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ECH
me fon ferl! renvoyé dans la meme liglle,
00
daos
d'aulfes lignes adjaeemes.
Cela pofé, pour qu'on puilfc emendre un
Icho,
il
faut que l'oreille foit dans la ligne de réBexioo ;
&
p()~r
que la perfonoe qui a fait le bruit puilfe emendre lUl–
meme fon propre Con,
il
faut encare que celle meme
ligne foit pe[pendiculaire
a
la furface qui réfléchit;
&
poue former un
icho
mulliple ou tauwlogique, c' eít–
a-dire qui répele plufieurs fois le
m~ me
mot, ¡¡ faul
plulieurs votltes, ou mues, ou cavités placées ou
o<;e-
rieee l'une l'autre, ou vis-a-vis l'une de I'autre.
.
Quelques aUleurs ont obfeevé ave.:; beaucoup d'atten–
tion plulieurs phénomenes de
l'¡cho;
nous aUons eap'
porter, hiítoriquemem,
&
Cans prétendTe aBfolument les
adopter, leurs réBelions Cur ce fujet. IIs,
eema~quent
que tout. Con qui tombe dieeé1:ement ou
obhquem~nt
fur
uu corps denCe dom la Curface eít polie, Coil qu' eUe
(oit plane ou eourbe, fe réfléchit, C;>U forme .un
I~b.
plus ou moins fon; mais pou,e cela J! faul, dlCenl-lls,
que la Curface. Coil polie, fans quoi la reverbéeation de
cette ' furface délruiroil le mouvement régulier de l'aie,
& par-U romproil & éteindroil le Con. L ? rCque tomes
les circonflances que nous venons de décme fe eé ulllC–
fenl,
il
Y
a totljours un
Icho,
quoiqu'on ne l' emende
pas toiljoJlCs, Coit que le,
Con
dieea Coit Irop foible
pour revenir juCqu'
¡,
celui, qui l'a foemé, ou qu'
il
lui
revienne
fí
foible qu'il
l1e
puilfe le diCeeener; foit que
le corps réfléchiílam Coil
ii
trOP peu de diítan ce pour
gu'on puilfe diainguer le Con direa d'avee le fon réflé–
chi, ou que la peeCoone qui fail le bruit fe lrouve mal
placée pour reeevoir le Con eéfléchi,
Si l'ooítac\e 011 le corps réfléehilfam eít éloigné de
celui qui parle, de
90
toiCes, le lems qui Ce palfe eu–
tre le premier fon
&
le Con réfléehi, eít d'une Cecon–
de, parce que le fon fait environ 18o toiCes par [eeon–
de; deforte que
l'lcho
repélera loutes les paroles ,ou les
fyllabes qui auroO! été prononcécs dans' le lems d'une •
.feeonde : ainli 10rCque celui qui parle aura <!elfé de par–
ler,
l'lcho
paro¡tra répéter tomes les paro les qu'on au–
ra prononeées . Si l'óbítade fe lrouve trop proehe,
1'1-
cho
ne redira qu'une fyllabe.
Notre ame ne fauroil diítinguer,
ii
l'aide de l'lilrgane
de l'ouie, des [ons qui Ce [uccedeql les uns aux aulreS
avec une grande célérilé;
il
faur, pour qu'on puilfe les
emeodee, qu'il y ait quelqu'inre,valle emre les deux
fons, LorCque d'habiles joüeurs de violan jouenr tres–
v¡le, ils ne peuvent joüer dans une Ceconde. que dix
tons que l'on puilfe elllendre dillinaemeD!; par confé–
qnem on ne Cauroit diflinguer
¡':lcho,
lorCque le Con ré–
fléchi fuccede au fo n direB: a.l'l!c plus de vltelfe qu'un
ton n'eít fuivi d'un aulre dans le
prcftiiJimo,
On voir
auffi pourquoi les grandes chambres
&
les caves VO,t- '
tées reConnent
Ii
fon .lorfqu'on parle, Caos former cepen–
daD!
d'üho.
Cela viem de la trap grande proximité des
murailles, qui empeche de diftinguer les Cons réfl&.chis.
Tout ce qui réfléchil le Con , peut etre la cauft> d'un
~cho;
e'eít pour cela que les murailles, .les vieux rem–
pam de vi!le , les bois
~pais ,
les maifons, les monla·
gnes, les 'rochers, les hauteurs élevées de l'aotre cÓlé
d'une riviere, peuvent produire des
ichoJ,
11
en ' eít de
m eme des roes remplis de cavernes, des nuées,
&
des
champs ou il croit cerlaines plames qui montem fon
haul; C1Ir ils formenl des
échoJ :
de-la vienoent ces coups
terribles du tonnerre qui gronde,
&
dollt les
IchoJ
ré–
pélés relentiLTent datls l'air.
Les
échOJ
fe produifeol
a
vec différeoles circonítances;
car.
1°.
Les obítades plans réfléchilfent le Con daos Ca for–
ce primitive avec la [eule diminulion que doit produire
la diítance .
2°.
Un obítade convele réfiéehit le fon avec U11 peu
moins de force
&
de promplilUde qu' un obClade plan ,
3°. Un obítade eoncave renvoié en général un fon
plus fOrl' ; ear
iI
en ea a-peu-pres du Con comme de la
lumiere . Les miroirs plaos rendent l'objet tel qu'il eít,
les eonvexes le diminuent, les concaves le groffilfeOl.
4° , Si orr recule davanlage le corps qui renvoye
1'1-
ch'o,
iI
réfiéchira plus !'le (ons que s'il élOil plus voilin.
5'0.
Enfin on peul difpoCer les corps qui fonl
Icho,
de
fa~ou
qu'un Ceul falfe eoleodre plufieurs
¡choJ
qui
different lam par rappor! au degré du IOn, que par rap-–
port a l'intenfité ou a la foece du foo: il oe faudroit
.pour cela
q~e
faire rendre les
échoJ
par des corps ea–
pables de ¡jure emendre, par exemple, la tierce, la quin-
, te
&
l'oaave
~'une
nOle qu' on auroir joUée Cur un in(lru-
meor .
'
Telle eít la Ihéorie générale donnée par les auteurs
teR
de Phylique fur les
¡,hoJ
I mais
il
faut avoter que tou–
re ceue Ihéorie efi eocore vague,
&
qu'¡¡ refiera totl–
jours
ii
expliquer pourqnoi des lieux qni, fuivnOl ces
regles, paro¡Proient devoir faire
écho~
o'en foO[ POiOl;
pourquoi d'autres en fom, qui paro¡troiem o'en devoir
point faire,
&c.
11
Cemble auffi que le poli de \a Cur–
face réfléchifiame, n'eít pas auffi nécelfaire
a
l'¡,ho
qu'a
la réBexioo des rayans de lumiere: du m oios l'expérien–
ce nous momre des
échoJ
dans des lieux pleins de rochers
&
de corps tres-brules
&
trcs-remplis d' inégalités,
11
[emble eofin que Couvent des Curfaces en apparenee trC5-
polies, ne produiCem point
d'l,ho;
ear quand elles réfié–
chiroient le Coo,
il
n'y
a
"de vérirable
é,ho
que celui qu'
on entend. La eomparaifon des lois de la réflexioo du
fon avec ceUes de la lumiere, peut etre vraie juCqu'¡¡
uf¡ certain point, mais eUe ne I'eít pas Caos reílfiaion',
paree que le fon fe propage en tout Cens,
&
la lumiere
eo ligne drofte feulement.
E,ho
Ce dil aum du lieu oi! la répélition du fon eít
produile
&
fe fail emendre,
.
00
diftingue les
ühoJ
pris en ce Cens, en plulieun
eCpeces.
1
0 .
En
./impla,
qui De répetent la voix qu'une fois,
&
entre eeux-lil il y en a qui [om toniques, c'eít-a-di–
re qui De Ce font emendre que lorCque le Con eít par–
veBU
ii
eux dans un certain degré de too mulical; d'au–
Ires Cyliabiques, qui fom emendre pluaeurs fyl\abes ou
mOls, De cwe demiere "fpeee efi le parc de
W
ood–
ítock en Anglelerre, qui, fuivam que l'almre ledoaeur
PIOII, répele difiinaemem dix-Cept Cyllabes le Jour,
&
vin¡:t la nuit.
,
2°.
En
múltiple!,
qui répetent les mémes fyllabes
plulieurs fois différentes .
Dans la Ihéorie des
IchoJ
on nomme le !ieu ou
fe
liem celui qui parle,
t entre-phoni'lue;
&
I'objet Ol! l'en–
droit qui renvoye la voix ,
tentre-phonocampti'lut,
c'eít–
' a-dire
centre '1" i réf/échit le fon,
Voye'L
ceJ motJ.
Il Y
avoil , dil-on, au Cepulch,e de' M elella fem'me
de Cralfus, un
I,ho
qui répétoit cinq fois ce qu'on lui
difoit , On parle d'une tour de CY'Lique, ou
l'icho
fe
répétoil fepr fois,
U
Il
des plus beau! dont on ail fait
m ention juCqu'ici, ea celui dont parle B.arihius dans Ces
notes Cur la ThébaYde de Slaee ,
liv, 1/1, v,
30.
&
qui
répélOit juCqu'a dix-Cept fois les paroles que I'on pro–
oon~oit:
il étoit fur le bord du Rhin, proehe Coblents:
Barthius alfare qu'ji eo a fait l'épreuve,
&
eomlé
dix~
Cepl eépélilions ;
&
au-líeu que les
échoJ
ordillailes oe ré–
petem la voix que quelque lems apres qu'on a entelldu
celui qui chanle ou qui parle, dans celui-U on
n'enl~n
doit preCque point celui gui ehantoit, mais la répelilion
qui Ce faiCoil de Ca voix,
&
totljoues avec des variatioos
furprenanles:
l'lcho
fembloit tamÓI s'approcher
&
tamÓt
s'éloigner: quelquefois on enleodoil la voix Ires-d ifiin–
aemenl,
&
d'autres fois on ne l'entendoil preCque plus :
I'un o'entendoi! qu'une Ceule vais,
&
l'aulreelulieurs:
l'un emendoit
l'üho
a droite, l'aulre agauche, Des murs
paralleles
&
élevés produiCent allffi des
!choJ
redoublés,
eomme
il
y en a eu aUlrefois dans le
eh~ teau
Simonet–
le donr Kircher, Scholt
&
Miílon ont docné la deCerí–
ption.
Il Y
avoit dans un de ces murs une fenelre d'ou
on entendoit répéler quarante fois ce qu'on difoil.
A–
diílon
&
d'aulres perfonnes qui om voyagé en Italie,
fom memion d'uñ
écho
qui s'y Irouve,
&
qui eít enco–
re bien plm extraordinaire, puiCqu'il répele cinquante–
lix fois le bruil d'un eoup de piaolet, lors m eme que
¡'air eít ehargé de brouillard, Nous rapportons tous ces
fails Cans prétendre les garantir.
Dans les mémoires de l'académie des Sciences de Pa–
ris, pour l'année 1692,
il
cít fail mentioo d'un
Icho
gui
a eela de particulier, que la perConne qui ehame n'en–
lend poiol la répélition de l'
icho ,
mais Ceulement Ca
voix ; au contraire eeux qui écoulent
n~mendent
que
la répélilion de
l'lcho ,
mais avee des varialiolls furpre–
names, car
l'écho
'femble laotÓI s'approcher,
&
lan lÓt
s'élbigoer: que1q uefois on enteod la voix Ires-diainae–
menl,
&
d'amres fois on ne J'emend preCque plus : I'un
u'eolend qu'une feule voix,
&
l'autre plu lieurs: l'un
en.teod
l'écho
¡,
droile,
&
l'aulre agauche : enfin, [elon
les différens endroils ou [00! plaeés ceux qu i écaulent
&
cdui qui chame, L'oo entend
l'lcho
d'une maniere
différente .
La plapar! de ceux qui oot emendu cet
Icho,
s'ima–
ginent qu'il y a des vou tes ou des' cavilés COllterraioes
qui eau[em ces différens effels; mais la véritable cauCe
de toUS ces effels , eít la figure du ¡¡eu ou -cet
Echo
Ce
fait .
C'efi une grande coue lituée au-devaot d'uoe maiCon
de
1.