée extérieurcment, déterge
&
mondifie les ulceres
&
les plaies, Cur-tout celles qui
foO! vieilles ;. on employe dans ees cas, foit Ces feuil–
les pilées, foit fa poudre , foit Con fuc jaune.
Si on applique la mcme planre éeraCée Cur la dame
m illiaire, elle I'arrére efficaeement,
&
la guérit. Geof-
fray,
Mat . méd.
.
Mais c'ca fur-toul
pour
les m:iladies des yeux qu'on
a
vaDlé celte plante. Le fuc jaune
qu~
découle de la
tige que
1'00
a rompue, iotroduit dans I'reil, eft re–
commandé par quelques auteurs pour en déterger- les
ulceres,
&
pour en iíuérir les taies; mais comme iI
ea
fort
~ cre,
on le mele avec quelque liqueur con,vena–
ble. L'eau diftiHée de la plante, palfe auffi pour un
merveilleux remede ophlhalmique.
On tient dan! les boutiques \'eau diaillée de la pian–
te, Con ex trait
&
fa raeine Céchée, Son eau
ea
de la claC–
fe de ces eaux inutiles qui n'emportent de la p'lante qu'
u ne odeur herbacée; c'ea, pourquoi on ne doit poiO! du–
tour aJollter foi
11
ce qu'on dit de fes vertus.
Quelques auteurs diCent qu'il ne fau t pas donner cet–
te plante en trop grande dofe;
&
Emanuel Krenig af–
f tlre que li l'on fait prendre l'in fuCion de deux onces
Tome
{/.
ECL
227
de fa racine, elle produil des Cymptomes horrible;;.
L I1-
bel
croil qu'iI faut rarement s'en fervir pou r- I
'uf.gein–
térieur,
&
R ai croit qu' il ne fuu. employer Con Cuc ,
qui
ea
tres-acre pour les maladies des yeux , qu'en
t
melam des remedes qu i peuvent réprimer (o n acrimo–
nie.
C'ell de ceUe plante que I'on croyoit ( felon D io–
fcoride ) que les hirondelles fe Cervoiellt poor rendre
la víle
a
leurs petits
a
qui on avoit crevé les yeux;
mais
Celfe
a rejetté cette prétendue vertu, qu'il a trai–
tée de fabuleufe.
Les feuilles
d' é,laire
entrent dan
s
I'onguent mondí–
carif d'ache, dans I'eau vulnéraire : fa raeine, Ces feuil–
les
&
fon Cue entrent dans I'emplarre
diabotanum.
( b )
• EC LAIRE' , CLAIRVOYANT, adjea.
( Gramm.
)
termes relatifs aux lumieres de I'efprir.
Eclairé
fe dit des 1umieres acquifes ;
e/airvoyant ,
des
lumieres naturelles : ces del1x qualités fom elltr'elles ,
comme la Ccience
&
la
pénétr3tion.
JI
Y•
des occ.Gons
on toute la pénétration poITible ne fuggere point le
parti qu'il conv ient de prendre ; alors ce n'ea pas alfeo¿
que d'etre
clai,.voyant
,
il fau t "tre
ée/airE;
&
récipro–
quement, il
Y
a des circonaances on toute la fcienee
poffible lailfe dans l'incertitude : alors ce u'ell pas alrez
que d'etre
ée/airé,
il fa ut
etr~
e/airv.)'nnt.
11
faut e–
tre
¡e/tliré
dans les maderes de fails palfés, de lois pre–
ferites,
&
autres femblables, qui ne Cont point aban–
doollées
á
notre conjeaure ; il faut
~tre
,Iairvoyant
daos tous les cas on
iI
s'.git de probabilités,
&
on la
conjeaure a lieu. ¡"homme
ée/airé
fait
'ce
qui s'ea
fait ; I'homme
c1airvoyant
devine ce qui Ce fera: I'un
a beaucol1P la dans les livres: l'autre Cail lire dans les
tetes. L'hornme
ée/airé
fe décide par des autotÍtés ;
I'homme
e/airvoyant,
par des raifons . Il
Y
aceite dif–
férence entre I'homllle inaruit
.&
I'homme
ée/airé,
que
I'homme inaruit conno¡t les choCes,
&
que I'homme
ée/airé
en Cait encore faire une app\ieation convenable;
mais ils ont de COI11I11Un, que les connoilfances acqui–
fes Com toíljours la bafe ele leur mérite; Cans I'éduea–
tion, ils auroieot été des bommes fon ordinaires : ce
qu'o n De peut pas dire de I'homme
e/airvoyant .
11 ..,
a
mille hommcs inllruits pour un homme
ée/air,;
cen!
hommes
éd airéJ
pour un homme
e/airtJoyant ;
&
cent
hommes
c1airvoyanJ
pour un homme de génie. L'hom–
me de gén ie crée les chafes; I'homme
e/airv0l.ant
en
déduit des principes
¡
I'homme
ée/airé
en fait
1
applica–
tion; l'homme inaruit u'ignore ni les choCes créées
>
t1i les lois qu'on en a déduites, ni les applications qu'
on en a faites: il Cait tout,
m.isiI ue produit rien .
ECLAIRER, v. n.
(Chimie méta/l. )
ou
fai,·•
/"fe/air,
fe dit de l'état ou un boumn de fin donne la
lumiere étincelante qui fuccede au rouge·blalJc qu'il .–
voit auparavam ,
&
qui annonce le commencement de
fa congellation. On dit, par exemple,
I~
,ulot ne tar–
dan pas
,¡
ée/airer
;
on dit anffi dan s le meme Cens.
I'e./fa; paI. (/oyez
E
S S Al.
(f)
ECLAT,LUEUR, CLARTE', SPLEN–
D E U R , Cyuon. (
Gram .
)
Eclat
~
uoe lumiere vi–
ve
&
pa(fagere;
lueur,
une lumiere f9ilrle
&
durable;
e/arte,
une lumiere durable
&
vive ; ce trois mots fe
prennem au figuré
&
au propre;
Jplendettr
ne
Ce
dit qu'
au figuré: la
Jplendellr d'un emp¡re .
( O)
E e
LA T,
E e
LA T A N T,
(Peinture )
on dit qu'
un tableau a de
I' ée/at,
10rCqu'il en clair prefque par–
tout,
&
que quoiqu'iI
y
ail tres-peu eI'ombres pour fai–
re valoir les clairs, il eft cependant extrememenr bril–
lanL
(R )
l EC L A T A N T , adj . pris fuba .
(Bijoutier.)
com–
porition blanche do nt I'éc lat approche de celui du dia–
m.m, mais qui n'en
a
pas la Colidité
a
beaucoup pres:
car c'ea de toutes les pierres de compoli tion la plus
tendre.
E C LA T
A
N TE, adj.
f.
pris Cubo les
Artifi,iert
appellem ainn une efpece de fuCée , ehargée de compo–
fition de feu brillant, qui lui donne plus d'éclar que le
feul charbon.
E
e
L
A T E' , adj.
en termes de Blafon,
fe dit des
lances
&
des chevrons rom pus .
_
E
C L
A
TER, v. n.
(Mettegr-m-lJi!uvre)
c'eft en–
lever I'émail de dclfus une piece d'or émaillée: 10rC–
qu'on veut le faire faos ....détenorer l'ouvrage
&
gater le
ftinq ué , on prend un melal1ge de tartre, de fel,
&
de
vioaigre; on el1 forme une pilte, dont on enduit de
toures parrs
&
il
plulieurs couches épailfes la piece é–
maillée ; on expo,fe enfuite la piece
a
un feu couvert;
~
¡orCque le tout e.n bien rouge, OD le plonge a.vec
FE
1.
YI-