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222

ECH

me fon ferl! renvoyé dans la meme liglle,

00

daos

d'aulfes lignes adjaeemes.

Cela pofé, pour qu'on puilfc emendre un

Icho,

il

faut que l'oreille foit dans la ligne de réBexioo ;

&

p()~r

que la perfonoe qui a fait le bruit puilfe emendre lUl–

meme fon propre Con,

il

faut encare que celle meme

ligne foit pe[pendiculaire

a

la furface qui réfléchit;

&

poue former un

icho

mulliple ou tauwlogique, c' eít–

a-dire qui répele plufieurs fois le

m~ me

mot, ¡¡ faul

plulieurs votltes, ou mues, ou cavités placées ou

o<;e-

rieee l'une l'autre, ou vis-a-vis l'une de I'autre.

.

Quelques aUleurs ont obfeevé ave.:; beaucoup d'atten–

tion plulieurs phénomenes de

l'¡cho;

nous aUons eap'

porter, hiítoriquemem,

&

Cans prétendTe aBfolument les

adopter, leurs réBelions Cur ce fujet. IIs,

eema~quent

que tout. Con qui tombe dieeé1:ement ou

obhquem~nt

fur

uu corps denCe dom la Curface eít polie, Coil qu' eUe

(oit plane ou eourbe, fe réfléchit, C;>U forme .un

I~b.

plus ou moins fon; mais pou,e cela J! faul, dlCenl-lls,

que la Curface. Coil polie, fans quoi la reverbéeation de

cette ' furface délruiroil le mouvement régulier de l'aie,

& par-U romproil & éteindroil le Con. L ? rCque tomes

les circonflances que nous venons de décme fe eé ulllC–

fenl,

il

Y

a totljours un

Icho,

quoiqu'on ne l' emende

pas toiljoJlCs, Coit que le,

Con

dieea Coit Irop foible

pour revenir juCqu'

¡,

celui, qui l'a foemé, ou qu'

il

lui

revienne

foible qu'il

l1e

puilfe le diCeeener; foit que

le corps réfléchiílam Coil

ii

trOP peu de diítan ce pour

gu'on puilfe diainguer le Con direa d'avee le fon réflé–

chi, ou que la peeCoone qui fail le bruit fe lrouve mal

placée pour reeevoir le Con eéfléchi,

Si l'ooítac\e 011 le corps réfléehilfam eít éloigné de

celui qui parle, de

90

toiCes, le lems qui Ce palfe eu–

tre le premier fon

&

le Con réfléehi, eít d'une Cecon–

de, parce que le fon fait environ 18o toiCes par [eeon–

de; deforte que

l'lcho

repélera loutes les paroles ,ou les

fyllabes qui auroO! été prononcécs dans' le lems d'une •

.feeonde : ainli 10rCque celui qui parle aura <!elfé de par–

ler,

l'lcho

paro¡tra répéter tomes les paro les qu'on au–

ra prononeées . Si l'óbítade fe lrouve trop proehe,

1'1-

cho

ne redira qu'une fyllabe.

Notre ame ne fauroil diítinguer,

ii

l'aide de l'lilrgane

de l'ouie, des [ons qui Ce [uccedeql les uns aux aulreS

avec une grande célérilé;

il

faur, pour qu'on puilfe les

emeodee, qu'il y ait quelqu'inre,valle emre les deux

fons, LorCque d'habiles joüeurs de violan jouenr tres–

v¡le, ils ne peuvent joüer dans une Ceconde. que dix

tons que l'on puilfe elllendre dillinaemeD!; par confé–

qnem on ne Cauroit diflinguer

¡':lcho,

lorCque le Con ré–

fléchi fuccede au fo n direB: a.l'l!c plus de vltelfe qu'un

ton n'eít fuivi d'un aulre dans le

prcftiiJimo,

On voir

auffi pourquoi les grandes chambres

&

les caves VO,t- '

tées reConnent

Ii

fon .lorfqu'on parle, Caos former cepen–

daD!

d'üho.

Cela viem de la trap grande proximité des

murailles, qui empeche de diftinguer les Cons réfl&.chis.

Tout ce qui réfléchil le Con , peut etre la cauft> d'un

~cho;

e'eít pour cela que les murailles, .les vieux rem–

pam de vi!le , les bois

~pais ,

les maifons, les monla·

gnes, les 'rochers, les hauteurs élevées de l'aotre cÓlé

d'une riviere, peuvent produire des

ichoJ,

11

en ' eít de

m eme des roes remplis de cavernes, des nuées,

&

des

champs ou il croit cerlaines plames qui montem fon

haul; C1Ir ils formenl des

échoJ :

de-la vienoent ces coups

terribles du tonnerre qui gronde,

&

dollt les

IchoJ

ré–

pélés relentiLTent datls l'air.

Les

échOJ

fe produifeol

a

vec différeoles circonítances;

car.

1°.

Les obítades plans réfléchilfent le Con daos Ca for–

ce primitive avec la [eule diminulion que doit produire

la diítance .

2°.

Un obítade convele réfiéehit le fon avec U11 peu

moins de force

&

de promplilUde qu' un obClade plan ,

3°. Un obítade eoncave renvoié en général un fon

plus fOrl' ; ear

iI

en ea a-peu-pres du Con comme de la

lumiere . Les miroirs plaos rendent l'objet tel qu'il eít,

les eonvexes le diminuent, les concaves le groffilfeOl.

4° , Si orr recule davanlage le corps qui renvoye

1'1-

ch'o,

iI

réfiéchira plus !'le (ons que s'il élOil plus voilin.

5'0.

Enfin on peul difpoCer les corps qui fonl

Icho,

de

fa~ou

qu'un Ceul falfe eoleodre plufieurs

¡choJ

qui

different lam par rappor! au degré du IOn, que par rap-–

port a l'intenfité ou a la foece du foo: il oe faudroit

.pour cela

q~e

faire rendre les

échoJ

par des corps ea–

pables de ¡jure emendre, par exemple, la tierce, la quin-

, te

&

l'oaave

~'une

nOle qu' on auroir joUée Cur un in(lru-

meor .

'

Telle eít la Ihéorie générale donnée par les auteurs

teR

de Phylique fur les

¡,hoJ

I mais

il

faut avoter que tou–

re ceue Ihéorie efi eocore vague,

&

qu'¡¡ refiera totl–

jours

ii

expliquer pourqnoi des lieux qni, fuivnOl ces

regles, paro¡Proient devoir faire

écho~

o'en foO[ POiOl;

pourquoi d'autres en fom, qui paro¡troiem o'en devoir

point faire,

&c.

11

Cemble auffi que le poli de \a Cur–

face réfléchifiame, n'eít pas auffi nécelfaire

a

l'¡,ho

qu'a

la réBexioo des rayans de lumiere: du m oios l'expérien–

ce nous momre des

échoJ

dans des lieux pleins de rochers

&

de corps tres-brules

&

trcs-remplis d' inégalités,

11

[emble eofin que Couvent des Curfaces en apparenee trC5-

polies, ne produiCem point

d'l,ho;

ear quand elles réfié–

chiroient le Coo,

il

n'y

a

"de vérirable

é,ho

que celui qu'

on entend. La eomparaifon des lois de la réflexioo du

fon avec ceUes de la lumiere, peut etre vraie juCqu'¡¡

uf¡ certain point, mais eUe ne I'eít pas Caos reílfiaion',

paree que le fon fe propage en tout Cens,

&

la lumiere

eo ligne drofte feulement.

E,ho

Ce dil aum du lieu oi! la répélition du fon eít

produile

&

fe fail emendre,

.

00

diftingue les

ühoJ

pris en ce Cens, en plulieun

eCpeces.

1

0 .

En

./impla,

qui De répetent la voix qu'une fois,

&

entre eeux-lil il y en a qui [om toniques, c'eít-a-di–

re qui De Ce font emendre que lorCque le Con eít par–

veBU

ii

eux dans un certain degré de too mulical; d'au–

Ires Cyliabiques, qui fom emendre pluaeurs fyl\abes ou

mOls, De cwe demiere "fpeee efi le parc de

W

ood–

ítock en Anglelerre, qui, fuivam que l'almre ledoaeur

PIOII, répele difiinaemem dix-Cept Cyllabes le Jour,

&

vin¡:t la nuit.

,

2°.

En

múltiple!,

qui répetent les mémes fyllabes

plulieurs fois différentes .

Dans la Ihéorie des

IchoJ

on nomme le !ieu ou

fe

liem celui qui parle,

t entre-phoni'lue;

&

I'objet Ol! l'en–

droit qui renvoye la voix ,

tentre-phonocampti'lut,

c'eít–

' a-dire

centre '1" i réf/échit le fon,

Voye'L

ceJ motJ.

Il Y

avoil , dil-on, au Cepulch,e de' M elella fem'me

de Cralfus, un

I,ho

qui répétoit cinq fois ce qu'on lui

difoit , On parle d'une tour de CY'Lique, ou

l'icho

fe

répétoil fepr fois,

U

Il

des plus beau! dont on ail fait

m ention juCqu'ici, ea celui dont parle B.arihius dans Ces

notes Cur la ThébaYde de Slaee ,

liv, 1/1, v,

30.

&

qui

répélOit juCqu'a dix-Cept fois les paroles que I'on pro–

oon~oit:

il étoit fur le bord du Rhin, proehe Coblents:

Barthius alfare qu'ji eo a fait l'épreuve,

&

eomlé

dix~

Cepl eépélilions ;

&

au-líeu que les

échoJ

ordillailes oe ré–

petem la voix que quelque lems apres qu'on a entelldu

celui qui chanle ou qui parle, dans celui-U on

n'enl~n­

doit preCque point celui gui ehantoit, mais la répelilion

qui Ce faiCoil de Ca voix,

&

totljoues avec des variatioos

furprenanles:

l'lcho

fembloit tamÓI s'approcher

&

tamÓt

s'éloigner: quelquefois on enleodoil la voix Ires-d ifiin–

aemenl,

&

d'autres fois on ne l'entendoil preCque plus :

I'un o'entendoi! qu'une Ceule vais,

&

l'aulreelulieurs:

l'un emendoit

l'üho

a droite, l'aulre agauche, Des murs

paralleles

&

élevés produiCent allffi des

!choJ

redoublés,

eomme

il

y en a eu aUlrefois dans le

eh~ teau

Simonet–

le donr Kircher, Scholt

&

Miílon ont docné la deCerí–

ption.

Il Y

avoit dans un de ces murs une fenelre d'ou

on entendoit répéler quarante fois ce qu'on difoil.

A–

diílon

&

d'aulres perfonnes qui om voyagé en Italie,

fom memion d'uñ

écho

qui s'y Irouve,

&

qui eít enco–

re bien plm extraordinaire, puiCqu'il répele cinquante–

lix fois le bruil d'un eoup de piaolet, lors m eme que

¡'air eít ehargé de brouillard, Nous rapportons tous ces

fails Cans prétendre les garantir.

Dans les mémoires de l'académie des Sciences de Pa–

ris, pour l'année 1692,

il

cít fail mentioo d'un

Icho

gui

a eela de particulier, que la perConne qui ehame n'en–

lend poiol la répélition de l'

icho ,

mais Ceulement Ca

voix ; au contraire eeux qui écoulent

n~mendent

que

la répélilion de

l'lcho ,

mais avee des varialiolls furpre–

names, car

l'écho

'femble laotÓI s'approcher,

&

lan lÓt

s'élbigoer: que1q uefois on enteod la voix Ires-diainae–

menl,

&

d'amres fois on ne J'emend preCque plus : I'un

u'eolend qu'une feule voix,

&

l'autre plu lieurs: l'un

en.teod

l'écho

¡,

droile,

&

l'aulre agauche : enfin, [elon

les différens endroils ou [00! plaeés ceux qu i écaulent

&

cdui qui chame, L'oo entend

l'lcho

d'une maniere

différente .

La plapar! de ceux qui oot emendu cet

Icho,

s'ima–

ginent qu'il y a des vou tes ou des' cavilés COllterraioes

qui eau[em ces différens effels; mais la véritable cauCe

de toUS ces effels , eít la figure du ¡¡eu ou -cet

Echo

Ce

fait .

C'efi une grande coue lituée au-devaot d'uoe maiCon

de

1.