ECC
.<Ire de prclrife,
:1
l'égud duquel il faul uo lilre c1é–
rical.
I/oy<..
T /
T R B
e
LE' R /
e
AL ,
Les moioes
&
religieux éloieO!
~ulrefois
perfonnes
lai'ques : i1s lle fureDt appellés
a
la cléricature que par
le pape Sirice,
a
caufe de la difene qu'il y avoil
a–
lors de
pr~lr~,
par rapport aux perféculioos que l·on
faifoit fouffrir aux chrériens ,
D aos le JI , liecle l'élat des moioes étoit
re~ardé
com–
me le premier degré de la cléricarure, Phollus fut d'a–
bord fuil moioe, enfuile leéteur ,
Pré[eulemcol tous les religieux
&
religieufes, les cha–
noines réguliers, les cbaooinefles, les freurs
&
freres
convers dans les monafleres, les [reurs des commu–
naulés de filies qui ne fom que des vreUl[ limpies,
m~me
les ordres mililaires qui font réguliers ou hofpi–
laliers,
lOO!
réputés perfooocs
u,¡¡jiajlir¡uu,
lam qu'ils
demeurent dans cet élat,
On fait nc!anmoins une différence entre ceux qui fonl
engagés dans les ordres ou daos l'élat
ucllfrn(fi'l'u,
d'a–
vcc ceux qui fom fimplemem auachés au f<rv ice de
l'églife ; les premiers [oot les feuls
<a/ijiojliJ,ltu
pro–
premeilt dits ,
&
auxquels la qualilé
d'eal{jiafti'ltlu
d l
propre: les autres, tels que les religieufes
&
eha–
noinetrcs, les freres
&
freurs coovers , les ordres m i–
Iilair.s
r~guliers
&
hofpitaliers, ne [onl pas des
ucll–
jiajlirua
proprement dilS, mais i1s [ont répulés lelS;
c'.1l pourquoi i1s font [ujets iI certaines regles qui leur
follt communes avec les c1ercs
00
uclljinjli'l,uJ,
&
participent aum
¡¡
plufieurs de leurs priviléges,
On diflingue a.t>m deux [ofles
d'·",Ujia(firtuJ;
les
uns qo'on appelle
fleuli<rJ,
d'aulres
rigulr<rJ,
L es
premiers ·fonr ceux qui fom engagés dans l'étal
",11-
jia(fi'l"<J,
fans
~tre.
aflraints
iI
aucuoe autre regle par–
lieuliere , Les rc!goliers [oot ceux qoi outre
1
'élat
u –
, Ilfia(fi'l'u,
001 embrafTé un aUlre élal régulier, c'efl–
a-dire qui
l~
aftrainr
a
uoe regle partieuliere, comme
les chanoioes réguliers , 10US les moioes
&
religieux,
&
meme
ceux lIui iont d' un ordre mililaire régulier
&
hoípira licr ,
Les
ucllfin(Ji'I'''J
confidér~s
colleétiv.emem , formen!
10US enfemble un ordre ou étal que l'on appelle
l'¡~
tne
."/~finflir¡II.,
ou
J.
l'Egl;¡<,
ou
1< cI"gé,
CeoJ qui fom alrachés
a
une meme ég
Ii
fe , formenr
le clergé de cclle églife;
fl
ce fOn! des chanoilles, ils
forment uoe cOllé&ia1e ou chapitre , L es
ucllfia(fi'ltln
de toule une. provlnce ou diodfe , forment le c1ergé
de celle prov.ince ou diocHe,
Les
tccllfiaflir¡un
de France forment tous enfem–
ble le e1ergé de France,
Les atremblées que les
ucllfrafli'lNu
forment entr'eux
pour les aff3ires [pirilUclles,
re~oivent
différens noms [e–
Inn
1m
nalure de I'atremblée,
Quand on atremble toUS les pcc!lsls de la Chrélien–
lé, c'efl un eoncile recumen ique,
S'il n'y a que ceux d'une meme nation, le coneile
s'appel1e
"ntional ,
Si ce ront feulemenl eeux d'une province, alors c'efl
un concile provinci!l .
L es aOemblées diocéfaines compoCées de
l'
évEque,
des abbés, prétres, diacres,
&
autres e1eres du diocefe ,
[ont nommées
¡Ynodn,
Voy<..
ce qui
a
élé dil
a
ce
[ujel au
mol
C
O N
e
I L Il ,
L'atremblée des membres d'une cathédrale ou collé–
gisle ou d' on monaflere, s' appelle
, hapiere, I/oy<"
CHAP ITRE ,
L<s
",Ujiajli'lueJ
on! lolljours élé foilln is aux puif–
[dllees,
&
obéifToienr BUX prinees
m~me
payens, en
lout ce 'qui n'éroit pas comraire
a
la vraie religion :
fi
plu(ieurs d'entr'eux poulfés par un efprit d'nmbition
&
de dominalion om en divers tems fail des enrreprifes
pour fe rendre indépendans dans les choCes lemporel–
les ,
&
s'élever méme au-detrus des fouverains; s'ils
OOI quelquefois abufé
~
armes fpirituelles eOll tre les
la',es, ce fOD! des faits perConnels
a
leurs auleurs
&
que l'Eglife n'o jamais approuvés,
Poo r ce qui efl de la puilfanee
u,Ujif/(fi'l"c
par rap–
pon au fpiriluel, on en parlera
al<
moe
P Ul
S A N
e
E ,
Dans la primilive EgliCe , fes mmiflres ne fubfifloie nt
qoe d offrandes
&
aumlloes des lideles; ils contri-
buoien
ependant des-lors , eomme les autres fujels ,
aux eharges de l'élal , ] erus-Chrifl lui-ml!me a enfei–
gn.! que I'Eglife devoír payer le tribut
a
Céfar ; il en
:l
donné
r~l~mple
en faifam parer ce lribur pour lui
&
pour S . Pierre: la doarioe des apllrres
&
celle de
S,
P~ul,
rom confOrmes :i eelle de ] efus - Chrifl ;
&
celle de l'Eglire a lofljours été la meme fur ce point ,
Depnis que l'Ef;lirc poíli da des bieos fonds,
e
que
ECC
I'OD voit qui 3"oir dc!jil Iieu des le commeocemenl du
jy.
fiede,
&.
memc avaot Conflanrin le Grand, les
cleres de ebaque églife y participoient [e1on leur état
&
leurs befoins ; ceox qui a\loient un patrimoioe fuffi–
faol, n' éloicol point nourris des revenos de I'églife :
10US
les bieo9 d'une églife éloi.m en commun, llé vé–
que eo avoit l'intendanee
&
la difpofitioo,
Les conciles obligeoient les elercs
a
travailler de leurs
mains pour tirer leur fubfiflance de leur travail, ph11l1t
que de rieo prcndre
[ur
un bien qui étoit coofacré aux
pau~res:
ce o'éloil
a
la
vérilé qu'un coofeil; mais
il
éroil pratiqué li ordioaicement, qu'il y a lieu de croi–
re que pluficurs le regardoieot comme un précepte,
Cen
éroi~
un du moios pour pluGeurs des cleres infé–
rieurs , lefquels élant 10US marié·s,
&
la diflribution qu'
on leur faifoit De Cuffifant pas poor la Mpenfe de leur
famille, éloiem [ouvcot obligés d'y [uppléer par le
Ira–
vail de leors mains ,
11 Y
a encare moins de doule par npport aux moi–
nes , dont les plus jeunes travaiUoient avec amduilé,
comme le dit Severe Sulpiee elL la vie de faiot Mar–
lin,
L es plus grands
é
vcques qui avoien! abandonné leur
patrimoioe apres leur ordinalion, travailloiem des mains
• I'exemple de
S,
Paul, du moins pour s'occuper dans
les intervaltcs de tems que leurs fouaions leur laitroient
libres,
Vers
la fin du jv
c
fiecle, on commen<;a en Occi–
dent
a
parrager le revenu de l'Eglife eo quatre pam ;
une pour l'év€que , .une pour fon e1e¡gé
&
pour les au–
tres
ucllfin(fiqtuJ
du diod:fe, une pour les pauvres,
r autre pour la fabrique: les fonds étoienl enCOre en com–
mun ; mais les ineoovéniens que l'on y trouva, les
fi–
rem bien-llIt partager aum-bien que les reveuus, ce qui
forma les bén éfi ces en titre ,
Po)'<..
B
E'N
,,'1'
I
e
I!
s
&
DIGN/T' I!'S,
&
,i-apr,
EGLISE,
OFF/CE, PER–
SONNAT ,
Chaque églife en corps ou chaqué clerc eo particulier
depuis le pana ge des revenus
&
des foads, contribuoient
de leurs biens aux eharges publiques , Les
ecc¡lfia(fir¡/ta
n'eurellt aucune exe\11ptioo jufqu'au lems de Conflantin
le Graod , Cet emperellr
&
les alltees prinees Chréliens
'lui om regné depuis, leur oill accordé ditréreus privi–
léges,
&
les oot
exempl~s
d'une partie des charges per–
Connelles , exempljoos qui ont
re~u
plus ou moins d'é–
tendue felo'1 que le prince éloil difpoCé
iI
fav orirer les
eccllfiafti'ltleJ
,
&
que les befolns de l'élat éloieO( plus
"U moins gra nds;
ii
l'égard des charges réelles qui é–
loienr daes
a
l'empereur pour la pOITeffion des fonds ,
les
u,/ljiafli'fll<J
les payoient eomme les autres CUJers ,
A inr. Conflamin le Grand accorda aux
eccllfiajl'i–
'1"eJ
l'exemption des corvées publiques, qui éloiem re–
gardées comme des charges perfoonelles,
Sous l'empereur Val'ens celte c;xeD;lplion cetra ; car
dans une loi lldrelfée, en
370 ,
a
M odefle préfer du
prélOire,
iI
fOllmet aux charges de ville les clercs qui
y élOiem fuje ls par leur
n~i lrance,
&
du nombre de
ceux qu'on nommoit
",rialel,
a
m oins qu'ils n'eutrent .
é[é dix ans dan
s
l'élal
u c/lflafti'l'1t ,
Du tems de Théodofe, i1s payoient les charges ré–
elles; en eflet, S . Ambroife évéq ue de M 'lan diCoit
iI
un officier de l' empereur :
Si 'VOUJ d<mande:r. dn
l,i611tJ, nO/lJ
n.
'VOUJ In refufonJ paJ; lel t"reJ de
l'E$I;¡e paymt exaél<mmt le tríbm.
S , lnnoeem pape
éen voil dy . meme , el!
404,
a
S . V iétrice éveque .de
R oüen, que les terres de l'Eglife payoienl le IlÍbut ,
H ooorius ordonna en 4
I
1>,
que les lerres de l' Eg life
[eroien! fu jetres aux eharges ordinaires,
&
les affranchi[
[culemeo l des eharges extraordioaires,
] ulliniell par fa
novtlle
37,
permel aUI
év~ques
d'A–
frique de renlrer dans une partie des biens dOn! les A–
rieos les avoieO! dépouillés ,
~
eond iríon de payer les
charges ordinaires : ailleurs
il
exempte les églifes des
charges eltraordinaircs C"ulemeot;
il
n' exempta des
char~es
ordinaires qu'une partie des bouliques de Con–
flaounople , dont le loyer éroil employé aUI frais des
[épollures, dans la craime que s'il les exemproit 10U–
les, cela ne préjudiciftt a\l puhlic ,
t
L es papes ml' mes,
eX
les fonds de l'églife de Ro–
me
00!
élé tribu laires des empereurs romaios ou grecs
jofqu':i la fin du viij, (ieele;
&
S, Gregoire reeom–
mandoir aOI dc!fenfeurs de Sicile, de faire cultiver
a–
vec foin les lerres de ce pays, qui apparlcnoien! au
faint fiége , afin que
1'00
pe!1
payer plus facilemenl les
impofi linns dool elles éloienl ehargées, Pendanl plus
de
/20
aos,
&
jufqu'iI Benoit
11 ,
le pape élOil con–
firmé par J'empecenr,
&
lui payoit
20,
Jiv,
d'or; les
pa-